Surtout n'allez pas croire qu'un remaniement vient de se faire en catimini sans que vous en ayez été informé !
Au hasard d'un déballage au grenier, bien tranquille dans sa boîte archive, cette Une de l'Huma attendait de la visite...
Cette Humanité était encore l'Organe Central du Parti Communiste Français et "les outils" ornaient sa manchette...
Le quotidien communiste est daté du jeudi 19 septembre 1985.
En cette année-là Fabius était Fabius, et Gattaz était Yvon, le père du Pierre d'aujourd'hui, à la tête du CNPF, l'ancètre du MEDEF...
En cette année-là Fabius était Fabius, et Gattaz était Yvon, le père du Pierre d'aujourd'hui, à la tête du CNPF, l'ancètre du MEDEF...
A 7 ans, Macron apprenait tout juste à lire et à compter et Fabius était, aussi jeune que Macron aujourd'hui, premier ministre de Mitterrand en succédant à Pierre Mauroy après l'échec de la réforme Savary.
Les travers d'hier sont-ils très différents des errements d'aujourd'hui ?
Quel apprentissage la gauche a-t-elle fait en trente années de descente aux enfers ?
4 ans plus tôt, c'était 1981 ; le PCF était descendu à 16% avec Georges Marchais et quatre ministres communistes à la clé... en 2002 Robert Hue pouvait penser avoir atteint la dernière marche dans sa chute à 3% avant de fabriquer sa petite succursale du parti socialiste... D'Union de la Gauche en Gauche Plurielle, de Comités anti-libéraux en Front de Gauche, les tentatives de résolution n'ont pas manqué pour rester à flot ; en vain. La constante macabre était rose et n'a pas failli depuis que Mitterrand avait avoué devant l'Internationale socialiste à Vienne qu'il avait "signé le Programme Commun de la Gauche pour reprendre 3 millions de voix au PCF".
L'erreur d'appréciation des communistes après qu'ils aient servi de marchepied à Mitterrand en 1981consiste peut-être dans ce qui a été considéré comme un "virage à droite" avec les renoncement de Pierre Maurois en 1983 qui vont conduire au départ des ministres communistes.
Y-a-t-il eu "virage à droite" ou poursuite d'une stratégie du renoncement consubstantielle du réformisme prôné par le parti socialiste depuis toujours ?
Le propos de Danielle Mitterrand ne l'illustre-t-il pas de la même façon ?