lundi 31 octobre 2011

L'herbe à cochons...

 merci à Paolo pour le signalement !

Ce reportage diffusé sur ARTE a le mérite de la clarté. Les OGM, le recours abusif aux traitements chimiques, des technologies dites "modernes" s'avèrent mortelles pour l'agriculture et pour l'environnement... avant qu'on même qu'on soit certain de l'effet de ces poisons sur l'homme !
A l'origine était le fric... eh oui, là comme ailleurs, l'important c'est le profit. Et Monsanto s'est gavé avec le RoundUp comme avec ses semences OGM qui en ont fait vendre encore plus; et, si on ne met pas un point d'arrêt à cette folie pour rendre hommage au travail paysan dont quelques femmes et hommes de valeur conservent le savoir-faire, c'est l'humanité toute entière et la terre qu'on met en danger.
Quand bien même le capitalisme mondial use aussi bien de la guerre que des dérèglements économiques pour gaver sa petite cohorte de privilégiés de la fortune en affamant l'humanité, la terre n'a pas vocation à n'être que le cimetière de l'humanité. Il est grand temps que les vigies de la démocratie, de la liberté, de la justice et de la paix sonnent l'alarme. La résistance est de mise.

samedi 29 octobre 2011

L'Union de la Méditerranée... l'Afrique à dieu ?

Cette invention de Sarkozy à l'été 2008 ajoute aux 27 membres de l'Union européenne, l'Albanie, l'Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l'Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, l'Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et la Ligue arabe.
Le peu de cas qu'il en est fait depuis des mois montre à quel point ce hochet présidentiel était nécessaire à la gloire de notre petit maître. Ce bel ensemble est aussi intéressant à observer à la lumière du feu de la guerre. Les fameux printemps arabes présentés comme leur accession heureuse bien que tardive à la "démocratie" sont en train de faner sous le soleil des religieux qui confisquent le pouvoir, fut-ce au terme d'élections, pour assurer les intérêts économique du capital international qu'ils n'ont rien perdu dans le renversement de quelques tyrans qui avaient oublié les résolutions heureuses de la décolonisation.
Le proche Orient est toujours à feu et à sang sous la pression impérialiste d'Israel. Les Balkans ne sont pas encore sortis d'années de drames communautaires. Après l'expérience Lybienne, les forces de l'OTAN, tirant les ficelles de l'ONU vont se sentir des ailes pour tenter bientôt leur chance en Syrie, ou en Somalie, ce n'est pas très loin...
La sous-traitance de l'hégémonie des Etats-Unis sur le monde à leurs petits valets européens est tout aussi dévastatrice pour la démocratie et la liberté des peuples que les guerres du passé.
La guerre humanitaire, ça n'existe pas.

Mais tout espoir de paix n'est pas perdu, ne serait-ce que pour la paix fiscale des privilégiés de la fortune, Monaco est encore là !

Les roses blanches

Que ce soit Papandréou en Grèce, Zapatero en Espagne, et maintenant Hollande en France, les socialistes au pouvoir ou prétendant le conquérir montrent merveilleusement bien leur triste penchant à droite. Quand ils sont au pouvoir, sous couvert de "réalisme" ou de "pragmatisme", ils obtempèrent sans broncher aux exigences des capitalistes qui leur ont fait intégrer le dogme de l'économie de marché. Ce n'est pas par hasard que Jospin a plié l'échine à Lisbonne, qu'ils votaient OUI au référendum, qu'ils aidaient la droite en faisant passer la forfaiture au Congrès... Les politiques d'austérité imposées à la Grèce par la commission européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne et par le couple des moutons qui jappent -Sarkozy Merkel - sont imposées à un peuple épuisé à coup de réductions de salaires et de retraites... et d'achats de chars d'assaut aux Etats-Unis !
Le prétendant au trône en France a-t-il d'autres perspectives quand il fait l'éloge du centre, qu'il lorgne avec gourmandise dans l'espoir de réussir là où Jospin et Royal avaient échoué : pomper des voix du centre et à droite, Bayrou, Borloo...
Il va bien falloir un jour dénoncer cette supercherie tellement ancienne qu'elle semble bien ancrée dans la génétique socialiste : s'afficher à gauche pour gouverner à droite.
Cette pollution permanente de la gauche a tellement contaminé le paysage politique français que l'indignation ne gagne pas, stérilisée par l'illusion de la délégation de pouvoir si bien entretenue par une gauche molle qui n'a plus grand chose de gauche, sinon le mou.
L'ensemble de la gauche en souffre ; il est bien évident que beaucoup d'électeurs socialistes sont floués par de tels comportements ; et les partisans de Montebourg plus encore que ceux de Valls...
Mais le masochisme et la résignation l'emportant, les vieux démons réformistes prennent le dessus.
Hollande veut ré enchanter le rêve français. Ce n'est pas de rêve dont les français ont besoin, encore moins de rêveurs au pouvoir, et bien encore moins des cauchemars d'une pseudo gauche chaussant les escarpins de la droite pour botter le cul du peuple à coup de sacrifices consentis au seul bénéfice du capital : souvenir de Rocard, Delors, Lamy, DSK, Lang (et sans parler de Besson, Bockel ou Kouchner).
Si les socialistes avaient le coeur à gauche, ils seraient aujourd'hui dans le Front de Gauche, ce serait aussi la seule et unique preuve de l'utilité de cet agencement politique de circonstance.


Voter à gauche à coup sûr en France aujourd'hui, ce serait voter communiste...
... Encore faudrait-il que des communistes soient candidats !


Contrairement à ce qu'en avait pensé Mitterrand à Vienne devant l'Internationale socialiste, et qu'en pense Hollande ou Aubry, ce n'est pas de trop, mais de trop peu de globules ROUGES que la gauche s'anémie.
Les roses seront d'autant plus blanches qu'elles pousseront sur le terreau de la décomposition du Parti Communiste.
Et qu'on ne nous serve pas le plat réchauffé de la menace de l'extrème droite. Cette menace existe ; et elle existera d'autant plus qu'une gauche à gauche, et plus particulièrement un parti communiste ne sera pas là, présent avec ses analyses et ses propositions pour instruire un peuple enfumé par l'ambition de celles et ceux que seul le pouvoir intéresse.

jeudi 27 octobre 2011

Les cent minutes...

Europe, crise, banques, Grèce, Italie, etc... Ce soir notre petit nicoléon va pérorer pendant 100 minutes pour convaincre les vaincus du capital que la seule solution passe par des sacrifices, toujours plus de sacrifices, encore plus de sacrifices pour éviter une catastrophe à la grecque...
combien de millions de benêts vont brancher leur perfusion perfide pour alimenter les grandes révolutions de comptoir de demain ?
Dans le meilleur ou le pire des cas, l'issue peut être dans le renforcement des chances de François d'accéder au pouvoir supprème, toujours suspendu aux ficelles du capital qui trouverait en lui la solution Papaandréou à la française.
Cela fait bien longtemps que les socialistes excellent dans cette tâche honteuse de supplétifs de la droite aux abois.
Les soldats du contingents envoyés en Algérie en ont parfois un bien cruel souvenir, surtout quand Hollande est comparé à Guy Mollet !
La configuration choisie pour 2012 risquerait d'éviter aux "électeurs de gauche" le choc dit "de 83" qui fait passer les promesses aux oubliettes et virer du côté libéral au premier carrefour.
Un socialiste de poids a été dépéché depuis assez de temps en marge du PS pour réussir son rôle de rabatteur des voix de gauche sur la candidature social-libérale ; Mélenchon aujourd'hui parachève la grande ambition de Mitterrand en faisant passer le Parti Communiste aux oubliettes.
Les médias ne s'y sont pas trompé en déclarant le Front de Gauche comme le Parti de Mélenchon.
Une chose est certaine, à défaut de pouvoir enregistrer un progrès d'audience, le Parti Communiste ne mesurera aucune perte d'influence lors des échéances du printemps 2012 puisqu'il ne figurera pas au tableau des résultats.
Courage, le pire n'est jamais certain !



samedi 22 octobre 2011

+1... -1 !

Equilibre de la planète : le compte est bon à la mi-octobre :
Une marmaille de plus dans les appartements de l'Elysée, Carla a enfin accouché d'une petite fille...
Un lybien de moins avec le lynchage mortel de Khadafi.

vendredi 21 octobre 2011

183 367

Cent quatre vingt trois mille trois cent soixante sept emplois de fonctionnaires sacrifiés par la droite au pouvoir depuis 2002... Ce sont près de deux cent mille emploi perdus, deux cent mille interlocuteurs perdus pour les usagers des services publics nationaux, territoriaux ou de santé.
Il est facile de repérer les moments de grandes transformations de perspectives.
Chirac avait amorcé la pompe... le tsunami Sarkozy achève le massacre.
Et après cette saignée certains osent prétendre que les services publics vont mal, que les agents vont mal, que les usagers sont mal servis...
Etonant ! non ?



lundi 17 octobre 2011

Bon appétit !



L'Unesco a classé le "repas gastronomique des Français" au patrimoine immatériel de l'humanité, un levier "pour valoriser les produits alimentaires et les savoir-faire culinaires, encourager le tourisme gastronomique sur nos territoires et développer la promotion du patrimoine alimentaire français à l'international.

Ce classement ne mériterait-il pas une étoile, une toque ou une fourchette supplémentaire ?

dimanche 16 octobre 2011

Ouf !

Fin du suspens, ou presque, les variations s'exprimeront au dixième. François Hollande a été désigné comme vainqueur dans la primaire socialiste.
Pour celles et ceux qui en doutaient, le doute devenait intenable et il était temps de ranger les jouets (gauche molle, et autres sobriquets dont les candidats se sont affligés depuis quelques semaines) pour faire du vainqueur le meilleur "rassembleur".
Au fait, n'y a-t-il pas quelques questions à se poser si celui ou celle - celle en l'occurrence - qui dirige un parti n'est pas reconnue comme "meilleur rassembleur" ? 
Tout ce que la campagne de la primaire socialiste, généreusement relayée par les médias, aura confirmé, c'est qu'il s'agit bien plus de casting entre accros au pouvoir que d'exercice démocratique renforçant le pouvoir citoyen.
Au début présentée comme "primaires citoyennes", "primaires de la gauche", aujourd'hui tous les commentateurs se résolvent à une dénomination évidente, c'était bien la "primaire socialiste" organisée pour donner un tour moderne à l'embarras d'un parti tentant tant bien que mal de recoller les morceaux d'une vieille porcelaine malmenée par la vie.
Le débat politique sur le changement et la construction de l'alternative au sarkozisme en place c'est autre chose que cette aventure médiatique.
La gauche, marx merci, ne se réduit pas à l'option sociale-libérale qui succède aux renoncement sociaux-démocrates de la fin du siècle dernier.
Et si François HOLLANDE a d'autres ambitions que celles de son camarade socialiste Papaandréou  qui euthanasie la Grèce sous les ordonnances de l'Europe, de la BCE et du FMI, il lui faudra  le montrer vite et fort.
Parler de gauche "solide" c'est une chose...

50 ans après !


Massacre du 17 octobre 1961




Pas de commémoration à Neuilly.

guerre et pé... pettes

L'Irak est un lointain souvenir...
La Lybie est toujours brûlante du feu guerrier.
Et déjà les ambitions particulières exacerbent les tensions entre alliés d'hier, maîtres du ciel des bombardiers.
Les hommes d'affaires doivent maintenant mettre les pieds sur terre ; et c'est là que la concurrence aiguise les convoîtises. Les britanniques ne comprendraient pas que les compagnies pétrolières françaises raflent un tiers des ressources lybiennes à leur barbe. Et ce n'est pas la photo du couple Sarkozy - Cameron sur leurs terres de conquète qui fait taire les ambitions capitalistes.
Et les allemands, qu'en pensent-ils ? Et les russes, et les chinois...
Et les lybiens, accessoirement, qu'est-ce qu'ils en pensent ? ... les survivants !


Un siècle en arrière les grandes puissances se disputaient les empires coloniaux sur l'autel du capital... Et la guerre de 1914 - 1918 est venu sceller la suprématie des Etats-Unis sur le monde et de l'Angleterre sur  l'Europe... au prix du sacrifice de 9 millions d'hommes et du calvaire de 20 millions de blessés. L'industrie de la guerre aura gavé les puissants qui investiront bientôt du côté des prochains faiseurs de guerre (Krupp, Thissen, Hitler...).


Plus de trois quarts de siècle en arrière les boursicoteurs ruinés se jettent par les fenêtres des buildings de New-York. Les jeudis sont aussi noirs que l'avenir des peuples soumis aux appétits du capital et que les horizons fascistes et nazis qui couvrent l'Europe. La crise voyage autour du monde, et de l'incendie allumé aux USA, la France sera la plus longue à se remettre.
Et les maîtres de la finance préfèrent Hitler au Front Populaire !


Et si la crise d'aujourd'hui allait enfin se résoudre d'ici à quelques semaines...
... pourquoi pas dans l'effondrement du château de cartes d'un système bancaire pourri jusqu'à la moelle.
Les premières cartes tombent, La Grèce, la banque DEXIA... d'autres vacillent !
Et contrairement à tout ce que les médias rabachent, la crise de 2008 n'étaient pas celle des "subprimes", pas plus que celle d'aujourd'hui serait celle de "la dette souveraine" des Etats.
La crise n'est que "LA CRISE DU CAPITALISME" !... Et comme avec la boule à facettes au plafond du dancing dont on ne voit que les éclats dansants, les commentateurs d'aujourd'hui dissertent le plus souvent sur telle ou telle facette de la crise, en oubliant bien opportunément la boule qui les porte.


Quand la droite s'attaque à la crise, elle accentue l'enrichissement des plus riches en saignant les plus pauvres, y compris au sens propre du sang versé par la guerre.
Et ce n'est pas en le rendant "coopératif" à la méthode Montebourg qu'on va la résoudre !


Si la gauche veut (car elle pourrait !), c'est le capitalisme qu'elle doit remettre en cause ; et le premier geste en ce sens serait de rendre aux peuple des citoyens la maîtrise de sa richesse commune en nationalisant l'intégralité du système bancaire. Ensuite il conviendrait s'attaquer à la reconquête citoyenne des moyens ordinaires de la vie, l'eau, l'énergie, les transports et la communication, etc. dans un plan de nationalisation ambitieux... (et certainement pas en donnant aux multinationales des travaux publics les routes en concession !).


Est-ce du côté du projet Hollande qu'on croise ces pistes ?



vendredi 14 octobre 2011

aussi énigmatique que l'accouchement de Carla...

Arnaud MONTEBOURG choisit François HOLLANDE (à titre personnel bien sûr, l'avenir ayant son importance...).
Martine AUBRY n'aurait-elle pas raison quand elle désigne son concurrent au second tour de la primaire socialiste comme le "candidat du système".
N'aurait-il pas mieux valu pour le parti socialiste s'en remettre à la voix des sondages et nous économiser tout ce tintamarre pour en arriver là : une désignation de François HOLLANDE comme candidat à la présidentielle de 2012 ?
Tout se passe comme si le PS était pris à son propre piège avec une primaire ayant bien rempli son objectif d'occuper les médias dans la forme la plus aboutie des téléréalités du PAF, mais qui va rendre un verdict trop attendu pour être sincère.


... à moins que ce ne soit pas les sympathisants socialistes qui en décident ! sondage et commentaires vont bon train !
Ca rime à quoi ?


Combien de cocus dans l'affaire ?



jeudi 13 octobre 2011

L'équation libyenne

Approche-t-on de la fin de la guerre en Libye ? Que les président français ait accompagné le premier ministre anglais pour une visite éclair il y a quelques semaines tendrait à le prouver. Les visites plus récentes des ministres des finances ou du commerce allemands, anglais et français flanqués de quelques escouades d'entrepreneurs le confirmeraient également. Cependant les combats continuent dans de petites poches de résistance des partisans de Khadafi.
Combien ça coûte ?
Cette question serait bien indécente au regard des milliers de libyens passés de vie à trépas depuis le début du conflit à la mi-février 2011.
Pour insupportable qu'elle soit, ce sont les informations de ces derniers jours qui en soulignent l'horreur.
Aujourd'hui, l'heure est à la reconstruction, et pour que les affaires reprennent, les affairistes s'affairent...
Le gouvernement français minimise considérablement l'impact budgétaire de la guerre en Libye. En l'évaluant à 320 millions d'euros, il est certainement loin de la réalité. Les anglais pour leur part l'évaluent dans une fourchette de un à deux milliards d'euros. L'effort de guerre des français n'est pas moindre.

Résistance

Une série documentaire sur ARTE et un site à visiter pour apprendre, comprendre et aiguiser l'intelligence critique de l'histoire...
A voir !

au tirage et au grattage


Arnaud Montebourg signe une lettre aux deux candidats qualifiés pour le second tour de la primaire socialiste.
Il ne manque plus que sa réponse aux échos renvoyés par le débat d'hier soir.
Les comportements de François HOLLANDE et Martine AUBRY sont vus comme assez similaires :
une allusion pour reconnaître les propositions de l'autre
un affirmation du maintien de sa propre cohérence
Après ça tout est possible :
  • soutien à l'un ou à l'autre au prétexte d'une différenciation dans la forme de la reconnaissance
  • renvoi dos à dos au mépris des propositions faites à demi mot pour l'après gouvernemental d'une victoire espérée

La première hypothèse signerait l'ambition à terme d'une prise de pouvoir sur le parti socialiste d'Arnaud MONTEBOURG.
La seconde pourrait annoncer la perspective d'une autonomisation du mouvement d'Arnaud MONTEBOURG par rapport au PS. Il tirerait alors les leçons des dernières décennies dans une république présidentielle qui avait vu Mitterrand faire du PS son outil de conquête du pouvoir comme Sarkozy fera plus tard l'UMP sur les cendres du RPR vieillissant.

CLIC ICI pour lire la lettre d'Arnaud de Montebourg à Martine AUBRY et François HOLLANDE.


Les quelques réflexions qu'elle m'inspire me vaudront bien quelques volées de bois rose !


Toujours la même litanie du moindre mal et de l'accommodement. Que ce soit Martine ou François, le propos d'Arnaud les rangeant en pile et face de la même pièce tombe sous le sens. Tous les deux sont bien dans la continuité du parti socialiste issu du virage de 1983 : le changement dans les discours et le renoncement dans les actes face aux exigences du capital.
Y avait-il - comme on l'avait entendu - un programme socialiste ?

mercredi 12 octobre 2011

La réalité plus vraie que l'affliction

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo
Les Guignols de l'Info du11/10/11


Quasiment plus vrais que nature ces guignols...

lundi 10 octobre 2011

Bonnet Rose et Rose Bonnet

Au lendemain de l'échauffement d'hier les pronostics dans la primaire socialiste sont compliqués dans la vraie course à la candidature. Arnaud Montebourg l'a réitéré ce soir en évoquant le prix de son ralliement à l'un ou l'autre des impétrants comme il dit.
Bonnet blanc et blanc bonnet, il dit bien qu'il ne le dit pas, mais que pour lui le doute n'existe pas, il ne s'agit pas de différence politique entre Martine AUBRY et François HOLLANDE, mais seulement de tempérament et de posture.
Alors, à quoi ça sert la primaire socialiste qui devait conduire à opposer la paire Hollande-Aubry au second tour ?
A quoi ça sert, sinon à neutraliser l'aile gauche du parti socialiste qui a pu offrir à Montebourg un score inespéré avec plus d'un électeur sur six ?
A quoi ça sert, sinon à humilier de la plus belle façon le Parti Radical de Gauche avec un score à sept dixième ? (je me souviens de la photo des trois leaders du programme commun, Georges Marchais, Robert Fabre et François Mitterrand ; les deux premiers bien plus grands que le troisième avaient eu la délicatesse de poser à même hauteur de tête ! Le plus petit, quant à lui, avait déjà médité sa trahison en promettant devant l'Internationale socialiste à Vienne, de réduire l'influence du Parti communiste à moins de 5%).
La primaire socialiste...
A quoi ça sert, sinon à mettre une fessée magistrale à la turbulente encombrante royalitude du Poitou ?
A quoi ça sert, sinon à instruire la gloire de la gauche unique rétrécie aux divisions des tendances du Parti socialiste ?
Nombreux sont celles et ceux qui pensent à juste titre que la sortie des crises économiques, politiques, sociales et morales que le pays traverse ne peut se concevoir qu'à gauche. Et ils ont justement raison !
Malheureusement les primaires socialistes sont en train d'enterrer l'hypothèse de la solution, d'hypothéquer les victoires de 2012 et les luttes qui doivent les précéder, en sacrifiant le changement sur l'autel de "capitalisme coopératif" et de la "6ème république" que François ou Martine vont devoir avaler en dernière couleuvre pour mériter la victoire sur leur ombre.
En oubliant qu'il existe des consciences politiques à sa gauche, Arnaud Montebourg a perdu une occasion de raccrocher son parti à gauche ; et c'est d'autant plus dommageable pour lui qu'il s'en marginalise aussi en laissant libre court à la course au centre du couple Valls-Hollande.
Une seule certitude, il n'y aura que deux candidats socialistes au premier tour des présidentielles du printemps 2012 : Jean-Luc MELENCHON et ...
... pour ce qui est du second, il nous faut attendre la semaine prochaine pour le connaître !.

Au théâtre ce (demain) soir

La mise en scène est banale, pataude, sans inventivité aucune, puisqu'il faut que la chèvre reste la chèvre et monsieur Seguin son maître inattentif. Les premiers rôles ne secouent pas la poussière de leur histoire dans des discours à la sincérité d'une récitation de CE1. Quant aux challengers ils ont bien pétillé parfois dans leur rôle de faire-valoir; mais sitôt l'aboiement craintif étouffé par le brouhaha des résultats si attendus qu'ils étaient entendus, tout va rentrer dans l'ordre à la ménagerie des éléphants.
Alors, qu'on en sorte côté cour ou côté jardin, qu'importe, puisque le changement tant invoqué par Martine AUBRY et désormais François HOLLANDE les fait se retrouver au centre, à la frontière du sarkozisme, avec la réduction du déficit, le maintien de l'allongement de la durée de cotisation retraite, l'acceptation de la république des marchés, comme de celle dépecée par la décentralisation... 
Paradoxalement, les socialistes ont bien donné aux français l'occasion d'oublier un peu plus leur règle d'or démocratique : la participation à l'élection. En s'octroyant le droit d'une invitation partisane à voter à l'échelle du pays, ils ont conforté le principal motif d'abstention qui relève de l'indifférenciation idéologique des partis. initiée par le virage mitterrandien de 1982-83.

dimanche 9 octobre 2011

Hold-up politique

Au jour J, le méfait démocratique des primaires socialistes est célébré avec une demi-heure de journal télévisé... En faut-il plus pour vérifier que le choix politique de 2012 est d'abord l'objet d'une manipulation médiatique de l'opinion.
A défaut de programme politique opposable et mis en débat, les socialistes ont choisi d'imposer le spectacle de leur impossibilité d'arbitrage entre quelques personnalités frustrées des ors mitterrandiens. Des semaines de pression médiatique dans une mise en scène oscillant entre "bonne nuit les petits" et "plus belle la vie"... c'était le premier objectif, et sans jamais parler du fond, c'est gagné pour imposer le rose le plus pâle au fanion de la gauche social-libérale.
Il s'agissait ensuite de configurer les opinions dans le système binaire du mal et du moindre mal pour dix ans ! Car, si le candidat socialiste devait l'emporter aux présidentielles de 2012, avec la règle du quinquennat reconductible une fois, le jeu des primaires ne reviendrait qu'en 2022, le sortant échappant à l'humiliation du doute sur la légitimité de sa candidature.
En quoi la démocratie y gagnerait-elle quelque chose ?

mardi 4 octobre 2011

Non à la fatalité du déclin

"Jean-Paul Diry raye de la carte le Pays de Chevagnes en Sologne Bourbonnaise (englobé dans les intercommunalités périphériques), mais aussi celles de Bocage Sud et de Marcillat en Combraille. Là aussi pour un manque de polarisation." (extrait de la page que le quotidien régional La Montagne consacre à la réunion organisée par le Conseil Général vendredi 28 septembre à Saint Pourçain sur Sioule.
En appui d'expertise au Conseil Général de l'Allier sur le chantier de refonte de la carte de l'intercommunalité, la sentence du professeur est lourde et le verdict sans appel pour plusieurs intercommunalités faibles.
Pour prendre le problème par le petit bout de la Communauté de communes Bocage Sud, ce verdict renvoie à l'histoire et à d'autres études du même professeur à la fin du siècle dernier. 
Que s'est-il donc passé en quelques années pour qu'un espace polarisé sur un bourg-centre bicéphale, Tronget-Le Montet, soit aujourd'hui en défaut de polarisation ?
Le sacrifice est-il consommé ?

La paille et la poutre



Ca va mieux en le disant...
Dans le grand bazar de l'approvisionnement en paille des éleveurs mis en difficulté par la sécheresse la FDSEA 03 a fait son travail d'intérêt commun que d'autres fustigent.

(voir ci-dessous l'article publié dans le Bourbonnais Rural n° 2054 du 30 septembre 2011)

[teritwar]

... du latin territorium, de terra : terre.
La définition ordinaire du "territoire" fait état de l'espace terrestre, maritime et aérien sur lequel s'exerce l'autorité des organes politiques d'un Etat. Par extension il convient à toutes les juridictions ou autorités. On peut invoquer le territoire communal au même titre que le territoire national. Le plus souvent le terme de territoire était associé à l'espace de conquète gagné sur l'autre et qui deviendra au terme de son assimilation la Région d'un Etat.
La polisémie du terme s'est largement étendue dans les usages des sciences sociales au cours du dernier demi siècle. Et l'action des hommes sur leur environnement est invoquée pour asseoir les "territoires" d'aujourd'hui.
L'usage du terme ne manque pas d'inconvénients en politique. Et le premier serait bien l'entretien de la confusion entre ses différentes acceptations, différentes pour le locuteur et l'auditeur.
Si les terres pionnières sont des territoires tant qu'elles ne sont pas complètement intégrées au patrimoine de leur conquérant, elle deviendront naturellement région, département, commune, canton ou comté à la mise en place de leur autorité régulière.
Pour les politiques d'aujourd'hui qui font un usage immodéré du "territoire", l'instrumentalisation du terme vise trop souvent à en réduire le sens à celui que la zoologie lui consent : un espace occupé à marquer et à défendre dans un comportement hiérarchique de domination.

dimanche 2 octobre 2011

En passant par la Lorraine..


Le temps des vacances est déjà loin : deux semaines de vadrouille pour découvrir et redécouvrir une part du nord-est autour de la montagne vosgienne. Ces quelques pages en rendent compte brièvement en retenant quelques unes des images qui restent de ce périple contrasté.

Le fond des vallées vosgiennes s'étire comme une longue litanie des crimes économiques de la désindustrialisation. Que de savoir-faire bradé, envolé, perdu. Le clinquant de la fortune vigneronne à l'est comme à l'ouest ne saurait compenser.
Fromage ou cristal taillé, grands bois et métal, paysannerie et artisanat... La richesse humaine est là, toujours là, après des années compliquées d'une histoire chahutée au fil du dernier siècle.
Les cicatrices de l'histoire sont toujours là, du mémorial du Linge à celui de Schirmeck, en passant par le cimetière américain d'Epinal ou dans le silence pesant des vestiges du camp de concentration du Struthof.
Une belle terre, belle et accueillante, industrieuse et fière malgré tout.
Comment comprendre alors ses orientations politiques parfois si sensibles à l'extrême droite ou au libéralisme qui met à mal la terre et son peuple ?

samedi 1 octobre 2011

L'oeuf et la poule

La question est désormais tranchée de la cause et de l'effet dans la désignation des candidats à une élection politique. Pour être élu, il a fallu être candidat (sans que cela soit toujours nécessaire d'ailleurs).
En procédant au renversement syntaxique on produit la sentence définitive utile à la résolution de tous les dilemnes à venir : pour être candidat il faut être élu.

C'est de la sorte qu'on généralise la république des sénateurs dont la désignation aussi digne qu'une image pieuse dans l'entre-soi des pages du missel républicain a quelque chose de touchant.
Restez citoyens passifs, les "grands" électeurs et les sénateurs sont là.
Il est donc assez naturel que les candidatures à la prochaine élection législative émanent des Conseils Généraux et Régionaux ! logique de l'honneur et logique de carrière dans une démocratie dite représentative dont les élus prennent parfois conscience du caractère si peu démocratique et si peu représentatif qu'ils se croient obligés de promouvoir une nouvelle démocratie, citoyenne, participative, active, etc... en un mot ce qu'elle n'aurait jamais cessé d'être si tant est qu'elle le fut un jour...
Et le coq dans tout ça ?

Un silure sur la ligne à friture

Au fur et à mesure que l'échéance approche les regards tombent sur les lacets et les langues se délient... Mélenchon peut s'attendre à un score à la Marie-George... D'autres se gonflent les pectoraux en envisageant un score à deux chiffres, tout comme à la veille de l'élection présidentielle dernière...
L'ambition est légitime, et il n'y a de victoire sans envie, pas de victoire non plus sans moyens et méthodes... moyens et méthodes oubliés par les élus sitôt le résultat proclamé qui ne saurait que leur appartenir en propre ! L'aventure Mélenchon - Front de Gauche souffre de tous ces vices. Le chef de file du Parti de Gauche, création opportune pour mieux rattacher le PCF au piquet de l'infortune, pense rallier quelques milliers de voix socialistes qui ne trouveraient pas dans la probable candidature social-libérale de François Hollande chaussure à leur "pied au cul à Sarkozy". C'est oublier un peu vite l'opération des primaires socialistes et le large éventail des candidats vélléitaires  à la candidature. C'est bien là la meilleure façon de rabibocher un monde socialiste à la dérive et à la remorque de la droite en flattant le centre. La candidature du président du Conseil Général de la Saone et Loire est bien aussi là pour ça. Montebourg a des propositions séduisantes malgré leur limite très peu en deçà de ce que peut faire le "Front de Gauche" avec Mélenchon.
Des Primaires socialistes qui apportent la preuve éclatante que l'organisation politique est dans l'incapacité de gérer et de maîtriser ses dissensions internes pour s'en rendre à l'arbitrage d'un peuple dit "de gauche" afin de désigner son candidat à l'élection présidentielle, aux gesticulations pseudo-démocratiques du "Front de gauche" impatient de délivrer l'extrème onction au parti communiste, tout se passe un peu comme avec les rugbymen français du Mondial 2011 :

  • Une préparation cahotique
  • Une accumulation de fautes techniques
  • Une cohésion d'équipe insaisissable
  • Un management inexistant
  • Un jeu lamentable
  • La mise en avant de "vedettes" aux talents prétendus  et prétentieux
Le pêcheur Mélenchon va peut-être accrocher un gros silure rose au printemps prochain, mais il aura des peines à en venir à bout sur la ligne à friture du front de gauche.

Front campagnard

Illustrant la déclinaison agricole du "Front de Gauche", les 26 propositions affichées à l'attention du monde agricole et des ruraux ne manque pas d'intérêt !
Mais au fait, qu'en est-il des propositions communistes ? Où est la différence ? Quelles concessions les communistes ont-ils consenties à leurs partenaires sur le front agricole ?
Lors du lancement du "Front de Gauche de l'Agriculture" à Bagnolet, François Lucas (premier vice-président de la Coordination rurale), Philippe Collin (porte-parole la Confédération paysanne), Jean Mouzat (président du MODEF), Nicolas Mounier (représentant de Jeunes Agriculteurs), Freddy Huck (secrétaire général de la fédération CGT agroalimentaire et forestière), Aurélie Trouvé (co-présidente d'ATTAC, Jérôme Dehondt (porte-parole national des AMAP, Jean-Marie Leboiteux du syndicat FSU de l'enseignement agricole (FSU SNETAP) et Bernard Rolland, secrétaire national du syndicat SUD-Recherche-EPST ont pu exprimer leur convergences avec la plupart des 26 propositions...

Le Parti Communiste Français est-il à ce point inexistant qu'il lui est impossible de partager les idées d'un débat sur l'agriculture avec ces interlocuteurs sans le filtre du "Front de Gauche".
Résultat de ce petit jeu politicien, l'accord se fait à minima sur des propositions qui valorisent l'apport accessoire de beaucoup des "résistants de la vingt-cinquième heure", des "suceurs de roues", au détriment de celles et ceux qui se battent depuis des lustres pour ces idées et bien au-delà.
Dans le département de l'Allier, cette version essentiellement médiatique du combat politique permet cependant à quelques personnalités communistes de se refaire une virginité en choisissant d'investir et de profiter d'organisations sur le dos de leurs camarades fidèles à leurs engagement politiques et syndicaux historiques.
Ces propositions ne sont-elles pas socialo-compatibles ? Remettent-elles en cause la domination du marché ? En intégrant les logiques de quotas, de primes, voire même de rémunérations publiques des "services d'intérêt général", ne fait-on pas que semer l'illusion aujourd'hui d'un changement à bon marché pour se plaindre demain d'une piètre récolte... de voix ? 

Jean-Luc Mélenchon sur la grande scène de la fête de l’Huma

Au-dessus de la foule flottent quelques drapeaux du “Front de gauche”, vraisemblablement la brassée portée devant la grande scène à l’arrivée des personnalités en scène pour le meeting… Bien peu de spontanéité dans la démarche !