jeudi 30 juin 2011

La roulette bourbonnaise

Black-Jack, roulette, baccara, tapis de cartes et machines à sous n'ont qu'à sangloter, le gouvernement a décidé de concéder. La RCEA devient la machine à sous à la mode.
La concession nouvelle est enfin décidée ; une route nationale, qui comme son nom l'indiquait au siècle dernier appartenait à la nation et faisait partie du bien commun, une route nationale va donc être cédée aux intérêts prives, pas cédée, mais con-cédée.
Les baignoires de larmes aux accidentés vont enfin se tarir sans que celles et ceux qui pleuraient n'aient compris qu'ils s'en remettaient aux coupables des crimes de la route pour faire la circulation.
Avec la mise en concession les pompiers pyromanes sont aux manettes, et il faudrait s'en féliciter ! NON.
Un an de guerre en Afghanistan, ça coûte près d'un milliard d'euros, trois mois de guerre en Libye, c'est à peu près le même prix... sans compter les troupes française engagées en Côte d'Ivoire, dans l'Océan Indien, au Tchad ou au Liban... Les soldats français engagés dans des opérations meurent aussi, comme sur la RCEA, face à face avec l'ennemi, avec leur inexpérience ou leur fatigue... 
Alors qu'aujourd'hui le concert des lamentations fasse place au concert des louanges de droite à gauche, toutes tendances confondues pour se féliciter de la décision gouvernementale de mise en concession autoroutière de la RCEA pour accélérer l'achèvement de la mise en sécurité de cet axe routier relève du grand guignol : rien d'étonnant.
Les mêmes vont toujours payer, et les mêmes toujours profiter !
Vive le capitalisme. Hors des privatisations point de salut...
Au fait, les communistes habitent à quel étage ?

mercredi 29 juin 2011

Le danger de l'extrême droite

Que l'extrême droite française soit dangereuse pour la démocratie et que ses orientations politiques tournent le dos aux besoins populaires n'a rien de nouveau sous le soleil tricolore. De Monsieur Thiers qui faisait tirer sur les citoyens de la Commune, aux ligues factieuses, aux pétainistes et autres factieux de l'Algérie Française, l'histoire de France est jalonnée du ricochet des humeurs contre révolutionnaires.
Et dès que cet extrémisme de droite a touché au pouvoir ce fut au détriment des attentes et des besoins populaires jusqu'à la pire extrémité des attentats fascistes ou de la collaboration pétainiste.
Depuis bientôt quatre décennies, l'extrême droite française a été sortie de son ornière par un dangereux calcul politicien ; la réhabilitration de l'extrême droite aurait été un facteur d'affaiblissement de la droite en la privant d'une part de son électorat neutralisé de la sorte sur le vote FN. Au-delà du danger qu'il y a à jouer ainsi avec ce feu, c'est une déstabilisation profonde de l'électorat le moins politisé qui a pu être séduit par le recours aux solutions simplistes de la démagogie de l'extrême droite. Et c'est ainsi que la baudruche FN a été gonflée artificiellement par les petits calculs mitterrandiens. Le second volet des conséquences aussi prévisibles qu'elles étaient prévues a consisté à isoler en symétrie les communistes du jeu politique à gauche, les condamnant à de multiples concessions pour conserver leur image de "parti de gouvernement". 


mardi 28 juin 2011

vive l'image

Trop souvent aujourd'hui, les personnels politiques, grands ou petits, ne sont plus guère que des écrans avides de projecteurs. L'important est l'image et quand beaucoup réclament de la transparence sous couvert de sincérité, c'est surtout pour meubler leur inconsistance de l'image qu'ils se donnent auprès leurs supporters. 
D'idées dans tout ça ? jamais ! l'idée est engageante, elle donne de l'épaisseur et pourrait alourdir celles et ceux qui "prennent de la hauteur" d'autant plus facilement qu'ils prennent leur entourage de haut.
Les partis politiques, dont l'importance et le rôle sont reconnus dans l'article 4 de notre constitution , sont malmenés, instrumentalisés par les ambitions du pouvoir.

mardi 21 juin 2011

Quelle surprise !

Les résultats sont tombés très vite...
Au terme d'une opération d'apparence démocratique, les adhérents du PCF ont choisi Jean Luc Mélenchon comme candidat à l'élection présidentielle de 2012.


Outre le fait que la tactique dite du "front de gauche" sert de couverture à l'espoir de préservation des positions électives parlementaires des communistes, cette opération donne à voir la faiblesse d'un parti réduit à moins de 70 000 adhérents cotisants à jour. Elle montre aussi dans la très grande diversité des résultats des fédérations départementales une forme de démembrement de l'organisation qui participe activement à son effacement.
Les médias ne s'y trompent pas, l'assimilation Mélenchon - Front de Gauche ne laisse guère de place à l'expression des communistes, si tant est qu'ils aient à s'exprimer.
Cette opération peut avoir l'apparence du cercle vertueux du recyclage composteur si le broyage des vieilles branches et autres fleurs fanées produit le terreau fertile prometteur des belles récoltes de demain...
... à moins qu'il ne s'agisse du recyclage imposteur d'un Bernard l'ermite aussi adroit qu'il se dit à  gauche.
Jean-Luc Mélenchon n'a-t-il pas déclaré dans la première interview à l'Huma après sa désignation qu'il s'accommodait du programme partagé, mais qu'il y ajouterait ou retrancherait ce que bon lui semble ?
à suivre !

jeudi 16 juin 2011

Bin non !

Mission accomplie :
les communistes de la section de Treban qui se sont prononcés à l'occasion de la consultation sur les candidatures au présidentielles 2012 ont donné leur sentiment. Sentiment largement étayé dans une heure et demi d'échanges et de réflexion sur le sujet et les perspectives qu'il ouvre.

Au bout du compte le dépouillement a rendu un verdict sans appel :

PROPOSITION DE LA CONFERENCE NATIONALE POUR UN ACCORD DU FRONT DE GAUCHE
« Pour les élections présidentielle et législatives, ... le Parti communiste français soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon... : pas beaucoup !
Pour les élections présidentielle et législatives, ... les communistes soutiennent la candidature d’André Chassaigne : l'essentiel mais sans illusion, la candidature repoussoir est là pour ça !

Pour la présidentielle, la candidature d’Emmanuel Dang Tran, comme candidat du PCF : c'est si simple qu'on en oublie les fondamentaux...

Blanc : 1 tout seul


Mais au bout du compte la plupart des votants restaient perplexes sur la valeur démocratique de l'exercice... étant entendu que Monsieur Mélenchon était présenté comme le choix de la conférence nationale... et comme la direction nationale ne s'est pas économisée ans la promotion de sa candidature comment voulez-vous que quelques militants ordinaires de nos campagnes s'en émeuvent et s'abstiennent de le choisir comme leur favori ?
Eh bin non ! encore pas contents, et non contents de payer, ils osent donner un avis divergeant en fournissant une belle majorité à André Chassaigne, non sans se défier de l'autoproclamation en candidature "front de Gauche" du député auvergnat !
Il n'était pas simple de compter ni de recompter si peu de voix... mais elle sont importantes te révélatrices  d'une bonne capacité de résistance.

La manip n'est pas encore achevée... il va falloir sécuriser toutes les candatures labellisées "front de gauche" pour que nos adhérents financent et s'investissent...
Désobéissant ! Non ?

Fluctuat Nec Mergitur ! ... mais jusqu'à quand ?

mardi 14 juin 2011

bin oui !

C'est dur d'essayer de penser pour ne pas comprendre quand on a déjà compris...
Ce matin encore dans l'Huma, Pierre LAURENT, qui fait office de dirigeant du Parti Communiste Français après Marie George Buffet qui le sollicitait, s'applique à essayer de convainre de la nécessité de bien voter pour le sieur Mélenchon comme candidat au prochaines élections présidentielles...
Si j'étais de très très mauvaise foi, j'oserais une insupportable interprétation de l'accord global "front de gauche" qui devrait garantir quelques espoirs de réélection à des députés dont l'appartenance au groupe communiste et républicain Front de gauche fait office de sésame. La candidature de Gérin s'est évanouie, celle de Chassaigne est conservée pro-forma...
Mais comme un engagement politique ne me semble qu'accessoirement attaché à l'indemnité qui peut le récompenser en cas de succès électoral je me garderai bien de tout commentaire grincheux. 
Au cas où certains n'auraient pas encore saisi la subtile alchimie du "Front de gauche", la FASE s'exerce à les éclairer. Ce groupuscule essentiellement animé par d'ex communistes, -l'ex député de Montluçon devrait en être- commence à s'intéresser au Front  de Gauche (voir l'article fumeux de l'huma d'aujourd'hui)... Celles et ceux qui avaient , en vain, tenté d'euthanasier le parti communiste de l'intérieur, viendraient ainsi à la rescousse de celles et ceux qui l'invitent au suicide de l'extérieur.
La vie est belle... La modernité fait rage ! Et Dieu qu'il est doux d'expérimenter, après qu'on en ait fustigé l'indigence programmatique, tous les travers des socialistes français... L'important c'est quand même de se faire voir !
Le sénat n'a-t-il pas voté récemment le texte qui fixe le nombre des "conseillers territoriaux", successeurs fusionnels des conseillers généraux et régionaux. Pour l'Allier le nombre d'élus à pourvoir est conforme à la composition du conseil général. La satisfaction peut être génarale, il y aura presque de la place pour tout le monde.
Mais j'ai quand même quelques démangeaisons quand je pense que plus de quarante ans de cotisations à MON parti autorise ses locataires d'aujourd'hui à brader le fond au plus offrant des grandes geules médiatiques en même temps qu'on en confie les rênes à une nouvelle génération de notables.