jeudi 13 février 2020

Longtemps après

Il est tout à fait possible aujourd'hui de démonter pour en mieux comprendre les rouages la machine de l'histoire qui a conduit Hitler au pouvoir en Allemagne...
Aucune fatalité, ni génération spontanée dans cette abominable aventure.
Comme la grenouille mise à cuire à l'eau froide, les consciences embrumées par les crises, encombrées d'amertumes, secouées dans la tourmente des tensions internationales de quinze années d'après-guerre, se sont laissé séduire dans l'embellie des années 30 en "marchant avec le courant"... ils sont devenus les "mitläufer", disciples panurgistes dans la descente aux enfers...
De la même façon, le même rouleau compresseur du capitalisme dont la dictature fasciste n'est qu'un avatar, s'est relancé dans les dernières décennies du dernier siècles. Les atermoiements et les reniements des socio-démocrates d'ici comme d'ailleurs ont fait le lit de la droite, et banalisé une extrême droite rendue fréquentable dès lors qu'on l'instrumentalise en adversaire repoussoir...
La dictature de la finance, balayant sur son passage un siècle de conquêtes sociales s'installe tranquillement malgré quelques soubresauts de la bête humaine, gilets jaunes et autres luttes...
Le moindre mal n'a toujours conduit qu'au pire.
Et dans quelques décennies, après qu'un nouveau cataclysme aura résolu la fièvre capitaliste comme à plusieurs reprises au siècle dernier, on se dira : "s'ils avaient su..."
Or nous devrions savoir, c'est la leçon élémentaire de l'histoire.