mercredi 31 octobre 2012

Passé les bornes il n'y a plus de limites !

Le parlement grec vient de voter une loi autorisant la commercialisation des produits périmés... 
... à prix réduit pour nourrir les plus pauvres !!! et accessoirement leur pourrir la santé !
Voilà enfin un débouché rentable pour les poubelles de nos hypermarchés qui vont pouvoir prendre la route de la péninsule hellénique à pleins camions pour finir d'engraisser le capital, avant le que ce soit le tour des espagnols et des portugais : ça réduira le transport !
Ce n'est pas pour rien que le capitalisme mondialisé a recyclé à la tête du gouvernement grec un ancien d'une grande banque américaine mise en faillite avec la crise des subprime.
Recyclage et tri (social) sélectifs...

mardi 30 octobre 2012

Le front et l'affront

La gauche française infestée du virus du pouvoir depuis plusieurs décennies en oublie le sens de son existence. Tant au plan général de ses mouvements internes qui ont imposée l'hégémonie d'un Parti Socialiste recentré sur le moins disant de gauche, que sur les errements tactiques des autres composantes de la gauche au gré des tempêtes électorales, la seule résultante serait la résignation et le fatalisme face au peu d'effet des contre-feux allumés pour contenir l'incendie ravageant les acquis d'un demi-siècle de luttes sociales.
Le Front de Gauche, opportunément nommé pour bien signifier que de ce côté ci on ne spécule guère sur le renoncement et la lassitude, a redonné un peu d'espoir le temps d'une campagne, un peu comme le largage des canadairs dans l'embrasement d'un après-midi. Mais sitôt passé la nuit des résultats, c'est la fumée qui reprend le dessus, étouffant les espoirs d'une accalmie, avec la reprise des "plans sociaux", avec les "pigeons" qui soufflent sur la braise... 
Il  s'est dit qu'on avait arrêté l'incendiaire...
Pour autant, a-t-on sur le front de l'incendie les pompiers qu'il faudrait, les renforts qui leur seraient nécessaires et le matériel législatif adapté à l'ampleur du sinistre ?
Pas sûr !

Pigeons voyageurs

Et si les "pigeons" venaient d'Espagne...
Depuis quelques semaines, les oreilles gouvernementales sont très ouvertes au chant des "Pigeons", cohorte de patrons nostalgiques de l'ère Sarkozy et bien déterminés à conserver leurs privilèges au détriment de celles et ceux qui espéraient le changement MAINTENANT !
Ils avaient obtenu gain de cause en Espagne avec les mesures prises pour "assouplir le marché du travail" et garantir la "compétitivité" des entreprises !
Le résultat ne s'est pas fait attendre : 300 000 chômeurs de plus cette année, une progression des licenciements de plus de 50% par rapport à l'année dernière !
Est-ce bien ce résultat que vise le gouvernement français pour répondre à l'espoir de changement manifesté dans les urnes du printemps dernier ?
Malheureusement, avec un attelage qui tire à droite il va falloir passer à l'atelier des mouvements sociaux et remédier au plus tôt à ce déréglage politique d'une gauche qui ne tient pas la route de ses promesse, trop sensible au vent de droite.


jeudi 25 octobre 2012

TGV, Bercy bien !

Les médias locaux n'ont pas manqué de se faire l'écho du mécontentement des clients du rail depuis que les auvergnats sont relégués à leur arrivée à Paris en gare de Bercy plutôt qu'en gare de Lyon.
Il fallait certainement faire de la place en gare de Lyon pour plus de TGV, nobles engins regardant de haut les tortillards rebadigeonnés de chez nous.
Et donc terminus auvergnat à Bercy, juste un peu à l'écart et sans galeries ni verrières, ni boutiques à foison, ni foule fourmilière... Juste une gare, quoi !
Il y a là de quoi vitupérer contre le mépris capital qui substitue aux escaliers mécaniques ou pas et au dédale des couloirs du métro... un escalier sur le parvis, mécanique ou pas, et un ascenseur avant deux ou trois cents mètres de trottoirs qui conduisent au premier métro.
Certes la première bouche est interdite aux voyageurs provinciaux à tickets ordinaires, mais lignes 6 ou 14 ne sont pas si mal pratiques pour pénétrer la ville ! et l'air des trottoirs et la terrasse d'une brasserie ne sont guère plus désagréables que le dédale souterrain de la gare de Lyon.
Et le TGV dans tout ça ?

Otage !



Grève à la SNCF ! sans grand risque d'erreur chacun peut prédire sur sa radio ou télé préférée le marronnier du reportage sur la "prise d'otage" du bon français blanc à carte vermeil qui reste à quai ou du jeune cadre à peine sorti de l'école de commerce qui pleure sur le ralentissement économique provoqué par des syndicats ringuards...
Cette "prise d'otage" je la dénonce d'autant plus vigoureusement que je viens d'en être victime deux semaines de rang ! Au hasard de mes activités, deux réunions à Paris m'ont conduit dans la capitale quelques jours, par le train.
La semaine dernière comme cette semaine, l'aller se passe sans incident, à l'heure à l'arrivée en gare de Bercy...
C'est le retour "en province", comme ils disent, qui fut problématique la semaine dernière avec une sortie de banlieue en très petite vitesse : notre train était en bonne santé, mais sur la voie celui qui nous précédait était en panne... un peu moins d'une demi heure de retard à l'arrivée, juste pour éviter un processus de dédommagement pour défaut de régularité. En retard et bien secoué dans le boucan d'un wagon porte bloquée en panne ouverte sur la plateforme...
Cette semaine bis repetita ! Mais cette fois nous n'avons même pas pris le temps de partir pour être en panne. Attente à quai, attente, attente... message pour les voyageurs à destination de Nevers invités à quitter le train pour un autre sur un autre quai... Attente, attente : problème de connexion entre deux voitures ! largement passée la demi-heure nouveau message invitant cette foi l'ensemble des voyageurs à descendre du train pour rejoindre un autre quai dans l'attente de la composition d'une nouvelle rame qu'une motrice de fret amènera un peu plus tard ! re-montée... et attente d'une motrice... Quand les lumières s'allument nous signalant que les chevaux sont attelés l'espoir du départ est près de se concrétiser... avec près d'une heure de retard !

vendredi 19 octobre 2012

Du gué de la Meuse à l'impasse teutonne

Maastricht - Lisbonne - TSCG, tel est l'itinéraire mortifère d'une europe enkylosée...
La charnière des deux siècles a été marquée par un processus double et symétrique d'est en ouest. D'un côté c'est l'éclatement d'un bloc et son émiettement en une myriade de morceaux inégaux, le différentiel de taille, de potentiel et d'histoire entretenant la mise en concurrence...
De l'autre c'est l'assemblage à marche forcée d'un puzzle sans image, de pièces inégales, d'attelages improbables, d'une Europe occidentale emportée dans le tourbillon concentrateur. 
Le pôle européen revient s'ajouter à l'anglo saxon qui l'avait détrône dans la maîtrise capitaliste du monde. L'effet centripète dans la trajectoire de la "construction européenne" a pour ambition première de raccrocher les éléments qui se détachent progressivement du bloc de l'est perdant sous l'effet des forces centrifuges de sa trajectoire de désintégration de ses composants périphériques jusqu'à son centre.
Autant la charnière des deux siècles précédents et la révolution industrielle avait nourri le profit capitaliste de la matière et de sa transformation dans un système de production (exploitation sans retenue des ressources naturelles et du peuple des hommes, et accaparement colonialiste du monde), autant la charnière des deux derniers et la révolution numérique ont continué de calmer la soif du profit capitaliste à la sueur et au sang des hommes mais en y ajoutant désormais, au mépris du travail et de l'intelligence humaine l'explosion de la rente des spéculations financières à l'échelle mondiale.
C'est peut-être cet éclairage qui permettrait  de mieux saisir les grands mouvements géopolitiques qui agitent la planète, un peu semblables aux grands courants atmosphériques garants du climat.
De la même façon que notre planète a connu des périodes de glaciation et d'autres de réchauffements climatiques...
De la même façon que la tectonique des plaques a défait le continent géant de la Pangée pour fractionner les terres que les hommes s'accaparèrent jalousement plus tard...
Les choses se font et se défont, et comme l'histoire moderne le montre à l'envi, c'est souvent des pierres de la ruines que sort le neuf. N'est-ce pas ce qui fait le lien et le sens dans le passage d'hier à demain ? N'est-ce pas aussi dans la disparition de ce lien que s'approfondit la crise du moment, dans un monde sans grand-mère ni repère ?


Les antagonismes de classes bien expliqués chez Marx et quelques autres n'ont pas pris la poussière, ils sont toujours et d'autant plus vifs que la domination capitaliste n'a jamais désarmé, sans cesse plus exigeante, comme le montre aussi bien les dernières péripéties de la "construction" européenne ou la carte des implantations de bases militaires de l'impérialisme américain sous toutes les latitudes. 

Quand bien même le pessimiste serait d'abord un optimiste bien informé, il faut rester confiant dans la capacité des hommes à résister, des peuples à décider...
Chavez est réélu, les grecs et les espagnols manifestent !

Qu'est-ce qu'on attend ? Qu'est-ce qu'on a à attendre d'une social-démocratie dont l'histoire atteste qu'elle a toujours eu la main leste sur le dos des peuples et l'oreille attentive au chant des sirènes des puissances d'argent.

Plutôt que de chercher le mouton à cinq pattes de l'alliance miracle au grè des échéances électorales, mieux vaudrait, sans trop s'inquiéter du pouvoir à conquérir à coups de compromis, gagner la confiance pour rassembler sur des idées plus que sur des promesses. C'est plus sur la voie de l'exigence que sur celle du compromis qu'on devrait rencontrer les communistes.

jeudi 18 octobre 2012

Gauche

Les infos sifflent parfois comme des balles aux oreilles et ricochent de radio en télé et en journal au café du petit déjeuner... les impacts font voler en éclat le ciment d'hier et la poussière en nuage sombre obscurcit l'horizon.
Angela Merkel vient de rappeler bruyamment son exigence que l'Europe se dote du dispositif qui devra valider  ou retoquer les projets de budgets nationaux, selon qu'ils seront plus ou moins conformes aux exigences de rigueur du TSCG...
Au tournant de la rédaction d'une directive européenne, la mise sur le marché de la sécurité sociale ainsi offerte à l'appétit féroce de l'assurance privée passerait presque inaperçue...
Dans un cas comme dans l'autre il va falloir trancher entre faiblesse et trahison pour qualifier le vote majoritaire des parlementaires sur le TSCG. Que n'ont-ils pas débattu de ce qui se dévoile aujourd'hui, sans surprise pour nous, puisque c'est tout le sens du traité merkozy  que nous dénonçons sans cesse ni repos !

Faudra-t-il se poser encore longtemps la question de savoir si, dans une telle situation, la force communiste -si tant est qu'elle existe- , doit s'interroger sur la question de savoir où elle doit être ailleurs, ni dans l'opposition, ni dans la majorité ?

L'annonce prochaine du renflouement d'une banque de constructeur automobile qui prendrait soit-disant l'eau avec force argent public suivra celle de la présence d'une de ses filiale dans un paradis fiscal des Caraïbes...
Alcatel Lucent annonce plus de 5000 licenciements dont 1400 en France et... le cours de bourse grimpe immédiatement de 8%...
Pétroplus est liquidé... une raffinerie qui ferme, c'est une capacité de raffinage qui faiblit, c'est une pénurie bien construite pour faire pression sur le marché et augmenter les marges... 
Les organisations caritatives sont submergées de nouvelles "clientèles", jeunes ou retraités, salariés à bon marché... et les grands fournisseurs d'aide alimentaire veulent fermer leur robinet ! 
Et encore ce ne sont là que quelques exemple de ce qui noircit l'actualité socio économique et politique du pays ! 

Certains s'interrogent sur le retour probable ou prochain de Sarkozy aux affaires...

... est-on bien certain d'en avoir chassé son fantôme ?

Le pouvoir d'aujourd'hui est-il si différent du monde des shadoks, incapables de rêver, quand ils ne pompaient pas, à un autre monde que celui qui les voyait pomper ?

Et pourtant un autre monde est possible, un monde d'autant plus vrai qu'il est fruit de l'utopie. C'est le projet communiste, tout simplement, pas celui de l'artificier clinquant prétendant rallumer les étoiles : mais plutôt de l'allumeur de réverbères, du vrai poète Apollinaire, Aragon ou Hugo ou les autres, tous capables de rallumer la flamme d'une intelligence citoyenne aujourd'hui oubliée, méprisée, emprisonnée derrière les barreaux de la misère, du silence et de la peur.

dimanche 14 octobre 2012

Le spectacle de la vie



"Le Grenier à Pépé", c'était hier dans la campagne nivernaise à l'occasion d'un festival des arts du cirque et du spectacle vivant, (le week-en d'Acroballes Circus à Urzy) un petit bijou de spectacle à cent lieues des projecteurs des grands ciruits commerciaux des cultures industrielles préformatées.
Le cadre intimiste du petit chapiteau ajoutait à la proximité des artistes celle d'une compagnie de spectateurs partageant les mêmes émotions.




Le tour de chant d'un tour de France en chanson, c'était aujourd'hui dans le cadre idéal de l'Opéra de Vichy pour savourer plus d'une heure et demie d'un spectacle à couper le souffle avec les Stentors. Les quatre chanteurs d'opéra jouent dans la cour des grands, mais "ne se la jouent pas". Leur respect du public est à la hauteur de leur répertoire. Leur voix est accompagnée par un ensemble instrumental d'une rare qualité. Ils ne sont qu'interprètes, diront les grincheux, s'il en est ; mais leur interprétation est une belle création artistique.

Au travers des émotions qu'il procure, l'art ne manque pas d'enrichir la vie et d'aider à la compréhension du monde qu'il sublime, à quelque échelle que ce soit.

vendredi 12 octobre 2012

Don du sang

Le service de communication de l'EFS (Etablissement Français du Sang) me destinait aujourd'hui  une invitation pressante à donner aussi... de la voix !

"Bonjour Daniel
Chaque année en France, 1,7 million de personnes donnent leur sang. Ces dons permettent de soigner 1 million de malades, par transfusion ou médicaments dérivés du plasma.
Vieillissement de la population, maladies du sang et cancers, hémorragies : autant d’indications pour lesquelles la transfusion sanguine est indispensable, voire vitale.…
Actuellement en France, les réserves de sang traversent une période critique et continueront de diminuer dans les semaines qui viennent, tant la consommation en produits sanguins est soutenue.
C’est pourquoi l’Etablissement Français du Sang compte sur vous pour un don de sang lors d’une prochaine collecte.
Dans l'attente de vous accueillir, nous vous remercions par avance de votre générosité"


Ma réponse à mail ouvert  :

Merci de votre message,
Pour ma part je ne donne pas aussi souvent que je voudrais, mais au moins aussi souvent qu’il m’est possible de le faire.
Comme les médias s’en font régulièrement l’écho je suis alerté par la situation tendue de l’approvisionnement des établissements de santé qui ont besoin du sang donné pour leurs patients.
Malheureusement je pense que les choix politiques et les orientations stratégiques qui organisent et gouvernent les structures de collecte ne sont pas pour rien dans cette situation.
Je ne suis guère adepte de la nostalgie, mais je pense avoir vécu une lente mais sure dégradation du lien au “peuple des donneurs”, un affaiblissement blessant pour les bénévoles comme pour les donneurs des associations locales. Le summum dans la dérive entrepreneuriale d’un service qui ne peut pas plus toucher à l’humain, plus nourrir la fibre solidaire et le désintéressement du don quand il se permet de mettre en avant le manque de “rentabilité” pour abandonner des points de collecte, des lieux ou des dates qui en disparaissant font nécessairement disparaître un lot de quelques poches à la collecte.
La recherche d’économies d’échelle, si commune aujourd’hui en usant de nouvelles ressources technologiques en matière de traitement de la matière, de l’information et de la communication, devrait au moins se fixer une borne à ne pas dépasser, celle de la marchandisation de l’humain, de son sang comme de sa vie.
Néanmoins, nombre de situations de commerce d’organes sont régulièrement dénoncées à deux pas d’ici dans des scandales qui prouvent à qui sait lire que c’est encore la chair du miséreux qui fait survivre l’opulence.
Qu’en sera-t-il demain quand la pénurie savamment organisée va conduire à faire valider par un chœur de benêts la nécessité de rémunérer le don pour en assurer la pérennité ?
Mon inquiétude est grande -et je me garde bien d’évoquer quelque scandale hexagonal que ce soit qui touche au monde de la santé-, bien pire que ces séismes, c’est le poison quotidien de la dérégulation, des pratiques de concentration, des gestions à si court terme que jamais aucune évaluation des résultats ne peut être faite et opposée à ses inspirateurs partis ravager ailleurs, qui fait qu’après avoir pu être fiers de la qualité du modèle social français et de son volet santé nous sommes désormais confrontés au prémices de la régression dans l’accès aux soins et la qualité de la vie.
Soyez assuré de mon indéfectible attachement aux causes humanistes, à la solidarité et au partage désintéressé, et donc à ma participation prochaine à la collecte qui sera à ma portée.
Ma détermination à contester les évolutions de votre établissement n’en est pas moindre.
Bien cordialement

mardi 9 octobre 2012

Chavez réélu à la présidence du Venezuela

Décidément rien ne va comme il faudrait ; et on sent poindre dans le papier publié sur le site du Monde International une forme de déception bien illustrée par la photo du... vaincu.

"Le président vénézuélien Hugo Chavez a promis de poursuivre et d'accélérer la construction du "socialisme du XXIe siècle". Va-t-il tendre la main à ses adversaires politiques ? L'opposition pourrait-elle l'accepter ? Restera-t-elle unie dans la défaite ? Au lendemain du scrutin qui a donné la victoire au chef de l'Etat, réélu avec 55 % des voix, observateurs et responsables politiques s'interrogent."

La fortune de Capriles n'a pas suffi à convaincre une majorité de vénézueliens de renoncer à donner à Hugo Chavez son troisième mandat à la tête de l'état. Pourquoi "les observateurs et les responsables politiques s'interrogent"-ils ?" N'ont-ils pas encore compris que l'Amérique du sud frémit depuis quelques années d'un renouveau démocratique qui l'éloigne ou la libère d'une tutelle capitaliste mortifère ? 
En reconduisant Hugo Chavez à la présidence de la République, le peuple vénézueliens ne fait que manifester sa satisfaction d'avoir vu un gouvernement travailler à son mieux être en matière sociale, dans le domaine de la santé ou de l'éducation.
Ils ne comprendraient donc rien à l'histoire ces bougres sud-américains qui construisent à leur façon un petit bout du chemin vers le socialisme... qui plus est en votant pour un président qui fit soigner son cancer à Cuba ! Pensez-donc !
Ceux qui ne comprennent rien au sens de l'histoire ne sont pas ceux que Le Monde désigne à la vindicte des libéraux de tout poil, de la droite dure à la gauche molle ; ce sont bien ceux qui ont l'ambition féroce de nous faire passez les vessies de la rigueur pour des lanternes de carnaval. N'en déplaise à tous ces gardiens du temple de la finance mondialisée, sur tous les continents restent des femmes et des hommes qui ont la volonté de construire un avenir plus radieux aux peuples d'une terre ravagée par la misère, la guerre et la faim, un monde de richesse partagée, un monde sans armes et sans restos du coeur.

Ecole de demain ou d'avant-hier ?

Dans les colonnes du "Café pédagogique" le papier de Choucri Ben Ayed me va comme un gant ! La méthode employée est séduisante dans son emballage, un peu moins sincère dans sa conduite et par certains côtés inquiétante dans les résultats qu'elle induit.
L'approche très légère des inégalités et des mécanismes qui les génèrent et les amplifient, le recours démagogique aux collectivités territoriales toujours en quête de nouvelles compétences sous couvert de "proximité"... beaucoup de points restent à éclaircir au travers des mesures concrètes dans la mise en place de la réforme...

Lire le texte de son article ci-dessous.

Concertation sur l’école : le compte n’y est pas !

Sociologue, Choukri Ben Ayed critique le rapport de la concertation. Pour lui, la refondation prolonge les politiques libérales des gouvernements précédents. Le rapport reste dans des formules vagues par exemple quand il évoque " les pratiques pédagogiques dites « efficaces »". La co-éducation avec les collectivités territoriales est aussi présentée comme un élément de creusement des inégalités.
Après une phase dense de concertation sur l’école, le comité de pilotage a remis sa copie. Il nous est ainsi permis de réagir, même si l’exercice n’est pas aisé en raison de la nature un peu particulière du texte à mi-chemin entre la concertation elle-même et la future proposition de loi. Nous sommes tentés de souligner le caractère participatif de la démarche (bien que dans un cadre bien prédéfini par les thèmes retenus), de nous réjouir également de voir abandonné le langage agressif qui caractérisait la période précédente. Pour autant les doutes et les réserves ne sont pas dissipés.
Les doutes d’abord : n’y a-t-il pas contradiction à louer les vertus d’une concertation inédite par son ampleur et d’annoncer un calendrier aussi étriqué pour la rédaction de la loi d’orientation qui en sera issue ? Quant aux réserves, nous abordons à présent le fond du texte.

jeudi 4 octobre 2012

Les roses se fanent

Les infos de ce matin ne manquent pas d'interroger une conscience de gauche : le président Hollande envisagerait de baisser "les charges" des entreprises... une baisse de ressources publiques compensée par une hausse de la CSG ! Cette "contribution" inventée par Rocard en 1990 pour le financement de la sécu touche certes les revenus financiers, mais il touche aussi et surtout les revenus du travail et les "revenus de remplacement"... Ce sont les travailleurs, les sans emplois et les retraités qui versent plus des trois quarts de cet impôt qui rapporte bon an mal an 80 milliards aux caisses de l'Etat ; la part des salariés représente plus que l'impôt sur le revenu ! Augmenter cette taxe de 1% revient à prélever un milliard supplémentaire ! ... un milliard qui ne sera pas dépensé par les gens dans le commerce ou les services pour relancer l'activité économique. ... un milliard qui viendra gonfler une trésorerie permettant de livrer un peu plus de dividendes aux actionnaires !
De plus en agissant sur ce levier, les socialistes continuent de faire glisser le financement des dépenses sociales sur l'impôt, dégageant ainsi les entreprises de leur obligations vis-à-vis des populations employées, directement ou indirectement. La sécu est encore un peu plus vidée de son sens et ouverte à l'appétit de l'assurance privée.

Les cotisations sociale avaient au moins deux bonnes vertues, celle de la solidarité dans la couverture mutuelle du risque et celle du partage de la charge entre celui qui fournit sa force de travail et celui qui l'exploite. Quand bien même le monde d'aujourd'hui n'est plus celui de la reconstruction d'après guerre il est très dommageable pour la survie d'une république démocratique et sociale telle que Pierre VILLON la dessinait entre les lignes du programme du CNR.

Les propos du ministre des finance face aux questions d'actualité des députés hier à l'Assemblée Nationale, d'un pouvoir attentif à la demande des entreprises sont à la fois présage et confirmation.

lundi 1 octobre 2012

co-errance

Si les montres se montrent, l'indécente opulence d'une petite minorité insulte la misère qui gangrène notre société et au-delà de nos frontières tous les peuples du monde.
Le hasard m'a mis entre les mains un numéro de l'Express de fin septembre dans le même temps où je lisais un papier de l'AFP sur les ministres  du gouvernement Ayrault assujettis à l'ISF.
La première double page de pub de l'express vous met tout de suite au parfum, la J12 chromatic de Chanel en céramique de titane, 366 diamants pour l'ornement, et un polissage à la poudre de diamant qui donne son éclat unique à cette montre... Trop polie pour être honnête !
Quelques pages plus loin c'est Longines, puis Tissot -le choix de Tony Parker - Basketteur professionnel -, à moins de 1000 euros, on est presque dans le jetable ! Plus tout à fait, un peu plus loin, avec IWC dont on apprend 90 pages plus tard qu'on peut se les offrir à la boutique qui fait "le choix du chic et de la sobriété" avec des modèles à neuf, douze ou seize mille euros, bracelet en cuir vieilli compris ("comme le jean, mais en plus chic!"sic).
La fortune se montre en montres au poignet tout comme le service aux intérêts de la fortune dans les pages de cet hebdomadaire qui va nous faire croiser Hollande en fils spirituel de Jacques Delors, les conseils éclairés du Medef au président, les dangers de la connivence social-libérale de la CFDT et du pouvoir en place, Minc, Tapîe, Fillon et le scénario du retour de Sarkozy. La boucle est bouclée.
Pour les amis du fric, l'épisode actuel, en simple soupape de sécurité est bien conforme au scénario ; comme en Grèce, en Espagne ou en Allemagne, les socio-démocrates gèrent efficacement la récréation de crise pendant que la droite disqualifiée par la brutalité de sa gestion se remet en ordre de marche pour reprendre la main une fois le sale boulot accompli.
François Hollande a moins trompé son monde que Mitterrand en son temps, auquel il avait fallu plus de 18 mois pour prendre le virage libéral de 83 et tourner le dos à l'espoir de 81. Le slogan présidentiel "le changement c'est maintenant" prend tout son sens aujourd'hui : le changement, c'était le temps de l'élection, et maintenant n'est plus hier, sitôt l'élection passée et avec la préparation du premier budget de l'exercice, le voile est levé dès lors qu'il s'agit de "rassurer les marchés", de s'attaquer à la dette à coup de politique austéritaire, pire encore avec le TSCG qui va unir au parlement les voix socialistes et celles de l'UMP...
Mais  nous ne sommes pas au bout de nos peines pour deux raisons au moins.
La première occupe une bonne page de chronique dans ma lecture accidentelle de l'Express où la journaliste explique comment le système éducatif français pousse à la méfiance à l'égard des entreprises, au point même, suprême outrage, de voir Jacques Généreux (économiste "colistier de Jean-Luc Mélenchon) être cité dans un manuel de terminale présentant la théorie libérale !!!
C'est pour quand le bûcher pour ces auteurs iconoclastes et l'autodafé pour leurs ouvrages impies ?
Une petite visite sur le site de l'IREF (un think tank d'inspiration libérale, dixit l'Express qui s'empresse d'en communiquer les études) et sur la page de l'Express bien mal scannée par l'IREF ne manquent pas de montrer à quel point la droite balayée par le courant d'air rose du printemps dernier, non contente de programmer son retour aux affaires à la prochaine occasion, s'emploie à encadrer les orientations gouvernementales d'une gauche guimauve peu résistante aux pressions libérales.

La solution dans tout ça ?

Le Front de gauche ? Pourquoi pas ? Pourquoi pas sûr ?