dimanche 28 avril 2019

Qui veut claquer des milliards ?

C'est la Qarar'trophe !
Revanche de Notre Dame, fluctuat, & mergitur, le PSG a bu la tasse face à Rennes en finale de la Coupe de France de football...
Dès les premières minutes, et un, et deux zéros... les commentateurs ne se sentaient plus, pas de match, c'était plié... le Petit Poucet avait perdu ses cailloux blancs.
Sur le plan sportif, pour le peu qui en reste, les joueurs de l'équipe bretonne ont fait, et se sont fait, plaisir... Un air de revanche pour le vibrionnant attaquant dont le PSG ne voulait plus il y a quelques temps... et les stars à la peine y croyaient moins que leur adversaire du moment, challenger un peu trop sous-estimé peut-être.
Au bout du compte c'est le moins milliardaire des deux qui a tiré la queue du Mickey ; signe du destin François Pinault avait été plus généreux que le Qatar pour conjurer les braises de Notre Dame.
Et les rennais ont allumé le feu dans la cathédrale du ballon rond à la fin des fins, sidérant les vaincus.

Mais quand va-t-on réfléchir à la marche du monde précipitant les peuples dans l'enfer de la misère et du dénuement ?
D'où viennent les milliards du foot ? Ne peut-on pas s'interroger aussi crûment que sur l'élan de générosité post-incendie cathédrale ?
D'où sortent les milliards de tous les sports professionnels qui en viennent à tuer le geste sportif lui-même comme on le voit désormais dans le rugby où les exigences du spectacle imposent les règles du jeu ?
Ne devra-t-on pas bientôt voir dans cette débauche la plus terrible opération de blanchiment de l'argent volé aux travailleurs comme aux consommateurs qui paient plus de publicité que de produit, comme aux producteurs qui vendent un produite devenu accessoire du jeu économique ?



samedi 20 avril 2019

Nôtres d'âme

Un incendie... N'est-il pas toujours un drame.
Feu de cheminée dans la masure du pauvre, ou brasier allumé à l'étincelle des diamants de l'hôtel particulier, le feu fait partir la vie en fumée. Et, à l'échelle de soi, la vie qui s'en va de la sorte ne voit s'éteindre les dernières braises qu'au goutte-à-goutte des dernières larmes... sèches.
Alors, sous le feu de l'actualité de l'incendie capital, tous les pyrophiles et tous les pyrophobes s'embrasent et se perdent en gerbes de conjectures sur la cause, sur la part du feu, sur ce qui a pu être arraché au monstrueux brasier, sur le remplacement et la reconstruction...
Clou du spectacle sur son chemin de croix, le président ne pouvant se résoudre à n'être que lui-même face au drame, a cru bon de bousculer son agenda pour diriger à l'émotion plutôt que de gouverner.
Et c'est à grand renforts de médias, maîtrisant désormais toute la panoplie des tics sarkosistes qu'il régla le compte du drame en 5 coups de mentons pour que "dans cinq années" le monument soit restauré... Jeux Olympiques à Paris obligent...
Bien triste spectacle de quidam éplorés et prêts à consacrer une part de leur bien pour refaire du bien commun à côté -et en même temps dirait Macron- de milliardaires prêts à se racheter une virginité pour deux ou trois cents patates...
Et tout ça ne serait rien sans la couche nécessairement religieuse étalée pour étouffer toute admiration profane d'une construction humaine admirable, une oeuvre commune et partagée de ses architectes et de ses oeuvriers...
Carême et ramadan apitoyés ensemble devant le monument blessé feront-ils oublier que derrière leur intrusion sans cesse croissante dans la chose publique se cache bien mal le mal des guerres et des bûchers que les religions entretiennent ? La religion relie, c'est son éthimologie qui l'affirme... Mais qui la voit œuvrer, du fichu catho au voile islamique ou à la kipa sous l’œil ébahi d'un bouddha ne voit jamais depuis des siècles que des hommes reliés et ligués contre d'autres hommes, au seul nom de leur croyance dans l'incroyable...
Ma foi, je ne reconnaîtrai jamais qu'à la raison la grandeur de l'humanité luttant pour la paix et un bonheur partagé de toutes les couleurs de l'arc en ciel.
C'est aussi là que je crois que les bâtisseurs de cathédrales sont nôtres d'âme, tout comme beaucoup d'autres...

jeudi 18 avril 2019

Qui veut donner des millions

A la brutalité de l'actualité répond la brutalité de l'instant d'après. Prisonniers du présent avec l'émotion dans la seringue d'un président anesthésiste les annonces des gens d'argent atteignent un niveau d'indescence assez remarquable. Dans l'hypothèse où Notre D'âme aurait eu la bonne idée de ne pas se consumer qu'auraient-ils donc fait des centaines de millions d'euros qu'ils ont étalés sur le parvis encore fumant du monument ?
... Pour le Secours Pop tapez 1, pour les Restos du cœur tapez 2 !
La générosité des puissants à de beaux jours devant elle avec plus de 250 nouveaux millionnaires depuis l'arrivée de Macron.
Dommage qu'elle soit attachée à la catastrophe majuscule qui étiquette la gloire du don.

Présent

"La seule chose qui permet au mal de triompher, c'est l'inaction des hommes de bien  "
Edmund Burke
En observant la situation de délabrement de notre société, divisée comme jamais à force de faveurs faites aux puissants et de punitions imposées aux plus faibles nous pourrions étendre la portée de la pensée de Burke en évoquant  "l'inaction de bien des hommes" en matière politique.
Le niveau de l'abstention aux rendez vous électoraux s'accorde désormais avec la revendication également forte du référendum d'initiative populaire et d'une démocratie plus participative.
Peut être a-t-on atteint le seuil de l'inacceptable dans une monarchie présidentielle qui se débat dans son agonie entre les gesticulations de tant de fous du roi...
L'épisode d'actualité de l'incendie de Notre-Dame de Paris télescopent la communication présidentielle sur l'issue du "grand débat" de ces derniers jours en témoigne. Nous assistons à la disparition de temps long de la politique en voyant le président Macron, affublé de tous les tics Sarkosistes étouffer le pays sous l'émotion, et organisant les fuites des mesures qu'il concédait à la rue jaune...

Le mal qu'il fait doit beaucoup à l'inaction des gens de bien... Et et de bien des gens.

mardi 16 avril 2019

dimanche 14 avril 2019

Progrès

Comment faire pour bien sentir le courant d'air du progrès ?
... Simplement en jetant un coup d’œil par la fenêtre qui donne sur la cour des statistiques :

  • à la fin des années 50 il fallait environ 30 ans à un ouvrier pour espérer rattraper le niveau de vie d'un cadre...
  • Aujourd'hui il faudrait attendre 150 ans !


Rassurez-vous, sous les ors de la macronie, c'est déjà bien plus qu'hier, et bien moins que demain.

samedi 13 avril 2019

50 ans pour quoi ?

C'est au début des années 70 que le principal syndicat des enseignants du premier degré - le Syndicat National des Instituteurs- dirigé majoritairement par le courant réformiste des socialistes, proposait son projet "d'école fondamentale" qui visait à l'élargissement de l'école au collège... Cette orientation cristallisait alors l'opposition des tendances à l'intérieur du syndicalisme enseignant dans le premier degré (courant UID majoritaire contre courants Unité et Action et Ecole Emancipée) comme dans la FEN (domination majoritaire du SNES dans le second degré avec la tendance Unité et Action).
C'est dans ce contexte de tensions interne que s'est concrétisée la scission de 1992 qui vit dans un premier temps les tendances minoritaires du SNI quitter le congrès d'Orléans pour fonder le SNUipp.
Avec l'exclusion du SNES (syndicat des professeurs du second degré) et du SNEP (syndicat des professeurs d'Education Physique) de la FEN, le Syndicat des Enseignants provoque l'éclatement et la création de la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) face à l'UNSA constituant un nouveau pôle réformiste une fois débarrassée de ses courants plus revendicatifs exclus.
Cette orientation réformiste qui bradait les ambitions d'une éducation nationale au service du développement d'un enseignement de qualité au seul prétexte d'un contrôle syndical accessoire du pouvoir politique n'a guère séduit les professionnels du secteur qui se sont largement reconnus dans les orientations plus sainement revendicatives de la FSU.
Lorsque le pouvoir de droite remet sur la table le "socle commun" avec Fillon en 2005, c'est encore l'école à 2 vitesses qui pointe son nez. Il aura fallu à l'époque le passage calamiteux pour le pouvoir du référendum du 29 mai pour mettre bon nombre de mesures sous le tapis. Le numéro 2 du cabinet du ministre de l'éducation de l'époque, Gilles de Robien, était un certain Jean-Michel Blanquer.
Dans cette longue histoire des attaques portées à l'école, tout se passe comme si ce qui est tenté sans succès aujourd'hui ressort quelques années plus tard avec les mêmes inspirateurs, quelle que soit leur étiquette du moment.
A chaque tentative un petit pas est franchi, c'est autant que le suivant n'aura pas à faire !
L'appétit immodéré pour les neuro-sciences, la mode nouvelle du cocktail d'obéissance, d'ordre et d'autorité, bien des choses illustrent le mouvement "en marche arrière", tournant le dos à la liberté, à la responsabilité, à l'engagement citoyen pour le progrès social, le développement humain et la réappropriation du monde par les société qui le font.

samedi 6 avril 2019

11 avril en vue...

Au nom de l'intersyndicale du "groupe des 9" (huit organisations dans l'ALLIER), la CGT et la FSU passent sur les ondes de RCF pour évoquer la situation et les revendications des retraités dans le cadre de la préparation de la journée d'action du 11 avril.



Le printemps des retraités et des retraitées
dans la rue le jeudi 11 avril 2019


lundi 1 avril 2019

Pour comprendre

Acteur oui. Spectateur, NON !

Quand le sens commun voudrait nous convaincre que le citoyen n'a qu'à attendre enfermé au courant d'air de son abri-bus que la prochaine élection vienne à passer, rien ne vaut la réflexion, celle que l'on forge au carrefour de sa pensée et du spectacle du monde, celles des autres, celles qui se confrontent ou se confortent...
Et là, celle de Jean-Paul JOUARY éclaire aussi bien le présent que les errements des époques délétères que nous venons de traverser.
Avec ça qui peut encore prétendre contester l'évolution antidémocratique du pouvoir politique en France comme en de nombreuses  régions du monde ?