mardi 28 juin 2016
vendredi 24 juin 2016
Enfin
Le vote des britanniques met l'Europe à l'épreuve...
Cette belle maxime du président français vaut-elle mieux que peau de lapin sur les marchés financiers ?
Que lui et ses semblables se souviennent de leur grand respect du NON des français à un référendum passé.
Que lui et ses soit-disant opposants de la sarkozie se souviennent de leur mépris pour la démocratie qui avait conduit les français un jour à voter NON sur le m^me score de 52/48%...
Il a fallu sortir Giscard de la naphtaline pour sauver le modèle initialement et définitivement ANTI DEMOCRATIQUE d'une Union européenne entièrement dévouée au dieu de pacotille du profit capitaliste...
Ce que les Grecs n'ont pas réussi à bousculer du carcan, les britanniques le réussiront peut-être... Qu'une monarchie parlementaire pose la question d'une gouvernance démocratique de l'Europe est quand même un comble !
Le pire reste à venir, d'Autriche, d'Italie, des Pays Bas ou même de France quand les marionnettistes du capital vont agiter leur pantins nationalistes et faire de l’extrême droite le repoussoir obligé d'une alternance sans alternative. Car la bourse de Paris va récupérer de l'activité... Les émigrés de la finance ne vont pas tarder de réclamer quelques avantages pour poser leur cul doré à Paris...
"Radio-Paris ment ! Radio Paris est allemand !", le slogan des résistants de Londres lancé sur les ondes ne pourrait-il pas reprendre un souffle d'actualité ?
L'avertissement sonne comme un espoir pour une gauche qui pourrait trouver là une opportunité d'un réveil idéologique qui la replace au cœur des aspirations populaires de changement et de progrès social.
Encore faudrait-il changer de braquet et renvoyer à l'école de la démocratie des élus plus soucieux de flatter leur cour que de se souvenir de leur petite extraction. Le peuple seul, dans son ensemble et non dans le petit échantillon des non abstentionnistes d'aujourd'hui, peut et doit prendre son destin en main, y compris en manifestant dans la rue contre la volontés des grands qui croient qu'ils nous gouvernent...
Cette belle maxime du président français vaut-elle mieux que peau de lapin sur les marchés financiers ?
Que lui et ses semblables se souviennent de leur grand respect du NON des français à un référendum passé.
Que lui et ses soit-disant opposants de la sarkozie se souviennent de leur mépris pour la démocratie qui avait conduit les français un jour à voter NON sur le m^me score de 52/48%...
Il a fallu sortir Giscard de la naphtaline pour sauver le modèle initialement et définitivement ANTI DEMOCRATIQUE d'une Union européenne entièrement dévouée au dieu de pacotille du profit capitaliste...
Ce que les Grecs n'ont pas réussi à bousculer du carcan, les britanniques le réussiront peut-être... Qu'une monarchie parlementaire pose la question d'une gouvernance démocratique de l'Europe est quand même un comble !
Le pire reste à venir, d'Autriche, d'Italie, des Pays Bas ou même de France quand les marionnettistes du capital vont agiter leur pantins nationalistes et faire de l’extrême droite le repoussoir obligé d'une alternance sans alternative. Car la bourse de Paris va récupérer de l'activité... Les émigrés de la finance ne vont pas tarder de réclamer quelques avantages pour poser leur cul doré à Paris...
"Radio-Paris ment ! Radio Paris est allemand !", le slogan des résistants de Londres lancé sur les ondes ne pourrait-il pas reprendre un souffle d'actualité ?
L'avertissement sonne comme un espoir pour une gauche qui pourrait trouver là une opportunité d'un réveil idéologique qui la replace au cœur des aspirations populaires de changement et de progrès social.
Encore faudrait-il changer de braquet et renvoyer à l'école de la démocratie des élus plus soucieux de flatter leur cour que de se souvenir de leur petite extraction. Le peuple seul, dans son ensemble et non dans le petit échantillon des non abstentionnistes d'aujourd'hui, peut et doit prendre son destin en main, y compris en manifestant dans la rue contre la volontés des grands qui croient qu'ils nous gouvernent...
mardi 21 juin 2016
Trois bonnes paroles...
Des interventions des camarades du SNUipp au congrès de la FGR-FP à Caen...
INTERVENTION DE MARC LE DISERT
En cette année d'anniversaire du
Front populaire, à l'issue duquel des avancées décisives pour le monde du
travail ont été acquises, il serait tentant de faire le parallèle entre 1936 et
2016. Ce serait tentant mais pas pertinent. Nous vivons une toute autre époque
avec une mondialisation exacerbée. Le paysage syndical est aujourd'hui bien
plus fragmenté, le gouvernement de 36 n'est pas celui d'aujourd'hui. En 1936,
la clé essentielle de la victoire a été le rassemblement, l'unité de forces
sociales et politiques de gauche.
Depuis plusieurs mois, la
mobilisation contre le projet de loi travail bat son plein. Malgré l'opposition
de 70 % des Français exprimée dans les sondages, la mobilisation déterminée de
centaines de milliers de salariés et de retraités, la seule réponse du
gouvernement est le recours au 49.3 pour passer en force. Au-delà du fait que
cette loi entraînerait un dumping social au niveau des entreprises d'un même
secteur professionnel, elle exacerberait la mise en concurrence des salariés
et, rapidement, la Fonction publique serait embarquée dans la même situation de
précarisation et soumission totale à l'employeur. Les futurs retraités seront
directement touchés ; moins de droits et des cotisations sociales qui vont
manquer dans l'équilibre des régimes. Cet épisode montre que le dialogue social
est mal en point dans
notre pays. Combien la démocratie sociale est malade de pratiques qui tournent
le dos aux exigences démocratiques exprimées de plus en plus fortement par les citoyens, notamment à
travers les initiatives du type "Nuit debout" et au-delà. C'est, sans
nul doute, un mouvement social plus large qui a pris racine dans la
manifestation du 31 mars et qui met en évidence une aspiration à un changement
de société. Il est temps d'inverser l'ordre des priorités du gouvernement pour
répondre aux revendications des salariés et des retraités. Cherchant
fébrilement des solutions, le gouvernement alterne les coups de menton
autoritaires et tentatives de déminage des conflits. Ce qu'on peut apprécier,
en revanche, c'est la combativité sans faille des retraités depuis 2014 avec
les actions unitaires du groupe des "neuf" ; premiers décrets sur la
loi vieillissement, fin du gel des pensions, mesures compensatoires pour les
retraités redevenus imposables avec la suppression de la demi-part des veuves et veufs. Les
actions, inscrites dans le durée n'auront pas été inutiles, mais rien n'est
réglé sur le fond. Fiscalité, perte d'autonomie, petites retraites,
paupérisation rampante de l'ensemble des retraités... Ce que veulent les
retraités ce ne sont pas des ajustements à la marge pour corriger les
situations les plus difficiles, ni même une augmentation dérisoire après le
dégel des pensions, mais des mesures pérennes pour annihiler les dispositions
régressives adoptées par la majorité précédente et l'actuelle et construire la
véritable réforme fiscale promise.
INTERVENTION JOEL CHENET
Pour éviter les répétitions avec les
intervenants précédents, je ne m’attarderai pas sur les conséquences
économiques et sociales, de la poursuite de politiques gouvernementales très
marquées par les orientations néo libérales préconisées par Bruxelles. Deux
remarques seulement :
-
Les
actions contre la loi travail ne concernent pas que la France. Des mouvements
sociaux avec grèves très puissants se poursuivent en Belgique contre un projet
dont l’inspiration, les objectifs, les effets sont ceux de la loi El Khomri. La
question sociale est de retour en Allemagne, Italie, Espagne Les réserves du
FMI sur ses propres directives est significative.
-
En
plus positif, dans la Fonction Publique la fin du gel du point d’indice même si
la mesure est dérisoire, et dans l’Education nationale les mesures
indemnitaires obtenues et la revalorisation des fins de carrière auront des
conséquences positives à court et moyen terme pour les retraités.
Je vais m’en tenir au questionnement
au coeur de toutes les réflexions : quel l’avenir pour la FGR-FP ?
La décision du SE UNSA, puis du SIEN
de se désaffilier rendent cette question urgente et incontournable. Près d’un
tiers d’adhérents en moins, brutalement suite à une décision de sommet ce n’est
pas anodin. Cela affaiblit la FGR FP, nuit à sa crédibilité, ses capacités
d’intervention, interroge sur son avenir à court et moyen terme.
Le SNUIPP dans congrès de Rodez a
rappelé son attachement à la FGR-FP et la volonté de ses militants de tout
faire pour qu’elle continue son chemin engagé il y a 80 ans.
Ce congrès doit tracer des
perspectives, redonner un élan pour l’ensemble des militants attachés à leur
fédération.
Le premier écueil à éviter est, nous
semble-t-il, celui du repli sur l’entre soi. Au contraire la FGR doit déployer
son activité comme ces dernières années : informer les militants, leur donner
des éléments d’analyse pour favoriser les mobilisations. Elle doit poursuivre
son engagement dans l’inter UCR, dans le groupe des « 9 » en apportant ses
propositions, sa compétence pour proposer des consensus entre organisations
différentes. Actions qui ont conduit à des évolutions, certes mineures, des
positions gouvernementales. La compensation de ½ part veuf et veuve pour les
retraités non imposables en est un exemple. En ce sens il nous semble
incontournable que ce congrès réaffirme, après le succès des mobilisations du 9
juin 80 départements concernés, son engagement pour poursuivre l’action
unitaire à la rentrée : préparation du colloque au CSEE, appel unitaire aux
retraités, mobilisations sans attendre dans la perspective du 1er octobre. En
étant attentif à respecter nos mandats et faire valider chaque étape par la CE.
C’est en partant de cet acquis que
nous proposons de nous interroger sur la construction de nouvelles
perspectives.
Pour le SNUIPP la FGR-FP est un
exemple unique dans un monde syndical fractionné, divisé. Regroupant des
adhérents d’horizons divers, syndicats, adhérents directs, associations, elle
fait la démonstration qu’il est
possible de refuser la logique du fait majoritaire mais au contraire après
débats d’arriver à des consensus pour la défense des intérêts des retraités, de
mener l’action.
Aujourd’hui quelles démarches ?
Première voie : l’appel aux
organisations de retraités des fonctions publiques à nous rejoindre. Soyons
réalistes. Les organisations syndicales de retraités qui regroupent les gros
bataillons de syndiqués ont toutes leur UCR ou fédération de retraités. Cela ne
veut pas dire renoncer à cette option, des possibilités peuvent exister du côté
des magistrats ou de la caisse des dépôts, certains syndicats de la
territoriale. Mais elle restera au moins dans un premier temps, sans doute
marginale.
Le SNUIPP propose que nous nous
engagions sur une seconde voie qui lui semble plus porteuse d’avenir à court
terme.
La FGR-FP est la seule fédération qui
ne regroupe que des retraités des fonctions publiques. C’est aussi –je viens de
le rappeler- la seule organisation qui a une expérience d’un pluralisme aussi
large. Elle peut faire la démonstration de sa spécificité et son originalité en
agissant pour la défense des intérêts des retraités des Fonctions Publiques
tout en inscrivant son action dans la revendication plus large de
reconnaissance des droits de tous les retraités du pays. La FGR-FP retrouvera
ainsi sa vocation d’origine tout en travaillant aux solidarités au sein du
monde des retraités.
Depuis des années, il y a un recul
des droits et des conditions de vie des retraité-e-s des 3 fonctions publiques
: mise en cause du code des pensions, baisse des pensions, remise en cause du
minimum retraite garanti, action sociale. Les projets sur la réversion, qui
pour l’instant ne concernent que les retraites complémentaires, nous
interpellent car il y aura une transcription dans notre régime.
La référence aux 6 derniers mois, le
statut même des fonctions publiques sont dans le collimateur des candidats à la
primaire de la droite.
Interrogeons-nous aussi sur les
conséquences de la décision positive de revaloriser certaines fins de carrière.
La péréquation, l’assimilation ne doit-elle pas revenir en débat ?
Pour le SNUIPP l’avenir de la FGR
réside dans la réaffirmation de son ADN. Nous proposons que la fédération soit
à l’initiative de rencontres, d’offre d’espaces de débats, de séances de
travail, sans exclure quiconque, avec les organisations retraités des fonctions
publiques. Travail d’échange, d’analyse – dernier rapport du COR par exemple –
de proposition et d’action. Réfléchir, travailler sur les convergences
possibles avec le régime général mais en ayant la volonté de pas renier ce qui
est lié au statut de la fonction publique.
Cette démarche n’est pas irréaliste
et vouée à l’échec. Les syndicats d’actifs de la fonction publique se
réunissent, engagent des actions spécifiques sans affaiblir bien au contraire
les actions menées avec tous les salariés.
Pourquoi en serait-il autrement pour
les retraités. Quel mal y aurait-il à défendre l’idée d’une pension égale au
SMIC et dans le même mouvement argumenter sur la reconstruction d’un véritable
minimum garanti de pension pour les fonctionnaires ? Les fonctionnaires ont
aussi de « petites pensions »
notamment dans la FP et FH. Pourquoi ne pas argumenter sur les spécificités de
notre statut, du niveau de recrutement, de nos missions ?
Les UCR ont pour principale
préoccupation les retraités du régime général. et je le comprends quand l’on
compare les masses des différents régimes. Faire le choix d’une partie des
retraités sans lier leur sort à celui des autres, c’est faire perdre
l’ensemble.
Nous sommes convaincus que cette
démarche spécifique de rassemblement des retraités des fonctions publiques
serait à la fois bénéfique aux retraités fonctionnaires comme à l’ensemble des
organisations de retraités et pourrait des organisations partenaires à nous
rejoindre.
Ce
congrès devrait dégager selon nous une double démarche :
- Réaffirmer notre engagement dans les actions unitaires en débat pour la rentrée
- Lancer un appel solennel à toutes les organisations des retraités des fonctions publiques à se rencontrer travailler et agir ensemble.
Des perspectives claires doivent nous
permettre de dégager une feuille de route, pour faire vivre la FGR-FP, lui
donner une force nouvelle, incontournable indispensable pour construire la
défense et l’action des retraité-e-s du public comme du privé.
INTERVENTION DE BERNARD LIOURE
Débattre du rapport d’activité, c’est
déjà se tourner vers l’avenir et les efforts que nous aurons à faire pour le
mandat qui vient.
Convergence
des luttes entre générations
Dans la Fonction Publique d’État,
l’âge moyen de départ à la retraite a augmenté de 2 ans ½ en 4 ans. La tendance
est la même dans les autres Fonctions Publiques et dans le Régime général.
Dans le même temps, des campagnes
médiatiques insupportables mettent en opposition « l’opulence » dans laquelle
vivraient les retraités avec la pauvreté qui frappe de plus en plus jeunes…
nous serions les fauteurs de crise, les voraces insatiables qui mangent le pain
de leurs enfants et de leurs petits-enfants sans se soucier de leur avenir :
c’est ignoble !!!
Depuis des années, nous combattons
ces d’oppositions générationnelles et mettons au contraire l’accent sur les
solidarités qui unissent les générations. Nous gagnerions sans doute à mieux
encore mettre en exergue le parallèle impressionnant qui existe entre les
courbes d’augmentation de l’âge de départ à la retraite et le chômage, des jeunes
notamment pour mieux pointer face à l’opinion qui sont les vrais fauteurs de
crise.
Pouvoir
d’achat
Nos organisations syndicales «
d’actifs » respectives ont bien pris en compte, me semble-t-il, les effets
néfastes des mécanismes générés par ces réformes successives des retraites qui
tirent les pensions vers le bas et poussent les fonctionnaires à travailler
plus longtemps.
Je suis moins sûr qu’elles aient
intégré pleinement les effets de la rupture avec les salaires et de
l’indexation des pensions sur les prix… pourtant cela est dévastateur ! Nous
devrons mettre l’accent sur ce point.
L’OCDE pointe un risque de
paupérisation des retraités.
L’INSEE dans un rapport de 2014
intitulé « Vingt ans de réformes des retraites : quelle contribution des règles
d’indexation ? » indique :
« Depuis la fin des années 1980, le
mode de calcul des droits à retraite a connu de nombreux changements visant à
limiter la progression des dépenses de pensions en part du Produit Intérieur
brut (…)
Parmi les facteurs de cette
modération, les règles d’indexation jouent un rôle majeur. Depuis la fin des
années 1980, c’est l’indice des prix qui sert à revaloriser les pensions
Les montants des pensions à la
liquidation devraient certes continuer à augmenter. Toutefois, les pensions
vont évoluer moins rapidement que les revenus d’activité et l’écart entre les
deux sera plus important dans les scénarios de croissance plus forte. Similaire
en 2010 à celui des actifs, le niveau de vie moyen des ménages de retraités
n’en représenterait plus que 85 % à 70 % en 2060… »
Les rapports, qu’ils émanent de la
Fonction publique au travers de son rapport annuel, ou de la CNAV mettent peu
ou pas en cet aspect en lumière.
On y parle du niveau des nouvelles
pensions mises en paiement (flux), du niveau de la pension moyenne (stock)…
pour lesquels on constate dans le cas général une relative augmentation, due à
un effet de « noria » découlant de carrières plus complètes… et d’améliorations
indiciaires… dont, permettez-moi de l’ajouter, les anciens retraités n’ont pas
bénéficié.
Pour ce qui concerne les enseignants
qui relèvent du champ de syndicalisation de mon propre syndicat, les nouvelles
améliorations indiciaires, non négligeables, annoncées pour les fins de
carrière posent à nouveau avec force la question de l’assimilation et de la
péréquation, faute de quoi nous serons à notre tour les « fonds de cuve » de
l’effet de noria… et que dire de nos camarades anciens instituteurs ?
Cette question est primordiale. Elle
est facteur déterminant d’une problématique qui nous tient à coeur, celle de la
place du retraité dans, ou hors, de la société.
Elle se pose de façon très concrète
aux retraités lorsqu’il s’agit de faire des travaux dans leur logement, de
changer la chaudière ou encore de remplacer leur voiture.
Les nouveaux modèles sont plus
performants, plus agréables, plus sûrs, mieux équipés… mais plus chers. Les
retraités peuvent-ils bénéficier des progrès technologiques ? Ou doivent-ils rester
en marge, « calcifiés économiquement » à une situation figée à jamais au moment
de leur départ en retraite ?... car c’est bien de cela que sont porteuses les
lois de 2003, 2009 et 2013 qui font dépendre l’évolution de nos pensions à
l’indice INSEE… lois que nous devons nous attacher à faire changer.
Il me semble que nous avons à
approfondir cette question, entre nous, avec nos partenaires syndicaux et
associatifs et la mettre au coeur de l’action que nous aurons à mener à la
rentrée. Faire changer les règles d’indexation est un enjeu majeur qui doit
être au centre de nos actions, notamment de celles que nous sommes appelés à
mener dès la rentrée.
jeudi 16 juin 2016
Les soubresauts du désespoir
Depuis des mois et des mois la mobilisation contre la loi dite "travail" s'amplifie. En suivant l'histoire de ce projet du gouvernement obéissant aux injonctions dérégulatrices de la Commission européenne (suite de la loi Macron) on constate que les coups de menton du premier ministre ont accompagné les zig-zag en marche arrière d'une équipe qui maîtrise assez mal la pratique du repli.
Tout l'exécutif fustige l'agitaion de vieux ringards minoritaires... le président voudrait-il faire passer le score pitoyable de sa popularité dans les sondages pour un soutien majoritaire d'un peuple pris en otage par la CGT ?
Las, malgré les compliments appuyés de la droite et du patronat, le soutien affiché par les dirigeants de la CFDT fait pâle figure face à la détermination des neuf syndicats qui restent unis et opposés dans ce conflit face au gouvernement.
L'usage des débordements de casseurs marionnettes en marge des manifestations justifie l'appel à l'ordre policier, masquant la réalité d'une mobilisation populaire déterminée.
Manifestation trouble fête avec l'Euro de foot...
Mouvement social ruinant le "reprise économique"...
Que d'insultes au bon sens ne faut-il pas entendre dans le vacarme organisé pour couvrir le bruit de la contestation !
Les pelouses "hybrides" des petits baigneurs millionnaires en crampons coûtent combien d'écoles dans les quartiers nord de Marseille ou d'ailleurs ?
Les gradins tout neufs des jeux du cirques d'aujourd'hui coûtent copmbien de scanners dans les hopitaux ?
Le déploiement policier et les dispositifs de sécurité privés qui doivent encadrer les hordes de "supporters" qui s'approchent des stades pour casser leur vis-à-vis tout aussi bien entrainé à la castagne que défoncé à la bière coûte combien de services aux personnes âgées qui tremblent devant leur télé à la vue du spectacle affligeant de la violence quotidienne ?
Va-t-il falloir qu'on s'étonne longtemps avant de voir, au prétexte de toutes ces manipulations de l'opinion, débouler le régime autoritaire et policier d'un nouveau Pétain ?
Après la loi "travail" faut-il attendre la loi "famille" et pour finir le vert de gris d'une loi "patrie" achevant de défigurer la République ?
La liberté de manifester avec la CGT serait confiné dans l'étendue un peu déserte du Larzac...
L'égalité serait assurée dans l'accès de tous aux services du Secours Populaire et des Restos du coeur obligés de présenter une offre satisfaisant tous les particularismes religieux...
La fraternité serait invoquée pour assurer la chohabitation paisible des renards de la haute et des volailles à plumer encagés dans de la basse-cour... sans oublier la construction de "camps aux normes internationales" pour loger "décemment" les migrants de toutes les douleurs !
Le temps presse pour conjurer les errements d'une République à la dérive qui va devoir bientôt se trouver un président plus providentiel que jamais. Si les citoyens n'avaient plus le choix qu'entre un prête-nom des banquiers et un héritier de Pétain le temps serait venu d'entrer en résistance dans les urnes.
Il en est encore temps. ... mais pour combien de temps.
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