jeudi 27 novembre 2014

Ça va mieux en le lisant !

A lire dans l'Huma Dimanche de cette semaine...
Quand depuis des lustres ces idées là ne méritaient que sarcasmes et mises à l'écart de communistes ordinaires, conscients et malheureux des dérives de leur parti, le fait qu'un jeune intellectuel, universitaire sociologue, produise ce type d'analyse peut redonner un peu d'espoir à celles et ceux qui voyaient depuis des années leur organisation politique minée par la même gangrène que celle qui ruinait les autres en remplaçant le débat d'idée par la chasse gardée aux mandats. 

Merci à Julian MISCHI.


... des extraits à lire sur le site de CONTRETEMPS... et plus largement d'un bout à l'autre après être passé chez le libraire !
Par ailleurs Julian MISCHI avait travaillé sur le Parti dans notre département pour publier en 2010 "Servir la classe ouvrière - Sociabilités militantes au PCF", avec, en particulier, un focus sur le secteur du Bocage Bourbonnais dans l'ouvrage issu de sa thèse. Une autre bonne lecture !
(aux Presses Universitaires de Rennes, un peu plus de 300 pages pour moins de 20 €).

La faim et la fin

Grand écart pour les béquilles du capital...
... à quinze jours d'intervalle la FNSEA de Monsieur Beulin a crépi au fumier quelques façades de préfectures (s'en prenant même parfois à la MSA...) avant d'aller s'essuyer les mocassins à Orléans sur les tapis verts de la grande causerie sur la "3ème révolution agricole et alimentaire" en bonne compagnie des grands PDG de l’agroalimentaire et des banques, d'un ancien ministre, des patrons de la grande distribution...!

Avec tout ce beau monde il y a sacrément de quoi s'interroger sur le sens de la 3ème Révolution !

Curieusement les médias "grand public" ont été très discrets à propos de l'événement d'Orléans... il faut bien donner le change.

Il est vrai qu'avec le "grand" syndicalisme agricole aujourd'hui à l'honneur la faim dans le monde se confondra bientôt avec la fin du monde.

Quant aux vrais paysans, cultivateurs de la terre, éleveurs pour nourrir leurs semblables, leurs semelles de bottes sont vraiment trop crottées pour souiller les moquettes d'Orléans ou des cabines climatisées des maxi tracteurs du Crédit Agricole.


Ces quelques extraits en disent assez long sur la chose.






mardi 18 novembre 2014

drôle de choix

La droite, la droite de la droite ou la droite de la droite de la droite ? Les médias qui font les élections bien plus surement que les citoyens électeurs majoritairement abstentionnistes investit les petites parts de cerveau laissées disponibles par le bistrot, le tiercé, Plus belle la vie et les cartes à gratter de la Française des Jeux.
Sarko, Juppé, Mariton, Lemaire, Fillon ? et pourquoi pas Tapie et le ticket Valls-Hollande dans la même belle compétition aux trophée des marionnettes du Medef et du capital réunis ?
Pour celles et ceux qui n'avaient pas compris que la démocratie appartenait à un passé bien lointain révolu, il suffirait d'éclaircir la vue au bien triste spectacles des guignols en chair et en os, plus vrais que nature dans la petite lucarne.
Le débat politique doit être rétréci aux miasmes des guerres picrocholines de l'UMP qui a trouvé mieux que les primaires présidentielles pour occuper le terrain médiatique : des primaires à la direction du parti, et après des primaires pour la candidature aux présidentielles !!! mais à droite, histoire qu'on mobilise l'hémisphère droit de ce qui reste d'électeurs...
Si après ça vous imaginez qu'il est imaginable d'imaginer qu'une vie est possible hors des bouffées de chaleurs de la vieille fille de droite c'est bien que vous êtes plus sourd que malentendant, assurément plus aveugle que malvoyant, et plus...
Alors oubliez Nicolas et Bruno, renvoyez Alain aux bons sentiments de François et pensez un peu à vous dont le salaire ou la retraite fondent comme iceberg sous les tropiques, pensez un peu à ce malheureux PDG dont la retraite dite "chapeau" est aujourd'hui contestée... La misère s'inviterait-elle aujourd'hui chez les riches ?
Mais non, c'est une illusion d'éthique.
La solution n'est que dans le rêve et l'évolution confondue.
La révolution.

signé le réel utopique.

dimanche 9 novembre 2014

Murs murs



25 ans après "la chute du Mur de Berlin" les médias reviennent sur cet événement majeur de la fin du 20ème siècle. Mais il semblerait que pour l'heure l'histoire du mur soit réduite à sa chute, un peu comme le soulagement de la guérison attendue d'une maladie réduite à ses symptômes.
Rien sur l'origine... il est bien trop dangereux d'apprendre à réfléchir en inscrivant les faits dans l'histoire, en li(s)ant la chaîne ininterrompue des causes et des conséquences pour comprendre le maillon d'un présent.
Pour qui douterait de la grande manip, il suffit de regarder comment la grande commémoration du centenaire de la "Grande Guerre" se conçoit... Jaurès serait-il mort pour rien ?
Il est d'autant plus important pour les pouvoirs qui se croient aujourd'hui autant maîtres du monde qu'ils le seraient de leur fortune d'interdire l'accès à la connaissance que ces mêmes pouvoirs n'ont de cesse de bâtir de nouveaux MURS, symboles sanglants de la violence faite aux peuples, partout de par le monde.
Et nous ne sommes pas préservés d'autres constructions de la honte quand on entend la droite, son extrême, et même quelques autres zélateurs de l'exclusion préconiser qu'on boucle à double tour portes et fenêtres pour laisser l'étranger là où il ne l'est pas.
Curieusement on n'a jamais construit tant de murs que depuis que la "mondialisation" a aboli les frontières pour la libre circulation des capitaux.
Il est toujours plus facile de murer la porte d'un squat plutôt que de donner un toit au sans-abri...
Il est toujours capital pour le capital d'asservir les hommes enchaînés aux boulets de leur misérable condition d'exploités.

La foire aux vanités

Le coup de pioche du journaliste de La Terre vient bien à-propos quand il est appliqué à l'attitude de beaucoup de responsables politiques concernant la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse. 
Le journaliste vise ici précisément un président de Conseil Général président aux destinées d'un chantier pour le moins contesté et peut-être bien contestable.
Au-delà de ce cas particulier qui illustre bien à quel point les politiques d'aujourd'hui sont plus souvent conduites sous influence de groupes de pression que par la volonté citoyenne n'est-il pas temps de poser les bases d'une autre République garantissant un fonctionnement démocratique respectueux des volontés populaires ?
Et, dans cette perspective la première mesure consisterait à éradiquer le professionnalisme politique pervertissant tant d'esprits faibles détenteurs provisoires d'un pouvoir fort, qui n'ont d'autre considération pour le citoyen que celles des généraux de 14-18 abreuvant les tranchées du sang de leurs soldats de plomb.
"... Mourir pour des idées ? Ça ne risque pas de leur arriver, eux qui ont bradé depuis longtemps les leurs à la foire aux vanités contre quelques prébendes, un peu de gloriole et une voiture de fonction..."
Chacun peut bien faire son inventaire de proximité, mais il ne sera pas simple ensuite d'imaginer qu'on puisse conduire une politique de gauche avec ceux qui ont vendu leur âme au diable -pour peu qu'il en aient une- en vantant les mérites de la privatisation, des "partenariats" public-privés, des "services AU public"  en remplacement des SERVICES PUBLICS, etc.
La nouvelle République ne suppose pas de remettre en place quelques pierres tombant des murs de la 5ème en ruines; ce n'est pas d'une restauration dont la démocratie a besoin, mais bien d'une construction neuve, de nouveaux architectes et de nouveaux maçons obéissant aux besoins d'un peuple copropriétaire.

samedi 8 novembre 2014

Euh...

"... il y a des élèves qui décrochent, on les appelle des décrocheurs !" : une pépite parmi d'autres dans la formidable prestation de François Hollande l'autre soir !

L'image et la fonction de "président de la République" en avaient déjà pris un sacré coup depuis les invitations de Giscard à la table des français, l'apostrophe "casse-toi, pauv'..." de Sarkozy. Les frasques d'un DSK prétendant au trône avaient aussi remisé l'aura de la fonction au plafond des cabinets pas nécessairement ministériels.
Et voilà que le président normal qui se sépare normalement de la mère de ses enfants pour s'amouracher très normalement d'une journaliste qu'il trompera normalement en rejoignant sa nouvelle conquête normalement médiatique en scooter... Quoi de plus normal que de singer la vie privée agitée de son prédécesseur ? 
Il est vrai qu'en alimentant la presse de caniveau on se garde bien d'aborder les problèmes politiques de fond.
De là à se donner en spectacle sur la seule scène de prédilection de tous les politiques d'aujourd'hui, la scène médiatique, il y a un pas que seules l'absence de promesses tenues et l'incapacité à assumer ses renoncements peuvent justifier.

Crise dite économique, ou sociale, ou morale ou politique... ce qui devient crise de régime met le pays à mal et le jette dans les bras tendus de l’extrême droite n'a connu deux heures durant qu'un nouvel avatar de sa disqualification citoyenne.

Il y a des élus qui président, on les appelle des présidents !
Ah bon !

Au lendemain de la prestation présidentielle, une émission évoquait la présidence de Georges Pompidou et affichait un extrait de fin de conférence de presse où il répondait à la question de Jean Michel Royer de RMC à propos du suicide de Gabrielle Russier en 1969. Le président élude la question en y répondant avec quelques vers de Paul Eluard ! 
Aujourd'hui nous avons un président normal et une ministre de la culture qui avoue normalement ne pas avoir eu le temps de lire... Ne devrions nous pas y voir un des échecs patents de l'école...

mercredi 5 novembre 2014

Une conférence pour...

Texte de la note d'objectifs et du descriptif des ateliers organisés dans le cadre de la conférence nationale du PCF...Des éléments de réflexion pour une mise en chantier.


Pour une alternative à l'austérité,
construisons les chemins de l'espoir !


D'autres chemins sont possibles que celui proposé par le pouvoir, si les forces de gauches et écologistes trouvent des convergences et ne restent pas bloquées au milieu du gué.

C'est pourquoi, nous visons la construction de cette alternative autour d'une politique de gauche capable de sortir de l'austérité et d'engager le redressement social et national du pays. Nous pensons que c'est le moyen d'échapper au scénario infernal déjà mis en scène dès les prochaines élections départementales qui se réduirait à un choix entre Hollande-Valls, un candidat de l'UMP et Marine Le Pen. Ce choix peut aujourd'hui conduire à l'élimination de toute option de gauche, toute option alternative à l'austérité.

Nous voulons donc construire cette alternative à l'austérité en développant conjointement :
  • la riposte face à la politique gouvernementale et aux choix du Medef ;
  • le débat et l'action pour des solutions immédiates, un programme de gouvernement et une autre conception de l'avenir de notre société ;
  • le rassemblement de toutes les forces et de tous les citoyens disponibles.

Les grands axes de bataille et de projet, de propositions autour desquelles nous voulons construire les chemins de l'espoir sont :
  • la relance sociale, industrielle, écologique du pays contre l'austérité et les logiques patronales de compétitivité ;
  • une société d'égalité de droits, de liberté, de fraternité ;
  • la bataille pour la VIe République, pour une nouvelle démocratie institutionnelle, territoriale et sociale ;
  • une France indépendante, non alignée, agissant pour changer l'Europe et pour un monde de paix.

Cela nécessite de continuer de travailler à la fois sur le projet communiste du XXIe siècle, et sur les axes caractérisant une politique de gauche.

Afin de permettre l'appropriation et le partage des travaux des secteurs du Parti, d'élargir l'implication des communistes au travail du projet, 9 ateliers ouvert à tous, sont proposés.

Sans prétendre traiter toutes les questions et problématiques auxquelles nous sommes confrontés, il s'agit d'une étape supplémentaire dans notre travail sur le projet.

Un compte-rendu des travaux des ateliers sera publié dans la Revue du projet.

Description des ateliers

1- Répondre aux besoins humains, relancer l'activité et l'emploi : Jean-Luc Gibelin

Il s'agit d'un choix principal de notre démarche politique !

Nous avons choisi de partir des besoins, de la réponse aux besoins et non des lois du marché ou des injonctions du Medef.

Nous considérons et nous le démontrons, le pays a les moyens de répondre aux besoins ; cela nécessite du courage politique. Deux dogmes sont à affronter : le matraquage sur le « coût du travail » et la pression de la diminution de la dette publique. Enfin, nous reviendrons sur la démarche démocratique qui est la notre autour de la réponse aux besoins de la population.

Cet atelier ne sera pas exhaustif en terme de recensement des besoins, ni un catalogue des réponses programmatique du PCF.

2- Faire reculer le coût du capital pour financer le développement du progrès humain et la relance sociale : Denis Durand

Il s’agit d’un enjeu politique crucial : combattre la dictature des marchés financiers. L’alternative, c’est la conquête de pouvoirs, par les travailleurs et les citoyens, dans la gestion des entreprises, des services publics, des collectivités publiques, des banques, pour faire prévaloir des choix stratégiques et financiers favorables au développement des êtres humains, et non à la rentabilité des capitaux privés.

Le levier essentiel : mobiliser le pouvoir des banques et des banques centrales pour un nouveau crédit (une nouvelle création de monnaie), avec des taux d’intérêt d’autant plus réduits que seront programmés davantage de créations d’emplois et d’actions de formation.

La mobilisation des autres outils de la politique économique obéit à la même cohérence, par exemple la modulation de l’impôt sur les sociétés et des cotisations sociales patronales en fonction de la politique d’emploi et de formation des entreprises.



3- Éducation, savoir, culture comme conditions pour l'émancipation humaine : Marine Roussillon

Cet atelier analysera la place nouvelle des savoirs et de la création dans notre société : dans le travail et dans la vie démocratique. Comment cette place nouvelle peut-elle être mise au service de l'émancipation individuelle et collective?

Comment passer d'une logique d'accès aux savoirs et à la culture à une logique d'appropriation et construire un haut niveau de culture pour tous ? Comment construire la culture commune nécessaire pour faire société tout en répondant à la crise démocratique, à la crise des valeurs que nous traversons ? Enfin, le partage travail / loisir, la mesure du temps de travail, la succession dans la vie de la formation, du travail et de la retraite sont bouleversés par la place croissante de la création et des savoirs dans le travail. Comment prendre appui sur ces bouleversement pour repenser les temps de la vie et viser l'émancipation individuelle et collective ?



4- Transformer le travail, l'entreprise, pour transformer la société : Véronique Sandoval

Le travail est au cœur de notre projet de transformation sociale.

D'une part parce que c'est au sein de l'activité de travail – les choix de production, les processus de production, l'organisation du travail (coopérative ou de mise en concurrence) – que se construit le monde de demain comme les possibilités de rassemblement pour le transformer. Dès lors, qu'entendons-nous par « appropriation sociale de la production », « nouveau statut de l'entreprise », « droits d'intervention des salariés », « nouveaux critères de gestion » … ?

D'autre part parce que c'est dans le travail, en s'affrontant à ce qui résiste, que les hommes et les femmes peuvent accroître leur « puissance de penser et d'agir », c'est à dire s'émanciper. Dès lors, quelles luttes concrètes mener qui soient emblématiques de mots d'ordre tels que « l'accès de tous à un travail de qualité », « une juste rémunération », « la maîtrise de son temps de travail » ou le choix (par l'accès à la formation) et la « sécurisation de son parcours professionnel » ?



5- Construire un nouveau modèle productif, social et écologique : Alain Obadia

Caractérisé par sa crise systémique, le capitalisme ne peut faire face aux défis majeurs de cette période historique que par des voies catastrophiques pour les peuples.

La réponse aux défis écologiques détermine l’avenir même de l’humanité. Gestion économe des ressources, respect de la biodiversité et des écosystèmes, lutte contre le réchauffement climatique (Conférence de Paris en 2015), enjeux de l’alimentation et de l’énergie etc. démontrent l’urgence de transformer en profondeur les modèles de consommation et de production.

Écoconception, recherche, formation, liens nouveaux de l’industrie et des services (y compris les services publics) rendent plus pertinent que jamais l’impératif d’une panoplie d’outils de maîtrise sociale des entreprises et de l’économie (nationalisations, pôles publics, ESS).

Mais, ce nouveau modèle de développement est traversé par l’affrontement capital-travail.

À l’opposé du « capitalisme vert », définanciariser les gestions sur la base de nouveaux critères, donner une place centrale au développement des capacités humaines et au progrès social impliquent d’instaurer des pouvoirs nouveaux pour les salariés, les élus et les citoyens.



6- Vers une VIe République : pour une nouvelle ère citoyenne de la démocratie dans les institutions, les territoires, les entreprises : Pierre Dharréville

La crise des Institutions, de la politique, de la démocratie s'exacerbe. Où en est-on ? Où va-t-on ? Quelle place pour la VIe République dans notre combat ? Comment mettre la participation citoyenne au cœur de ce combat ? Quel lien entre urgence sociale et urgence démocratique ? Comment gagner la bataille face à la réforme territoriale ? Quel nouvel élan démocratique ?



7- Construire l'égalité et le vivre ensemble contre toutes les dominations : Fabienne Haloui

Construire de l’égalité, c’est lutter contre les rapports de domination et les discriminations, qu’elles soient sociales, sexistes, racistes, homophobes, etc.

La conquête de l'égalité entre les femmes et les hommes est l'un des piliers de tout projet émancipateur. Le patriarcat est un système de domination qui renforce et se nourrit de toutes les formes d'aliénation. Le combattre nécessite un engagement dans toutes les sphères de la société et nous interroge personnellement.

Au racisme biologique s'est substitué un racisme culturel qui divise, hiérarchise, structure l'inégalité. Parole publique décomplexée et politiques ouvertement discriminatoires sont à l’origine, sur fond de crise, de la montée d'un racisme ordinaire et de l’intolérance contre les Roms et les arabo-musulmans. Comment passer d’un antiracisme moral à un antiracisme politique pour porter l’égalité réelle et recréer de l’unité de classe ?



8- Transformer la mondialisation : refonder l'Europe : Patrick Le Hyaric

Quels sont les éléments nouveaux de la crise multiforme qui s’est encore approfondie dans l'union Européenne depuis les élections européennes ?

Quelles actions impulser pour rompre avec les logiques austéritaires à l’œuvre ?

Quelles solidarités rechercher ? Sur quelles propositions et quel projet ?

Quels efforts de préparation du Forum européen des alternatives qui aura lieu à Paris au printemps prochain ?

Quelles propositions d’actions préparatoires à la conférence climat de Paris de décembre 2015 ?

Quelles actions pour la paix et le désarmement ?



9- Transformer la mondialisation : le rôle de la France pour un monde de paix et de solidarité : Lydia Samarbakhsh

La situation internationale marquée par l'extension de la mondialisation et de la financiarisation capitalistes, et par leur crise, connaît une intensification de conflits régionaux et nationaux aux impacts et enjeux mondiaux majeurs. D'aucuns parlent d'un « retour de la guerre froide » et de risques de 3e guerre mondiale : quelles les stratégies et dynamiques à l’œuvre ? Peut-on peser sur le cours des événements ?

Quels devraient être le rôle dans le monde et la politique extérieure de la France pour une réponse progressiste à la mondialisation qu'il s'agisse de la solidarité avec les peuples en lutte pour leur émancipation, des luttes pour de nouveaux modes de développement humain durable et écologique, contre le réchauffement climatique, contre la prolifération et pour la dénucléarisation, contre l'expansion du libre-échange, de la dérégulation et de l'emprise des transnationales sur les États et les peuples, ou encore de la bataille pour refonder l'Europe, et une réforme démocratique de l'ONU lui permettant de reprendre la main dans les relations internationales aujourd'hui dominées par la logique des puissances et du rapport de forces plutôt que des principes de paix, d'égalité, de solidarité et de justice ?

Quelles sont les responsabilités du PCF, quel travail développe-t-il et avec qui pour élaborer les contours et contenus d'une solidarité internationaliste du XXIe siècle ?


mardi 4 novembre 2014

Parole Parole Parole

Non cumul des mandats, ça va mieux en le disant... qu'en le faisant !

Quelques ministres ont été chahutées ces derniers temps par des chroniqueurs médias s'interrogeant sur la situation paradoxale de "ministres à plein-temps" qui ont conservé leur mandat de conseiller général ou régional.

Najat Vallaud-Belkacem, Marsol Touraine, Sylvia Pinel et Marylise Lebranchu ont été épinglées pour n'avoir pas renoncé à leur fonction élective en prenant leur poste ministériel.
Ce n'est pas dans ce type d'émission ni dans cette pratique journalistique que la démocratie va trouver son meilleur terreau ! Après le sport, la politique est devenue un spectacle et le "plan média" qui fait ou défait un président chez nous devrait rendre plus discrets celles et ceux qui fustigent les gouvernements fantoches d'Afrique ou d'ailleurs.
Quant à se donner en spectacle, encore faudrait-il être capable de tenir son rôle ; et dans cette scénette, l'embarras de Madame Touraine n'est guère à son avantage.



Au moins Emmanuel Macron, élu nulle part, est à l'abri de tel manquement aux pétitions de principe des palais de la République.

dimanche 2 novembre 2014

Toujours plus

Le patronat en réclame encore et toujours...
Le gouvernement dit "socialiste" est pressé d’obéir, et quand c'est un peu plus dur, il prétexte l'injonction européenne, pour faire encore quelques milliards d'économie sur le dos du peuple...
Cette mission du service servile des puissances d'argent est naturel à droite ; Pompidou en son temps avait servi la banque Rothschild avant de venir pantoufler à l'Elysée. Aujourd'hui c'est au tour du jeunet Macron de venir badigeonner les murs du ministère de l'économie de ses réminiscences toutes fraîches des couloirs de la banque.
Valls qui avait eu la confiance d'un socialiste sur vingt lors des primaires présidentielles de son parti est à Matignon ! Outre le fait que la chose signe la traîtrise de Hollande vis-à-vis des siens, et accessoirement le mépris de ses électeurs qui en chassant la droite de Sarkozy par la porte des urnes ne choisissaient pas de lui ouvrir la fenêtre pour poursuivre la même politique au service des puissances financières.
Que ne dit-on pas à la gloire de "l'entreprise"... créatrice d'emploi et de richesses... le BIEN en soi !
Et pourtant le chômage ne cesse de croître au point d'impacter directement ou indirectement le quart de la population du pays. Un chômeur n'est jamais seul malgré tout, il a généralement des parents, compagne ou compagnon et parfois des enfants et même des petits enfants...
A-t-on jamais mesuré les effets d'une telle situation sur la conscience des individus et des masses populaires ?
Qui licencie ? les ouvriers mis sur le carreau ?
Qui serre la ceinture des salaires ? les employés qui se regardent en chiens de faïence depuis qu'on a individualisé les rémunérations pour" récompenser la performance".
Qui sème la peur du lendemain ? les travailleurs qui partent le matin la boule au ventre sans être sûr d'être utile demain ?
Il est grand temps de démasquer les bourreaux déguisés en victimes ; ne serait-ce qu'en limitant par exemple la rémunération du capital à la hauteur de la progression du SMIC... où en décidant que les mandats politiques ou syndicaux ne sont plus renouvelables, en considérant que le différentiel de rémunération ne doit pas excéder trois fois la mise du plus faible... Impensable ? et surtout inconcevable dans un monde où l'utilité sociale est rangée au rayon des accessoires, loin derrière la "réussite individuelle" bâtie en scellant des briques de prétention au mortier de la sueur des autres.

Les profits des uns ne font que la misère des autres. Et ce n'est pas au moment où le capitalisme touche à la limite du supportable dans l'accaparement des richesses que le modèle  se fissure à coup de "crises" dont on ne sort jamais que par des amputations du corps social et de ses acquis des luttes passées qu'il est temps d'en supporter encore plus pour vivre moins.
Qu'il s'agisse du monde politique pour le citoyen ou de son pendant syndical pour le travailleur, l'urgence d'une restauration du pouvoir du peuple n'a jamais été aussi criante. Les Etats-majors n'ont pas vocation à s'entretenir pour durer dans leur microcosme de congratulations, mais à SERVIR la cause de leurs mandants.





samedi 1 novembre 2014

Funeste engrenage

Le drame survenu récemment sur le site du chantier du barrage de Sivens dans le Tarn détraque notre mécanique républicaine tout en remettant au moins trois questions en débat sur le devant de la scène médiatique .

  • L'action des forces dites "de l'ordre" et les moyens qu'elles emploient. 
  • L'évolution de l'activité agricole et les moyens qu'elle met en oeuvre. 
  • La persistance d'un activisme écologiste et les oppositions qu'il suscite. 
... sans compter ce que d'aucuns considéreraient comme un foyer de conflit d'intérêt !

Concernant l'action répressive des forces de police et de gendarmerie, rien de bien nouveau sous le soleil du début du XXIème siècle. 


A la fin du XIXème...
« Le 10 février 1875, vers neuf heures et demie du soir, de nombreux gendarmes sous la direction du sous-préfet, du procureur, du juge d’instruction et du capitaine avaient cerné le Grand-Pré et s’étaient avancés à un signal…. Aussitôt les brigades de gendarmes et le commissaires firent irruption en tirant des coups de feu… On interrogea les citoyens arrêtés… d’autres arrestations furent opérées.
Finalement, devant le tribunal correctionnel, dix-huit prévenus furent conduits, jeunes gens de vingt à vingt-cinq ans, dont le crime avait été de vouloir défendre la République. »
C'est ainsi que Ernest Montusès retrace dans son ouvrage consacré à Christou, le "député en blouse" la répression policière au temps où bonapartistes, monarchistes, radicaux et autres opportunistes rêvaient de renverser la Troisième République.
La répression sanglante de la grève des mineurs de 1948 par les CRS et l'armée envoyée par le ministre socialiste Jules MOCH et autorisés à tirer se solda par 6 morts parmi les grévistes, 2000 arrestations suivies de procès avec des peines de prison ferme, 3000 licenciements...
Le 6 décembre 1986, en marge des manifestations étudiantes contre la réforme universitaire Devaquet, Malik Oussékine meurt sous les coups de matraque des "voltigeurs" de la police de Pasqua.

La violence sociale n'excuse pas la violence institutionnelle, et vice-versa !

Concernant l'évolution de l'activité agricole l'actualité regorge de projets "novateurs" : exploitation laitière de "mille vaches", poulaillers de 250 000 pondeuses, moissonneuse batteuse avec une coupe de 12,50m, 650 cv sous le capot moteur, une trémie de 14 m3 pour la récolte, et embarquant plus de 1300 litres de carburant... Avec tout ça la révolution qui affame le monde est en route. Jamais l'écart n'a été aussi grand entre les pays dits "développés" et qui n'occupent désormais guère plus d'un et demi pour cent de leur population active aux travaux agricoles et les économies de subsistance comme il en existe encore en Afrique où, même avec plus de 80% de la population occupée aux activités agricoles la malnutrition persiste. 
Souvent la corruption, la guerre, les catastrophes naturelles et la manque d’institutions démocratiques ajoutent à la misère alimentaire. L'égoïsme des pays riches qui rechignent aux transferts de technologie entravés par la "loi du marché" contribue également pour une part non négligeable au désordre alimentaire de la planète. L'intensification des productions dans la France d'aujourd'hui crée des déséquilibres qui seront difficiles à réparer. La course à la productivité crée plus de surplus que de marges de manœuvre. Le moindre aléas climatique ne saurait plus être supporté sans "aide publique", comme si la collectivité qui n'est plus convenablement servie par une activité agricole nourricière (perte de l'autosuffisance alimentaire) ne devait qu'en assurer la rentabilité financière. Plus que jamais la réflexion doit porter sur le statut de la production agricole, de l'échelle de la planète jusqu'à celle des plus petits villages. L'accès à la nourriture et la production des denrées alimentaires sont d'abord des objets sociaux avant d'être ceux de la spéculation économique. C'est aussi ces questions qui doivent interroger sur la nécessité de production de maïs irrigué par ci, sur le labourage des prairies et l'abandon de l'élevage par là, sur l'exigence des revenus d'appoint...

Concernant l'activisme écologiste focalisé sur quelques grands chantiers, rien de trop neuf non plus ; quand bien même l'écologie aurait mieux à faire à gauche qu'à droite dès lors qu'il s'agit de respecter la nature et les hommes, les mouvances écologistes s'éparpillent dans tout l'éventail politique. Et c'est justement là qu'elles apportent la preuve de leur seule utilité confusionnelle. La nature ayant horreur du vide, et le volet écologiste étant fort mal servi -quand il existe-, dans les formations politiques traditionnelles, la nécessité d'en faire un machin autonome s'est fait jour, déployant ainsi toute la palette des verts, du plus blanc jusqu'au rouge.
Depuis belle lurette, les querelles écologistes ont nourri les guerres intestines de chaque camp bien plus qu'elles n'ont imposé de vrais débats et la prise en compte des préoccupations écologistes dans toutes les familles politiques ; pire peut-être, elles les exonèrent de cette embarrassante exigence et confinent l'écologie dans le rôle de l'appoint de circonstance.

A propos des événements dramatiques que nous connaissons, les médias auraient mieux à faire que d'alimenter les conversations de comptoirs en ne servant qu'une exposition triviale des conséquences. Pour que les gens comprennent les faits qui leur sont exposés de façon très superficielle et parcellaire, encore faudrait-il provoquer la réflexion, débattre des enjeux, faire se frotter les idées.

Rien que sur ces trois points du maintien de l'ordre, de l'orientation agricole et de l'écologie il y a de quoi faire. 

Et c'est en passant par là que chacun comprendrait que la gauche et la droite, ça existe et ce n'est pas la même chose... c'est en passant par là que chacun pourrait choisir librement son orientation en adhérant à des idées plutôt qu'en adorant quelque maître.

Quant à la violence organisée, celle dite des "casseurs" de fin de manif, s'est-on jamais posé la question de savoir qui la suscite ? "A qui profite le crime ? " question banale de l’enquêteur...
... au moins à une chose, au déploiement hors de proportion des forces de maintien de l'ordre face à des manifestants dont l'arme la plus commune est la parole et les munitions des idées.

Dans un monde NORMAL où régnerait la PAIX sociale comme la Paix tout court ne devrions nous pas être débarrassés de ces escouades de scarabées noirs engoncés dans leur armure d'un autre âge ? Nous pourrions les exporter outre atlantique où leur look d'extra-terrestre ferait fureur dans les stades de foot-ball américain.