vendredi 23 avril 2021

foot fou de fric

 La nouvelle du désengagement du fonds américain propriétaire du club de foot de Bordeaux secoue le monde du ballon rond bordelais qui s'écharpe déjà entre président et clubs de supporters... 

Sans compter le projet avorté des "grands clubs" européens surtout riches de leurs dettes, et qui rêvaient de jouer dans leur entre-soi d'aristos... 

Pas la première, ni la dernière d'ailleurs de ces entreprises de spectacle à gesticuler dans les filets du fric... Le stade de Bordeaux n'est-il pas le MATMUT - Atlantique avec à la clé de ce "naming" 2 millions d'euros par an versés par la MATMUT pendant 10 ans... 

Le stade de rugby de Lyon à Gerland devenu MATMUT stadium ne reçoit pour sa part qu'un millions par an pendant cinq ans... Le stade vélodrome de Marseille est devenu l'ORANGE Vélodrome pour un peu moins de 2 millions et demi d'euros par an pendant 10 ans... à Lyon le stade de l'Olympique Lyonnais est devenu GROUPAMA stadium avec à la clé plus de 5 millions d'euros pendant trois ans...

MATMUT ou GROUPAMA ne sont-ils pas des société d'assurances mutualistes ? Certes les matelas financiers de ces sociétés sont parfois issus de quelques spéculations, immobilière ou autres, dans un monde où c'est surtout le fric qui fait le fric... A quoi sert l'argent des cotisants ? 

La publicité, directement affichée en fond d'écran, sur les écrans défilants de bords de touche ou maculant des pelouses de moins en moins naturelles passe aussi par les petits écrans dont les tenants distribuent des "droits télé"...

Etc, etc.

Mais que diable, d'où vient donc tout ce fric qui ruisselle des places debout des virages pour entretenir le gazon ou des loges et salons VIP pour faire briller les Ferrari rutilantes aux pneus à crampons...

Qui paye la pub ? d'une assurance, d'un abonnement téléphonique ou d'un morceau de charcuterie...

Quand nos bonimenteurs politiques évoquent l'excès des "prélèvements obligatoires", pensons y...

Si quelque économiste curieux se hasardait à calculer le prélèvement financier effectué à l'insu de son plein gré -ou parfois pire sous ses applaudissements- sur le citoyen consommateur ordinaire pour alimenter l'industrie monstrueuse de la pompe à fric des stations de gonflage des millionnaires et milliardaires de pacotille le ciel s'assombrirait peut-être sur la planète du capital...

Et ça porterait un coup fatal au réchauffement climatique pour le plus grand bien des ours blancs, des canaris, et des peuples qui meurent de faim en exportant quelques milliardièmes de leurs gamins fouler l'herbe plus verte des pelouses du capital.

Prolétariat et prolétaires, classes sociales et lutte des classes, capital et travail... Que de notions à revisiter... Il est grand temps de relire, de reconnaître, de re-susciter la formidable dynamique humaniste de Marx, et de quelques autres !