dimanche 27 avril 2014

Saint Glin-Glin

 " La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale..."
Ce n'est rien qu'un extrait de l'article 1 de notre Constitution de la 5ème République...
Que diable allait faire le premier ministre au Vatican pour assister à la béatification de deux papes ? 
Quand bien même les médias en font un fromage, ne s'agit-il pas là d'un événement exclusivement religieux ?
Faut-il à ce point flatter les religieux pour se faire absoudre des fautes gouvernementales ?
Mais au fait on en est où dans le domaine de la "République indivisible" dans le grand chambardement de la décentralisation ?
Mais au fait on en est où de la "République démocratique" quand l'issue négative d'un référendum peut être balayée d'un revers de manche ?
Mais au fait on en est où de la "République sociale" dans une France alimentée aux Restos du cœur en cotisant au Téléthon ?

Si la "République laïque" a encore la colonne vertébrale de ses principes assez souple pour la génuflexion, le pèlerinage gouvernemental est-il annonciateur d'assouplissement de sa politique d'austérité ?
Pas si sûr, la semaine qui vient va égrener le chapelet des pénitences d'un peuple condamné au purgatoire.

"... Soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans coeur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium du peuple."
Parole de Marx vaut parole d'évangile.


jeudi 24 avril 2014

Lui, la croyance à l'épreuve des faits



Langue de bois... La transmutation du bois de rose en bois blanc n'en fait pas un bois d'oeuvre, encore moins un bois de charpente ni même de chauffage.
Tout au plus bois de cerf pour tous les cocus de cette gauche molle et de circonstance qui se réveille tardivement honteuse de sa gueule de bois...
Des mesures cautères sur jambe de bois, issues d'une démocratie de croyance qui n'a rien à envier aux prières béates des fidèles de toutes les chapelles... des promesses, des discours, des paroles, des éclats de voix sans le moindre accent de sincérité, des silences calculés appelant l'applaudissement programmé...

Pour "retrouver le récit républicain..." passez directement à 24 minutes 30 pour partager le "rêve français"...

Mettre sa croyance à l'épreuve des faits n'a jamais été chose facile ; il y a tant de charlatans pour encourager la croyance, la susciter, la conforter, l'entretenir ou la contrôler dans le grand cirque des médias sondagiers que le libre arbitre de citoyen responsable est aujourd'hui devenu denrée rare, le confort consommateur de l'idée prépensée, du concept poison pané servi ranci à l'ouverture de tous les JT a rendu les citoyens perméables à la pensée nocive de l'extrême droite comme à celle anesthésique du social-libéralisme.

Ce n'est qu'au réveil, qui se promet brutal, que l'électeur trop patient va se réveiller amputé d'un morceau de retraite et se service de santé, d'un peu d'éducation et de culture, de justice et dépouillé des moyens élémentaires de la vie, laissé à l'abandon dans les territoires oubliés d'une République de petits marquis sécurisant les marches de la couronne.

lundi 21 avril 2014

Promesse pour dans... cent ans !

« Est-ce que le Président de la République fera la même chose que le Président du Conseil général de Corrèze [François Hollande] pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l'exemple » ?
François Hollande avait répondu : « Oui, sans problème »...



Les promesses n'ont jamais engagé que ceux qui y croient dit l'adage une fois encore vérifié.


Pour la Réhabilitation collective des « fusillés pour l’exemple »...

Remenonville, Verdun, Ambleny, Cormicy, Vouillers, Tracy, Belrain, Chuzel, Saint-Denis, Vingré… pour la seule année 1914, nombre de villages de France ont eu à voir couler le sang de soldats « fusillés pour l’exemple » pour forcer l’obéissance par la terreur militaire. 1915, 1916, 1917 et ses mutineries y ajouteront leurs lots de victimes innocentes.
La Première Guerre Mondiale a ensanglanté les terres de France et meurtri la jeunesse des nations avec son sombre cortège de plus de dix-huit millions de morts (neuf millions sept cent mille militaires tués toutes nations belligérantes confondues et huit millions neuf cent mille civils), sans compter plus de 21 millions de blessés, dont nombre de mutilés devenues « gueules cassées ».
Dès septembre 1914, mis en danger par l’inconséquence ou l’incompétence de l’Etat-Major, de premiers régiments se révoltaient, provoquant en réaction le début de la grande vague des « Fusillés pour l’exemple ». Le commandement militaire avait décidé de réprimer la rébellion par des exécutions capitales et de nombreuses condamnations furent décidées de façon sommaire, parfois même sans passer par le Conseil de Guerre qui a prononcé plus de 2500 condamnations à mort pour refus d’obéissance, mutilation volontaire, désertion, abandon de poste, délit de lâcheté ou mutinerie et plus de 650 d’entre eux ont été fusillés, d’autres furent emprisonnés ou renvoyés au front, certains furent abattus, sans procès aucun. Les familles de ces martyrs faits pour l’exemple ont eu à subir l’opprobre de la société.
Près d’un million et demi de soldats français sont « morts pour la France » ; à côté d’eux, 650 ont été exécutés « pour l’exemple » devant le front français.


Aujourd’hui, avec la célébration du centenaire du début de la première guerre mondiale, le temps est venu d’honorer tous ses morts, y compris les « fusillés pour l’exemple ». En faire des mutins, des poltrons ou des lâches serait abuser de leur conscience civique et de leur humanité ; soldats qui sont allés au-delà des limites de leurs forces, et que la mort programmée pouvait terroriser, ils méritent comme tous les autres la reconnaissance nationale en mémoire de leur dignité face à leur mort abjecte. Quand bien même des cas individuels ont pu être l’objet de réparation symbolique, c’est une réhabilitation collective que la mémoire de ces « morts par la France » exige.



L’argument fallacieux selon lequel y seraient mêlés des condamnés de droit commun et autres personnages peu recommandables, doit être balayé sans ménagement : quand les autorités politiques de l’époque avaient offert à des détenus condamnés de s’engager dans l’armée pour monter au front en 1914 –grâce ou réduction de peine à la clé-, personne ne se posait la question de l’honnêteté de la démarche et du mélange des sangs versés des repris de justice côtoyant les jeunes conscrits aussi sacrifiés.



S’est-on jamais interrogé sur les fautes ou les faiblesses du commandement militaire et de son encadrement politique dans le tumultueux désastre du carnage de 14-18 ?



La République se doit de réparer l’injustice de l’affront fait à notre mémoire collective avec des citoyens assassinés par leurs semblables pour installer la terreur et forcer l’obéissance à des ordres conduisant le plus souvent à la mort ceux qui ne renversaient pas par terre le quart de gnôle qui les enivrait au moment de surgir des tranchées sous le déluge de la mitraille adverse.



De nombreux mouvements et organisations luttent depuis des années avec "La Libre Pensée" pour cette juste cause : les « fusillés pour l’exemple » doivent être réintégrés dans la mémoire nationale aux côtés de leurs frères d’armes « morts pour la France ».



D’ores et déjà plus de trente départements, trois régions et des centaines de communes portent cette revendication soutenue par des milliers de citoyens.



Il est encore temps de s’associer à cette démarche et demander à Monsieur le Président de la République Française – qui l’avait promis - de procéder à la réhabilitation de tous ces soldats « fusillés pour l’exemple » sur le front français pendant la guerre de 1914-1918, pour rendre honneur à la République et à titre posthume à ces victimes de l’injustice et de la barbarie.







jeudi 17 avril 2014

Vide rose

Le verre à moitié vide n'était-il pas aussi à moitié plein, hier ?
Quant au verre vide, aujourd'hui...
Il a bien fallu qu'il se vide pour faire le plein de l'autre !
Et c'est là résumé tout le programme gouvernemental, finir de piller le peu de ressources qui cachait la misère, qui ne faisait finir le mois qu'au terme de sa première semaine.
Valls est sans état d'âme de n'avoir d'autre croyance que celle du fric qu'il sert à la louche aux gavés de la fortune.
Les milliards de quelques uns font le corbillard de milliards d'autres. C'est ainsi que vogue la galère du capitalisme avec de prétendus socialistes à la barre ici ou ailleurs.
Des socialistes malgré tout qui sont fidèles à la trop longue histoire de leurs reniements, il suffit de parcourir celle du siècle dernier pour en croiser les sources.
Electeurs naïfs et abstentionnistes inconscients, descendez de votre nuage, vous ne vous ferez même pas mal, il traîne à terre et vous n'avez pas encore vu que vous aviez les pieds dans la 

La FSU réagit


"Annonces gouvernementales : indignation et colère !
Les Lilas, le 16 avril 2014

Le premier ministre confirme le gel du point d’indice des fonctionnaires et annonce celui des pensions de retraite et des prestations sociales.
Comment oser reconnaître le « dévouement et sens du service public » des 5 millions d’agents de la fonction publique et les faire applaudir par l’assemblée nationale tout en renonçant à dégeler leurs salaires ! Les agents de la Fonction publique attendent des actes forts.
Pour une cinquième année consécutive, le gel du point d’indice est une décision injuste d’autant que les pertes de pouvoir d’achat sont déjà lourdes dans un contexte où les inégalités salariales sont grandes, notamment entre les femmes et les hommes, où 20% des agents sont payés au niveau du SMIC, où il y a près d’1 million de non titulaires, beaucoup de précarité et que toutes les qualifications sont loin d’être reconnues. Le gel du point d’indice pénalise d’abord les jeunes et les personnels les moins rémunérés.
C’est économiquement inefficace ! Qui peut croire que le seul effort des fonctionnaires, comme de l’ensemble des salariés, et maintenant des retraités, va combler un déficit alors que cela fait des années qu’ils payent déjà pour enrayer une crise dont les causes sont liées d’abord à la financiarisation de l’économie.
Les populations les plus précaires vont voir les prestations sociales nécessaires à leur survie limitées et les services publics garantissant leurs conditions d’existence affaiblis.
C’est bien le modèle social qui est remis en cause.
La FSU acte positivement le maintien des engagements présidentiels en matière d’emploi pour les secteurs prioritaires. Elle restera très vigilante à ce que le budget 2015 traduise dans les faits ces créations.
Mais le redéploiement fragilise d’autres secteurs. C’est pourquoi la FSU rappelle l’urgence qu’il y a à créer les emplois nécessaires à leurs missions.
Si des économies peuvent être envisagées, elles ne peuvent s’affranchir d’une réelle justice sociale. Les entreprises ne peuvent être exonérées ni dédouanées de cotisations sociales et certainement pas de contrôles des aides à l’emploi qu’elles perçoivent. D’autres mesures peuvent être prises comme un meilleur contrôle des prestations déléguées ou l’abandon des recours aux Partenariat Public/Privé.
L’abandon du chantier de la réforme fiscale est une erreur.
Les investissements pour moderniser les services publics et la fonction publique, pour la rendre plus attractive, sont nécessaires. Il est indispensable de développer des services publics de proximité pour lutter contre les inégalités et les fractures sociales dans et entre les territoires.La FSU portera son analyse et ses demandes lors de la rencontre, demain, avec le premier ministre en rappelant que la bonne méthode de dialogue social consiste à faire primer la concertation sur les annonces médiatiques.
Toutes les générations sont touchées par cette politique. La FSU appelle les retraités à se mobiliser largement lors de la journée du 3 juin prochain pour obtenir de meilleures conditions d’existence et défendre leur pouvoir d’achat.
Les décisions gouvernementales pour la fonction publique et ses agents confortent la FSU dans sa détermination à faire du 15 mai prochain une forte journée d’action unitaire pour défendre la fonction publique, ses agents, leurs emplois et leur pouvoir d’achat."

mercredi 16 avril 2014

IN-DIS-PEN-SA-BLES


"Dans la vie, il est beaucoup plus facile de commencer que de s'arrêter." 
Est-ce à sa passion dévorante pour la vie, à l'immense étendue de sa production artistique ou à belle collection de ses amours que Pablo Picasso pensait en répétant souvent cette pensée ?
Nul ne sait, tant sa portée est universelle.
Toutes les victimes de l'addiction pourraient en témoigner, mais des volutes grises de Gauloise au regard perdu de l'ivresse quotidienne, le sens du plaisir a depuis longtemps disparu remplacé par les chaînes de la servitude.
La portée des mots de Picasso est bien universelle ; sait-on bien si la naissance est facile pour celui qui naît ? c'est moins sûr que d'assurer de la difficulté d'assumer l'autre extrémité.

La sentence de l'artiste ne vaudrait-elle pas aussi pour les gens de pouvoir ? Qu'il s'agisse du monde économique avec ses petits ou grands patrons ou du champ politique et de ses personnages de pouvoir, leur position dominante les rend souvent oublieux de leur simple origine et de leur responsabilité
S'il est aujourd'hui facile d'accéder à un poste gouvernemental pour être exfiltré de la direction du Parti Socialiste dont le pouvoir a besoin du petit doigt sur la couture du pantalon, tous les carriériste du pouvoir ne s'en défendent toujours que pour mieux y succomber.

Et c'est peut-être là qu'il faudrait "traiter" une des racines du mal de notre démocratie qu'on asphyxie, tant au niveau de la vie du pays que dans ses organisations politiques.
A l'échelle du pays  -mais aussi dans tant d'autres lieux du monde- le développement économique passe d'abord par la croissance du chômage et l'annonce du changement pour maintenant ne vaut que pour l'urgence des reniements politiques les plus honteux.

A l'échelle des organisations politiques les mascarades de directions carriéristes n'abusent plus guère que les petites foules de croyants qui servent de cour à celles et ceux qui rêvent d'être calife à la place du calife. Croire en la démocratie c'est bien. La pratiquer, c'est mieux.

Servir ou s’asservir ? 

samedi 12 avril 2014

Les mots auraient-ils un sens ?

Peut-être bien !
... et du coup Jean-Luc Mélenchon a gagné !

... et Le Pen a perdu !

... à écouter sur le site de l'HUMA.

C'est bien et c'est heureux que la justice de notre pays fasse droit aux citoyens de gauche face à la menace fascisante de l'extrême droite.

Mais il faudrait plus, et surtout que cet ajustement du droit ne se fasse pas en marge  de la gouvernance socialiste ou sarkoziste du pays qui fait la promotion de l’extrême droite en matraquant la gauche.

Si les mots ont un sens, il serait temps que les grands rédacteurs du dictionnaire de la pensée politique se penchent sur la définition de "LA GAUCHE".

Si les images ont un sens, il est insupportable que les grands faiseurs de gouvernements perdent le sens de la latéralité en nommant Valls, jadis courtisé par Sarkozy, ou Jouyet, pas si longtemps passé au service de Sarkozy dans le gouvernement Fillon, etc. Pourquoi pas DSK au sous secrétariat d'Etat au droit des femmes tant qu'on y est.

Il faut appeler un chat un chat, un fasciste un fasciste et arrêter d'attribuer une politique de droite à des carnavaleux de gôche.
Le courage politique passe d'abord par le fait d'assumer son image, de revendiquer l'adhésion du plus grand nombre honnêtement sous la couleur de son drapeau... Une vertu bien peu en vogue aujourd'hui !



jeudi 10 avril 2014

Elections européennes


Les deux premières places de chacune des listes ont été réparties ainsi ; après d'âpres négociations les directions nationales des partis en présence fournissent ce résultat :

  • Sud-est

1 une candidate présentée par PCF
2 un candidat présenté par le PG

  • Île-de-France

1 un candidat présenté par le PCF
2 une candidate présentée par le PG

  • Nord Ouest

1 un candidat présenté par le PCF
2 une candidate présentée par la GU

  • Ouest

1 une candidate présentée par Ensemble
2 un candidat présenté par le PCF

  • Est

1 un candidat présenté par le PG
2 une candidate présentée par le PCF

  • Sud Ouest

1 un candidat présenté par le PG
2 une candidate présentée par le PCF

  • Centre

1 une candidate présentée par le PG
2 un candidat présenté par le PCF


C'est égalitaire ou j'y perd mon arithmétique...
Mais c'est très injuste pour les multiples organisations composant le grand Front de Gauche et qui ne participent pas au festin des premières places !

Encore heureux que la trésorerie de ce qui reste du PCF est là pour faire face à ce désastre !

mardi 8 avril 2014

Discours

Le premier ministre s'est livré à l'exercice de sa charge devant la représentation nationale... Le jeu de rôle a bien fonctionné sans rien devoir à l'improvisation.
Tant pour, tant contre, et quelques autres pas contents de la même façon...
Mais au bout du compte qu'est-ce que ça change en dehors des comptes à créditer des nouveaux récipiendaires des charges de la République ?
D'ailleurs le nouveau premier ministre ne s'en est pas caché, parmi ses hochets, celui de la "réduction du mille-feuilles institutionnel" a la cote, et, dans la peau de Don Quichotte, avec Hollande en Sancho Pança, le voilà parti guerroyer contre les moulins à vent régionaux et départementaux, divisant les uns par deux et trucidant les autres.
Que diable s'arrêterait-il en si bon chemin ? Un bon royaume et quelques baronnies confiées aux plus fidèles ne suffiraient-ils pas à l'exercice du pouvoir de la force juste. La France rejoindrait ainsi l'Espagne et quelques autres monarchies modernes où les socialistes s’accommodent fort bien de la royauté pour parachever la besogne de la droite en intermède.
Décidément, c'est bien de révolution qu'il faut s'entretenir.

Dommage que le parti communiste ne soit plus au rendez-vous !

Oser l'éducation

Ça prend du temps... Entre le décret de 1959 portant création du Collège d'Enseignement Général et l'aboutissement du Collège "unique" en 1980, il aura fallu qu'une génération passe par toutes les tentatives de filières ségrégatives contestant le droit à une scolarité obligatoire prolongée pour tous les enfants.
L'invention du collège remonte au Moyen-Age en un temps qui dura des siècles où les filles étaient exclues de l'accès à l'école, de la même façon que pendant des siècles -il en reste quelques scories aujourd'hui - l'éducation des jeunes générations par l'enseignement était affaire de religieux.

L'histoire montre à l'envie à la fois de fortes évolutions et une lente adaptation à l'évolution du monde de la connaissance sous le coup de réforme dont on peut se demander si elle n'ont pas surtout vocation à ralentir l'évolution qu'à en assurer les bases.
Parfois même l'Etat engage la marche arrière ; le gouvernement de Pétain avait bien supprimé les "écoles normales" qui assuraient la formation des instituteurs pour reverser les candidats au métier d'enseignant dans le cursus ordinaire des études et en remettant en cause aussi bien la gratuité que la laïcité de l'école... (toute ressemblance avec des phénomènes plus récents ne saurait qu'être fortuite !).

De la même façon que les tremblements de terre issus des frictions profondes des ensembles tectoniques présentent, sans trop de prémices des secousses brutales suivies de multiples répliques allant s'amenuisant avec le temps, les grandes révolutions éducatives marquent l'histoire de jalons emblématiques. Mais des intentions initiales aux réalisations, le temps des réticences, des réactions, des oppositions passe toujours pour retarder et travestir l'idée initiale.
Parfois même l'idée, fut-elle généreuse, prendra la poussière de l'oubli sur l'étagère des projets comme le Plan Langevin Wallon conçu au sortir de la seconde guerre mondiale dans la lignée du Programme du Conseil National de la Résistance. Les socialistes de l'époque, absorbés par les exigences économiques et budgétaires des aventures coloniales laissaient le système éducatif empêtré dans sa logique ségrégative du cursus "populaire de l'école primaire, cours complémentaire et apprentissage face au cursus "bourgeois" du collège, lycée et université.

lundi 7 avril 2014

mandats et mandats

Debré (le père) en était le plus grand défenseur, à droite, sous les auspices de la ritournelle de l'élu national en prise avec le local avec son mandat de maire, de président de Conseil Général ou de Conseil Régional...

C'est sur le même filon qu'on avait transféré le concept du "bébé médicament" dans les élections locales sur les trois temps de la valse à trois temps :

  1. propulsion sur un mandat de maire
  2. candidature naturelle aux cantonales
  3. perspective de candidature aux régionales ou aux législatives...
Las, hélas, il arrive parfois que les danseurs trébuchent bien avant la fin du morceau !
La crise politique en France est aussi attachée à cet accaparement de la représentation sous prétexte de professionnalisation des fonctions d'élus. 
Les mandats politiques n'ont pas à être professionnalisés mais à retrouver leur nature d'émanation du collectif militant des partis dont le rôle d'animation de la vie politique dans le débat démocratique doit aussi être restauré.

La première mesure ne serait que de portée symbolique -question de genre- pour passer de la statue de l'élu au statut de l'élu... un statut de travailleur.

La situation matérielle du député
La situation matérielle des sénateurs

Quand la légitimité de la rémunération des dirigeants d'entreprises est remise en cause au vu de la performance de l'entreprise et du sort réservé aux travailleurs , les citoyens ne seraient-ils pas fondés à interroger la légitimité de la récompense indemnitaire des dévastateurs de l'Etat ?

C'est tout autre chose...mais ça peut aider à réfléchir à partir d'un autre monde.



dimanche 6 avril 2014

L'art de la marche arrière

Quelques indiscrétions émanant du sommet de l'Etat auraient filtré sur l'intention "d'assouplir", voire même de "reporter" l'application de la réforme Peillon des rythmes scolaires...
Les plus anciens doivent se souvenir de quelques exemples emblématiques dans la maîtrise de la reculade chez les socialistes. Le petit courant d'air manifestant de la droite suffit à faire sortir la gomme et les ciseaux pour revenir sur quelques avancées !
En l'espèce, la réforme des nouveaux rythmes était tellement mal engagée qu'il n'est guère surprenant que le nouveau gouvernement cherche à prendre du temps... Sauf qu'elle est engagée, et que, certes peu nombreuses, des communes se sont lancées dans l'aventure avec engagements financiers et embauches à la clé...
Qu'en sera-t-il après que le nouveau gouvernement socialiste ait donné satisfaction à Copé ?
Entre la remise en chantier de la réflexion sur un chantier mal ficelé, mais dont l'expérience devrait inspirer plus que des ajustements, et le report sans perspective précise pour satisfaire la chèvre et son chou, quel subterfuge Valls va sortir de son chapeau ?
Peu d'espoir que la chose soit sérieusement recadrée dès lors que la mission première du nouveau gouvernement reste de passer les turbulences des élections européennes sans chavirer.

samedi 5 avril 2014

Priorité à l'école !!!

Le changement de sinistre ne change rien : une vingtaine de suppressions de postes dans les écoles du département de l'Allier sont annoncées pour la rentrée prochaine...

  • Depuis des années les effectifs des classes augmentent...
  • Jamais les remplacements des maîtres absents n'ont été aussi mal assurés...
  • Depuis des années le temps de formation continue des enseignants diminue...

A propos de rythmes scolaires, on peut dire que celui des fermetures de postes et plus largement des dégradations d'exercice professionnel des enseignants et d'apprentissage des jeunes ne faiblit pas !

Et pourtant il n'y a pas de quoi plaisanter sur le sujet ; sauf à considérer que le modèle européen de l'Espagne qui fait croupir plus de la moitié de sa jeunesse au chômage soit le plus sûr moyen de préserver le pouvoir d'une petite minorité de privilégiés, dignes héritiers de l'Ancien Régime.

Alors ? C'est quand qu'on dit STOP ?

Au dernières nouvelles, ce ne sont pas les résultats des municipales qui augurent du changement.

Alors ? C'est comment qu'on dit STOP ?

ça va mieux en le disant...

Dans sa livraison du 5 avril, bien loin des poissons vaseux du 1er, le quotidien régional consacre une page dans son édition de Montluçon aux communistes et à leurs résultats.
La Presse Quotidienne Régionale ne nous a jamais habitué à brosser les moindres louanges des communistes.La liberté du choix éditorial est aussi intouchable qu'elle est indissociable de la liberté tout court.
Mais il arrive parfois que la curiosité journalistique s'exerce et produise quelques lignes simplement nourries de la vérité des faits. La brutalité en prime l'image illustre le vote communiste à Montluçon qui fait passer de la perte de la municipalité par jean-Claude Micouraud avec 7243 voix et 42,56% des suffrages en 2001 à Nelly Depriester en 2014 avec 1739 voix et 12,5%.
13 ans c'est court, l'espace de deux petits mandats municipaux.
Les termes repris vraisemblablement d'un entretien du journaliste avec l'ancien maire de Cosne d'Allier dont la succession n'a pas été assurée à gauche par celle à qui il avait passé la main en cours de mandat sont sans ambiguité :
" ...les anciens (communistes) voulaient changer la société, que les choses aillent mieux pour les petites gens. Les nouveaux se sont servis du parti pour leurs intérêts personnels et l'ont sabordé...".
Daniel Roussat, Conseiller général communiste dans la majorité départementale a-t-il plus de chance d'être écouté ou entendu aujourd'hui que celles et ceux qui ont depuis bien longtemps dénoncé des pratiques conduisant inéluctablement à la perte de l'influence politique du courant communiste dans le paysage politique, du municipal très local jusqu'à l'échelon national ?

Pas si sûr, dès lors que quelques larmes de soir d'élection sont vite essuyées par la gloire d'un siège à la com d'agglo ou à la com com... comme si c'était tellement normal de perdre ce que d'autres avaient gagné... et dont on ignore l'histoire autant qu'on la méprise.

Par contre, à la question posée par le journal régional sur l'hypothèse d'avenir du PCF... dirigé, orienté et instrumentalisé comme il l'est par ses courant opportunistes, on peu effectivement en douter. Par contre, sur l'avenir du communisme aucun doute n'est permis ; dès lors que la pensée politique l'emportera sur l'intérêt pour le contraindre à être général, la reconquête des opinions viendra, à Montluçon comme ailleurs !



Différence

Quand le financier genevois Necker arriva au chevet du royaume de France il s'aperçut avec effroi que le roi Louis XVI distribuait généreusement 28 millions de livres de pensions aux 8 ou 10 mille oisifs de la cour.
A cette époque le meilleur ouvrier ne gagnait pas une livre par jour !
Les temps ont-ils tant changé ?
 
La France de la Révolution comptait combien de fois moins de citoyens...
Mais si Necker revenait à Bercy aujourd'hui, ne suffoquerait-il pas en mesurant les cadeaux gouvernementaux aux patrons et au monde de la finance par dizaines de milliards d'euros ?

Et si nous étions à l'aube d'un nouveau monde...
... Pas encore tout à fait au vu des résultats électoraux !
Mais la révolution n'a pas à s'embarrasser l'esprit avec les illusions perdues de la démocratie, elle a pour mission de la reconquérir !

jeudi 3 avril 2014

à propos de désintox

N'est-on pas d'abord et toujours ce que l'on pense ? et c'est peut-être ce qui fait le confort de ceux qui sont en accord avec eux-mêmes et l'embarras des langues de bois et des sourires commerciaux.

Dans sa livraison d'aujourd'hui l'Humanité Dimanche propose un petit article en page 19 accrochant le bonnet d'âne aux confrères journalistes du Monde dont l'arithmétique défaille dès qu'il s'agit de compter les élus communistes.
Il est juste et bon de saisir toutes les occasions d'épingler celles et ceux qui prennent trop souvent leurs désirs pour des réalités, et plus particulièrement la minoration de l'option communiste ou du Front de Gauche, pour servir la soupe tiède aux socialistes.
Mais dans le calcul des élus sur des listes étiquetées "union de la gauche" ou "divers gauche", le journaliste de l'HD précise que, dans ces deux catégories, "se cachent plusieurs milliers de conseillers municipaux communistes ou Front de Gauche".
C'est frappé au coin du bon sens !
Et c'est bien là où la réalité du propos rejoint l'affliction de l'observateur.

Est-il si glorieux de "cacher son communisme" derrière les appellations qui l'effacent ?

mercredi 2 avril 2014

Re manipulation

Rien de nouveau sous le soleil socialiste ; on se marque à la culotte et la composition du gouvernement répond aux mêmes impératifs que la synthèse d'une motion de congrès. La recette tient en trois points :

  • récompenser les plus serviles
  • boucher le bec des grande "bouches"
  • neutraliser les concurrents vindicatifs
Le panorama sera complet avec les offrandes de Secrétariats d'Etat où les recalés du premier tour trouveront leur sucette.

Les chaises musicales  ont joué leur petite musique ; d'ici tu vas là, tu pars pour mieux rester, et grâce au miracle du principe de Peter tu seras promu jusqu'à ce que ton niveau d'incompétence soit bien dépassé dans l'emploi pour l'honneur.
A entendre la liste des ministres faut-il croire que le choix soit si réduit qu'il faille systématiquement recycler ceux dont l'usage n'a guère satisfait.

Plus surement faut-il croire que le remaniement n'a d'autre vertu que la communication qu'on va faire autour pendant une bonne semaine avant qu'une deuxième salve de commentaire vienne saluer l'arrivée des Secrétaires d'Etat la semaine prochaine.
Pour s'en convaincre il suffisait ce soir d'écouter le nouveau premier ministre sur le petit écran.
Langue de bois et discours convenu, tout, sauf du changement dans un contenu politique insignifiant, à l'exception des flatteries patronales.

L'objectif est simple, semer quelques illusions et occuper un peu de temps de cerveau disponible en attendant les élections européennes dans le secret espoir que la déculottée soit moins cinglante qu'aux municipales.

Au bout du compte François Hollande prépare l'avenir, le sien. En envoyant Valls à Matignon il lui grille un peu les ailes de concurrent présidentiable... Ségolène à l'écologie, Benoît à l'éducation et Arnaud à Bercy... de la dentelle de neutralisation !

Quant à ce que les français attendent en votant ou en ne votant pas ?

mardi 1 avril 2014

Miracle de partout

Le résultat des municipales se confond, à l'échelle du pays comme du département de l'Allier.
La "gauche" a perdu plus de 150 villes de plus de 9000 habitants...
Mais elle a gagné LOURDES, Douai et Avignon !

MI-RA-CU-LEUX !

Montreuil peut être aussi !!!

Et l'Humanité d'aujourd'hui pouvait malheureusement présenter les résultats de l'Allier en ces termes :
"La droite fait le grand chelem dans l'Allier..."

Dans un monde politique dopé aux amphétamines des ambitions personnelles, la simple évocation des responsabilités d'un dissident socialiste ne pèse pas lourd pour justifier de telle Bérésina.






le pâté d'à l'ouest

Du culot ou de l'inconscience ? Peut-être pire... de la commisération !
Les 50 milliards pour les patrons, c'est acté depuis le premier de l'an... ça peine à venir mais avec Valls aux manettes, pas de souci, ça vient !
Et après le "pacte de responsabilité" (responsable de quoi, à part la misère, on ne sait pas), voilà le "pacte de solidarité"... 
... et 2 milliards -peut-être d'ici 2017- pour les salariés les plus modestes ! et qui plus est, en baisse de cotisations...

Moins d'impôts, moins de cotisations patronales, moins de cotisations salariales...

L'école, la santé, les transports, l'eau et l'énergie, les télécom à bas débit, la justice et ses prisons n'ont qu'à bien se tenir, car il faudra bien préserver quelques milliards pour aller guerroyer de par le monde.
Heureusement il y a Valls et qui lui succédera à l'intérieur pour étoffer la carte des radars percepteurs d'accotements !

Votez mes frères, et buvez-en tous... 

...Jusqu'à la lie. 

Ceci est CAPITAL, social-libéral compatible. Et comme dirait Raffarin, "tant qu'à changer de premier ministre, il vaut mieux que Hollande choisisse le plus à droite des socialistes !"

Tout juste écoutera-t-on bientôt le murmure grincheux des nouveaux rentiers de la république (qui se sont bien gardés d'évoquer la réforme des impôts locaux avant leur élection) se plaindre de la baisse drastique des "aides de l'Etat aux collectivités territoriales"  et du recours nécessaire aux impôts et taxes locales pour boucler leur budget... dans le débat feutré des salons de préfectures pour l'élection sénatoriale !

Poison ros(s)e

Après l'annonce du remaniement ministériel et la nomination de Valls à Matignon, ce premier avril n'est pas jour de blague.
La démarche de Hollande, son propos qui relève plus d'un discours de premier ministre que de chef de l'Etat, les premières hypothèses de recomposition ministérielle, tout montre à l'envie que la décomposition politique que l'épisode des municipales vient d'illustrer impose désormais -du terrain le plus local jusqu'au sommet de l'Etat- les règles de la démagogie dans l'entre-soi du monde politicien.

  • Entendu le message des absents des urnes ?
  • Entendu le message des égarés de la haine ?
  • Entendu le message des honteux de l'étiquette ?

Pas si sûr... Dans la course à l’échalote du capital, les patrons qui tiennent Hollande et les siens au col et au cul leur donnent cette semaine l'impulsion nécessaire à la satisfaction de leurs intérêts les plus profitables (réduction des déficits, éradication de la dette, etc.) au détriment de la satisfaction des besoins sociaux et du bien public.

  • Abandonnée la purge de 53 milliards ?
  • Abandonnée la réforme mal ficelée de la municipalisation de l'école ?
  • Abandonnée l’obéissance aveugle aux injonctions européennes ?

Pas si sûr... Et si le président descend dans la cuisine pour évoquer quelques nouvelles flattant l'oreille de ses électeurs dépités, s'il compte sur l'effet d'annonce d'un nouveau gouvernement dont quelques "têtes" emblématiques occuperont les médias pendant quelques semaines, c'est surtout pour déployer l'écran de fumée qui tienne le pouvoir à l'abri d'un mécontentement grandissant jusqu'à l'élection européenne prochaine dont le résultat pourrait être tout aussi ravageur pour la gauche que celui des municipales.

Après viendra le temps des vacances ! 

Le changement c'est maintenant ? Non, mais pour bientôt, et pour un nouveau virage à droite.

L'anesthésie bien administrée par le gouvernement évitera au moins aux benêts qui croyaient au père noël rose de souffrir pour supporter en silence le régime de purge et d'amputation qui les attend.

En salle de réveil il seront peut-être surpris d'avoir changé de chef de service, mais rassurés d'être entre les mains des experts reconnus de la gestion capitaliste, de la saignée du public et de l'engraissement du rentier, des véritables champions de la mise en concession ou du Partenariat Public Privé...


Trop tard.