jeudi 30 janvier 2014

Voilà à quoi ça mène

Confusion des esprits,  petites compromissions et grands abandons...
Le terrain de la démocratie laissé en friche, il y repousse la mauvaise herbe !
De moins en moins d'exigences en matière de conduite des affaires publiques, incompétences et inconsciences récompensées par quelques sucettes au parfum d'un pouvoir politique encadré par une petite élite autoproclamée... tous les ingrédients de la crise sont réunis par les fauteurs de crise qui s'en nourrissent à s'en gaver.
Et en évoquant uniquement les affaires politico-financières on peut s'éviter les affaires de la partie cul.


Années 2010, parmi les affaires

  • de l'hippodrome de Compiègne
  • de la succession de Daniel Wildenstein
  • du Carlton de Lille
  • du financement occulte du Parti républicain
  • du tramway de Bordeaux
  • Guérini
  • Karachi
  • Sylvie Andrieux
  • Takkieddine
  • Total
  • Woerth-Bettencourt
  • Sarkozy-Kadhafi
  • Cahuzac

Les plus curieux peuvent rechercher avant 2010... et se replonger dans celles des année 30 pour y retrouver Hanau, Oustric ou Stavisky...

Diversité ?

La biodiversité a fait des émules dans le monde politique !
Ce qui dans la nature présente de grands équilibres évoluant avec le temps et l'histoire de l'univers a pu inspirer celles et ceux qui flattent l'opinion.

Depuis plusieurs siècles, et en France essentiellement depuis le siècle des Lumières et la Révolution de 1789, les grands courants frictionnaient leurs idées pour triompher d'une adversité alliée ou concurrente, pour construire des entités toujours plus rassembleuses.

Ce n'est pas un fait du hasard si Sarkozy se faisait le chantre de la diversité au prétexte de masquer toute dérive raciste ou xénophobe. La diversité a toujours été le prétexte des aspirants au pouvoir donnant l'illusion du respect pour mieux dominer tous les autres, qui, de fait et diversité oblige ne sont plus des pairs mais des obligés assujettis.

"La connaissance conduit à l'unité comme l'ignorance mène à la diversité."

mardi 28 janvier 2014

Oh ! Hisse !

La courbe enfin stabilisée !
Bientôt renversée...
Avec le MEDEF aux manivelles, la mécanique obéit à des règles simples.

1


dix 1000

Jamais deux sans trois :
1 ... 10 000 chômeurs de plus en décembre...
2 ... Airbus Industrie annonce près de 2 000 suppressions de postes...
3 ... A défaut de l'avoir inversée, François Hollande annonce depuis la Turquie une stabilisation de la courbe du chômage.
La désindustrialisation du pays continue avec l'effet conjugué de l'accélération des fermetures de sites industriels (aussi bien de grosses unités comme PSA à Aulnay que de petites entreprises vieilles de deux siècles comme une petite papeterie des Vosges) et du ralentissement très net des créations d'entreprises (-28% en 2013).
Quand, dans le même temps on voit la pression sur les revenus salariaux se faire d'autant plus forte que la rémunération du capital poursuit sa progression à deux chiffres, que l'économie se replie dans le donjon de la financiarisation pour conforter la profitabilité tout en laissant les activités productives de biens ou de services à la merci des turbulences du marché, de la concurrence sauvage et des ravages sociaux qui l'accompagnent...
... et le gouvernement ajoute une nouvelle vague d'aide aux entreprises sans contrepartie avec le "pacte" dit de "responsabilité"...
Le résultat ne va pas se faire attendre en terme d'emploi : les licenciements vont se poursuivre à bon rythme pour dégager de nouvelles marges de rentabilité et les aides gouvernementales vont conforter la trésorerie des entreprises et leur capacité de rémunération... du capital.
Les mêmes recettes, cuisinier cordon bleu ou cordon rose, produisent toujours la soupe populaire pour les uns et le banquet des autres.

Changer de gargotte ?
Changeons plutôt de carte et de menus, de recettes et de fournisseurs pour mettre les marmitons de la République au boulot aux fourneaux de la cantine.

jeudi 23 janvier 2014

à côté de la plaque

Une petite bricole, encore une loi de circonstance, vient marquer d'une pierre blanche la dérive libérale du gouvernement.
ML Lebranchu a fait passer à l'Assemblée une loi confiant aux communes la charge de lever l'impôt pour financer la lutte contre les inondations.
Au vu des actualités météorologiques depuis quelques mois l'évidence du mal ne fait aucun doute, le risque inondation n'est pas conjuré, loin s'en faut.
Deux questions viennent alors à l'esprit : 

  • a-t-on fait le nécessaire en amont en terme de prévention ?
  • Peut-on endiguer tous les risques ?

A la première quelques réponses viennent porter le doute, en filigrane dans quelques reportages qui évoquent la légèreté dans la détermination des zones constructibles en zones inondables, l'amoindrissement des travaux d'entretien qui suit l'affaiblissement des services publics, le bétonnage-goudronnage-drainage à outrance qui accélère le ruissellement...
A la seconde peut répondre une autre question concernant une évolution pilotée en coulisse par le monde de la finance et qui propose à notre société de ne plus accepter de vivre avec le risque... tout danger devrait être conjuré, et surtout "assuré" car là, il y a du blé à moissonner. Plus l'économie est calée sur des modèles qui précarisent les acteurs, qui les fragilisent au moindre aléas, et plus l'inquiétude grandit face au risque que l'on mesure mieux pour soi que pour les autres quand les effets dévastateurs sont mis en scène dans le spectacle télévisé pour amplifier l'appréhension.
La stade de l'extension de la couverture assurance est dépassé aujourd'hui que les sociétés d'assurance n'acceptent plus nécessairement d'assurer. L'assurance n'a aujourd'hui d'importance et de sens que pour l'assureur : le profit.
La couverture solidaire du risque à l'origine des système de protection collective aurait bien besoin d'être ré apprise ; mais ce n'est pas gagné, ne serait-ce que dans le monde agricole quand on voit le bonheur de l'esclavage heureux perché toujours plus haut et loin de la terre dans les cabines climatisées des monstres mécaniques financés profitablement par les banques à coup de déductions fiscales et d'aides publiques.
A la troisième question qui n'est pas posée... ne faudrait-il pas cependant chercher à répondre de tous les dommages liés à l'activité humaine dont les dérèglements sont gouvernés par les marionnettistes de la finance. Terres abandonnées ou terres maltraitées, friches agricoles ou industrielles, urbanisation incontrôlée, etc.
Quant au dérèglement climatique, il n'est pas inutile de s'y intéresser, à condition seulement qu'on fasse en sorte que ce ne soit pas le pompier pyromane qui soit chargé de sa surveillance.
Les dégâts écologiques sont souvent facilement repérables mais c'est à l'échelle des phénomènes qu'il est utile de penser les réponses, ce que font trop peu souvent les écologistes eux mêmes, oubliant que le bon principe "penser global, agir local" est aussi indissociable de ses racines dans le "penser local" de la première échelle dans l'appréhension du monde et de "l'agir global" indispensable à la garantie démocratique de l'action politique.
En ce sens le gouvernement fait fausse route en confiant aux communes la responsabilité des actions de prévention des inondations. Elle laisse aussi aux inondés le soin de se prémunir des misères dont il ne sauraient être seuls tenus pour responsables. C'est oublier la responsabilité dans l'entretien des cours d'eau des communes d'amont qui ne feraient pas le nécessaire pour garantir un bon niveau de sécurité à l'aval. Les conditions météo ne sont pas seules responsables de la fragilisation des sols... Et si les régions exposées connaissent des sinistres trop répétés et trop graves de conséquences économiques et sociales, c'est bien à la puissance publique de se pencher sur le problème à l'échelle du pays pour assurer la plus juste péréquation dans la charge des coûts induits.

Un monde dans lequel les pauvres seraient en charge de la lutte contre la pauvreté au fond du caniveau serait confortable pour laisser les riches gonfler leur matelas en haut du pavé... en sommes-nous véritablement bien loin ?

NON à l'IVG

Tous les réacs cathos de France rejoignent ceux de Navarre et se réveillent avec la nouvelle lune des opposants à l'avortement irrités par les deux ou trois mesures respectueuses du droit des femmes que l'Assemblée Nationale et le Sénat vont inscrire dans la loi...
Sans les suivre bien entendu, ni les entendre vociférer avec la moindre indulgence, il serait malgré tout urgent d'organiser de grandes manifestations par tout le pays contre l'IVG qui prive notre pays de son avenir, de beaucoup d'espoir pour sa jeunesse et de joie pour les plus vieux qui la chérissent... de grandes manifestation contre cette privation "d'espoirs d'avenir" pour tant de déçus...

NON à l'IVG, 
NON à l'Interruption Volontaire de la Gauche !
Les électeurs de François Mitthollande n'en peuvent plus de voir avortées leurs espoirs d'une politique de gauche, ils se désespèrent de voir toutes ces gestations démocratiquement assistées ne pas aller à leur terme faute du suivi populaire suffisamment attentif, ils ne supportent plus de voir toutes les faiseuses d'anges du capital priver la France de ses plus beaux enfants...
La gauche peut faire prospérer la France, laissez-la vivre !
Et la victoire est à portée, si le PèreCF ne renonçait pas à lui faire une grande famille nombreuse.

mercredi 22 janvier 2014

100 - 1 = 100

L'ONG britannique OXFAM vient de publier un rapport accablant sur la pauvreté, qualité la plus partagée, et la richesse réservée à l'infime minorité du monde.
1% des terriens les plus riches possèdent quasiment la moitié des richesses du monde ! les 99% restants se partagent l'autre moitié...
Et la situation ne cesse d'empirer, aussi bien dans les pays dits riches que dans les plus pauvres.
Cette semaine le trop fameux "forum de Davos" en Suisse va réunir plus de 2500 chiens de garde des bandits du capital. Et le gouvernement français, petit commis docile qui vient tout juste de donner des gages de collaboration active au patronat, y sera bien représenté.
Des quels vont-ils deviser en tribune ? du 1% ou des 99 autres...
Des deux assurément ; du 1% de l'entre soi pour se congratuler et s'encourager à préserver les frontières de la fortune à l'échelle de la planète... mais aussi des 99% dont il faut constamment contenir les ardeurs revendicatives quand ils sortent de la souillarde pour risquer un oeil dans la salle à manger, le long des trottoirs de la Place Vendôme par exemple.
Je les entends déjà vanter les mérite de la famille Peugeot qui renvoie quelques milliers d'ouvriers de l'usine d'Aulnay fermée chez Paul Emploi, le "patron Sictom", ferrailleur de la casse économique et sociale. Les "zéconomistes" vont vous expliquer que pour aller faire travailler les Chinois avec la contribution de l'Etat français qui va cracher au bassinet il est indispensable de licencier en France et d'alléger les "charges qui pèsent" sur l'emploi de ceux qui restent employés... Les mêmes vous expliqueront aussi que c'est là pour développer l'emploi ; cireurs de pompes et camions pizzas dessinent l'avenir rayonnant de l'autoentreprise... sauvée par le RSA.
graphique extrait du rapport d'OXFAM...
Le drame, dans tout ça, c'est bien sûr la vanité du discours et de l'existence de celles et ceux qui se couchent pour dérouler le tapis rouge au capital, mais c'est aussi et surtout le massacre et l'humilation d'une humanité laborieuse et valeureuse.
Ce sont les 99% qui travaillent, pour survivre d'abord, et ensuite pour exercer leur art et leurs talents, pour faire vivre leur humanité et leur intelligence dans le développement social de leur communauté.
Ce sont des mains et de la pensée des 99% qui oeuvrent, pour survivre d'abord, que se fondent les valeurs humaines, du partage et de l'échange, de l'enrichissement mutuel et de la connaissance... C'est là qu'on a puisé toute la sève et forgé tous les ressorts des progrès de l'humanité quand, du côté du 1% on fomente la guerre pour apaiser les tensions, comme saignée et lavement des médecines anciennes...
Les 1% qui leur imposent la férule de la misère, les 99% ne les voient guère ou pas dans leur vraie vie, tout au plus les aperçoivent-ils en photos glacées de leurs frasques dans les magazines ou sur les écrans quand il y ont accès. Et c'est bien là que se noue le drame de la société du monde qui écarte l’extrême richesse de quelques uns hors de portée du peuple transformé en adorateurs soumis et consentant de la divinité dorée.
La sacralisation de la richesse protège ses divinités accapareuses derrière l'écran des discours et des actes des pouvoirs politiques qui assurent le bon fonctionnement des tuyaux de l'alambic capitaliste qui fait de la sueur vaine et vile des pauvres le sang noble des riches.
Toute ressemblance avec l'augmentation de la TVA ou le "pacte de responsabilité" ne saurait être que fortuite, bien entendu...

Un article vieux de trois ans à lire sur Bastamag, il n'a pas pris une ride !
... Idem pour les travaux de Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon à lire dans leur ouvrage Dans leur ouvrage « Les ghettos du gotha » (éditions du Seuil - 2007). Ces sociologues expliquent bien l'hypocrisie du discours de ces grandes familles sur des sujets économiques et politiques, qui prônent la flexibilité du travail et la mobilité des salariés, quand leurs propres pratiques visent au contraire à la multiplication des enracinements et à la continuité à travers les générations...

Télécharger le rapport d'OXFAM, une lecture passionnante pour mieux appréhender le monde et les enjeux des combats politiques, des municipales aux européennes .

Quand allons-nous comprendre que, si les 99 se mettent à croire en eux  plutôt que prier tête baissée au pied de la statue de l'1, les 99 feront 100 ?

dimanche 19 janvier 2014

Egalité ou équité ?

Au mois de mai dernier une étude de l'INSEE faisait prospérer l'idée d'un remboursement des frais de santé en médecine de ville sous conditions de revenus. Cette réforme générerait un reste à charge forfaitaire annuel variable d'une franchise de 19 euros et à un plafond reste à charge de 123 euros pour les 10% de personnes les moins aisées et à une franchise de 321 euros et à un plafond de reste à charge de 2 087 euros pour les 10% les plus riches.

L'objectif de la réforme serait de « rendre le système de remboursement plus équitable ».

L'équité est une qualité consistant à attribuer à chacun ce qui lui est dû par référence aux principes de la justice naturelle...

L'égalité suppose quant à elle une absence de toute discrimination entre les êtres humains, sur le plan de leurs droits...

Curieusement la convocation de l'équité par les politique intervient généralement pour donner le sentiment d'une avancée vers plus de justice.
Mais c'est bien d'égalité que le siècle des Lumières avait accouché à la Révolution Française  pour lisser les droits politiques hors des considérations d'ordre...

Les deux termes s'opposent sur le fond et fondent des visions politiques foncièrement différentes.
L'équité suscite obligatoirement de la différence puisque qu'elle demande une adaptation conjoncturelle dans la réponse faite à une situation, une appréciation certes fondée sur la "justice", mais qui fait donc référence au cadre éthique reconnu au niveau communautaire et qui sera nécessairement différent selon que l'on se trouve chez les Mormons aux Etats Unis, dans une monarchie islamique ou dans une tribu animiste...
Réclamer de l'équité fait nécessairement parti de la panoplie revendicative de toute société inégalitaire dans laquelle la différenciation des traitements entérine d'abord la différenciation initiale avant de lui appliquer  le correctif sensé rétablir un meilleur équilibre. D'apparence la justice serait sauvée...
L'égalité plus brutale semble parfois pétrie d'injustice dès lors qu'elle donne autant au faible qu'au fort... et pourtant ?

La générosité voudrait qu'on donne plus à ceux qui ont moins... c'est la discrimination "positive". Mais une discrimination peut-elle en faire disparaître une autre ?

Faire payer la baguette 0,90 € au smicard et 50 € au patron, le carburant 1,5 € au RMIste pour sa mobylette et 500 € à une star pour gaver sa Ferrari serait frappé au coin de l'équité... Non ?

Pas si sûr ! Ne faudrait-il pas plutôt s'interroger sur les deux termes de l'échange : la demande et l'offre, ce que je donne et ce que je reçois, sur ce qui relève de mon cercle privé et ce qui tient à la collectivité plus ou moins étendue en fonction des besoins à satisfaire...

Et alors là on va vite découvrir que la régulation politique et sociale est un leurre sous l'autorité de l'économie.

Le principe fondateur d'une république de l'égalité voudrait que chacun contribue selon ses moyens pour que chacun reçoive selon ses besoins. L'équité y trouverait son compte dès lors que la contribution différenciée tendrait à lisser les écarts de fortune... Mais ce n'est pas de cette équité là que les capitalistes de droite ou les réformistes socio-libéraux se font les bon apôtres.
En dédouanant les plus grandes fortunes de l'effort collectif avec de formidables outils de déductions, d'exonérations ou d'optimisation des contributions fiscales ou sociales, il ne reste plus au moins pauvres d'accepter d'être justement moins bien remboursés que les plus pauvres.

Et tout ça, bonne foi jésuitique assumée, sur la petite musique de la solidarité et de l'explosion du modèle caritatif, aux antipodes des principes de l'égalité républicaine.

samedi 18 janvier 2014

La honte

T' as qu'à d'mander à Cahuzac !
Les infos d'hier sur FR3 annonçaient la grande et belle nouvelle :
ne voilà-t-il pas que le revenu des retraités rattraperait celui des actifs...
C'est quand même un comble, que ces fainéants dont on peut se demander s'ils ont travaillé un jour tellement "l'inactivité" leur va bien, gagneraient quasiment mieux leur vie que celles et ceux qui s'échinent à gagner les deux leurs à la fois!
Pensez donc, c'est bien sûr, les actifs peinent à gagner leur vie, et en plus il sont bien obligés à grands coups de "charges sociales" de financer les retraites des vieux... sans compter que, eux, ils l'ont eu à 55 ou 60 ans, LA RETRAITE, alors que nouzautes, va bin falloir attendre 62, 65 ou ...
Sans compter qu'avec la quantité de chômeurs...
A aucun moment les journaleux d'occasion qui présentaient leurs infos emballées dans un beau papier cadeau triple épaisseur à coussinets anti-odeurs n'ont eu la curiosité d'interroger leurs parents sur ce qu'il avait fallu faire pour gagner la retraite à 60 ans... ou les 35 heures... ou les congés payés...
Décidément l'école a bien failli dans sa première mission d'enseignement, celle de l'histoire, que toujours la bourgeoisie a foulée au pied.
Alors si la statistique sort de sa logique arithmétique une telle nouvelle, et si elle est inquiétante, c'est plutôt pour les salariés d'aujourd'hui qu'on paye à coups de pieds au séant et qui s'en contentent.
Alors si la statistique sort de sa logique arithmétique une telle nouvelle, et si elle est vérifiée, c'est certainement que les salariés d'hier ont cotisé et parfois lutté pour mieux gagner leur vie.
Alors si la statistique sort de sa logique arithmétique une telle nouvelle, et si elle est insupportable, c'est qu'elle préfigure une offensive visant encore plus les droits acquis des retraités d'aujourd'hui pour mieux pressurer les actifs d'aujourd'hui qui, s'ils n'y prennent gardent ne garantiront jamais leurs retraites de demain en sacrifiant les retraités d'aujourd'hui.
A suivre !

vendredi 17 janvier 2014

Merci

Vous êtes de plus en plus et fort nombreux à visiter ces pages. Ne vous inquiétez pas si ça vous donne chaud, ce n'est que la friction des neurones...
Quant à l'usage des idées, c'est facile, même pas besoin d'antivol, la sincérité fait le nécessaire.

Gonflé !



"Les Jours Heureux", le film de Gilles PERRET est heureusement là pour remettre les pendules de l'histoire à l'heure.

Harlem DESIR a rappelé récemment l'esprit du Conseil national de la Résistance (CNR) qui "avait réuni diverses familles politiques républicaines et syndicales pour un grand pacte de reconstruction et de solidarité" après la guerre, pour justifier le plaidoyer patronal de François Hollande du "pacte de responsabilité".

Un peu jeune le tourtereau rose pâle pour oser !
Même les socialistes qui y participaient à l'époque doivent secouer leurs pierre tombales.

Au passage, le volet économique et social qui pourrait être évoqué pour la justification du pacte de François Hollande avec le patronat avait été rédigé par Pierre VILLON, le COMMUNISTE Pierre VILLON. Certes ensuite le texte reçut l'approbation de tous les autres membres du CNR ; mais Harlem DESIR serait bien inspiré de le relire, car, à l'époque, ceux que son président socialiste chérit tant aujourd'hui, magnats de la finance et des industries, étaient plutôt dans les rangs des collabos de Pétain et des nazis que du côté des Résistants.

Il est superfétatoire d'évoquer la liste des titulaires de l'ordre de la francisque qui devaient alors prêter ce serment à Pétain : « Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain comme il a fait don de la sienne à la France. Je m'engage à servir ses disciplines et à rester fidèle à sa personne et à son œuvre. », pour éviter de se placer au niveau peu reluisant de ce dirigeant socialiste d'aujourd'hui qui ferait aussi bien de ce remémorer la position des socialistes au moment de la Guerre d'Espagne, avant la seconde guerre Mondiale ou, plus tard, celle de Guy Mollet et de la SFIO pendant la guerre d'Algérie.


Ne pas confondre Guy Môquet et Guy Mollet... ni la même époque, ni le même engagement !

y a pu d'sous

La téléphonie est devenu un tel gisement de profits pour des opérateurs privés que la jungle de l'offre, des contenus et des tarifs fait oublier le service pour concentrer l'attention du chaland sur le moins cher ou le plus clinquant, un peu comme devant l'embarras du choix des rayons de supermarché.
C'est un peu la même chose en prenant un billet de train ou d'avion...
En terme de communication, généralement, on va d'un point à un autre, on appelle d'ici vers là-bas... Plus rien aujourd'hui dans l'offre de service ne tient compte des paramètres physiques de la communication, la distance, la charge ou le temps par exemple. Tout est question d'optimisation, faire sortir le plus de profit possible des tuyaux posés et dont on ne se préoccupe guère de l'état. 
Beaucoup de clients, billets plus chers, c'est le moment d'en profiter !
Peu de clients, ce n'est même pas la peine d'y aller !
C'est ainsi que la carte de France des liaisons ferroviaires s'est considérablement détricotée et que, sur la même banquette du même voyage personne ne paye plus le même prix.
C'est ainsi que la carte de France de la réception téléphonique mobile comporte encore des "zones blanches" et que les technologies les plus avancées et juteuses sont réservées aux fortes concentrations de clientèle potentielle.
La nouvelle ruralité est d'abord celle des nouvelles inégalités et de leur aggravation. Jadis, au siècle dernier, aux temps du progrès dans l'accès aux services que les progrès de la sciences mettaient à la disposition des populations, la puissance publique, garante de l'égalité des citoyens de son Etat avait fini par prendre en charge les infrastructure et la gestion du trafic. La SNCF avait succédé aux compagnies privées qui s'étaient partagé le territoire national et il était facile de connaître le prix du voyage au kilomètre; les PTT faisaient courir les fils le long des routes jusqu'aux postes de téléphone public avant d'alimenter les foyers jusqu'au fond des campagnes ; les syndicats d'électrification distribuaient la lumière de l'électricité, puis la force des moteurs...
Tout naturellement, ce qui n'est pas du ressort du particulier générait des initiatives publiques au niveau de l'Etat ou de la coopération intercommunale pour que le service soit également accessible aux citoyens avec les péréquations tarifaires indispensables.
Aujourd'hui, ces dispositions seraient devenues ringardes au point que, jusque dans la conscience des gens l'hypothèse même d'une telle approche n'est plus envisageable. C'est ce gommage de principes élémentaires dans la mise en oeuvre du deuxième terme de la devise républicaine -l'égalité- qui sert d'alibi à toutes les dérives issues du "moins d'Etat".
L'Etat ne peut plus, faute de moyens...
Cette région là ne peut pas, faute de moyens... une autre peut peut-être !
Ce département ne peut plus faute de moyens... un autre peut peut-être !  Quand l'un s'apprête à remettre en cause la gratuité des transports scolaires pour les familles l'autre va doter les collégiens d'un ordinateur portable... l'un garantira la gratuité aux usagers de l'autoroute quand l'autre en fera les clients d'un concessionnaire privé...
Cette commune ne pourra pas, faute de moyens "mettre en place les nouveaux rythme scolaire" (sic)... etc.

Ne faudrait-il pas s'interroger sur le dénominateur commun : 
Faute de moyens ?

En produisant sans cesse plus de richesses, certes à des rythmes parfois ralentis comment expliquer qu'il manquerait toujours plus de moyens pour le bien commun autrement que par le truchement d'un accaparement sans cesse plus conséquent de la richesse produite par la rente du capital ?
Depuis des décennies la part de la rémunération du travail dans les salaires diminue et la part des dividendes rémunérant le capital rentier explose.
Les actionnaires revendiquent 12 ou 15% d'augmentation l'an tout en imposant le gel des salaires et les plans dits "sociaux".
Faut-il aller chercher bien plus loin les clés de difficultés populaires exposées aujourd'hui face à l'indécente opulence des nantis ?
Faut-il l'exemple de Nanofi qui augmente les salaires de 0% et dorlotte ses actionnaires avec 3,6 milliards d'euros cette année. La valeur de l'action ayant été multipliée par 2,5 en 8 ans, et les salaires ?
En faut-il beaucoup plus pour considérer que le plan annoncé par François Hollande qui allège la charge du patronat de 10% de la masse salariale va dans la droite ligne de droite des politiques de droite.
A terme c'est moins de dépenses publiques (Etat et collectivités confondues), des dégradations accentuées dans la vie des gens qui vont devoir affronter une nouvelle vague austéritaire...
Aux deux bouts de la société, les joailliers de la place Vendôme et les Restos du Coeur vont voir leur clientèle augmenter.
Aux deux bouts du pays les inégalités d'équipements et de service vont encore s'accroître...
Et nous verrons aussi, n'en doutons pas, des élus des collectivités revendiquer de nouvelles "compétences" pour s'inquiéter en même temps de leur manque de moyens... justifiant ainsi des regroupements pour économies d'échelle...
communes, interco, départements, régions... Pour ce qui est des cantons, ça n'a rien à voir, c'est juste pour avoir autant de filles que de garçons sur les bancs des conseils départementaux.
De l'exigence d'une reconquête de l'espace étatique de la République, nul ne parle, chacun étant bien plus attaché à la gouvernance de sa pièce de puzzle -les territoires comme ils disent- que du sens et de la valeur de l'oeuvre commune.
Liberté du renard dans le poulailler, égalité des chances comme au loto, et fraternitude institutionnalisée avec la fête des voisins...
Elle n'a pas bien bonne mine, notre France défigurée badigeonnée de rose en attendant la prochaine couche de peinture bleU MP, ou vert de gris F haine...

Demi-teinte et demi-mesures, le demi panaché ne se commande qu'à demi-mot, c'est tout le mystère du culbuto socialiste au centre qui ne trouve son équilibre qu'après avoir versé à droite...




jeudi 16 janvier 2014

Attention à la crampe

« l’heure n’est plus à attendre ce qui ne viendra pas »
ENFIN !
Il aura fallu attendre la mi-janvier et les voeux du PCF par la voix de Pierre Laurent pour qu'enfin l'aveu soit fait qu'on a attendu pour rien. Aujourd'hui l'élite dirigeante des partis vient à découvrir ce que les militants aguerris ou citoyens simplement attentifs ont saisi depuis belle lurette.
Infléchir à gauche la politique de François Hollande ... comment des communistes pouvaient imaginer possible une telle gageure en ayant traversé tous les miasmes des errements à gauche depuis 1981.
Prendre une gifle, passons, ça peut surprendre. Mais tendre l'autre joue c'est une autre culture, celle de la soumission. Quand à tendre une troisième, quatrième et énième joue, c'est de l'aveuglement.
Mais dans tout ça il faut bien vivre et sauver ici ou là quelques positions éligibles , mandats, indemnités et gloire à la clé !
D'où les crispations sur des positions aussi peu tenables qu'elle ne correspondent pas aux attentes des citoyens de gauche. Alliance de premier tour avec les socialistes aux municipales, repli sur le front de gauche ou rassemblement hétéroclite de toutes les contestations ne sont que postures tactiques face à des situations parfois semblables mais qui déclenchent des comportements différents en fonction des acteurs.
Car c'est bien d'un drôle de jeu de rôles qu'il s'agit, pas nécessairement d'un jeu drôle...
Ce ne sont pas les postures qui sont en causes mais les idées.

mardi 14 janvier 2014

la beauté du geste

Bientôt, ce sera au tour des régions...
Dans le récent exercice de géographie politique auquel s'est livré le ministère de l'intérieur pour déterminer les frontières des nouveaux cantons il est une dimension intéressante à examiner maintenant : celle des EPCI... Depuis quelques temps il est de bon ton et même de rigueur de contester les frontières des communautés. Car chaque "territoire" revendique d'autant plus la justification de sa cohérence qu'il l'argumente au détriment de celles qui l'entourent.
Les plus féroces détracteurs d'aujourd'hui sont généralement les laudateurs d'hier... mais qu'importe. L'important reste la querelle intestine des zélus zélés et de leurs ambitions qui sur un même "territoire" commencent par se disputer l'hypothèse de la victoire à la direction d'une communauté de communes avant même d'avoir à envisager celle des municipales, un canton et, ça va de soi, la lune d'une circonscription législative décrochée avant le coucher du soleil...

lundi 13 janvier 2014

Ouf ! fesses cachées de l'histoire...


Ignare que j'étais, de n'avoir pas goûté au plaisir de connaître Julie...
Depuis quelques jours la question est au bord des lèvres de toutes les journal...
... non pas possible que des professionnels de l'information soient à ce point gommés du côté de la comprenette pour n'avoir d'autre préoccupation que celle de la couch... d'un François pas tout à fait premier.
"Quand il parle de cinéma, il sait exactement de quoi il parle...", elle est touchante cette Jeune et Julie quand elle parle de François ! Et avec un tel minois elle est faite pour l'écran !
Alors, si vous fréquentez les salles d'attentes dans les semaines qui viennent vous allez vous délecter.
Vous allez tout savoir sur les roueries vengeresses de Ségolène qui ne serait pas pour rien dans l'approche de ces deux là...
Vous allez larmer de concert avec Valérie l'écartée...
Vous allez finir par regretter les fredaines de Nico récupérant en deuxième... main la belle de Jacques Martin avant de s'en défaire pour convoler avec une autre.
Pire encore peut-être, vous allez avoir envie de rembobiner le film jusqu'avant l'épisode de la suite n°2806 du Sofitel !
Ah si DSK...  ! ? République ou lupanar ?
Pincez-vous, vous ne rêvez pas ; ce n'est pas malin cauchemar qui vous torture jusqu'au réveil... 
Non décidément, hier, le changement n'était pas pour maintenant, et s'il est assez dramatique de voir le président Hollande chausser les bottes du MEDEF pour pousser les feux d'une politique de droite que Sarkozy incarnait si bien, il est tout aussi déplorable de voir alimenter le brûlot des rumeurs des écarts de conduites si promptes à masquer les justes curiosités de l'état du monde et du pays.
De là à ce que les petit(e)s candidat(e)s aux municipales se sentent obligés de faire campagne à bretelles rabattues, il n'y a qu'un pas et le sens des mots de la République aura trop tôt disparu couvert par le vacarme des ragots populistes qui font le bonheur des fachos sur l'air bien connu de "tous les mêmes".
Il est arrivé à un président de mourir dans son lit au siècle dernier...
Et la fidélité conjugale est parfois éprouvée par l'élection ; mais enfin, si les principaux acteurs ne faisaient pas de leur vie privée un argument de vente de leur mauvaise politique et de leur compagne ou compagnon un accessoire de mode politicienne nous reviendrions peut-être à des pratiques où l'éthique et la morale publique retrouvent leur place. Cette attente restera malheureusement vaine dans un pays où la presse people se lit dix fois plus que la presse d'opinion !
La démocratie est à regagner au quotidien.
Alors Ségo, Valy ou Juju... ce n'est pas le problème des français et ce n'est pas pour les départager que la démocratie républicaine exige l'investissement des citoyens dans les choix politiques déterminant la vie des gens et du monde à la fois de temps en temps au fond des urnes.




Rose rosse

Électorale charcuterie
n'a jamais de particulier,
d'avoir servi
d'autre intérêt
que celui
de son charcutier.



La République a bien tardé à accoucher... L'Allier aura attendu quasiment aussi longtemps sa carte des cantons nouveaux que celle du tracé du TGV du prochain siècle.
Et face à cette gentillette imposture rien ne filtra avant l'heure... encore que !
Pieds et poings liés dans une tactique électorale électoraliste, et à défaut de stratégie politique, faute d'avoir construit un véritable projet alternatif calé sur des bases idéologiques claires et cohérentes, les dirigeants communistes sont amenés à gesticuler pour justifier l'injustifiable ; tantôt dans l'alliance avec les socialistes, tantôt dans son opposition à la table de l'auberge espagnole du Front de Gauche, tantôt côté bistrot...
Bien triste spectacle que celui donné aujourd'hui par celles et ceux qui, indignes héritiers des combats de ceux d'hier et d'avant hier, n'ont d'autres horizons que celui de leur exposition aux lueurs hypothétiques d'un mandat.
Comment ne pas comprendre qu'il soit si facile de détricoter les acquis laborieusement construits quand la préoccupation première ne reste que celle du bénéfice indemnitaire d'un engagement de circonstance.

Faut-il s'étonner que les ciseaux du ministère de l'intérieur taillent dans le bleu et le rouge pour grandir la part du rose ?
Les experts de l'UMP peuvent s'en offusquer... car ils peuvent être jaloux de l'épaisseur du trait !
Alors oui, le découpage des nouveaux cantons avec le fameux accouplement des paires de conseillers départementaux pose problème.
Alors qu'on vient de faire admettre à grand bruit au livre de la loi que les couples de même sexe pourraient accéder au mariage, pourquoi faudrait-il priver l'UMP de l'Allier d'une représentation sur un nouveau canton en réunissant deux par les deux hommes ci-devant conseillers généraux ?
Quand on nous rebat les oreilles depuis des lustres avec la petite musique des "territoires", peut-on trouver pire anomalie que ce découpage qui confierait à certains le soin de représenter plus de trente communes bien impossibles à traverser dans la même journée, quand d'autres feraient aisément le tour de leur quartier en trottinette.
Si les zélus assoient leurs mandats sur la quantité des mandants, la seule, unique et simple solution porte un nom, c'est la 
P R O P O R T I O N N E L L E 
et naturellement intégrale...
Pour ce qui est de la lutte contre le cumul des mandats, qui est à la démocratie ce que la lutte anti-tabac est au budget de l'Etat, elle serait aussi par là même assez vite efficace pour peu que l'exercice du mandat soit "tournant".
Cela éviterait que la constitution des listes soit faite à la longueur des dents et que le goût du marquisat gangrène trop vite les esprits faibles.
Impensable ? Allons voyons, c'est bien ce qu'on pratique depuis longtemps à la Présidence de l'Union Européenne aujourd'hui confiée pour 6 mois aux Grecs...

Alors, à quoi ça sert le redécoupage cantonal ? à ce que n'importe quel observateur aurait pu annoncer depuis bien longtemps, à garantir à celui qui tient les rênes qu'il conservera le poste de commande. Et si c'est un acte politique, ce n'est pas après qu'il faut gémir ou pleurnicher, mais bien avant qu'il aurait fallu mobiliser, ne serait-ce que pour montrer aux citoyens électeurs qu'ils pouvaient aussi être dépositaires d'une petite parcelle d'intelligence politique, ne serait-ce que pour montrer aux citoyens électeurs qu'ils ne sont pas réduits à la tache ingrate du dépositaire de bulletin qu'ils rechignent de plus en plus à satisfaire...

Sur le modèle du "remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite", le nombre des élus communistes peut être divisé par deux, et la droite aussi comprimée...
Première règle : laisser autant que faire se peut les cantons socialistes intacts, éventuellement les conforter un peu à la marge, de la dentelle !
Deuxième principe : regrouper deux ou trois cantons plutôt communistes pour n'en faire qu'un, et quand ce n'est pas possible à proximité immédiate, y adjoindre un ou deux cantons susceptibles d'en noyer l'électorat...
Troisième recommandation : faire en sorte que ce qui reste satisfasse quelques egos, histoire d'anesthésier les égaux aux prises avec les affres du reclassement.

Tout compte fait, les souffrances issues d'un redécoupage électoral sont-elles si différentes de celles des travailleurs d'un service ou d'une entreprise mis à mal par une restructuration capitaliste ? 
On en garde, on en jette, on en reclasse...

... ça fait mal, mais chut ! on n'a rien vu, rien entendu, et surtout rien dit !
La semaine prochaine quand les zélus nous auront dit ce qu'il faut en penser, alors...






jeudi 9 janvier 2014

L'écran Dieudonné

L'antisémitisme est aussi insupportable que l'islamophobie ou l'intégrisme religieux de quelque colifichet qu'il se réclame, affichant d'autant plus l'intolérance et l'irrespect de l'autre qu'il se pare de ses signes ostensibles de reconnaissance.
Il y a deux soirs, Johnny arborait une croix majuscule pour aspirer les pièces jaunes de Bernadette...
Hier dans la file d'attente à la caisse d'une supérette, jeunes ados au regard triste  ou plus vieilles à l'ombre d'un  homme, elles étaient plusieurs la tête couverte de ce qu'on appelle aujourd'hui un "voile"... mais qui ressemblaient sacrément au fichu des filles ou des femmes qui fréquentaient l'église de nos campagnes pas plus tard qu'un demi siècle en arrière, obéissant sans broncher aux attentes de leur biziau .

Le monde et les temps changent ?

Pas tant que ça, puisque les signes et la réalité de la sujétion idéologique religieusement consentie sont toujours renouvelés et présents, voire même valorisés pour mieux asservir le peuple d'aujourd'hui que nous imaginions émancipé...
Pas tant que ça, puisque les signes et la réalité de l'affichage prosélyte sont de plus en plus présents, voire même valorisés pour mieux imposer aux peuples d'aujourd'hui que nous imaginions émancipés le bâillon des croyances...
Dans ce contexte, l'épisode "Dieudonné" occupe et préoccupe justement les esprits sur les thématiques de la liberté et de la tolérance.
Mais songe-t-on dans le même temps à la liberté des milliers de licenciés de La Redoute ou du transporteur de colis Mory ? 
Autant le combat contre toutes les formes de violences faite aux enfants, aux femmes et aux hommes pour ce qu'ils sont ou ce qu'il pensent doit rester la priorité des citoyens de la liberté, autant il est urgent d'éveiller les consciences sur les tenants et les aboutissants de ces violences.
Les usurpateurs du sens sont aujourd'hui légion qui font prendre vessies pour lanternes, coiffés de bonnets rouges en Bretagne, ou accoutrés autrement à chaque instant sur les ondes des médias dits "d'information".
Si le journalisme avait un sens nous aurions pu avoir des sujets liant ce soir l'inculpation d'un ancien soldat SS soupçonné d'avoir participé au massacre d'Oradour et l'interdiction d'un spectacle soit-disant humoristique...
Si le journalisme avait un sens nous aurions pu avoir des sujets liant ce soir les misères conjuguées de la vente à distance et des transporteurs des colis qu'elle génère...
Si la citoyenneté était nourrie du sens et de la conscience politique le processus démocratique de l'élection aurait peut-être aussi produit d'autres résultats et ruiné l'abstention...
L'empêchement fait à Dieudonné est certainement une mesure utile, probablement nécessaire, mais à coup sûr insuffisante pour désarmer les forces rétrogrades qui, comme lui, mais avec d'autres armes, ruinent les valeurs de la République, de la liberté, de l'égalité, du respect de la dignité humaine.

Quand donc le Conseil d'Etat précipitera sa décision pour empêcher un plan social, une vague de licenciement ou un cadeau présidentiel aux patrons ?


mercredi 8 janvier 2014

Donnez

La culture du don a besoin d'une multitude de catalyseurs pour produire la manne     que les collecteurs se disputent.
Des drapeaux sont aux couleurs des communautés de pensées, d'autres sont à celles de causes bien particulières sur des architectures associatives plus ou moins importantes en fonction de leur audience ; mais toutes cherchent naturellement à capter une part de plus en plus importante du fruit de la générosité populaire.
Les statistiques mettent en avant une quinzaine d'associations en capacité de collecter plus de 20 millions d'euros par an.
Pour certaines c'est beaucoup plus ; plus de 80 millions d'euros pour le Téléthon, les Restos du coeur ou la Croix Rouge, une cinquantaine pour l'UNICEF ou la Ligue contre le Cancer...
Les "pièces jaunes" que l'affiche ridée de TF1 présentait avec Bernadette Chirac et Jonhy Halliday font pâle figure en espérant de l'ordre de cinq millions et demi d'euros dans les tirelires en carton. Un peu plus que la collecte des Virades de l'Espoir "Pour Vaincre la Mucoviscidose"...
Et puis il reste les "petites collectes" des causes qui pourraient paraître aussi négligeables à la mesure des dons qu'elles mobilisent... mais qui n'en sont pas moins grandes pour soulager la peine des femmes, des hommes ou des enfants qui souffrent.
Au bout du compte c'est de l'ordre de quatre milliards d'euros qui nourrissent l'impôt volontaire des donateurs.
Mais ce n'est rien à côté de ce que les citoyens généreux donnent en perdant plus de dix milliards dans les jeux d'argent chaque année.

Dans les trente dernières années les dépenses de livres ont diminué de moitié... Celles des jeux d'argent ont augmenté de plus de 40% !

C'est peut-être aussi là qu'il faut chercher la baisse du nombre des donateurs (moins 30% sur les six dernières années). Ce serait trop simple d'attribuer à la crise la baisse des dons... Ce n'est pas simplement par le resserrement des ressources disponibles, mais aussi dans l'induction d'effets délétères que la crise mine la générosité et pollue les comportements solidaires avec tous les poisons des recettes miraculeuses à gratter, à jouer ou à tirer...


Grattage ou tirage ? Plus l'individu cherche à s'en tirer seul en grattant et moins il vote en tirant.

Tout compte fait, peut-être faudrait-il réfléchir à deux grandes réformes pour trouver les moyens de :
  • rétribuer chacun à la valeur de sa contribution au bien commun.
  • imposer chacun à la juste proportion de ses moyens pour le bien commun.
Qu'on appelle la chose salaire, rémunération, impôt ou contribution, qu'importe ; ce serait même l'occasion de supprimer l'Impôt de Solidarité sur la Fortune, puisqu'on aurait prélevé déjà beaucoup plus en prenant la juste part de l'indû indécent des accapareurs...

Des coups à "tuer le don" !

A qui se poserait la question de la justice dans la spoliation des fortunes acquises sur la misère du monde on peut poser la question de l'usage de la fortune... usage de sa fortune de l'épouse de DSK... usage de la fortune des Bettencourt... usage de la fortune de Khadafi... 

lundi 6 janvier 2014

Vive la vie... loin de la galaxie !

"Obsèques moins chères via Réserver Un Essai..."
Peut-être avez-vous été destinataire d'un message publicitaire -parmi tous ceux qui polluent aussi surement le courrier électronique que le fatras des boîtes aux lettres ordinaires- venant de ce service à l'intitulé pour le moins cocasse...
Le marché de la mort va bon train et au moins le client de l'assurance obsèques vient rarement encombrer les plate-formes téléphoniques de ses réclamations.
Au-delà de la plaisanterie il est des pratiques qui interrogeraient la morale ordinaire et non marchande... Heureusement pour la République que de telles pratiques, tout comme les "assurances obsèques" et autres "conventions", n'ont cours que sur une lointaine exo-planète... Planète de l'or et de la mauvaise foi réunies !

Les délices de l'art


L'art de la pensée est un art brut qui échappe heureusement aux règles de l'obéissance et de la soumission des enluminures colorées des saintes écritures. 
L'article offert par Médiapart sous le titre 
En 14 : feu sur la guerre !
mérite le détour pour réfléchir au sens des phénomènes, de la guerre, de la parole, de l'engagement, du collectif ou de l'individu...
Il ne faut surtout pas bouder le plaisir de retrouver Brassens dans un petit quart d'heure de vidéo qui replonge dans l'histoire d'un des monuments de la chanson française...
... et réfléchir ensuite, et toujours, pour comprendre comment certains osent usurper la couleur des autres à défaut d'être fiers de porter celle de leurs idées. 
Brassens ou Ferrat, avec quelques autres n'étaient heureusement pas aimables à tout le monde ; ce qui n'empêche pas des cohortes de faux-culs s'en montrent d'autant plus admirateurs qu'ils se satisfont du bruit de fond de leurs mélodies... bien loin des paroles et du sens.
Il en est de même en politique quand l'échéance électorale fait frétiller les candidats qui vont draper sans vergogne dans le drapeau le plus flatteur des idées et des pratiques qui n'y ont guère leur place.
Alain Hiver a eu la bonne idée de me signaler cet article de Médiapart ; merci à lui et à tous ceux qui le feront partager  !