mercredi 25 septembre 2013

La preuve par l'Allemagne

Les allemands ont choisi de reconduire la chancelière Merkel, la droite gagne et progresse dans les consciences avec l'émergence d'une force d'extrême droite anti-euro et raciste... Les socio-démocrates progressent à peine sur leur plus mauvais score et représente environ la moitié de l'électorat de la droite.
Die Linke - le Front de Gauche à l'allemande - perd un quart de son score de 2009 mais se dit satisfait !  D'importantes dissensions internes à peine aplanies laissaient peut-être présager un résultat encore pire !
Toujours est-il que se glorifier de faire de Die Linke la troisième force du parlement ne devrait pas suffire à satisfaire ; Le fait que les libéraux aient été laminés et que le parti chrétien démocrate soit contraint de s'allier aux socio-démocrates , en même temps que l'émergence massive de l'extrême droite, tout souligne une poussée à droite particulièrement inquiétante.
Que les socialistes allemands payent ainsi les reniements de Schroeder n'a rien d'étonnant, tout comme le recul des Verts bien incapables de remobiliser sur une dynamique écologique et sociale.
Ce qui vient de se passer en Allemagne devrait inspirer la réflexion des politiques de gauche en France à la veille de plusieurs échéances électorales dans les mois et les années qui viennent :

  • Les reniements socialistes renforcent la droite
  • Les tiraillement internes dans la gauche de contestation se payent cash
  • L'extrême droite en profite et progresse
Alors, pas d'espoir ?
Bien sûr que si ! Mais la condition est claire, la reconquête de l'opinion ne passe ni par des concessions social-démocrates singeant la politique de la droite, ni par des querelles d'ego à la gauche de la gauche... elle exige simplement une offre politique clairement révolutionnaire, une offre communiste par exemple.

Encore faudrait-il en écrire le sommaire et la conclusion ; les citoyens pourraient alors se charger d'en présenter l'introduction et d'en développer les chapitres.
... un projet communiste afin que ceux qui s'en approchent sachent où ils mettent les pieds, les mains et la pensée pour bien gagner ensemble.

mardi 24 septembre 2013

La vie est belle

Comment s'appelait-il ? Comment se prénommait-elle ?
Qu'importe. Ce soir peut-être se posent-ils la même question !
Mais la vie est belle qui nous a fait nous rencontrer aujourd'hui sur les chemins du bourbonnais, de la mémoire de la Résistance et de l'histoire !
Tout commence il y a quelques semaines quand le fil du téléphone me raccroche à cette famille de Dordogne curieuse de la vie du Père, résistant en terre bourbonnaise, il y a soixante dix ans et plus passés ! ... un Résistant dans la forêt de Tronçais, enfant de l'Assistance, ouvrier parisien qui lisait l'Humanité...
Et puis c'est aujourd'hui l'alchimie de la rencontre... 
La découverte au matin à Magnette, près de Reugny où ils avaient pu retracer la veille quelques souvenirs d'école de petits réfugiés parisiens qui avaient fui la capitale avec leurs parents recherchés... La visite au musée de la Résistance de Montluçon avec Jacky...
Et puis le partage !
L'objectif avait été fixé ensemble : la découverte des lieux de vie résistante du père dont ils ne savaient rien, ou si peu...
Pour ce faire rien ne vaut la rencontre de la terre et des hommes. C'est pour y réussir que le parcours de la forêt de Tronçais a permis d'en saisir des moments d'histoire de la Résistance ( la souche de Vitray, le Chêne de la Résistance, le Rond de la Cave prison à ciel ouvert des collabos en 1944, Bouillolle en forêt de Civrais...) mais aussi les trace de l'histoire industrielle au fil de l'eau de Saloup à Tronçais et Morat ou Pirot, sans oublier quelques bribes de l'histoire de la Forêt et de sa culture depuis Colbert.
Mais cette journée aurait manqué de chair, et du sens du sang sans les formidables rencontres avec Roger VENUAT, guide tout au long de la journée et du parcours, et Jean VILLATTE pour une riche séquence mémoire après-midi.
En cette fin d'après-midi ensoleillé, le souvenir du Père avait pris corps au travers des témoignages et des paysages, au fil des échanges, des questions, des réponses et des interrogations partagées restées sans réponses ; et nos compagnons d'un jour sont peut-être repartis amis de toujours, quand bien même nous ne nous reverrions plus. Et c'est bien là la richesse, le poids et la force d'une rencontre sur le chemin de l'histoire.
Ils sont repartis poursuivant leur périple ; j'ai reconduit Roger à l'ombre du château d'Hérisson peu de temps après avoir quitté Jean à Ygrande d'un signe de la main avec la promesse de nous revoir bientôt pour d'autres aventures... La route... La route encore jusqu'à Moulins pour un conseil d'administration associatif... 22 heures ont sonné une journée de 18 heures en éveil.
Et la boucle est bouclée. Il était quatre heures ce matin au réveil pour un peu de lecture et d'écriture à la lumière du café noir ; demain ?
La vie sera belle ! Merci.

Le bonheur est la seule chose qu'on est sûr d'avoir dès lors qu'on l'a donné.

lundi 23 septembre 2013

Le péril associatif

L'Huma du 23 septembre évoque la menace qui pèse sur nombre d'associations au gré du désengagement de leurs financeurs. Les baisses de crédits menacent 40 000 postes dans des associations comme le planning familial, le réseau des MJC, prévention contre le SIDA, etc...
Deux vagues de restrictions viennent miner les ressources associatives : une baisse de l'ordre de 30% des financements d'Etat sur les cinq dernières années et l'annonce gouvernementale de 4,5 milliards d'euros de baisse des dotations aux collectivités sur les deux ans qui viennent. Ces dernières vont devoir arbitrer des choix budgétaires difficiles en se recentrant sur les missions incontournables et les dépenses contraintes. Le soutien aux associations ne peut qu'en pâtir dangereusement.
Sur les trois dernières années ce sont 35 000 emplois qui ont été supprimés ; les restrictions budgétaires  d'aujourd'hui en promettent encore autant.
Peut-on raisonnablement penser que tous ces travailleurs des réseaux associatifs n'étaient d'aucune utilité sociale ou économique ?  ce serait faire injure à l'engagement militant de beaucoup aux côtés des bénévoles qui s'y épuisent également.
"Variable d'ajustement" et "moins d'Etat".
Depuis des années les politiques de droite comme de gauche ont privilégié, dans leur logique de désengagement de la puissance publique, le recours à des dispositifs accessoires pour externaliser la réalisation de certaines missions, notamment dans le domaine social. La logique du "moins de fonctionnaires" ne supprime pas nécessairement l'objet de leur action, mais il est plus facile de rogner une subvention que de fermer des postes de fonctionnaires titulaires dans les services sociaux.
Avec les GIP les partenariats public-privé sont privilégiés sous couvert de la souplesse tant recherchées du côté de l'échine des salariés.
Si le monde associatif est consubstantiel d'une démocratie vivante, la crise actuelle va peut-être faire prendre conscience de la fragilité des structures conçues comme des instruments ; mais dans le même mouvement les mouvements associatifs anciens, modestes, des quartiers ou des campagnes n'en souffriront pas moins, toujours en butte aux tendances individualistes ou communautaristes.
Le renouveau démocratique passera par une réappropriation publique de bien des champs d'action et cette dynamique redonnera son sens à l'engagement militant associatif libre et émancipateur.

Modernitude

Les jours passent et l'échéance approche... L'élection municipale se profile pour le printemps prochain, et c'est déjà demain !
A voir et entendre le murmure de la rumeur, à observer les démangeaisons des uns quand les autres se grattent, on peut être assuré que la mise en scène de la prochaine "saison" -comme ils disent des séries télévisées- est sur le feu. Le temps du casting est venu, ça commence par les têtes d'affiche, et ça se poursuivra avec les seconds rôles. Quant aux figurants, ils peuvent toujours espérer jusqu'au jour du scrutin, ou presque, car cette année le législateur exige une déclaration de candidature préalable en préfecture, ce qui évitera la déconvenue de quelque tricheur en situation d'inéligibilité.
Sur le fond, le mal est déjà fort répandu, une forme insidieuse de schizophrénie, dédoublement pathologique de la personnalité politique locale qui va jurant des grands dieux qu'au niveau municipal "on ne fait pas de politique", et qui, sous l'or des salons de la préfecture s'empresse de choisir son sénateur ou sa sénatrice... pas politique pour deux sous l'élection sénatoriale !
De la même façon, comme il est assez inconcevable d'être candidat à une élection quelconque sans être déjà titulaire d'un autre mandat il est de bon ton de fustiger les "cumulards" et de prôner pour les autres la vertu qui n'est pas la sienne...
Les déchirures musculaires consécutives au grand écart familier des adeptes de la langue de bois politicienne, du "faites ce que je dis, pas ce que je fais", ne vont pas manquer, ne serait-ce que pour promettre aux électeurs dont les voix sont tant convoitées qu'on les écoute...

Et c'est bien là le problème majeur des politiques d'aujourd'hui, une incapacité flagrante à produire un discours qui dépasse le comptoir de bistrot ou l'étal du marché, une dérive démagogique prompte à alimenter toutes les peurs, toutes les inquiétudes de la sphère intime des personnes à l'humanité toute entière.
"... Pensez-donc, ma pauvre dame, avec tout ce qu'on voit aujourd'hui... Pas étonnant que Le Pen progresse !"

mercredi 18 septembre 2013

La lutte finale ?

Va-t-il falloir lutter pour que la lutte sociale survive à l'enfer des négociations en marche arrière ?
Depuis des années, il est de bon ton de se plaindre de la perte d'audience du syndicalisme en France, de la baisse inexorable du taux de syndicalisation.
... Et de mettre la faute sur le dos de la montée de l'individualisme, de la casse des grands groupes sociaux au travail, etc.
Bien sûr, les évolutions d'une société dont les politiques n'ont d'autre objectif que de sauver le soldat Capital depuis plus de quatre décennies de crise n'y sont pas étrangères. Le chômage de masse et la précarisation, le recours massif au travail temporaire, l'externalisation et la filialisation en grappes de petites unités des grands ensembles industriels de jadis, la "mondialisation" des productions et de leur gestion, la célébration du "privé" pour mieux sacrifier le "public", tout concours à éparpiller les porteurs d'intérêts commun ou tout au moins à en parcelliser tant la représentation que l'image d'une force revendicative face au patronat ou au pouvoir associé a tendance à s'estomper.
Un autre monde syndical s'est installé, subrepticement et de façon d'autant plus insidieuse que les périodes de gouvernement "de gauche" en ont accéléré le processus. Aujourd'hui, on parle de dialogue social avec des partenaires sociaux. Qu'on le veuille ou non le débat syndical n'est plus calé sur les attentes et les revendications des travailleurs, mais sur les propositions gouvernementales et patronales qui se rejoignent trop souvent sur les mêmes options.
Il ne s'agit plus pour les travailleurs de projeter un avenir de progrès social en en délimitant les contours et en définissant ses principaux ressorts ; mais de tenter, les deux pieds sur le frein d'empêcher qu'on dévale un peu plus loin et plus vite la pente des reculs sociaux, des abandons d'acquis quasi séculaires et d'une régression sociale qui a aujourd'hui réussi à s'installer dans les consciences au point que la majorité de nos populations, jeunes et vieux confondus, est aujourd'hui convaincue que les générations futures devront vivre moins bien que les leurs !
Ce scandale social est assuré par des organisations comme la CFDT qui se sont fait une spécialité de l'accompagnement des décisions gouvernementales et des desiderata patronaux.
Mais les autres syndicats n'échappent pas à cette dérive gestionnaire.
Le fossé s'est considérablement creusé entre une base de salariés peu organisés et contrainte par des organisations du travail qui rendent toujours plus difficile l'action collective et des directions d'organisation devenues des accessoires d'un pouvoir qui les instrumentalise à son gré.
La dernière manifestation contre la réforme des retraites en est un bien triste emblème, posée à la rentrée, des mois après que le matraquage médiatique ait fait son oeuvre quand la messe est dite.
Le même phénomène de brouillage et de posture défensive a contaminé le champ politique au seul bénéfice des forces réactionnaires et de ses extrêmes à la droite de la droite.
Syndicalisme et politique ont toujours eu des difficultés à se poser dans un rapport à la fois respectueux et profitable dans un espace trop pollué par les enjeux du pouvoir. Mais les leçons de l'histoire ne manquent pas pour enseigner les écueils qui pourraient être fatals. Mais rien n'y fait.
la revendication d'indépendance syndicale a bien permis d'amollir le profil plus consensuel du représentant syndical de mandant de sa base en partenaire social...
La curée du syndicalisme de lutte dans la paysannerie bourbonnaise dont l'histoire de plus d'un siècle est balayée par quelques petites ambitions politiciennes illustre assez bien aussi cette instrumentalisation des organisations professionnelles qui devraient se satisfaire du rôle "glorieux" de faire-valoir. Le MODEF n'était pourtant pas né pour être le syndicat des friches. Ailleurs la négociation des plans dits "sociaux" et la revendication de primes de licenciement "supra légales" finit de désamorcer les consciences de lutte.
Le réveil promet d'être brutal quand le degré extrême du supportable aura été franchi.
Ce jour là, quand le couvercle saute, comme en 1968, les organisations en sont remises à des tactiques de récupération dont l'usage et les outils ne faisaient pas partie de leur arsenal stratégique ; et c'est aussi le résultat qu'on a connu à l'époque avec le retour réactionnaire qui a neutralisé nombre d'avancées progressistes.
Ce jour-là il ne sera plus question de négocier au cas par cas un accord électoral avec les socialistes, ni de badigeonner une dérive gestionnaire en nouvelle ruralitude.
Trop tard ?
Pas si sûr ; le temps si court de la vie des hommes laisse à d'autres le temps de faire vivre les idées mises en gestation ou en pépinière par ceux qui passent. C'est sur cette forme d'espoir dans le temps que l'usage de la pensée de Marx fait encore montre aujourd'hui de sa pertinence. Le chantier révolutionnaire ne doit pas être laissé en jachère.

lundi 16 septembre 2013

L'intelligence survit...

... pour peu qu'elle ait vécu ! 
Et la vie d'Albert JACQUART l'a merveilleusement mise en partage. 
En écho à la publication de mon camarade Jean-Claude DEPOIL, et pour démultiplier la lecture de cette pépite d'intelligence...
"...
Echanger des biens ne produit rien ! Echanger des idées..."



Un propos que je partage d'autant plus profondément chaque phrase qu'il contient toute l'inspiration de ma règle de vie !

vendredi 13 septembre 2013

CO... CO...

COopération ou COncurrence ?
Pour moi la chose est tranchée depuis toujours dans l'adhésion au COmmunisme !
Le choix de la concurrence et de la dispute pour gagner en visibilité publique et en "mérite" récompensé ce que l'action dans la vie ne fait pas est plus que dérisoire.
Des primaires socialistes au combats de coq de l'UMP entre Fillon et Copet à l'ombre de Sarkozy, les exemples lointains ne manquent pas "en haut". Le plus triste serait bien qu'ils inspirent les pâles copies des petites ambitions locales. L'esprit et les pratiques de cour regorgeaient jadis de toutes les roueries et chausses-trappes susceptibles de ruiner ses propres amis plutôt que de s'en prendre à l'adversaire. 
Tout est question d'économie et de paresse... S'imaginer qu'on gagne au delà de ses propres soutiens celui de son adversaire séduit par complaisance doit provoquer quelques jouissances à bon marché mais ne fait pas dans la durée... sauf à garnir sa garde-robe de vestes également usées des deux côtés.
La coopération relève d'un autre modèle de pensée et de comportement. Elle exige un peu de droiture et de constance dans ses idées comme dans ses comportements, de modestie aussi pour mesurer et apprécier la juste part que chacun est capable de fournir en contribution au bien commun.
C'était le sens commun des coopérateurs des siècles précédents, ouverts et "partageux" au regard des coopérateurs d'aujourd'hui plus souvent guidés par l'intérêt qu'ils espèrent que poussés par l'envie de servir au profit commun.
En politique comme dans d'autres aventures sociales et collectives la même dérive produits les mêmes effets délétères en glorifiant l'individualisme, la réussite, pourvu qu'elle soit de l'individu ne voyant sa gloire signée que par des laudateurs assujettis.
La coopération est bien à réinventer pour restaurer les fondations du communisme.
Et en écho à la pensée du grand Albert qui s'est éteint hier, qui se croit gagnant ne sera jamais qu'un fabricant de perdants.

samedi 7 septembre 2013

Etrangers

L'épisode dramatique de Clermont-Ferrand qui a vu des centaines de SANS camper sur la Place de Jaude aurait dû alerter la conscience de la ministre du logement... autrement que pour mettre en cause le monde associatif en panne.
Autour de ces demandeurs d'asile et de toit, arrivés de pays où il ne fait pas très bon vivre après la guerre et le feu des armes ou dans la misère de la chair à canons de la guerre économique, nombre de bonnes volontés s'affairent ; et la France n'en manque pas du côté des Secours Populaire ou Catholique, des Restos du Coeur, de RESF, etc, etc...
Et c'est là que la rustine des associations caritatives se décolle, au delà de la limite de leurs moyens, et qu'on découvre que les solutions aussi provisoires que leur précarité sont proposées à ces migrants du désespoir, pendant que les pouvoirs publics prennent le temps de leur donner les papiers de l'asile salvateur ou l'escorte de la reconduite à la frontière comme aux temps de Sarkozy...
La honte devrait monter au front de celles et ceux qui nous gouvernent dans un pays qui s'honorait jadis d'être la patrie des droits de l'homme. Si elle le reste aujourd'hui on a dû grandir le titre d'un pauvre adjectif, la France est désormais la patrie des droits de l'homme riche. La dernière visite du ministre de l'économie à l'assemblée du Medef ou d'autres visites intéressées aux émirs pétroliers du golfe persique en témoignent.
Evidemment ce ne sont pas les réfugiés kosovars ou d'europe de l'est qui vont investir les économies qu'ils n'ont pas dans les caisses du PSG pour financer les caprices des danseuses en crampons.

Ne serait-il pas temps de changer de monde ?

jeudi 5 septembre 2013

De la poussette au déambulateur

Le marché est partout !
Avec le développement de "l'échec scolaire" et les difficultés grandissantes des jeunes à trouver leur place et leur utilité dans la société, la peur a grandi et les consciences ont basculé dans l'illusion des solutions de remédiations offertes par les "faiseurs de réussite" ; cours particuliers, soutien scolaire, tous les moyens sont bons pour prétendre que la réussite s'achète dans le monde du chacun pour soi... C'est l'apanage des riches que de se croire autorisé à payer la réussite de son mouflet avec la réduction d'impôt qui prive la collectivité des moyens de l'éducation des plus pauvres.
L'ascenseur social par l'école est en panne aussi souvent que celui des barres d'immeubles des cités. 
Et maintenant la loi Peillon ouvre un nouvel espace de privatisation et de marchandisation avec les activités que les communes doivent assurer à la sortie des classes. Tout ça est excellent pour le marché.
Il y a des sous à gagner sur le jeunesse et pas seulement au comptoir de Mac-Do.
Avec les difficultés de la vieillesse à se vivre sereinement à la ville comme à la campagne, le marché est aussi florissant, un monte escalier par là, une douche miracle et surtout l'armada de tous les services qui devraient venir aider mais qui le plus souvent viennent piller les maigres ressources des personnes âgées fragilisées et mises à mal par la vie d'aujourd'hui.
Tout s'achète et tout se vend, dans la plus grande indifférence. Le plus souvent esclaves du marché tout le temps d'une vie professionnelle, les jeunes et les vieux d'aujourd'hui complètent le triptyque de la dictature des intérêts financiers.

La honte et le frisson

Les boîtes aux lettres "papier" sont régulièrement encombrées de publicité. Scandaleux gâchis que celui du papier ainsi dispersé par les facteurs ou quelques distributeurs payés à coups de lance-pierre par des sociétés qui s'engraissent sur ce service parasite du commerce de la distribution.
Les prospectus alourdissent le chargement des vélos ou des camionnettes des postiers aussi surement que les messages électronique encombrent inutilement le trafic sur les câbles qu'on dit toujours trop petits pour assurer le meilleur débit !
Il en est de même pour le courrier électronique ; et malgré les traitements de filtres et de nettoyage, il en reste pour passer à travers...

Parmi les dernières livraisons irritantes, il en est une qui fait honte au citoyen d'une France dite "en crise" et d'un monde où on crève de faim quand on ne s'étripe pas avec les armes des Etats marchands dont la France est aussi ; c'est celle d'une société qui vante un investissement intéressant pour sa "défiscalisation"...
Vous avez dit "défiscalisation" ... jusque là rien de plus scandaleux que le discours de tout banquier intéressé par les économies des riches qui doivent à la fois produire le bénéfice de leur enrichissement sans oublier celui de l'arnaqueur qui le sert au détriment de l'emprunteur qui est obligé d'acheter de l'argent à défaut d'en avoir et de la collectivité détroussée de l'impôt qu'elle aurait dû encaisser pour financer les services utiles à tous, et même aux plus faibles !
Là où la chose fait honte à la République, c'est quand l'objet de l'investissement se dévoile, et qu'on vous présente l'EHPAD comme l'investissement miracle : 
..." l'investissement immobilier avec 11% de réduction d'impôt et sans risque locatif" !!!
Pensez donc... "il a pour avantage de permettre aux investisseurs individuels de bénéficier :

  • d'une réduction d'impôt de 11 % jusqu'à 300000 euros étalée sur neuf ans ehpad.
  • de récupérer le montant total de la TVA à 19,6% investissement ehpad
  • de profiter en outre d'une imposition favorable des loyers ehpad..."

N'en jetez plus, la coupe est pleine !
Tout ça pour se constituer un complément de retraite à l'avenir et diminuer son taux d'imposition tout de suite.
Peut-on imaginer démarche plus abjecte que celle qui envisage de faire encore du profit sur la misère et la douleur des vieux ?
Dans une société qui ne sait que faire de ses vieux improductifs éloignés de leur famille quand ils en ont encore, certains osent sans broncher faire du blé sur leur dos voûté par le poids des ans et du travail qui en a souvent engraissé d'autres.
On leur demande des loyers qui coûtent deux ou trois fois plus cher que leur petite pension de retraité... tant que la différence sera assurée par la collectivité et la famille, pas de problème, les "investisseurs" pourront continuer de se les rouler !

Et tout ça grâce à la LOI !

Ce sera quoi la prochaine étape, une proposition d'investissement dans les columbarium défiscalisé ? Les pompes funèbres devraient gonfler leur secteur "Recherche et développement", il doit bien y avoir quelques os à ronger, juste histoire de gagner un peu de crédit d'impôt recherche !

Si vous voyez une pierre tombale trembler lors de votre prochaine visite au cimetière, ne vous inquiétez pas, ce sont les âmes de Jaurès et de Victor Hugo qui s'insurgent du monde d'après qu'on leur fait aujourd'hui. Ça leur donne le frisson...

Pour les plus curieux une recherche rapide sur google "investissement ehpad" le paysage de la fin de vie et de débat sur la "dépendance" prend un autre tour... comme dans cet article du Figaro.

mardi 3 septembre 2013

La gangrène des "territoires"


"Les municipalités, elles, peuvent offrir à tous les enfants un environnement riche et divers, qui leur permettra de découvrir d'autres horizons culturels, sportifs... et qui les aidera aussi à réussir à l’école. C’est pourquoi les communistes défendent la mise en place d’un service public de l’animation et de l’accueil de l’enfance."

Telle est la conclusion du tract de rentrée du PCF. Pas une virgule à changer avant ce paragraphe ! mais...

Cette proposition mérite pour le moins un temps de réflexion.
L'assertion selon laquelle "Les municipalités, elles, peuvent offrir à tous les enfants un environnement riche et divers, qui leur permettra de découvrir d'autres horizons culturels, sportifs... " vaut-elle de la même façon pour Neuilly sur Seine et Laféline ?
Quant au "...service public de l’animation et de l’accueil de l’enfance.", peut-être serait-il judicieux de scinder l’appréhension des deux mondes de l'animation et de l'accueil.
En effet dans la perspective d'un tel service on peut se demander ce que deviendrait l'espace vital du monde associatif qui depuis plus d'un demi siècle s'active avec et à côté de l'école laïque de la République ; et ceci en dehors du système marchand qui s'instaure aujourd'hui.
Sauf à vouloir tout caporaliser au niveau municipal, -ce qui accompagne fort bien la réforme Peillon dans sa dimension dévastatrice de "territorialisation"-, les associations complémentaires de l'école n'ont pas à être instrumentalisées par les collectivités. 
Par ailleurs, pour ce qui est de l'accueil, il serait utile que celles et ceux qui n'ont vu la réforme des rythmes scolaires sous le seul angle économique s'interrogent sur ce qu'ils n'ont pas fait dans le domaine public pour l'accueil des jeunes enfants. N'y aurait-il pas eu mieux à faire et de plus durable que quelques MAM éphémères en dépensant l'argent public au service de l'initiative privée ?
Une véritable politique de la jeunesse, comme celle de l'éducation, mériterait peut-être d'être réfléchie et mise en oeuvre en assemblant les compétences en la matière avec quelques convictions politiques  mûries ailleurs qu'à l'ombre des comptoirs.

C'est bien là la seule justification du soutien qu'il fallait apporter à la mise en oeuvre de cette réforme : passer par l'épreuve des faits pour faire prendre conscience des dangers de l'orientation et de l'incapacité à y faire face justement.

Cet article de l'Humanité du jour de la rentrée des élèves est en tout point remarquable

... sauf à être convaincu du dogme socialiste qui fait prévaloir " l'égalité des chances" sur l'EGALITE républicaine, dans une République que la constitution dit "une et indivisible".

Pour le communiste, l'égalité n'est ni une chance, ni une malchance jouée sur le tapis du casino, c'est un DROIT COMMUN des citoyens dont LE GOUVERNEMENT & TOUS LES ELUS doivent se faire un DEVOIR.

Et avec la réforme Peillon, ça craint ! ... comme diraient les loupiots.

Priorité à l’école…

Tract de rentrée du réseau "école" du PCF

Passer des discours aux actes ! 

Le discours gouvernemental affirme la « priorité à l’école » mais cette rentrée sera encore une rentrée chaotique… Le nombre d’élèves augmente mais le nombre de postes est notoirement insuffisant, des classes sont fermées, d’autres surchargées. Il manque des postes en maternelle pour accueillir tous les enfants dans de bonnes conditions alors que la scolarisation précoce joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’échec scolaire. Pour financer les « emplois d’avenir professeur », des postes de surveillants ont été supprimés. Qui va faire leur travail ? Les politiques menées ne sont pas à la hauteur de ce dont l'école a besoin : pour que l'école fasse réussir tous les élèves, il faut plus d'ambition !

Priorité à l'école ? 

La « priorité à l’école » dans le contexte de l’austérité, c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul. On ne veut pas de la mise en concurrence des services publics. Prendre à la culture, à la santé... pour maintenir les postes dans l’éducation nationale, ça ne peut pas marcher. Le développement continu de tous les services publics est nécessaire à la mission de l’école de faire réussir tous les enfants. On connaît les incidences, dans les parcours scolaires, de la précarité, de la dégradation des conditions de vie hors de l’école.
Pour refonder l’école, il faut en finir avec l’austérité !

« Priorité à l’école »
… mais quelle école ?
Grâce aux sénateurs communistes la capacité de tous à réussir est inscrite dans la loi. Il est urgent de l’acter en rompant avec une l’école à plusieurs vitesses mise en place par la droite, de changer de cap pour fonder l’école de l’égalité : 
  • Une école vraiment gratuite, parcequ’il est inacceptable que la rentrée scolaire soit chaque année plus chère, en particulier pour les élèves des filières professionnelles et technologiques. 
  • Une école qui a les mêmes ambitions pour tous les élèves. Pas le socle minimum pour les uns et les programmes pour les autres, pas le tri précoce, mais une culture commune ambitieuse pour tous. 


Pour transmettre cette culture à tous les enfants, il faut du temps ! C'est pour cela que nous défendons la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans et le droit à la maternelle dès 2 ans pour les familles qui le souhaitent.
Une école où les enseignants sont véritablement formés, pour réussir dans l’exercice de leur métier et permettre la réussite de tous leurs élèves. Cette année encore, les nouveaux enseignants seront surchargés et n’auront pas les moyens de se former correctement. 

Rythmes scolaires : une réforme piégée 

C’est la réforme de la rentrée… Elle est tellement alambiquée que de nombreuses municipalités ont décidé de la reporter d'un an. Sous prétexte d’adapter le système aux enfants, elle pourrait bien dégrader encore les conditions d’enseignement ! 

Attention !

  • Certaines matières pourraient être mises de côté par l’éducation nationale et laissées aux animateurs du périscolaire : le sport, l’éducation artistique… sont pourtant tout aussi nécessaires au développement des enfants que les mathématiques ! 
  • Qui va payer la mise en œuvre de la réforme, la mise en place de nouvelles activités ? Les communes ? Les familles ? Dans tous les cas, les inégalités entre communes riches et communes pauvres, quartiers populaires et quartiers huppés, vont en sortir renforcées. 

L’école doit se faire à l’école ! 

C’est à l’éducation nationale de transmettre à tous les enfants les savoirs nécessaires pour réussir à l’école. C’est à elle de répondre à la difficulté scolaire. L’aide à la scolarité en dehors de l’école n’est pas la solution car elle ne remet pas en cause les fondements d’un système sélectif. Par contre, il est urgent de former et de recruter des enseignants spécialisés dans le traitement de la difficulté scolaire.

Les municipalités, elles, peuvent offrir à tous les enfants un environnement riche et divers, qui leur permettra de découvrir d'autres horizons culturels, sportifs... et qui les aidera aussi à réussir à l’école. C’est pourquoi les communistes défendent la mise en place d’un service public de l’animation et de l’accueil de l’enfance. 


Retrouvez nos propositions sur internet : www.pcf.fr - http://reseau-ecole.pcf.fr  

commerce de proximité !

Cela fait plus de dix ans que l'équipement commercial de la région se délite. Et la population s'éparpille vers les bourgs centres voisins en fonction des lieux et des habitudes pour y fréquenter les super marchés.
Les municipalités  sont venues au secours des initiatives privées en fournissant le gite au petit commerce pour le "sauver", épiceries, restaurants... Les enseignes commerciales ne s'y sont pas trompées, un petit loyer vaut bien mieux que la charge du foncier...
Difficile de survivre dans un tel cadre malgré tout, aucune dynamique capable de concentrer des flux ne vient porter et développer l'activité locale.
L'idée de remplacer deux petites supérettes d'enseignes du même groupe sous un toit plus grand à mi-chemin entre les deux avait germé... la région aura-t-elle enfin le supermarché avec carburant pas trop cher ?
Pas si sûr ! l'emplacement retenu est à peu près deux fois moins grand que la plupart des implantations des cantons voisins. Tout au plus un équipement de la taille de celui qu'on trouve au Malzieu pourrait s'y implanter. Sur cette surface réduite, le choix des références et les prix ne diffèrent guère de ceux des petites boutiques.
La clientèle des boutiques du bourg, parfois des personnes âgées, fait ses courses du jour à pieds. Quand il faudra faire un kilomètre de plus pour aller chercher son pain ou les courses d'un caddie pour la semaine, ce sera un peu plus compliqué... Sans compter que la "voie piétonne" ne serait plus du bon côté...


Tronget-Le Montet, dans la perspective du vivre ensemble, jamais deux sans trois : après le lien piétonnier et le projet partagé de petit supermarché, pourquoi ne pas envisager des listes communes aux prochaines municipales ?
... A moins qu'une implosion de communauté de communes ne propulse les morceaux dans des horizons différents ! Sans oublier le redécoupage cantonal... Décidément le monde bouge !