mercredi 29 février 2012

Confettis de campagne


Période de carnaval oblige, les prétendants au trône de l'Elysée ont sorti leurs sacs de confettis et balancent à tout va le long de leur passage.

Hollande promet une nouvelle tranche d'impôt sur le revenu dès qu'il atteint le niveau "indécent" d'un million d’heu-heu, d'euros, par mois, euh, par heu an, excusez-moi... euh...

L'agité sortant ne veut pas être en reste et tels des écus d'or jaillissant aux fers de son destrier galopant en campagne, il sème à tout vent les idées qui claquent au fouet de l'extrême droite ou font frétiller la patronne du Medef.

De qui se moque-t-on ? Des débats sur le fond politique des projets, sur le bilan de tant d'années de sarkozisme...

Rien.

Si les "écarts à gauche" du candidat socialiste surprennent surtout chez ses supporters, ils sont bien la première conséquence utile de la bonne campagne de Mélenchon et la progression des idées portées par les communistes.
Le spectacle n'en reste pas moins piteux de ces deux héros finalistes autoproclamés de la compétition.
"Amateur" contre "arnaqueur", leur talent est bien loin d'atteindre le niveau de leurs ambitions.

Annoncer la couleur

Avec le rouge au front pas de souci ! Mais...
Au fil de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche -au demeurant assez mobilisatrice-  il semblerait que les couleurs s'estompent, ou plutôt que le rouge suffise avec de ci de là un petit point vert ou beige... Les intitulés explicites des composantes de la coalition ont une fâcheuse tendance à disparaître des tracts ou des affiches.
Si devant un auditoire essentiellement communiste le candidat Mélenchon a l'adresse de se proclamer candidat des communistes alors pourquoi l'étiquette ne déclinerait-elle pas tous les ingrédients entrant dans la composition du produit ?
Si les communistes ont accepté la candidature Mélenchon, de gré ou de gré, dans la stratégie réaffirmée du "front de gauche", aucun de leur congrès passés n'a autorisé les décideurs du PCF à en effacer l'identité.
Certes les outils sont bien rouillés qui identifiaient les communistes... Mais au moins un petit logo bien parlant...
Viendrait-il à l'esprit d'un supporter des "Jaunards" de se précipiter dans les tribunes du stade Michelin sans l'écharpe, le drapeau ou tout autre colifichet jaune et bleu ? et le club d'afficher son prochain match sans son emblème ?
Mais la couleur ne vient pas d'un pinceau sans manche. 

samedi 25 février 2012

Image


L'avenir est en haut à gauche...
L'affiche du Front de Gauche fonctionne bien !


La communication politique prend le pas sur le débat et la diffusion militante. Qu'il s'agisse d'un programme de visites ou d'interventions thématiques, les candidats jouent à distance une confrontation virtuelle avec d'autant plus de performance que les moyens engagés sont conséquents. Les prestations de François Hollande en Lorraine sidérurgique sinistrée pendant que Sarkozy frayait chez Pétroplus en Normandie pour annoncer l'opération Shell en est un des multiples exemples.
Plus traditionnelle, mais non moins sophistiquée, l'image des affiches parle aussi et conditionne l'appréhension des candidats dans des décors qui vont produire leur effet, connotation, correspondance ou opposition.
Les choix dans la composition de l'affiche de Sarkozy peut éveiller de la curiosité. Si les grandes lignes de force sont conventionnelles, l'objet est bien posé à gauche, la ligne d'horizon est appuyée sur le regard dans l'horizontale du tiers haut... 
Mais la zone des éléments clés reste vide !
Il donne l'impression de venir de nulle part ; d'un ailleurs de mer calme, à l'horizon lointain.
Faute de fond l'image gomme son passé. Et l'avenir ne se construit pas autrement qu'en miroir sur sa propre image.
Ego démesuré et image du narcissisme, rien n'existe que le chef, le guide... 
Rien d'humain dans tout ça, quand Mitterrand nous regardait en face (!!!) Sarkozy scrute un lointain ailleurs.

Frisson ! Où a-t-il bien pu enfermer le peuple ? 

vendredi 24 février 2012

Marine de guère

Après le sort piteux que le débat qu'elle avait eu sur BFM TV et RMC en février 2011 avec Jean Luc Mélenchon, Marine Le Pen déclare forfait avec son caprice de star en face du Front de Gauche sur France 2(à voir et entendre en fin d'article).
C'est aussi Marine de trop dans le paysage politique d'une France qui se doit de rester démocratique.
Caroline Fourest dit assez bien ce matin dans son édito sur France-Inter l'appréciation que je partage à propos de la prestation télévisée de la candidate du Front National d'hier soir sur France2.
Un spectacle à la fois piteux et inquiétant dans lequel les passages marqués du sceau de la complaisance n'ont pas suffi à masquer la faiblesse de la candidate et le retour aux usages des vielles ficelles de son père pour pervertir l'échange à son avantage.





Le "débat" avec le conseiller spécial de Sarkozy a eu le mérite de bien caler le fond identitaire des deux projets, la différence n'intervenant qu'à la marge de la forme ; et encore cet écart devient-il assez imperceptible avec les derniers virages extrême-droitisants du président sortant.


Quant au vrai-faux débat avec Jean Luc Mélenchon il n'a fait que révéler l'incapacité argumentaire du FN face à l'interpellation du candidat du Frant de Gauche et la faiblesse de la conduite journalistique de ce qui devient un spectacle en lieu et place d'un débat d'idées, il n'a guère permis que de dévoiler deux ou trois points d'imposture dans la candidature d'extrême droite.





Ce que Marine Le Pen a voulu éviter A TOUT PRIX, c'est la "déculottée" que Jean-Luc Mélenchon lui avait mise en février 2011 pendant une heure de débat sur BFM TV

jeudi 23 février 2012

Partage des os

La ligne de partage des eaux intéresse nécessairement le géographe ; et au-delà même l'anthropologue ou le simple observateur, tant il est fréquent de voir les hommes suivre l'inclination naturelle de leur environnement.
Les "territoires", machins tellement à la mode pour éviter toute autre dénomination précise d'un espace donné ne s'en affranchissent pas sans dommage.
Dans tout espace il est aisé de définir une limite externe, frontière d'apparence intangible tellement elle échappe généralement à la dimension d'une vie humaine. Mais dès qu'on y regarde de plus près ces limites sont bien fragiles et leur existence à la merci du temps. Il serait facile d'illustrer ce propos avec un tour de France, y compris en s'attardant du côté de l'Alsace Moselle dont les populations ont été invité au cours des derniers siècles à changer de nationalité au gré des ambitions guerrières des puissances régionales.
La géographie écrit les reliefs et fait couler la Seine en Manche et le Rhône en Méditerranée, ou bien encore conserve les eaux du Jourdain au creux de la Mer Morte. Points de concentration ou lignes de partage sont bien des éléments incontournables de la compréhension des espaces et des interactions qui s'y jouent : divergences et convergences.

Les maux des mots

Gérald Dahan victime du syndrome Stéphane Guillon après son canular téléphonique imitant Eric Cantona et piégeant Nicolas Dupont Aignan, candidat à l'élection présidentielle... 


 Les échanges de la confrontation politique n'ont jamais été les plus châtiés des discours. La première moitié du siècle dernier regorge d'exemples dans lesquels la violence des mots rendait bien compte de la vivacité de la lutte idéologique.
Aujourd'hui la mode serait plutôt orientée vers le "politiquement correct", une forme de modulation doucereuse dans l'apparence cachant mal les plus vils comportements dans un jeu et un usage médiatique essentiellement destiné à faire "bonne figure", marketing politique oblige.
Dans la vie politique récente, Sarkozy a beaucoup contribué à l'ouverture des vannes, mais dans le pire des sens, celui de la vulgarité et d'un discours démagogique encore plus misérablement méprisant pour le peuple qu'il veut flatter.
Du trop célèble "casse-toi, pauv'..." du Sarkozy d'antan au "je l'emmerde ! d'Eva Joly hier à l'endroit de Corinne Lepage, bien peu de distance pour qui prétend à la représentation suprème.

mercredi 22 février 2012

non MES des fois !

Décidemment le président, sentant sa fin prochaine, contre son peuple se déchaine. Parmi les derniers forfaits sarkozistes, la TVA dite sociale n'est pas un fin morceau.
Mais le plus grave arrive sous les traits cachotier du sigle MES pour parler d'un des derniers traités européens sortis de la cuisine franco allemande.
Avec ce traité et son pendant sur la gouvernance économique qui va venir après, c'est le sort de la Grèce qui va être imposé à tous les peuples d'Europe : austérité à une échelle jamais connue jusqu'alors et perte de souveraineté des parlements nationaux au profit de quelques eurocrates à la solde des banques.
Face à cette forme de coup d'état, la seule réponse qui s'impose, c'est le front du refus, une résistance claire et ferme à cette "solution" de la "crise" d'autant plus inefficace qu'elle en reproduit la cause.


Courage fuyons, tel doit être le mot d'ordre du Parti Socialiste aujourd'hui. Car, face à ce danger imminent et considérable à la fois, on voit les parlementaires socialistes tergiverser et se ranger "courageusement" dans le camp de l'abstention, ce qui laisse au gouvernement toute latitude pour accomplir son forfait.


Si les socialistes ne changent pas de position, c'est à un véritable Munich que nous allons assister.

mardi 21 février 2012

ouf !

Le conseil constitutionnel a rendu son avis sur la publicité des parrainages des candidats à l'élection présidentielle, et il la confirme.
Ouf !
La montée au créneau du FN et de quelques autres, permettant ainsi de leur offrir une couverture médiatique à bon compte a échoué. Il n'empêche que le battage autour du sujet a instillé le doute dans les esprits faibles qui revendiquent, sous le fallacieux prétexte de la démocratie, un abandon de cette mesure. 
Si des élus doivent manifester leur soutien à une quelconque candidature, et au-delà de leur qualité de citoyen, comment imaginer qu'ils puissent entretenir le doute sur leur engagement. Ils sont détenteur d'un mandat politique public qui leur impose à tout le moins cette exigence de transparence.
Après, ce qui reste éminemment contestable, c'est le mode de désignation du président de la République.

On a gagné ! non, nous pensons...

Mélenchon met la gauche en apprentissage ; et c'est bien.



Ce petit retour en arrière sur l'actu de campagne mérite une petite demi-heure d'attention pour qui n'avait pas profité du direct sur LCP. La "qualité" des protagonistes n'y est certainement pas pour rien. 
Et, au-delà du simple débat politique, c'est surtout les qualités intellectuelles du candidat Mélenchon qui me semblent intéressantes.
Paradoxalement ce sera peut-être cette force qui fera sa faiblesse tant, dans les temps qui courent, l'intellectuel n'est pas à la mode, tant on flatte les plus bas instincts dans des discours les plus démagogiques et aussi préfabriqués que les postures de scènes qui sont adoptées, tant les politiques d'aujourd'hui soignent plus leur cour que leur ligne idéologique.

Mi-ra-cu-leux

"Mark Zuckerberg a fondé « The Facebook », initialement à l'adresse thefacebook.com, le 4 février 2004. L'inscription a d'abord été limitée aux étudiants de l'université Harvard et..."
voir Wikipedia.
Si vous êtes curieux de l'histoire de Facebook, vous découvrirez comme moi que cette idée de réseau social est née outre atlantique il y a huit ans...

... et comme moi vous serez surpris d'apprendre que notre grand président touche au divin, abolit le temps autant que l'espace, s'affranchit des pesanteurs terrestres au point d'avoir été capable de publier sur Facebook des activités depuis sa naissance et en particulier toute sa vie durant trente ans avant que Facebook n'existe, avant même qu'Internet ne vienne faire cliqueter nos claviers. Superman peut aller se rhabiller, Zorro, Tintin et Blanche Neige aussi : notre président est... né avant sa grand-mère ! 

Beau travail d'archiviste ! mais aussi belle arnaque... car il devait quand même être difficile à l'homme aux talonnettes de "partager un lien le 21 mai 1975" !!! comme il est dit dans une fable qui gomme aussi beaucoup des aspérités peu glorieuses du personnage.

dimanche 19 février 2012

Triste parallèles... quand elles se rencontrent !


"Aujourd'hui, huit novembre 1940, dans la forêt domaniale de Tronçais, au canton de Morat, parcelle sept de la quatrième série, a été inauguré le chêne Maréchal Pétain »
extrait du procès verbal de l'événement

Repartant une heure plus tard, Pétain emportait la hachette et un exemplaire somptueusement relié de « Bourbonnais 39 », tandis que la foule recueillait les éclats de bois détachés par le Maréchal.
A Braize comme en passant à Ygrande les enfants de l'école étaient invités à saluer le maréchal... On les imagine assez bien entonnant "maréchal nous voilà" en agitant un petit drapeau à la main...



72 ans plus tard, Sarkozy en visite dans le Tarn est acclamé par les gamins de l'école de Lavaur sous la conduite de la directrice de l'accueil de loisirs... 
Le député maire UMP avec son équipe soigne sa cote à l'investiture en instrumentalisant une jeunesse à laquelle les enseignants tentent d'inculquer les bases de la citoyenneté dans une République qui s'écrit au fronton de leur mairie "liberté - égalité - fraternité"... Que leur tâche est rude quand en plus du cérémonial de république bananière les forces de l'ordre accompagnant le coûteux déplacement présidentiel (600 000 euros la vadrouille de quelques heures) ont subtilisé la banderole que les enseignants voulaient déployer pour manifester leur opposition aux fermetures de classes qui les frappent.
Après les vrai-faux ouvriers convoqués sur un chantier le temps d'une visite, les gamins faisant la claque derrière les barrières, les caméras de journalistes "embeded" comme avec l'armée américaine en guerre d'Irak ne filmant qu'un petit devant soi, tous les décors d'une république en carton pâte sont montés au fond de la scène médiatique.
N'est-il pas trop tard pour sortir le peuple de France de son cauchemar ?

oui ou non ?

La formation professionnelle retiendrait désormais l'attention de l'encore président qui nous gouverne désormais à mi-temps.
Il en ferait l'objet d'un référendum ! Tiens-tiens... c'est la question qui va être compliquée à poser !
En fait, dans son ambition de ruine ultime des ressorts démocratiques de notre République, Nicolas Sarkozy s'intéresse surtout aux 30 milliards d'euros de budget annuel de la formation professionnelle dont il considère sans doute qu'il n'en revient pas assez dans les poches des marchands du temple (dans tous les sens du terme puisque quelques missions parlementaires ont bien évoqué l'emprise sectaire dans ce domaine).
Depuis des années, les organismes publics et parapublics (GRETA, AFPA) en charge de la formation professionnelle continue n'ont eu de cesse de voir leur part de marché se réduire et leur sort mis à mal par le pouvoir au profit d'officines qui flairaient là un juteux business. le débat paritaire dans ce domaine laisse encore trop de place aux syndicats et la responsabilité gestionnaire des régions dans la maîtrise de ces crédits ne manquent pas d'indisposer la droite au pouvoir.
Qu'il y ait des imperfections dans les dispositifs, il n'est pas interdit de l'envisager ; mais à l'examen, les points faibles sont essentiellement le fruit de toutes les mesures de dérèglementation libéralisant ce domaine en marché ouvert à l'appétit capitaliste.
Pour que le système de formation professionnelle continue fonctionne au bénéfice des travailleurs qui en ont besoin dans le cadre de leur activité professionnelle ou pour faire face à une reconversion pour l'accès à un nouvel emploi, dans tous les cas c'est de plus de maîtrise publique que ce secteur a besoin.
Or la démarche gouvernementale va totalement à l'envers de cette perspective avec un autre objectif, pour l'instant masqué, qui est d'achever la casse de l'enseignement professionnel dans sa partie formation initiale pour en confier la mission aux entreprises (orientation précoce dès le collège, promotion abusive de l'apprentissage...).
Qui veut tuer son chien l'accuse de la rage.
Il faut un certain culot -mais chacun sait qu'il n'en manque pas - à Sarkozy pour souligner les problèmes d'adéquation des formations à la demande dans le monde du travail.
C'est sa politique qui est la cause de tous ces maux.
Émigration du travail et déqualification des emplois restants : quand on postule avec un niveau supérieur de deux, trois ou quatre points à celui de l'offre, ce n'est pas le système de formation qui est en cause, mais bien l'état du marché du travail qui à conduit à l'état de désindustrialisation du pays et de dérégulation du marché du travail. Ce n'est qu'une pression supplémentaire pour moins payer l'intervention professionnelle des travailleurs dans le processus de production. Et depuis des années c'est le capital qui profite de ce transfert de richesse.
Mal formation des chômeurs : cette observation ne vaut qu'à la marge. La plupart des travailleurs qui sont jetés par dessus bord par les patrons aux petits soins pour les actionnaires disposent d'un bon niveau de formation, d'une qualification et d'une expérience qui en font d'excellents professionnels tant que le capital qui s'en servait n'a pas décidé de les sacrifier sur l'autel du profit.
Ce n'est pas la formation qui est en jeu, mais ce qu'ils appellent "le coût" du travail. Si les mêmes avaient à supporter le "coût du chômage" qu'ils font supporter aux travailleurs eux-mêmes, avec ou sans emploi, gageons que ça les rendrait moins bavards sur le sujet.


Après, certains peuvent trouver normal que Pôle Emploi propose à une éducatrice d'un certain âge mise au chômage d'accepter un emploi de stripteaseuse dans une boîte de nuit... les mêmes peuvent juger qu'il est plus important pour le développement harmonieux de notre société de se mettre les seins à l'air pour réveiller la libido de quelques vieux vicelards essoufflés plutôt que d'accompagner nos enfants qui grandissent.


Alors dans ce domaine comme d'ans d'autres, pour mieux masquer la faillitte de son système, Sarkozy enfume les citoyens avec l'illusion démocratique du réferendum. Si toutes les cartes sont sur la table, si tous les éléments nécessaires à la compréhension du problème étaient mis en débat et à la disposition des citoyens, le projet ferait long feu.
Nous ne sommes que dans la plus crasse démagogie, celle qui veut donner au peuple l'illusion de son pouvoir en fustigeant quelques boucs-émissaires bien choisis.


La bonne question sur le sujet serait peut-être :
Oui ou non souhaitez-vous que la formation initiale, générale, technologique et professionnelle des jeunes et la formation professionnelle continue des adultes soient de la responsabilité d'un grand service public national d'éducation et de formation ?


Le patronat et ses officines de formation ne manqueraient pas de s'en offusquer ; mais ce serait bon signe !


samedi 18 février 2012

De couronne en talonnnettes

Premier, second, troisième en pire...
De la première République, et après moulte péripéties, naquit la folie des grandeurs d'un petit homme qui se coiffa lui-même de la couronne du Premier Empire.
De la seconde République, et après moulte péripéries, naquit le second avec Napoléon III.
A force de parler de monarchie républicaine à propos de l'état dans lequel Sarkozy et ses prédécesseurs ont mis la république, cinquième du nom, est-on vraiment si loin des fastes, des guerres et de la misère confondus d'un troisième en pire ? 
De référendums en plébiscites, l'ambition ouverte de la droite aujourd'hui n'est-elle pas de mettre impérativement la France sous l'empire du capital que d'aucuns baptisent pudiquement libéralisme ?

Victor Hugo publiait "Les Misérables" en 1862... N'y a-t-il pas de quoi le plagier aujourd'hui ? ... malheureusement ! Nous ne serions pas en peine de trouver Fantine et les Thénardiers, Cosette ou Valjean, et tous les Javerts d'aujourd'hui en mal de reconduite à la frontière de quelques miséreux d'ailleurs...
Ne reste plus qu'à trouver un architecte en barricades et à réinventer Gavroche !

« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. » 
à propos de la publication des Misérables...  Victor Hugo, Hauteville-House, 1862.

vendredi 17 février 2012

- 4



Interdiction des licenciements boursiers.
Il aura manqué quatre voix au Sénat pour protéger les salariés...
La proposition de loi déposée par le groupe CRC, tendant à interdire les licenciements boursiers n’a malheureusement pas été adoptée au Sénat. Il aura manqué quatre voix à la majorité de gauche pour que les salariés soient enfin protégés face à une logique financière qui, systématiquement, fait primer les actionnaires sur l’emploi et le droit des travailleurs...

Il y a quelques temps j'avais entendu dire qu'il fallait se féliciter du basculement du Sénat à gauche et que son président était désormais socialiste...

Quand on consulte les résultats du vote on peut effectivement s'interroger. La voix du président socialiste n'aurait pas suffi, certes, il en manque encore trois après la sienne, mais ce soutien bruyant de François Hollande n'a pas pris part au vote !

"Il n'y a pas de communiste en France"

La machine à enfumer l'électeur est en route.
Depuis que Sarkozy a enfin fait surface dans le marigot électoral, Hollande est content, les interventions de son concurrent attitré vont pouvoir être mises au débit de son compte de campagne... Avec ça les salariés jetés ou en voie de l'être peuvent être rassurés !


"Hollande brushed aside suggestions that he was a leftwing ideologue and dismissed comparisons with the initial fear greeting François Mitterrand's election in 1981. "The 1980s was a different era. People said there would be Soviet tanks on the Place de La Concorde. That era is over, it's history. It's normal there were fears then. There had been 23 years of the right in power, the cold war was on and Mitterrand nominated Communist ministers to government. Today there are no Communists in France. Or not many ... the left was in government for 15 years in which we liberalised the economy and opened up the markets to finance and privatisations. There is no big fear.""

"... Aujourd’hui il n’y a pas de communistes en France, ou plus beaucoup… La gauche a gouverné pendant quinze ans, pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n’y a pas de crainte à avoir»

C'est ainsi que François Hollande répondait à l'interview du "Guardian", journal britannique pas très révolutionnaire !
"Or not many ..." ou plus beaucoup… cette précision a été rajoutée au lendemain de l'interview...
Ah le beau disciple de Mitterrand que voilà !

Belle jeunesse


Le mémorial de Caen organise chaque année la finale des plaidoiries des lycéens. Le 27 janvier dernier le Premier prix a été attribué à Alma Adilon-Lonardoni pour sa plaidoirie "Il fait si bon vieillir..."
La prestation de cette jeune lycéenne devrait être passée en boucle et sono à tue-tête dans le casque de toutes et tous les "trotte-menu" qui se hasardent à gloser sur la "prise en charge de la dépendance", l'économie de leur projet et le bien-être qui sent la peinture fraîche.

Les discours préfabriqués des grands personnages prétendant au trône du printemps prochain ne pèsent pas lourd à côté de cette plaidoirie accusatrice, hymne à l'humanité et qui rappelle à qui veut bien l'entendre que l'humain c'est avant tout du respect et d'abord de la dignité.

Pour ce qui est des ambitions et de la notoriété, chacun devrait prendre conscience qu'elles ne passent plus la porte des maisons de retraite et que les béquilles peuvent rester seules accrochées à l'accoudoir d'une chaise vide.
Roulante ou percée ? qu'importe désormais. 
Dans un monde qui ne respecte pas ses enfants, ses jeunes, ses filles et ses femmes, ses travailleurs et ses étrangers, comment peut-on imaginer que les vieux soient autre chose qu'un fardeau, une charge, dont il faut bien pressurer le bas de laine jusqu'au dernier franc avant qu'ils consentent à partir.

Un autre monde est possible, et il est réjouissant d'en entendre les prémices par la voix exigente de la jeunesse.
Toutes mes félicitations à Alma.

La coloc

Le Front de Gauche est souvent présenté dans les médias comme un parti, et plus encore comme celui de Jean-Luc Mélenchon.
Facilité de langage ? Peut-être... mais pas nécessairement. C'est le plus sûr moyen d'escamoter le PCF du paysage politique ;  les autres composantes aussi bien entendu, mais dans un autre ordre de grandeur.
La composition de l'ensemble "Front de Gauche", à géométrie variable à la marge selon les régions, ne peut pas confondre sur le même plan politique une formation vieille de près d'un siècle et des fractions d'autres organisations dont la dissidence ne remonte au plus qu'à quelques années. Pas plus qu'elle ne peut confondre des volumes d'apport à la communauté assez disproportionnés.
L'observation ne remet pas en cause l'agencement construit dans une perspective électorale depuis plusieurs scrutins, mais elle souligne la nécessité de bien ranger les clés au tableau de la colocation. Sauf à se perdre dans le minimum commun (et ce n'est pas à ce niveau qu'on génère une dynamique) il faut veiller scrupuleusement à préserver les espaces d'identité, une identité fondatrice de la reconnaissance mutuelle et des ressorts d'une bonne coopération et de l'émulation indispensable au développement d'un ensemble composite.
C'est à ce prix que la diversité ne se perd pas en divisions et que le rassemblement ne se réduit pas en ventre mou.

jeudi 16 février 2012

Accouchement difficile et déni de grossesse

Le président est enfin candidat. Seuls peut-être les derniers bergers grecs isolés dans leur montagne ignoraient la grande nouvelle.
En cette soirée du 53ème jour de la 2012ème année après Jésus, juché sur ses talonnettes dans la crèche de l'étable de TF1, est né le divin candidat, celui qui n'est pas comme les autres, qui parle et qui marche avant même d'avoir tété son premier biberon de budget de campagne.
L'accouchement fut difficile, les traits plus tirés qu'ils ne l'étaient sur le yatch de Bolloré ou à la sortie du Fouquet's. L'Elysée n'est pas très loin de la maternité de TF1, mais on n'est jamais assez prudent ; il suffit d'un embouteillage et, crac, on perd les eaux au pont de l'Alma là où d'autre avait perdu la vie. Mais, précaution consentie à la modernité, l'accouchement avait été, comme c'est souvent l'usage aujourd'hui, provoqué pour intervenir en temps et en heure au meilleur moment pour la bonne santé de la mère et de l'enfant. C'est vrai qu'il eut été du plus mauvais goût que l'accouchement intervienne en pleine nature, dans la visite d'une usine en liquidation, entre deux "casse-toi, pauv' con" balancés à quelque gredin de la plèbe qui aurait échappé au filtre policier des lieux de visite de son éminence.
Or donc, tout s'est bien passé, l'accoucheuse de TF1 a été douce et tendre avec son parturient. Et puis ce n'était pas la première fois, après la déchirure du passage en force de roses fanées sans épines des Kouchner, Besson et consorts, le président s'est pris dans ses bras, admiratif devant les premiers gazouillis du petit candidat. Un candidat prématuré, pas mûr, pas sûr ! Plutôt passé de date car tout compte fait depuis cinq ans la France n'a guère eu autre chose à sa tête qu'un agité en campagne.
A chaque semaine sa lubie d'enfant gâté, l'Union de la Méditerranée aujourd'hui, demain les bombardement en Lybie, Ya Ya m'dame Merkel tous les matins et qu'elles sont bonnes les idées de Marine au café...
Le quinquennat du tourni est à un tournant et quand on voit le résultat né du viol répété de la république on peut se demander s'il n'aurait pas mieux valu faire un peu plus d'analyses et choisir l'avortement thérapeutique.
Le plus grave est peut-être dans un déni de grossesse : le candidat né de la côte du président en aurait perdu l'arrogance crasse du serviteur des riches, il évoque la possibilité de donner la "parole au peuple", aurait-il découvert qu'il existe ? Le président candidat aurait regagné sa virginité en s'accouchant candidat président, et s'il devait la reperdre, sans nul doute ce serait avec Marine.La saillie d'un député du nord sur la déportation des homosexuels l'y a bien préparé.
En fait le président n'est pas plus candidat que le candidat n'était président, ce que Nicoléon propose à sa populace qu'on ne distingue pas depuis les hautes baies vitrées de TF1, c'est de passer du consulat à temps au consulat à vie, préfigurant l'empire.
Le dieu protecteur juché sur le perron de son olympe élyséen a fait, hier soir, don de sa personne à la France. Travail : première entrée de sa devise électorale, celui qui l'a ôté à tant et tant a bien le toupet de se présenter en bourreau salvateur
Prochains épisodes : famille pour flatter la coterie catho messe en latin et, cerise sur le gâteux, patrie pour s'assujettir les relents fachos de l'extrême droite.
Il reste deux mois aux rameurs de la république pour déniaiser les cohortes de celles et ceux qui ont trop subi pour imaginer qu'ils puissent encore agir et remettre le pays à flots.
Courage, la messe n'est pas encore dite.

lundi 13 février 2012

Militant ou supporter ?

Efficace et pertinent sur FR3 à la mi journée, Jean-Luc Mélenchon a été aussi brillant sur France Inter en fin d'après-midi. Avec lui les interviewers ne sont plus les faire-valoir de rencontres policées préparées par les médias avec Hollande, Bayrou ou Sarkozy.
Plus la campagne avance et plus le candidat incarne nos valeurs de gauche et fait prendre corps aux perspectives que les communistes défendent depuis fort longtemps.
Alors, pourquoi pas communiste ?


On entend depuis longtemps seriner par celles et ceux pour qui le parti pèse, qu'il faut être plus ouvert, laisser sur le bord du chemin la dépouille d'une mue devenue encombrante, achever une métamorphose plus impérative que nécessaire pour continuer la route.


Quelle route ?

dimanche 12 février 2012

L'immortel mépris des puissants !

Copenhague a bien sa petite sirène... pourquoi Nogent sur Marne n'aurait pas sa "Carla plumassière" ?Grotesque, honteux, indécent, les mots peuvent manquer à propos de l'initiative d'un maire UMP de région parisienne. 
Soutenant le projet d'une société immobilière, ce dernier a décidé d'élever une statue à l'effigie de l'épouse du moment de Sarkozy. Tout ça au prétexte d'honorer la mémoire des "plumassières de Nogent", ces femmes qui travaillaient dans une ancienne fabrique de plumes de la ville. La "première dame de France" est sculptée accoutrée d'une tenue de travail d'ouvrière...
L'hommage se voudrait ainsi rendu à la 
nombreuse communauté italienne immigrée dans cette ville.
41 000 euros à la charge de la commune et 41 000 euros à la charge de la société immobilière, ou 82 000 euros à la seule charge de la société immobilière qui l'a commandée et doit l'installer dans une copropriété de centre ville, peut importe, c'est à ce prix qu'une artiste va tenter la greffe improbable sur un corps d'ouvrière du visage de l'épouse de son pire ennemi de classe.

Le bronze est fragile. Ne devrait-on pas être très attentif à la surveillance de symptomes de rejet !

jeudi 9 février 2012

Produire français... au Maroc !

Renault investit un milliard d'euros à Tanger. Les travailleurs marocains payés quatre ou cinq fois moins que les ouvriers français vont fabriquer des véhicules qui vont venir concurrencer les gammes produites en France, Scenic ou Kangoo.
Pas de doute que le profit financier va être au rendez-vous. Mais la logique du capital est là : les grands manitous de l'industrie fabriquent les chômeurs et la misère en France et font suer le burnou aux pauvres d'ailleurs. Ils s'assurent de la sorte du marché des produits à bas coût à la portée de la misère qu'ils entretiennent chez nous.
Rabat a déroulé le tapis rouge au groupe français, exonéré d'impôt sur les sociétés pendant cinq ans et de taxes d'exportation. L'Etat marocain a aussi mis à disposition les infrastructures (autoroute et rail) et financé un centre de formation pour le personnel.
Au passage les productions Dacia actuellement en Roumanie pourront être fabriquées à Tanger. Les travailleurs roumains n'ont pas intérêt à être trop exigeants, car le prère fouettard Renault aura vite fait de leur faire le chantage de la délocalisation au Maroc.
Jusqu'à quand ça va continuer ?

Il fut un temps où un beau slogan fleurissait : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !".

N'est-il pas temps de le faire refleurir au printemps prochain en commençant par faire en sorte que ceux de France aillent voter et ne se trompent pas de bulletin dans les urnes.


mardi 7 février 2012

L’Histoire contre l’oubli

Dans son édition de février 2012, le "Patriote Résistant", journal de la Fédération Nationale des Déportés Internés Résistants et Patriotes publie un éditorial de son secrétaire général, Robert CREANGE intitulé "L'histoire sur la sellette".


Ce texte exprime merveilleusement bien le sentiment de tous les démocrates face à l'offensive d'un pouvoir dont le premier objectif est d'instituer l'oubli, d'instrumentaliser l'histoire, autorisant toutes les falsifications, réécritures et révisions indignes.

à lire ci-dessous

« Professeur d’histoire-géographie, je voudrais vous faire connaitre mon indignation quant au nouveau programme d’histoire de Première... » Ainsi s’exprime un professeur dans le Patriote Résistant de juillet-août 2011. « Nous aussi, historiens et géographes, sommes des « indignés » renchérit Monsieur Bruno Benoit, président de l’association des professeurs d’histoire et géographie (APHG) dans l’éditorial de la revue Historiens & Géographes d’octobre-novembre 2011. « Les professeurs d’histoire et géographie membres de l’APHG ne peuvent accepter qu’à la rentrée 2012 l’histoire et la géographie disparaissent des enseignements obligatoires en Terminale S » précise-t-il dans un appel à soutenir les « Etats généraux de l’histoire et de la géographie » qu’a tenus son association a Paris le 28 janvier au Lycée Louis le Grand et en Sorbonne et auxquels la FNDIRP a été représentée par Marie-Jo Chombart de Lauwe.

lundi 6 février 2012

Vertiges

"Le pouvoir créera des vertiges tant qu'il ne sera pas partagé par tous."


Louise Michel 

Civilisation(s)

Depuis que son usage est entré dans notre histoire au milieu du XVIIIème siècle sous la plume du père de Mirabeau, le terme a subi des sorts variables selon qu'il nommait un état ou un processus.
Dans sa signification d'état de fait il recouvre un ensemble d'éléments caractérisant le stade de développement et d'organisation d'une société humaine, ses connaissances et ses savoir-faire, ses croyances et le mode de relation sociale dans son collectif, sa culture et son art... Dans cette acception du terme il est aisé de différencier des civilisations et même pour les plus hardis prétentieux d'établir une hiérarchie de valeurs en considérant que la tradition orale vaut moins que la tradition écrite par exemple ou que les société patriarcales supplantent celles qui conservent la domination matriarcale... 
C'est cette différenciation qui caractérise l'étranger.

Gauche mal à droite

gauchemaladroiteMaladroite, c’est une évidence pour cette gauche qui rame accrochée au radeau de la méduse d’une droite à la peine dans la tempête qu’elle déclenche. A celles et ceux qui doutent de cette frilosité à larguer les amarres à gauche pour sauver un peu plus que l’équipage, il suffit de rappeler le discours de Hollande sur la dette ou sur le dossier de la retraite à 60 ans.
La perception d’une problématique, son expression et le diagnostic qui est posé ne peuvent pas être détachés du système de valeurs de celui ou celle qui les traite. Qu’on le veuille ou non, poser une question n’est rien d’anodin ou d’indifférent. Le seul fait de la poser, assorti de la manière, porte en soi le germe de la réponse tant il est issu d’une lecture orientée du réel par les valeurs de la conscience individuelle ou collective.
On n’apporte pas de réponses de gauche à des questions de droite.

ci-vi-li-sa-tion

Le besoin d’écho médiatique exige des politiques qu’ils braient plus fort que leurs congénères pour se faire entendre. Et, quand le bruit ne suffit plus il faut que la “mélodie” s’en mêle. C’est tout l’objet de la sortie du bras droit extrêmement à droite de Sarkozy.
“Toutes les civilisations ne se valent pas”
Avec ses commentaires d’autojustification sur les “prières de rue” et sur le voile, il focalise sa sortie sur les musulmans, histoire de flatter dans le sens du poil les électeurs potentiels du FN et de voir si, au point de la non campagne du président candidat clandestin l’absence de Marine Le Pen au premier tour faute de parrainages suffisants serait un  atout ou un handicap.
Avant de s’interroger sur la “civilisation” proprement dite, on peut se demander ce que seront les effets de cette accélération prenant la sortie par la porte à droite.

dimanche 5 février 2012

Jouer la création aux dés…


desdésAppréhender et traiter une problématique par le cloisonnement des apports : une méthode de production utile dans des situations de tensions ou de concurrence qui évite la sclérose d’une opposition d’argumentation…
Ce procédé vise à éviter le blocage de la discussion et dans toutes les situations d’affrontement A priori en laissant sa place à la créativité et leur chance aux idées nouvelles sans focaliser sur les tensions existantes.
Une fois la problématique formulée de façon consensuelle (tout le monde parlera de la même chose !), chaque membre du groupe prend la posture et endosse le rôle qui lui est donné par le dé. La hiérarchie s’efface entre les individus et chacun doit être respecté dans son rôle tout comme il respecte les positions des autres protagonistes qui peuvent être amenés à adopter des postures inhabituelles.
Les propositions rédigées sous forme de cartes constituent le jeu d’où il faudra ressortir une solution cohérente ne conservant que les éléments retenus en synthèse.
· Quel que soit le nombre de participants, chacun se soumet à tour de rôle à l’exercice de la proposition en fonction du profil qui lui est attribué au tirage.
· On procède à autant de tours de table qu’il est nécessaire pour que chacun s’exprime de différents points de vue.
· Un » maître du jeu » peut occuper en permanence la position 6 et distribuer la parole sur les 5 autres positions aux différents participants.
· Laisser la position 6 libre à l’usage de tous permet de produire plusieurs synthèses intermédiaires successives qui sont susceptibles d’orienter les contributions.

Candidadure

Dur dur d'être candidat !
Dans ses colonnes dominicales, le journal "La Montagne" livre généralement quelques indiscrétions sur la vie politique du département. Cette semaine, après un articulet chez son confrère "la Semaine de l'Allier" en marge d'un reportage sur la candidature du maire de Moulins aux prochaines législatives, un ex député toujours maire est évoqué à propos de contacts infructueux avec le MODEM de l'allier. Il cherche un support pour se présenter malgré tout après que l'UMP lui ait préféré le maire de la ville préfecture.
Il était convenu de dire il y a quelques temps que la France avait "la droite la plus bête du monde" pour fustiger des comportements qui la conduisaient parfois à des défaites un tantinet prévisibles (voir suite de la dissolution Chirac - Villepin par exemple).
L'exemple avait contaminé la gauche, Jospin en est encore la preuve vivante.
Ce dernier épisode dans le bocal bourbonnais illustre malgré tout assez bien l'objet, et l'argument selon lequel il est utile de multiplier les candidatures de premier tour pour ratisser large et garantir le meilleur rassemblement de second tour est bien sûr avancé !
Diable que la droite manque d'imagination, qu'elle n'ait pas suivi le bon modèle de la vraie gauche ne lui sera pas salutaire.
Si un "front de droite s'était" fondé en marge droite de l'UMP, alors il avait toute sa place dans un espace recyclant bien l'extrême pour alimenter l'UMP au second tour. Mais voilà, il n'y a plus de place !
Cette année la mouvance UMP mord largement sur l'extrême droite avec sa tendance la plus réactionnaire, Guéant vient encore de s'illustrer sur ce terrain. Il ne resterait donc plus d'espoir à droite en dehors du centre. 
Chassez le naturel, il revient au galop...



ça va mieux en le disant !

Glané dans l'Huma

samedi 4 février 2012

Cher Sarko, très cher...

Des déplacements deux à trois fois plus nombreux que sous Chirac... jusqu'à 600 000 € la pièce avec 1000 policiers pour deux heures sur place ! 24 heures d'avion par semaine, 70 déplacements à l'année avec à chaque fois hélicoptère et deux voitures blindées venues de Paris... le parc auto de Chirac atteignait 55 véhicules, Nicolas a soutenu l'industrie automobile en le portant à 121 !
Des "sommets" coûtent aussi cher, 17 millions d'euros pour les 2 heures du "Sommet de la Méditerranée" avec le succès que l'on sait quand on égrène les foyers allumés du Maghreb à l'Egypte en passant par la Libye avant de passer par Gaza et les colonies israélienne pour gagner la Syrie ! C'était une réunion à 58 000 euros la minute !
Les sondages d'opinion on doublé et pour constater le désamour de son bon peuple le prince président dépense plus de deux millions d'euros chaque année.
Chirac était gourmand, tête de veau par ci bière par là... et son successeur ne fait pas figure d'amateur de bonne chère les frais de bouche de l'Elysée atteignent quand même 12 000 euros par jour, les 365 jours de l'année !
Et tout à l'avenant !
La cerise sur le gâteau serait peut-être cet équipement de l'avion présidentiel avec un four à grillades qui aurait coûté 75 000 euros après l'étude nécessaire pour savoir si son installation était possible, et qui avait coûté, elle, 300 000 euros.


Merci à la rédaction du quotidien La Montagne dans son édition du jeudi 2 février d'avoir ainsi présenté le livre de René Dosière, député de l'Aisne, qui dénonce le train de vie "monarchique" de l'Elysée et du gouvernement.


Il est grand temps qu'on fasse du petit monarque de la république le prince qu'on sort..

vendredi 3 février 2012

L'histoire par le petit trou du Juda

Depuis quelques jours, et à grands renforts de médias, le débat fait rage à propos des parrainages de la candidature du Front National à l'élection présidentielle, et de quelques autres.
C'est bien là, s'il en fallait l'illustration, que la planète médiatique hexagonale mérite la palme de la médiocratie. Face à un tel déferlement, les efforts que les enseignants déploient pour tenter de faire un peu d'éducation civique paraissent tout d'un coup bien dérisoires.
La question que certains bavards des antennes poussent en avant porte sur l'éventualité de l'anonymat des parrainages. Chacun pourrait alors patauger à l'ombre dans le caniveau des petits arrangements avec sa conscience. Impunément ?
Et puis quoi encore !

Démocratie de carton pâte

Combien de fois a-t-on pu voir fustiger des régimes africains corrompus étranglant leurs peuples, mais faisant bonne figure en dressant le long des routes de visites étrangères le cache misère de décors en carton pâte... des façades repeintes et autres supercheries qui ne trompent bien que ceux qui ferment les yeux...

« l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès »

C'est ainsi que dans son discours de Dakar écrit par Henri Guaino, Nicolas SARKOZY livrait l'ampleur du mépris qu'il porte à un continent meurtri par les affres de la colonisation.


Quand l'inculte brait... les hommes pensent !

mercredi 1 février 2012

On ne nous dit pas tout !

... si ce n'était que cela ! que la dissimulation soit monnaie courante de tout pouvoir qui craint la démocratie, y compris quand il s'en réclame bruyamment, la constatation n'a rien d'original.
La manipulation de l'opinion par les médias n'est pas très fraîche en date, mais son efficacité est aujourd'hui démultipliée par les moyens de communication qu'elle exploite.


Trois quarts de siècles en arrière Hitler l'avait bien compris qui disait :
"le terrorisme est la meilleure arme politique, puisque rien ne fait réagir  davantage les gens que la peur d'une mort soudaine."



Et parfois le terrorisme est un terrorisme d'Etat.

Éclairage sur le futur : Iran, Syrie... Pour la Libye, c'est déjà fait, le "petit playmobil" d'Angela a frappé il n'y a pas si longtemps à grand coups de bombardements humanitaires pour sauver le peuple libyen...

cot cot cot co dette


Si le problème de la primauté dans l'origine de la poule et de l'oeuf n'est pas encore tranchée pour beaucoup, la CGT finances a bien démonté le mécanisme de la dette publique pour mieux démontrer que des solutions existent dès lors que le diagnostic est posé avec des causes du mal bien identifiées.
On a en creux  ici les lignes de force de toute réforme fiscale qui se voudrait de gauche, juste et efficace, pour mettre au pas le monde de la finance.
Quant au risque "d'évasion"... il suffit de suivre la méthode Mélenchon qui copie les Etats Unis dans leur traque des ressources fiscales hors de leurs frontières...