mercredi 16 septembre 2015

T'as voulu voir Vezoul...

Comme toujours les promesses engagent plus surement  ceux qui y croient que ceux qui les font... 21 mesures à lire comme il fallait entendre celles du trop fameux meeting du Bourget.

De nouvelles mesures pour la qualité de vie et l’attractivité des territoires

Le comité interministériel aux ruralités du 14 septembre 2015 s’est déroulé sur le thème de l’amélioration de la qualité de vie et l’attractivité des territoires en zone rurale. A l’issue de ces travaux, vingt-et-une nouvelles mesures ont été annoncées par le Président de la République pour marquer l’engagement du gouvernement en faveur de l’égalité des territoires.


ACCOMPAGNER LES HABITANTS AU QUOTIDIEN

SANTÉ
• Mesure 1 : Signer 1 700 contrats pour favoriser l’installation de jeunes médecins.
• Mesure 2 : Atteindre 1 000 maisons de santé en service d’ici 2017.
• Mesure 3 : Former 700 médecins correspondants du Samu.


Plutôt que de rétablir le maillage territorial délabré au fil des années on entérine la disparition programmée de l'échelon de base de la commune ; les "maisons de santé" concentrent des services privés à grands renforts de fonds publics dans les petites villes et le SAMU n'aura plus besoin d'être disponible à proximité dès lors que le "correspondant" sera là pour assurer le service au rabais. Quant aux contrats pour installer de jeunes médecins... avec appat financier à la clé ? à quand autant d'égards pour les fonctionnaires de l'éducation ?

NUMÉRIQUE
• Mesure 4 : Engager tous les départements dans le plan France Très Haut Débit (THD).
• Mesure 5 : Mettre en place une couverture 4G sur 22 730 kilomètres de voies ferrées.
• Mesure 6 : Connecter 150 000 foyers supplémentaires au haut débit par satellite à l’horizon 2018.
• Mesure 7 : Mobiliser le réseau de la médiation numérique pour accompagner l’utilisation du numérique en milieu rural.

L'ensemble de ces mesures est au service de la satisfaction des marchands. Il faut bien vendre de la 4G... sans se préoccuper de ce qu'on véhicule ! Oublier dans le domaine  du numérique comme dans d'autres, que tout citoyen en devenir passe un bon quart de sa vie en formation dans le monde éducatif et évoquer "le réseau de la médiation numérique" pour éclairer ces retardés du rural relève de l'irrespect. La fracture numérique est d'abord sociale et les "quartiers urbains" ont peut-être plus de "réseau" que les campagnes reculées, mais assurément pas plus les moyens d'en exploiter l'usage.
MOBILITÉ
• Mesure 8 : Créer 100 plates-formes de mobilité dans les bourgs-centres.
• Mesure 9 : Garantir le maintien des stations-service indépendantes qui assurent le maillage territorial de l’offre de carburant.
• Mesure 10 : Installer une borne de recharge électrique tous les 50 kilomètres.

Garantir le maintien des stations-service... en subventionnant les pétroliers pour qu'ils consentent à laisser fonctionner des pompes en en vendant un carburant hors de prix, ou en faisant comme dans le département français de la Réunion en imposant le tarif unique des carburants ?

LOGEMENT
• Mesure 11 : Étendre le dispositif PTZ « rural » à toutes les communes de la zone C, soit 30 000 communes qui couvrent 90 % du territoire métropolitain et 40 % de la population.



ACCOMPAGNER LES TERRITOIRES
INVESTISSEMENT PUBLIC LOCAL
• Mesure 12 : Créer un fonds doté d’un milliard d’euros pour soutenir les projets portés par les communes et les intercommunalités.
• Mesure 13 : Élargir le remboursement de la TVA (FCTVA) aux dépenses d’entretien des bâtiments publics des collectivités.
• Mesure 14 : Simplifier les normes comptables applicables aux investissements des communes et intercommunalités.

Après avoir retiré de l'ordre de 28 milliards aux collectivités territoriales l'annonce DU MILLIARD singulier est quand même singulière !

BOURGS-CENTRES ET VILLES MOYENNES
• Mesure 15 : Mobiliser 300 millions d’euros du fonds de soutien à l’investissement local pour accompagner le développement des bourgs-centres et villes de moins de 50 000 habitants.

Voir commentaire de la mesure 14 !!
DOTATION GLOBALE DE FONCTIONNEMENT
• Mesure 16 : Réformer la dotation globale de fonctionnement pour la rendre plus lisible et plus juste.

Bin oui... mais comment ? Quelle injustice corriger et avec quels moyens ?

ZONAGE DE REVITALISATION RURALE
• Mesure 17 : Mettre en place un nouveau dispositif de zonage de revitalisation rurale (ZRR) plus juste et plus simple.

SIMPLIFICATION DES NORMES
• Mesure 18 : Engager une nouvelle vague de suppressions et d’allègements de normes dès fin 2015.

Si c'est comme l'arlésienne de l'accessibilité handicapés il n'y a pas de quoi se réjouir ; ça sert surtout de prétexte à faire moins pour l'intérêt général et à arroser plus facilement les intérêts privés.

ÉDUCATION EN MILIEU RURAL
• Mesure 19 : Atteindre 100 % des écoles rurales couvertes par un projet éducatif territorial et faciliter le développement des activités périscolaires.

La privatisation rampante devrait donc pouvoir s'accélérer avec une territorialisation qui ne peut qu'achever le délabrement de l'éducation nationale remise entre les pauvres mains inexpertes de quelques zélus zélés.

• Mesure 20 : Développer des « conventions ruralité » pour une école rurale de qualité.

Conventions sur quel objet et avec qui ? Ce qui s'est fait parfois avec promesse de non fermeture de poste ressemble trait pour trait aux référendums patronaux proposant de travailler plus pour gagner moins en "préservant l'emploi" ! Ceux qui cèdent au chantage en sont pour leurs frais.

SERVICES PUBLICS
• Mesure 21 : Assurer davantage de cohérence dans les évolutions des réseaux de services publics dans les territoires.

Quelle cohérence badigeonner sur une entreprise de déménagement du territoire ? Préserver la Poste quand on ferme une perception, conserver la gendarmerie là où on ferme l'école ? le prétexte du "réseau" n'est là que pour abuser les punis de la République en déniant aux services la professionnalité de leurs agents. De plus, quand la notion de mission de service public confiée au privé prévaut le service public n'a plus d'existence autrement qu'en avatar du marché.

Ces 21 paroles verbales trahissent l'inquiétude d'un pouvoir à la dérive, oublieux des attentes de ses soutiens initiaux et si prompt à composer avec l'adversaire que beaucoup ne font plus la différence.

dimanche 13 septembre 2015

Le pouvoir de l'indécence

L'ENA les a fait.
Celles et ceux qui lustrent aux velours rouges des moquettes républicaines leurs semelles de peau sont tous sortis de la même machine à laver les consciences. Décolor plus oblige, c'est à la sortie qu'on reprend des couleurs, et là c'est la loi du marché. L'offre penche à droite et on fait dans le centre droit pour travailler à droite sans être trop inquiété par l'autre camp qui pourrait lorgner, ouverture oblige, un jour ou l'autre, on ne sait pas... L'opinion se rebelle un tantinet, il est urgent de pencher à gauche ! Mais point trop n'en faut, les mots suffiront, y compris pour villipender les "extrémistes" de tout poil ; le centre est intéressant, c'est là qu'on peut récupérer quelques points chez l'alternant. Point d'adversaire, au centre le consensus est aussi mou que la conscience est souple. C'est comme avec les essuie-glace, c'est au centre où les deux raclent qu'il en reste le moins et que la gamelle est la mieux nettoyée.
Il ne faut pas être clivant, comme ils disent !
Alors comment s'étonner que Macron soit arrivé là. Lui n'y est pas pour grand chose, c'est l'image qu'il porte et les ficelles qui agitent sa marionnette qui sont intéressantes. Pensez-donc après avoir offert une quasi cinquantaine de milliards au patronat, le gouvernement s'apprête à faire un cadeau fiscal aux contribuables ordinaires... deux ou trois milliards suffiront bien à calmer la grogne d'un peuple un peu en apnée du pouvoir d'achat ! Macron est là pour rassurer le patron du MEDEF, z'en faites pas, plus guère de Prud'hommes, et le code du travail au bûcher, les grandes régions, et tout et tout... c'est de quelle couleur la réforme ?
Dans les 20 dernières années les dividendes versés aux actionnaires sont passés de 3,2 à 8% de la richesse produite.
Et quelqu'un peut encore se demander pourquoi les salaires stagnent avec un pouvoir d'achat en baisse et une explosion du nombre des sans emploi !

vendredi 11 septembre 2015

Bienvenue chez vous


Marie Sklodowska, émigrée polonaise naturalisée française en épousant Pierre Curie fut double prix Nobel…
Georges Politzer était né en Hongrie, réfugié en France en 1921 pour poursuivre ses études de philosophie, cet agrégé de philosophie avait obtenu la nationalité française en 1924 ; il sera fusillé au Mont Valérien, tout comme Joseph Epstein, exilé de Pologne en 1931. Charlotte Delbo était née de parents italiens et Boris Taslitzky était fils d’émigrés russes.
Missak Manouchian, né dans une famille paysanne aux confins de la Turquie, son père assassiné dans le génocide arménien, orphelin pris en charge par une famille kurde au Liban sous contrôle français en 1918, immigré clandestin débarquant à Marseille avec son frère en 1925, ouvrier menuisier, il sera victime de la crise de 1930 et se tournera alors vers des activités intellectuelles, étudiant à la Sorbonne, poète et journaliste… figure emblématique de « l’affiche rouge », le réfugié arménien de Turquie, Syrie et Liban était fusillé le 21 février 1944 au Mont Valérien. 
Vassily Kandinsky émigré de Russie en Allemagne et devenu français en 1939, peintre majeur du XXème siècle avec un autre, Picasso, né en Espagne, mais qui vécut l’essentiel de sa vie d’artiste en France...
Il en est aussi des centaines et des centaines de milliers d’autres, artisans de leurs mains comme de leur tête, qui ont donné de tout leur corps et leur talent de travailleur aux mines du Nord ou de Lorraine, à la chaîne des usines ou aux tâches des champs…
Des immigrés ont fait la France… Le hasard des migrations n’a pas manqué non plus de donner au pays nombre de ministres de la République et parfois même un président…
Aussi la situation dramatique des migrants d’aujourd’hui, chassés de leur pays par la violence de la guerre, du fanatisme religieux ou de la misère ne peut qu’interpeler tout citoyen attaché aux droits de l’homme, à la liberté et à la paix.
Le propos généreux d’un vieil alsacien dont le petit village se propose d’accueillir deux familles déracinées n’a pas fait la Une des médias… et pourtant, en faisant référence à l’accueil des familles du Gers qui l’avaient recueilli après qu’il ait dû quitter l’Alsace de sa jeunesse occupée par les nazis vaut bien tous les effets de manches et les discours qui tournent le dos aux valeurs de la République en agitant toutes les peurs les plus irrationnelles. Ces zélateurs de la fermeture des frontières et des cœurs ont-ils les mêmes exigences quand, dans l’autre sens, quelques grandes fortunes émigrent pour soustraire leur juste contribution au bien commun du pays ?
Le paradis fiscal des uns serait-il plus supportable que l’enfer des autres ?
Les valeurs de la République remises en chantier dans le programme du CNR dans le tumulte de la guerre pour être rétablies avec la démocratie à la Libération ne doivent-elles pas nous signifier l’urgence de l’ouverture de nos portes et de nos cœurs.
Ensuite, passé l’urgence de l’asile, le traitement des causes s’imposera à la communauté internationale, autrement que dans la logique de gendarme de l'ordre capitaliste.

Les peuples du monde ont chacun leur place et tous ont besoin de vivre en coopérant plutôt qu'en s'affrontant au fallacieux prétexte d'une croyance imbécile en un dieu de banque ou de chapelle.

lundi 7 septembre 2015

Le change ment

"Non contents d'avoir à leur disposition les femmes et les filles de leurs prolétaires - sans parler de la prostitution officielle - nos bourgeois ont pour principale distraction de séduire les épouses les uns des autres."
Cette frivolité bourgeoise si bien ancrée dans la petite conscience de ceux qui considère la femme comme l'accessoire de leur insuffisance était dénoncée par Marx un siècle et demi en arrière... 
Écrirait-il autre chose aujourd'hui ?
Égalité homme-femme ? Une grande cause... puisqu'on en cause !
Mais les choses ont-elle bien changé depuis que la parité impose au moins le rapprochement arithmétique ?

samedi 5 septembre 2015

Les think tanks sont de retour

Ces derniers jours, pour accompagner les saillies de Macron à l'université d'été du patronat, Terra Nova (proche du PS) et l'institut Montaigne (à droite) se rejoignent pour mettre sur la table des perspectives gouvernementales une dissolution du code du travail dans une jungle d'accords d'entreprises qui pourraient décider de tout, du niveau des rémunérations aux conditions de travail en général... assujettissement des travailleurs aux lubies patronales et coup de gomme sur des décennies de conquêtes sociales garanties.
Pendant que Macron, ministre du culte de l'entreprise auprès de celui qui les aime, fustige les soupçons de politique de gauche ancestraux, Henri de Castries, patron de l'institut Montaigne tient Sarkozy à sa main droite et François Hollande, sorti de la même promotion de l'ENA, à sa main gauche, propose avec l'Institut Montaigne un assouplissement du code du travail qui laisserait les patrons décider du temps et du prix du travail de leurs gentils collaborateurs dociles... sans oublier que moins de "charges" et d'impôts pour les "zentreprises" doit aussi conduire à la cure d'amaigrissement d'un État qui n'aurait guère qu'à entretenir une armée de CRS pour contenir la révolte occasionnelle des manants.
Il ne restait plus à Hollande de confesser son regret de ne pas avoir mieux suivi la politique de Sarkozy en lui succédant et le tour est joué pour donner le sentiment que les élection ne sont plus que des pièges à cons.
Dommage pour la démocratie !
Demander l'avis du peuple et s'asseoir sur le résultat quand il ne convient pas aux enfants de choeur du capital, telle avait été l'épisode 2005 en France et plus proche en Grèce...
Les citoyens électeurs sont désormais pris en otages par des autorités qui leur échappent. Les dirigeants politiques qu'ils se donnent sont plus souvent ceux que d'autres leur donnent à leur insu, entretenant l'illusion démocratique en pervertissant le processus électoral. les "think tanks" sont là pour ça, qui comme les termites minent l'édifice démocratique jusque dans ses fondations.
L'exemple de l'Europe dans la crise de la Grèce est éclairant sur le sujet.
Ballottés dans la crise jusqu'au naufrage sous la conduite des socialistes ou de la droite alternativement à la barre, les grecs s'étaient donné Syriza et Tsipras pour conjurer ce mauvais sort...
Mal leur en a pris et l'expérience qu'il viennent de faire devrait éclairer tous les peuples sur le naufrage démocratique de nations d'abord soumises aux diktat étrangers de banques centrales indépendantes et de technocratie supra étatiques pour se voir enfin dicter des choix qui ne sont pas les leurs.
N'était-il pas plus facile à la droite et aux socio libéraux européens de fragiliser l'assemblage hétéroclite de Syriza que d'affronter une force de gauche résolue et dotée d'un ancrage militant important ?
Où sont passé les partis communistes de Grèce, d'Espagne, d'Allemagne ou d'Italie... et de France, d'abord victimes de l'hégémonie social démocrate avant de s'auto dissoudre dans des compositions politiques impuissantes à surmonter les divergences dans des collections d'ego et d'ambitions ingérables ou d'être mis au placard des antiquités par les bons apôtres du "modernisme".

Die Linke, Podemos, Syriza, les Indignés d'ici ou d'ailleurs font-ils autre chose que feu de paille en grillant les belles énergies de celles et ceux qui ont encore conscience que rien n'est définitivement perdu et que la lutte sera toujours le passage obligé de l'émancipation des peuples ?

Pendant les travaux, la casse continue !

Il ne suffit pas de changer de chef de chantier, le besoin d'architecture alternative devrait s'imposer et ce n'est pas le choix d'un toit végétalisé pour mettre à l'ombre un Placé au gouvernement qui va faire le compte écolo.



Expliquez-nous… Terra Nova et l’Institut Montaigne par FranceInfo

vendredi 4 septembre 2015

L'entourloupe réactionnaire

Le paysage politique semblerait aujourd'hui complètement verrouillé dans un duo rose et bleu dansant autour du pantin bleu marine dont chacun à son tour tire les ficelles. Citoyenneté ratatinée, ces thuriféraires interchangeables ne prêchent que fatalisme et renoncement. Quelle différence faire entre le trio Hollande-Valls-Macron et le cabinet noir  que dirigerait Sarkozy équipé du même premier ministre et du même ministre de l'économie.
Le MEDEF n'en redemande pour la forme que lorsqu'il reprend son souffle, pupilles exorbitées, après l'apnée déclenchée par Macron à son université d'été. Peut-il espérer mieux ?
Et les français ballots seraient condamnés au non choix de ce triste spectacle...
L'inconsistance et les gesticulations dérisoires de ce qui reste de la gauche les y condamneraient durablement...
Ce serait sans compter sur les ressorts ancestraux de ce qui fit en France La Révolution et ses révolutions héritières, la Commune de Paris, le J'accuse de Zola et le râle pacifiste de Jaurès, la Résistance et les luttes anticolonialistes... il subsiste dans le patrimoine génétique de la citoyenneté française les maillons pour l'instant brisés d'une conscience politique républicaine, d'une souveraineté populaire légitime ; encore faudrait-il qu'on les rattache.
Il n'y a pas de fatalité à l'asservissement libéral sous la férule du capital.
Il suffirait peut-être de redessiner les idées du progrès et de la justice sociale, une bonne base idéologique qui rende les hommes et les femmes capables de comprendre le sort qui leur est fait et de se mobiliser pour regagner la maîtrise de leur propre vie.
L'actualité regorge de sujets propices à cette reconquête de la liberté de penser "autrement" qu'en avalant les couleuvres du "travailler plus pour gagner plus", de "l'inversion de la courbe du chômage", de la "baisse du coût du travail", de la "baisse d'impôts"de la "lutte contre le changement climatique", ou de la "lutte contre le terrorisme"... Il suffirait parfois d'ouvrir les yeux pour mesurer l'écart de la parole aux actes, de démasquer le mensonge institutionnel et les slogans malicieux qui cachent l'esclavage moderne des travailleurs détachés ou tâcherons auto entrepreneurs, les licenciements massifs, l'accaparement de la plus-value dégagée du travail par le capital spéculatif, les transferts de charges du moins d'Etat pour plus d'inégalités dans une jungle territoriale concurrentielle, des lois et des conduites liberticides au prétexte de la sécurité de peuples mis sous surveillance, des pompiers pyromanes mettant le monde à feu et à sang au prétexte de le pacifier...
En d'autres temps des hommes pensaient le monde autrement qu'au profit de quelques uns au détriment de la masse des autres. En existe-t-il encore quand leurs héritiers se complaisent dans les petits arrangements politiciens susceptibles de leur conserver la place concédée par des concurrents ou des adversaires satisfaits de s'en être fait des obligés.
C'est sous cet angle peu glorieux qu'il faut bien voir les errements des forces de gauche qui se sont tellement déchirées qu'elles s'activent aujourd'hui à produire une multitude de modèles de rassemblement pour les prochaines échéances électorales face à la menace de la droite et à la complaisance libérale des socio-démocrates. 
Les démissions récentes d'élus écologistes de leur parti sont symptomatiques.
Ils n'ont pas démissionné de leur mandat, nécessairement acquis de l'investiture de leur parti et de l'engagement de son électorat... il frayent là où ils imaginent trouver l'herbe plus grasse.
Au moins apportent-ils la preuve que l'écologie n'a pas lieu d'être formée en parti politique mais bien plutôt de nourrir un volet d'une politique, fut-elle de droite, de gauche, ou d'ailleurs.
La course à l'échalote dans un "Front de Gauche" où on ne sait plus très bien discerner les membres permanents des coucous opportunistes pour faire de plus en plus de place aux "sans parti", candidats cooptés dans le monde syndical, associatif ou dit de la "société civile" laisse à penser que les adhérents engagés dans une organisation ne sont guère mieux considérés que la chair à canons des tranchées de 14 scellant la gloire de généraux planqués.
Ces errements qui nourrissent le désenchantement des électeurs et la désespérance sociale ne sortent que d'un ramollissement idéologique à gauche qui laisse le champ libre aux idéologies de droite et d'extrême droite pour obliger les pauvres à "vivre ensemble", à développer leurs solidarités sous les généreux auspices des pouvoirs publics qui les encouragent à se débrouiller à l'écart de la petite caste des privilégiés qui se gavent toujours plus.

La révolution ferait-elle aujourd'hui plus de victimes que le monde d'injustice et de misère en produit  quotidiennement ?

Elle ne passera pas par la conquête de "haute lutte" d'un mandat de vice-président de conseil régional, pas plus qu'elle ne fut accouchée par quelques "grands soirs" électoraux fortifiant l'illusion démocratique.

jeudi 3 septembre 2015

Réforme territoriale



Mieux vaut tard que jamais ! 
La pétition pour un referendum a le mérite d'exister ; à signer sans modération.
Téléchargez, imprimez, signez et faites signer !

Et en rouge, c'est un peu plus...