mardi 30 août 2011

Pauvreté


Et si après tant d'alternances on essayait l'alternative, le véritable changement pour une véritable perspective communiste...
Les bulletins d'information de ce matin font état du niveau de la pauvreté en France aujourd'hui avec le même constat alarmiste illustré par la sortie des statistiques de l'INSEE : la pauvreté s'accroît pour celles et ceux qu'elle touchait déjà, et elle progresse en gagnant des couches nouvelles de population.
Dans le même temps les tranches de population aisées voient grandir encore plus vite leur fortune.
Si les vases communiquants ne sont pas le meilleur modèle de représentation, force est de constater que la politique faite de faveurs accordées aux privilégiés et de rigueur imposée aux classes moyennes et aux plus pauvres porte ses fruits, à l'envers de la justice sociale qui devrait viser une juste répartition des richesses.

lundi 29 août 2011

Copains d'avant

Le monde et les temps changent ; Sarkozy n'aura même pas eu le temps de conclure la vente des rafales avec Mouamar Kadhafi qu'il lui fait la démonstration de leur usage en appuyant l'action de ses opposants avec ces produits Dassault! On se rattrapera plus tard peut-être sur le pétrole et le gaz... 
L'Afrique du nord bouillonne depuis quelques mois de ce que d'aucun considèrent comme une fièvre démocratique. 
Pour en vérifier la nature il faudra bien attendre que les nouveaux pouvoirs s'établissent. Les violences des transitions sont inégales. Tunisie, Egypte, les régimes autoritaires tombent comme feuilles mortes. Les enjeux seraient-il différents en Libye pour que les puissances occidentales interviennent avec les forces de l'OTAN, France en pointe ? Quant à la Syrie, son peuple souffre d'une répression sanglante dans le brûlot du Moyen-Orient. Les régimes autoritaires parfois issus de transitions démocratiques ne lâchent pas prise sans tenter de conserver leur pouvoir par tous les moyens. Les "démocraties occidentales" ont - elles des réflexes si défférents. Est-ce bien la démocratie, le bonheur des peuples libres et la paix du monde qui sont à l'ordre du jour. A voir s'épancher tous les laudateurs des dites "révolutions arabes" il n'est pas interdit de s'interroger sur le monde de demain dans ces régions fragiles qui avaient eu à souffrir de plus d'un siècle de colonialisme. N'est-on pas en train d'asssister à l'écriture d'une nouvelle page dans le contrat de pillage du capitalisme à l'échelle planétaire ? Comment se fait-il que les copains d'avant ne sont plus les amis d'aujourd'hui ? Le soudain intérêt pour les peuples du Maghreb n'a-t-il pas quelque chose de suspect chez ceux qui les avaient asservi et qui fréquentaient assidûment leurs tyrans ?

Dans tous les cas il n'est pas inintéressant de réviser l'histoire de deux siècles passés pour bien en saisir les ressorts.

Une certitude subsiste, l'histoire ne se finit pas aujourd'hui et celles et ceux qui veulent établir des situations définitives sont condamnés au démenti s'ils font violence au peuple, en Libye comme en France.


Dans l'album des souvenirs...

dimanche 28 août 2011

L'espoir vit à l'opéra

Carton rouge pour Berlusconi !
150ème anniversaire de la création de l'Italie, le 12 mars dernier à cette occasion Riccardo Muti dirige à l'opéra de Rome une représentation d'une oeuvre symbolique de cette unification : Nabucco de Giuseppe Verdi. Ce qui se passe dans la salle en présence du leader populiste Berlusconi est assez remarquable. Après une charge en règle du maire de Rome, ancien ministre de Berlusconi et membre du même parti, contre la politique culturelle désastreuse du gouvernement, le public s'est manifesté avec une ferveur bruyante dès que les airs d'opéra étaient airs de liberté. Ce n'est pas rien de voir un chef d'orchestre de la trempe de Ricardo Muti relancer un bis de "va pensiero" en invitant le public à accompagner le choeur en scène. Ce n'est pas rien de voir les choristes émus jusqu'aux larmes et de sentir dans les ovations du public la condamnation de l'action politique d'un Berlusconi pantin manipulé par les "marchés" qui tirent les ficelles, comme ils secouent les épaules d'une autre de leurs marionnettes sur l'autre versant de la montagne.




merci à Michel pour le signalement de cet événement fort peu ralayé dans les médias depuis plus de six mois qu'il s'est produit à Rome.

mercredi 24 août 2011

Le sérail


Sur France inter, "Le grand bain" par Sonia Devillers du lundi au vendredi de 9h à 10h... ce mardi 23 août il est question de "Ces politiques qui ne sont pas du sérail…".
Raphaëlle Bacqué, journaliste au Monde et Christine Chauvet, ancienne secretaire d'Etat au commerce exterieur parmi les "jupettes" de Juppé en 1995, actuellement Presidente du Conseil de surveillance de la Compagnie nationale du Rhone et militante UMP... Rien de bien révolutionnaire dans ce casting ! Mais quelques passages sont intéressants à propos de l'évolution du monde politique et des dérives de ces dernières décennies.


Quelques bribes saisies au passage :


"L'indépendance, c'est cela qui dérange; et c'est cela qui coûte cher...
... Depuis la loi de financement des partis politiques - qui est une bonne chose d'un certain côté-, on a transféré les mêmes travers de l'administration aux partis politiques, ...où chacun se bat pour avoir un espace de bureau, une fenêtre ou deux fenêtres, où les carriéristes sont entrés et où les partis politiques désormais sont de plus en plus coupés des militants...
Il y a une espèce de formatage des partis politiques, un assèchement de leur diversité...


Si vous n'avez pas le temps de réécouter les 50 minutes de l'émission, profitez des minutes 28 à 38.


les indécents et l'Evangile

Les mots manquent pour qualifier l'initiative d'une brochette de milliardaires qui viennent proposer à l'Etat de payer un peu plus d'impôts. Dans le lot on trouverait jusqu'à la signature de Madame Bettencourt. Mais de qui se moque-t-on ? Ceux-là qui ont depuis des années pillé l'argent public sur le dos du peuple, qui ont organisé l'agonie économique du pays en allant faire suer le burnous des peuples d'Afrique ou d'Asie, qui ont colonisé l'appareil politique de l'Etat à leur seul profit, comment peuvent-ils aujourd'hui insulter plus mortellement la conscience populaire ? Et les commentaires ramollis d'une gauche guimauve n'adoucissent en rien la violence faite au peuple.
Qu'on leur reprenne le "trop perçu"... oui ! Et qu'on affiche le plus profond mépris vis-à-vis de cet apitoiement indigne. La France et le monde ont besoin d'une révolution pour mettre à la raison les saigneurs d'aujourd'hui.
Avant d'invoquer Jésus, souvenons-nous déjà de l'enseignement de Marx.




... paroles d'évangile :

HS

La défiscalisation des Heures sup serait en sursis... La crise épuise l'Etat qui doit se trouver quelques subsides en "rabotant" des "niches fiscales" ! Quelle formidable méthode de gouvernement. Les statistiques parlent à demi mots des maux de la République. Quand on apprend que cette mesure a profité à 9 millions de salariés pour un gain moyen de 500 euros annuels à raison d'une moyenne de 40 heures supplémentaires dans l'année, ça fait un peu cher de l'heure. et l'annonce d'un coût pour l'Etat de 4 milliards et demi d'euros ne semblerait comptabiliser que le gain salarié. Quelle est l'ardoise de l'exonération de cotisations patronales ? Et au bout du compte c'est l'équivalent de 225 000 emplois  qui a été gaspillé; c'est aussi un déficit d'argent public qui a contribué à accentuer la casse des services publics d'éducation, de santé, la diminution des investissements d'infrastructure... Encore ne s'agit-il là que d'une petite partie des mesures désastreuses pour la santé économique et sociale du pays. L'heure n'est pas aux ajustements, ni à composer ou transiger avec les exigences capitalistes, mais bien à une véritable rupture avec cette politique menée par la droite. La sortie de crise ne passera pas par des mesurettes à la marge, mais bien par une orientation nouvelle des choix politique et de l'action publique à tous les niveaux de l'Etat jusqu'aux collectivités territoriales qui doivent se défaire du simple rôle d'accompagnement plus ou moins grincheux des choix nationaux.

lundi 22 août 2011

Rentrée des classes... sociales

Le calendrier est ainsi fait que chaque année, dès que les vacances d'été tirent à leur fin, la rentrée se profile et occupe l'actualité des médias. Cette année, pas de chance, crise oblige, elle va coûter beaucoup plus cher ! normal ? 
Tout juste deux petits sujets dans l'actualité d'aujourd'hui : le coût des "préparations à la rentrée" et les étudiants salariés.
Quand on y regarde de plus près, dans l'enseignement supérieur, trois étudiants sur quatre n'étudient qu'à mi-temps, ils doivent travailler pour se payer leurs études, même avec le secours de leur famille... Et chacun sait que les filières "d'excellence", celles qui ouvrent les portes du pouvoir économique ou politique ne souffrent guère de l'étude à temps partiel du côté des classes prépa, des écoles d'ingénieurs et autres couveuses de fortune. Avec la fac sarkozy, les classes sociales ne se mélangent pas à la rentrée.
Pour les plus petites écoles, un journaliste relève une estimation faite des cours de remise à niveau et autres préparations de rentrée, verdict : 1 milliard d'euros dépensés pour s'assurer de croire à la réussite scolaire des petits dans l'année scolaire qui vient. Et encore cette estimation ne tient-elle pas compte des dépenses "ordinaires" du cours de l'année avec les cours particuliers et autres stages de remise à niveau pendant les petites vacances...
Si la réussite scolaire est aujourd'hui un marché, c'est bien un marché de dupes. Ceux qui ont les moyens ne peinent pas à s'offrir la réussite à bon compte, ceux qui les ont moins sont la cible privilégiée des marchands du temple qui leur vendent le vent des illusions qu'ils sèment pour s'engraisser ; quant à ceux qui n'ont pas les moyens, ils sont convaincus par avance que le monde de la réussite n'est plus le leur depuis longtemps, ils n'y pensent même plus.
Depuis des années l'école marche à reculons dans le domaine de sa mission éducative, sociale et culturelle, elle accentue considérablement les inégalités qu'elle devrait contribuer à réduire pour donner encore plus à ceux qui ont déjà tout. Avec le pouvoir en place l'accélération de la régression est spectaculaire.
La rentrée est d'actualité, elle fait la richesse des marchands d'aujourd'hui pour mieux assurer la pauvreté du peuple de demain.

lundi 15 août 2011

Il est difficile de trouver les mots assez forts, assez rudes et profonds pour rendre compte d’une telle visite. Les derniers aménagements du site avec le Centre Européen du Résistant Déporté sont remarquablement réussis. Le parement noir des bâtiments et du mur qui guide le cheminement du visiteur à son arrivée, sans autre horizon qu’une perspective infinie et sans issue le coupe de toutes les images du monde. Les petites pancartes invitant au silence et au respect seraient-elles inutiles ? Un public de visiteurs de tous âges tente de marcher sans bruit, les yeux perdus dans le détail du portail tout proche ou plus loin dans la pente, comme coupés du monde qu’ils viennent d’abandonner quelques minutes plus tôt, quelques centaines de mètres plus bas.



La visite guidée, outre l’apport considérable pour mieux connaître et comprendre, permet de vivre l’expérience collective d’une émotion extrême, à la fois plus forte et plus supportable que dans une déambulation solitaire. Pendant presque deux heures de marche de halte en halte dans les vestiges à sentir vivre la mort au camp la connaissance croise l’expérience pour appréhender les limites de l’humanité. Passée la porte, l’inhumanité des moindres parcelles de cette histoire est incommensurable. Le cheminement depuis la gare de Rothau, les barbelés électrifiés de la double clôture, le déboisement des alentours pour mieux assurer la surveillance, le travail de construction de la route, du camp… un peu comme le creusement de sa propre tombe, une sépulture bien inutile à la vision furieusement violente de la cheminée du crématoire… Rien n’est supportable, pas plus la prison dans la prison, que les jardins d’agrément du ravin de la mort.
On ne peut pas ressortir indemne de cet espace ; il y a là de quoi galvaniser des convictions déjà bien établies, et peut-être en susciter de nouvelles. 
La bête immonde a toujours de la descendance et la lutte contre tout ce qui réduit l’homme à l’état de marchandise, tout ce qui institue le tri sélectif et la discrimination en modèle de société, tout ce qui fait violence à l’intelligence humaine pour confisquer le pouvoir des hommes sur les hommes, la lutte pour la paix et pour une société juste et respectueuse de la vie est encore bien d’actualité aujourd'hui, et chaque jour un peu plus.