mercredi 24 février 2010

En immersion dans l'enfer des sans droits...

Florence AUBENAS vient de publier
"Le quai de Ouistreham"
(éd. de L'Olivier, 270 pp, 19 €)



le mot de l'éditeur :
• En immersion dans le pays profond, ou :J.F. cherche travail désespérément.Comment vit-on en France, aujourd’hui, quand on a un revenu inférieur au Smic – voire pas de revenu du tout ?Pour le savoir, Florence Aubenas quitte temporairement sa famille, ses amis et son emploi de grand reporter au Nouvel Observateur pour vivre pendant 6 mois dans la France de tout en bas. Embauchée d’abord comme femme de ménage dans une ville de province, cumulant les contrats précaires, elle plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits brèves, l’exploitation maximale et la solidarité minimale. Où les lieux de rencontre sont le Pôle emploi et l’hypermarché local. Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie.Document exceptionnel sur des Français invisibles, ce livre est aussi une extraordinaire galerie de portraits, un récit où la condition humaine se dévoile dans toute sa nudité.Comme le classique Dans la dèche à Paris et à Londres (George Orwell), En France devrait faire date dans l’histoire du journalisme.
• Née en 1961, Florence Aubenas est journaliste. Elle a fait la plus grande partie de sa carrière à Libération, qu’elle a quitté lors du départ de Serge July. Après son retour de captivité en Irak, elle a publié La Méprise – L’affaire d’Outreau (Seuil, 2005). Elle a été nommée présidente de l’Observatoire international des prisons en juillet 2009.


Dans la suite de l'article vous pouvez voir les vidéos de l'entretien de Hubert Artus avec Florence Aubenas, pour Rue89 le 21 février 2010


Extrait 1

Extrait 2

Ci dessous, l'intégralité de l'entretien avec Florence Aubenas. Elle y parle, en plus des thèmes abordés dans la version courte, de la presse et du social, de son travail d'écriture, de son approche, de ses « collègues », du réel et de la fiction dans l'écriture et dans le journalisme, de son énorme médiatisation.

Interview de Florence Aubenas : l'intégrale
par rue89

Communiste dans tout ça... Un des enseignements de l'expérience de Florence AUBENAS, c'est que de l'extérieur il n'est guère possible de connaître vraiment la difficulté sociale et ses conséquences destructrices de la personne et de la société.
En politique nous devons avoir la même prévention, et plutôt que de "parler à la place d'eux..." il nous faut trouver les voies et les moyens pour leur donner la parole.
La première manifestation de la dignité et de la reconnaissance de soi est l'emploi de la première personne; le parti communiste était d'autant mieux le parti des ouvriers qu'il était fait d'eux, et que beaucoup ont trouvé dans l'organisation l'outil de leur émancipation.
Intégrer dans la pratique politique cette exigence exigerait une reconquête du militantisme de base, sur le terrain des lieux de vie et des lieux de travail.



Aucun commentaire: