"En 2009, les aides européennes de marchés et revenus agricoles progressent de 3 % de plus qu'en 2008. Les aides nationales diminuent de 13 %."
Les faillites et les suicides augmentent...
Et le monde agricole vote de plus en plus à droite !
Le monde agricole est le principal soutien électoral du président de la République et du parti de la majorité. C’est le constat qui ressort d’une étude publiée en octobre par l’Institut français de l’opinion publique (Ifop) sur « l’orientation politique des agriculteurs ».
Lire les résultats de l'enquête de l'IFOP ICIRéalisée entre 1999 et 2009, l’étude de l’Ifop s’est arrêtée sur l’évolution de la proximité des agriculteurs aux partis politiques. Résultat : l’UMP n’a cessé d’élargir son assise électorale au sein du monde paysan durant la dernière décennie, au détriment de la gauche. 29,5 % des agriculteurs soutenaient l’UMP en 1999 ; ils sont 42 % en 2008.
L’analyse de « l’orientation idéologique » révèle une catégorie professionnelle plus conservatrice que l’ensemble des Français sur les questions de l’homosexualité et de l’immigration. 63 % des agriculteurs considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France. Idem pour le chômage : 77 % d’entre eux pensent que les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment.
Qui aime bien châtie bien ! Qui aime bien mérite d'être bien châtié...
Lire le rapport sur "Les concours publics à l’agriculture en 2009" ICILes aides de l'Etat liées aux calamités diminuent de 36 millions à 30 millions.
En voici quelques lignes cueillies au fil de la vingtaine de pages du document :
- Les aides de régulation des marchés (468 millions) reculent de 25 %,
- Les dépenses d'intervention (76 millions) baissent de 21 %.
- Les aides européennes liées aux produits (2,2 milliards) reculent globalement de 8 %.
- Les difficultés rencontrées par une importante féculerie se sont traduites par une baisse des quantités et une division par près de trois des paiements aux producteurs de pommes de terre féculières.
- Les aides au service public de l’équarrissage (135 millions) baissent de 5 % mais la part du ministère progresse en raison de la prise en charge de la dette de l’Etat et des éleveurs vis-à-vis des équarrisseurs dans le contexte de la fin du marché public depuis mi-juillet 2009.
- Baisse des soutiens relatifs à l’installation, la modernisation et la maîtrise des pollutions. Les aides à l’installation, la modernisation et la maîtrise des pollutions (376,1 millions) baissent globalement de 25,2 % (-126,9 millions). Le financement national diminue de 30 % (-90,2 millions)
- - les dépenses en faveur du Plan de maîtrise des pollutions d’origine agricole (PMPOA) baissent
- globalement (-2,7 millions) à 24,4 millions ; - la dotation jeunes agriculteurs (DJA) recule de 3,1 % (-3,4 millions) à 103,3 millions. Cette baisse est notable en métropole (-4,2 millions), la DJA passant de 105,4 millions en 2008 à 101,2 millions en 2009.
- Les préretraites concerneraient de moins en moins de bénéficiaires (2 700 en 2009 contre 3 698 en 2008) ; l’âge de la préretraite étant passé de 55 à 57 ans en 2007, le nombre de bénéficiaires potentiels a de ce fait diminué.
De même, le Fonds pour les investissements stratégiques des industries agroalimentaires (FISIAA) baisse nettement en 2009 (-19,6 millions à 0,4 millions).
le financement des travaux de reconstitution des forêts domaniales suite aux tempêtes de décembre 1999 (7,4 millions) et l’acquisition de forêt par l’Etat (1 million) diminuent (de 1,6 million chacun). La compensation partielle par l’Etat de l’augmentation du taux de cotisation des pensions civiles (de 50 à 60 %) des personnels fonctionnaires de l’ONF (18,5 millions) baisse également (-8,6 millions).
les aides en faveur de la prévention des risques et de protection de la forêt (48,3 millions) baissent de 10,3 % en raison d’une nette diminution des travaux d’investissements pour la Défense des Forêts contre les Incendies (DFCI).
Les effectifs de l'enseignement public (62 582 élèves) baissent de 1 % (- 484 élèves) et ceux du privé (108 687 élèves) augmentent de 0,6 % (+ 614 élèves)
le poids des soutiens en faveur de l’enseignement public a reculé en dix ans de 60 % à 54 % (progression des soutiens aux établissements privés : + 4,8 %)
Les soutiens publics à la formation professionnelle et à l'apprentissage reculent de 7,6 % hors CAS pension.
la prise en charge des intérêts d'emprunt en forte baisse par rapport à 2008 (- 25 %)
La diversité des situations avec des écarts considérables entre une misère qui progresse et une grande agriculture industrialisée n'explique pas tout.
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