dimanche 31 octobre 2010

Certains pensent qu'on meurt deux fois

Merci à La Crix pour cette illustration
"Certains pensent qu'on meurt deux fois".


Cette petite sentence glanée au coeur d'une page est bien pleine d'humanité, elle me renvoie à la contemplation de la vie ordinaire de tous les jours.

... encore faut-il être vivant !

D'aucun pensent qu'au-delà de la mort biologique il en est une autre, celle qui fait disparaître tous ceux qui vous ont connu. C'est cette seconde référence à la pensée qui devrait aujourd'hui être revisitée par celles et ceux qui surfent sur l'illusion de leur pouvoir trop au large dans leur ego surdimensionné.
Dans le processus de l'action sociale, rien n'est pire que l'inconscience du fait que les limites de l'individu sont largement dépassées par la pensée en mouvement du collectif social.
Et pourtant c'est bien  dans le processus naturel de la pensée humaine qui gouverne l'action sociale que se détermine la spécificité de l'homme en tant que créature sociale.
C'est bien dans la production et la confrontation des idées, les échanges et les coopérations que se construit l'existence des uns comme des autres, l'animal social qu'est l'homme sur la terre. C'est dans se processus que se construit la conscience de soi, indissociable de la conscience de l'autre.
C'est bien dans ce processus que se fonde le fait social, que se construit la société des hommes.
Cette forme indépassable d'humanité fondée sur le respect et la reconnaissance de l'autre vit cependant des formes régressives dont les effets dévastateurs sont facilement observables dans les sociétés d'aujourd'hui.



jeudi 28 octobre 2010

Pétain sur un mur de la République ?

La LICRA publie l'information le 4 janvier 2010


Le portrait de Pétain était en place dans la galerie des chefs d'Etat au mur de la salle des mariages de la mairie de Gonneville-sur-Mer (Calvados). Alertée par le témoin d'un mariage la LICRA s'en est inquiété et a demandé le décrochage du portrait incriminé.
Dans un premier temps, le maire "sans étiquette", qui a reçu le soutien de Nicole Ameline (1) député UMP de la circonscription, a refusé d'obtempérer... Il aura fallu que la justice s'en mêle pour aboutir au décrochage du chef de l'Etat Français, collaborationniste de l'occupant nazi, jugé et condamné à mort après la Libération. La grâce qui l'a laissé vivre ne saurait faire oublier que tous les actes du régime de Pétain ont été abolis à la restauration de la République Française en 1945. Il ne s'agit pas de gommer ce triste personnage et le régime qu'il représente de l'histoire de France, mais bien de ne pas l'honorer sur un mur de la République qu'il avait assassinée. Le maire de ce petit bourg d'à peine 600 habitants, avocat, élu en 2008, ne voyait rien d'anormal dans cet "héritage" supporté par ses prédécesseurs ...

mercredi 27 octobre 2010

La curée ou la grâce ?

... ça y est, les retraites, c'est bâclé, tout au moins dans la tête des godillots du pouvoir; le sacrifice du Woerth va pouvoir commencer ! 
Woerth était dans l'arène... Nicoléon imperator va-t-il mettre le pouce en l'air pour sauver ce qu'il en reste ?
Comme à la chasse à courre, la bête épuisée est à bout, elle va être servie par un nouveau juge... ou, plus probable, le maître d'équipage, dans un grand élan de magnanimité,  plutôt que l'hallali, fera sonner le laisser courre ; ainsi graciée, la bête ira se rétablir en retrouvant les siens à l'ombre des fourrés...
Comment imaginer que ce "pauvre" Eric aille souffrir le martyr devant ses nouveaux juges ?
Sarkozy l'a usé, il va pouvoir le lâcher un moment à la vindicte populaire  maintenant qu'il a assuré le sale boulot qu'on lui avait asssigné... et son successeur pourra dire "ce n'est pas moi, c'était l'autre..."
Neutralisées pendant les débats parlementaires, les affaires politico financières vont resurgir à la une, sauf si de nouvelles gesticulations du maître viennent occuper l'espace médiatique. Attention une "réforme" peut en cacher une autre !


C'est rarement la marionnette qui décide des heures de représentation !

mardi 26 octobre 2010

G8, G20… présidence française !


Imaginez Nicolas, chahutant Carla dans ses réveils angoissés, aux prises avec le cauchemar de sa prochaine gloire planétaire. Il faut que tout soit réglé dans les prochains jours, retraites, remaniement ministériel, etc. Notre Nicolas doit impérativement monter sur son trône planétaire débarrassé des avatars dégradants des humeurs de sa tribu turbulente. Un grand président ne peut qu'être adulé par son peuple, porté, soutenu, mis en gloire par ses sujets. Et Nicolas y parvient, il ne craint rien à l'abri d'une popularité à son zénith. Ses conseillers lui ont encore redit ce matin, 100% d'accord avec sa réforme sur les retraites, pas question de fléchir ! Mauvaise communication, mauvaise « pédagogie », s'il reste des grincheux qui n'adhèrent pas à la « réforme » ce n'est qu'une question d'information. ; et il est loin le temps où Alain Peyrefitte était ministre de l'information et où radio et télé d'Etat ne diffusaient que la vérité frappée du sceau du pouvoir et du patronat. Aujourd'hui, c'est pire encore, ce n'est plus l'autorité de l'état qui dicte sa loi en salle de rédaction, c'est le pouvoir du fric qui valide en conférence de rédaction les mêmes infos courtisannes, tout comme les puissants friqués ont désignés les « élus » (sans ses copains du Fouquet's, jamais Nicolas n'aurait quitté le conseil municipal de Neuilly.) dont le peuple s'imagine qu'il les a librement choisis.
100% de soutien, c'est sûr Président, cent pour cent des 29% de français qui vous soutiennent encore sont peut-être d'accord avec votre gouvernance.
Le chiffre est relatif par nature, des manifestants dans la rue, des adhérents de l'UMP, de la hausse du coût de la vie ou du nombre des travailleurs privés d'emplois, la
Ce que la petite coterie de ses courtisans ne lui ont pas dit - parce qu'ils sont tous à guetter dans le soubresaut d'une épaule ou le tressaillement d'un sourcil de leur maître, le signe tant attendu de la félicité attachée à leur prochaine promotion, ne serait-ce peut-être qu'au sous-sol d'un ministère, histoire d'habiter son ombre -, ce qu'ils ne lui ont pas dit, c'est que le peuple en colère a déjà dépassé le stade de l'exaspération.
L'hiver arrive avec sa litanie de Restos du cœur, de soupes populaires et d'exposition de sans abri… Leur cri commun n'invoque pas le « G20 », pas plus que le « G8 » ; s'ils crient trop silencieusement, c'est plutôt « j'ai froid » ou « j'ai faim »…
Et si par malheur il devait se résigner à perdre une fois encore, alors, la colère prochaine serait augmentée d'un cran tout comme l'entêtement imbécile d'un pouvoir aveugle et sourd.

Un congrès qui respire l'avenir !

Une petite semaine de silence, c'était la récréation des quelques jours passés à Agen pour participer au congrès national de l'ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance).
Près de 500 délégués venus de toute la France ont pu pendant trois jours échanger sur leurs expériences et tracer la feuille de route de l'organisation des passeurs de mémoire de la Résistance.
Les Anciens résistantes et résistants de moins en moins nombreux ne sont pas moins mobilisés pour continuer de faire vivre l'idéal qui détermina leur engagement dans une lutte vieille de plus d'un demi siècle. Les Ami(e)s de la Résistance qui les accompagnent pour poursuivre leur engagement sont aussi déterminés à passer la mémoire de ce que fut la Résistance, tant dans ses actions que dans les valeurs qui l'ont fondée.
On ne peut revenir de ce congrès qu'enthousiaste et inquiet à la fois. La vitalité de l'association ne peut qu'enthousiasmer les plus jeunes dans leur engagement et conforter les anciens dans la justesse de leur action. Mais l'inquiétude peut aussi poindre lorsque chacun fait le constat que la victoire d'hier était si peu définitive que ressurgit ici et là l'ombre de la bête immonde. Le nazisme et le pétainisme ont encore leurs nostaliques, la haine, la xénophobie et le racisme empuantissent encore trop souvent l'horizon de notre démocratie mise à mal. Les mouvements d'extrème droite troublent la vie politique de tous les pays d'Europe jusque parfois à participer à leur gouvernement, perfusant même leurs idéologies criminelles dans des formations de droite qui en font les accessoires de leur prise ou de leur conservation du pouvoir...
Mais cette inquiétude n'est pas démobilisatrice, bien au contraire. 
Les combats de l'ANACR pour la mémoire et pour faire vivre les idéaux de la Résistance sont toujours d'actualité. 
A elle seule, l'absence du secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, ni représenté, ni excusé, et qui n'a même pas daigné répondre à l'invitation de l'ANACR, (comportement identique avec la FNACA il y a quelques semaines) fait mesurer l'ampleur et la nécessité de l'action que nous devons poursuivre, infatigablement.

On vit une époque moderne...

Lu sur le site de La Maison des Associations sur Internet :


"Le rapport d'information sur l'optimisation des dépenses publiques présenté par la commission des lois vient de sortir. Il a fait de nombreuses propositions. C'est le propre des rapports : proposer.

Il propose, entre autre, d'affecter au fonds de réserve des retraites les avoirs bancaires des associations, qui, sans être officiellement dissoutes, n'ont plus d'activité depuis dix ans. Pas mal. Il fallait y penser. Associations en sommeil : il est temps de vous réveiller..."

Vous avez bien lu, l'Etat UMP ne manque pas d'imagination. 
Comment s'en mettre un peu plus plein les fouilles ? C'est simple, tu tapes dans la tirelire de l'argent public pour en mettre plein les fouilles des intérêts privés, et après, tu cries au scandale du trou ainsi creusé, et en appelles à la responsabilité citoyenne pour décider de prendre dans la poche de ceux qui n'en n'ont plus guère pour tenter de le boucher; c'est la recette habituelle du moins d'Etat, de droite comme de "gauche" (voir rapport Attali) qui conduit plus de 10% de la population dans la misère et le reste à l'inquiétude du lendemain. A l'exception bien entendu du petit régiment des privilégiés qui nous gouvernent ou aspirent à le faire. Ceux-là voudraient croire qu'ils ont bien décroché les wagons de manants accrochés à leurs basques et qui veulent leur faire rendre gorge !

On n'en n'est pas encore à la spoliation des biens des juifs sous Pétain... mais quand même, il faut avoir un certain culot ou une bonne dose d'inconscience pour préconiser de telles mesures.

A contrario je ferais volontiers une contre proposition : que l'Etat récupère l'essentiel de la part de fortune accumulée sur le dos des travailleurs et la totalité de celle formée par la spéculation financière des personnes ou des sociétés. En étant aussi généreux que magnanime, on peut même envisager de laisser à chaque personne de quoi assurer la maintien de son son train de vie et à chaque entreprise sa capacité d'investissement et de développement.
Ce serait l'occasion de faire vivre l'argent qui dort, de réveiller à leur devoir citoyen ceux qui dorment sur leur fortune, et surtout de faire vivre dignement celles et ceux qui s'échinent à tenter de survivre, chaque jour qui passe un peu plus difficilement.


mercredi 20 octobre 2010

à la niche !

Dans sa livraison de la semaine dernière l'Humanité Dimanche vous offre au moins deux pépites avec les chroniques de Jean-Christophe Le Duigou en page 19 et celle de Gérard Filoche deux pages plus loin.

Le premier nous rappelle ce que sont les véritables cadeaux faits aux entreprises à travers la multitudes des modalités d'allègement de la fiscalité des entreprises, du patrimoine ou des cotisations sociales, et l'observation des chiffres ne peut que révolter un peu plus.

172 milliards d'euros font défaut aux finances publiques en passant dans les poches de ceux qui les ont déjà pleines. D'un seul coup sur une seule année on peut ainsi boucher le trou de la sécu... et trouver les 35 milliards nécessaires au financement des régimes de retraite ! et encore il en resterait beaucoup, pour l'hôpital ou l'école par exemple !

Ce ne sont pas de "dangereux gauchistes" qui constatent également l'inefficacité de toutes ces mesures exonérant le capital de sa contribution au bien commun, le Conseil des Prélèvement obligatoires est issu de la Cour des Comptes !

A lire absolument !!!




Quant à la chronique de Gérard Filoche, elle relate la traque difficile d'un inspecteur du travail face à un patron qui se joue des lois et du respect dû aux travailleurs en payant trois ou quatre heures un travail qui occupe ses employés 10 heures par jour ! ... avec du travail payé à la tâche 2,22 €uros de l'heure !

A lire absolument !!!




Sans oublier de profiter du reste du journal, ça aide à comprendre, ça aide à défendre, ça aide à faire comprendre aussi.

mardi 19 octobre 2010

Récréation !


Quelques jours de vadrouille pour le repos du clavier...
C'est le temps de plaisir, nature, cueillette et randonnée !
Du côté de Tronçais.
La saison s'y prête, le champignon est au rendez-vous des gourmets gourmands...

Quelques beaux...


... bolets.


le champignon, c'est ausi une histoire de beaux pieds...





Moments de découverte de la friche industrielle de l'usine de Tronçais qui eut son heure de gloire sidérurgique avec Nicolas Rambourg... puis plus tard jusque dans la deuxième moitié du siècle dernier avec le travail du bois exotique dans l'entreprise Valéry... après quelques avatars supplémentaires les ronces reprennent le dessus et les charpentes des halles aux charbons s'effondrent...







Les deux plus beaux spécimens de la cuillette : 
Un beau cèpe, bolet edulis...



... et une gyromitre, "oreille de chat" !

Moulins manifeste

Ce 19 octobre a encore vu les rues de Moulins bien pleines des clameurs des manifestants, des sifflets, des wuwuzellas, des slogans hostiles à la réforme des retraites et plus largement à la politique de Sarkozy.
Le comptage des organisations renvoie à plus de 3500 manifestants, un chiffre que les nombreux participants habitués aux rassemblements moulinois peuvent confirmer. Belle manifestation, colorée, bruyante et pleine de détermination dans les regards qui se croisent.
La présence des jeunes lycéens n'est pas que symbolique, elle accompagne l'arrivée remarquée en tête de cortège des paysans de la FDSEA03, actifs et retraités. Leurs tracteurs ouvrent la marche au défilé et les syndicalistes paysans y sont accueillis à bras ouverts; ces paysans dont l'organisation syndicale héritière des luttes paysannnes de plus d'un siècle est aujourd'hui malmenée, à la fois par la FNSEA proche du pouvoir à droite qui voudrait bien récupérer ce dernier bastion de résistance et par l'éparpillement d'autres agriculteurs déboussolés dans une multitude d'organisations dispersées, goûtent sans réserve la solidarité dans le rassemblement. Ils sont bien, et bien à leur place ici dans ce cortège.
L'importance de la foule autorise une entorse au trajet officiel des manifestants qui s'engagent sur le Pont Regemortes pour le traverser jusqu'au quartier de la madeleine... juste histoire de vérifier que les "forces de l'ordre" sont bien en place !
Pour rejoindre la Préfecture, la manifestation fait une petite halte sur le parvis de la mairie pour rappeler avec force pétards au maire UMP que la mobilisation ne mollit pas.
S'il fallait retenir une seule chose de la manifestation d'aujourd'hui, ce serait l'atmosphère déterminée du rassemblement, pas d'essoufflement ni de baroud d'honneur, l'entrée en lutte de nombreuses entreprises, la conviction très largement partagée qu'il faut amplifier la pression... 
Le bras de fer est dur, mais personne n'est prêt à jeter l'éponge tellement le sentiment de ras-le-bol est profond.
la tête du cortège rassemble toutes les organisations derrière la même banderole...

Le "bourri" habitué de toutes les manifs est monté par l'épouvantail des retraites au masque de Sarkozy

"Solidarité", c'est bien le sentiment le plus partagé par la foule de tous les âges et de tous les horizons...




G8... G20 ?

Dans les clubs de l'élite mondiale des états capitaliste, la France va devoir assurer la présidence temporaire des deux grands groupes cache misère, le G8 et le G20.
Notre petit Nicolas piaffe d'envie et des talonnettes dans l'attente impatiente de cette grande aventure de fin de quinquennat.
Las, le clinquant friqué des insolents du monde, qu'ils soient anciens du G7 devenu G8, ou petits d'hier, devenus nouveaux invités dans la cour des "grands" du G20, aura bien à sa tête l'emblème de l'insupportable marche du monde capitaliste.
Mais notre marionnette du Fouquet's aura quand même des peine à masquer l'impérétie de sa politique, intérieure comme étrangère, tant il va d'abord devoir assumer, dès l'hiver revenu son premier rôle à la présidence durable du G froid et du G faim dans notre France dévorée par les rapaces de la finance.
Les pays du G20 regroupent des pays riches et des pays émergents. Ils représentent 90% du PIB mondial, 80% du commerce international et les 2/3 de la population mondiale.


mardi 12 octobre 2010

Foule des grands jours à Moulins !

La ville préfecture de l'Allier a vu défiler le rassemblement populaire le plus important depuis bien longtemps. Plus de 5000 personnes de tous âges ont battu le pavé de Moulins.
Les jeunes lycéens avaient bougé dès le matin et certains s'étaient joint au cortège qui partit cet après-midi du Lycée Banville pour gagner les bords d'Allier jusqu'au Pont Régemortes; ce dernier resta bloqué un bon moment au passage des manifestants. Puis le long ruban parcourut les rues du centre ville en passant par la mairie de l'UMP Périssol avant de se masser sur les cours devant la Préfecture. La foule est restée longtemps attentive aux prises de paroles et en prenant plaisir dans des multitudes d'échanges d'autant plus riches que chacun prend plaisir à cette belle habitude de rassemblement revendicatif une ou deux fois par semaine. Dans le cortège on reconnaissait les services publics, les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers, les paysans de la FDSEA03, les ouvriers de Manitowok (grues Potain, entreprise secouée par plusieurs plans sociaux ces dernières années), les cheminots... jeunes en formation, actifs ou retraités. Les manifestants étaient aujourd'hui deux fois plus nombreux qu'au début septembre, chaque rendez-vous mobilisant un peu plus de participants. Toutes générations confondues, du public comme du privé, les grappes de manifestants ont défilé en rangs serrés. Dans les sloggans comme sur les visages ou les pancartes on pouvait lire la détermination calme et sereine de celles et ceux qui sont forts de leur bon droit, la volonté de l'emporter grandit au fil des jours. Ceux qui pariaient sur l'épuisement en seront pour leurs frais. Le retrait du projet gouvernemental est plus que jamais à l'ordre du jours de la manifestation et rendez-vous a été pris pour samedi prochain; gageons que tous seront au rendez-vous en ayant à cœur d'en gagner d'autres à les rejoindre.

De 8 à 9000 manifestants à Montluçon... Avec Vichy, vingt mille bourbonnais se son levés pour dire NON à la réforme des retraites et plus largement à la politique dévastatrice de Sarkozy.
A suivre, samedi, et plus tard si la surdité gouvernementale persistait !


... en images :









1000 euros par jour

Gracchus BABOEUF a bien raison de lui faire les gros yeux !
1000 euros par jour, c'est à ce prix que le directeur du FMI peut prodiguer ses conseils en matière de retraite à son pays en crise.
Dominique Strauss Kahn ne peut que combler d'aise un président Français et son gouvernement qui ampute l'héritage social de décennies de luttes.
Le grand âge de Michel Rocard, qui est sur la même longueur d'onde que son comparse socialiste en mission par la grâce de Sarkozy au FMI, n'est pas plus une excuse pour lui que le fauteuil doré de l'autre.
Il ne reste plus que le couplet de Delors qui doit se retenir de peur d'embarrasser fifille Martine qui s'était pris les pieds dans le tapis au début du conflit sur la réforme élyséenne.
En tout état de cause la proposition du PS de rétablir le droit à la retraite à 60 ans en 2012 si le résultat de  l'élection présidentielle devait leur être favorable, ne vaut rien dès lors qu'ils sont d'accord avec l'allongement de la durée de cotisation; le "droit à la retraite à 60 ans" ne pourrait évidemment pas s'exercer, sauf à accepter de partir avec un taux de remplacement ridicule.
L'enjeu de la lutte d'aujourd'hui est bien double : 

  • Au présent dans un premier temps, faire plier le gouvernement qui doit retirer un projet, fut-il voté par les parlementaires, un point c'est tout, pour engager ensuite de véritables négociations ouvertes sur la mise à contribution des profits financiers, du capital et des rentiers.
  • Pour assurer une garantie à plus long terme, faire évoluer les socialistes vers un projet politique résolument orienté à gauche et  qui tourne le dos aux turpitudes de la social-démocratie qui a montré sa nocivité dans d'autres pays européens comme en France quand elle n'est capable que de pratiquer une politique de droite sous un masque de gauche.
La partie n'est pas facile avec des positions syndicales et politiques aussi diverses et variées que celles qu'on peut constater et avec des déterminations parfois bien mesurées et qui visent plus à se positionner par rapport aux concurrents syndicaux ou politiques plus qu'à affronter l'adversaire de classe. C'est bien le mouvement populaire qui est en mesure de faire bouger les lignes dans le bon sens, mais il ne faut pas négliger la nécessité pour les organisation d'être prêtes à l'encadrement d'une marche en avant qui peut être victorieuse.
Ce n'est pas des tergiversations dont la CFDT ou l'UNSA sont coutumières qu'il faut aux deux tiers des français favorables au mouvement, c'est une perspective claire à tracer dès aujourd'hui sans attendre le show médiatique de 2012.

Des lunettes pour Pinocchio

Des verts bien peu luisants...
Le mariage annoncé des Verts et d'Europe Ecologie va se célébrer sur l'autel du centre. Le cocktail ajoutant un quart de Cohn Bendit à trois quarts de Duflot se situe ailleurs en considérant " le capitalisme et l'espérance socialiste à bout de souffle". Si cet ailleurs n'est pas nulle part il les pose au milieu de l'échiquier dans la perspective utilitariste de l'appoint électoral; l'expérience de Bayrou ne leur a rien appris.
En fait, comme depuis quelques années les joutes électorales ne se gagnent plus mais se perdent, la nouvelle formule écologiste va arriver à point nommé pour faire perdre la gauche dont ils conservent un léger badigeon et avec laquelle ils sont en situation permanente de chantage.
Sarkozy joue bien avec eux un jeu comparable à celui de Mitterrand avec le Front National.
Et quand ils ouvrent leur parapluie en prétendant que "l'écologie politique ne sera jamais neutre face au clivage droite gauche quand il s'agit de choisir entre des politiques qui favorisent les privilégiés et celles qui se préoccupent des démunis" ce n'est guère que pour conserver dans son giron les issues de l'extrême gauche qui l'ont fait naître et grappiller quelques forces nouvelles chez ceux qu'une gauche en charpie désespère. 


L'écologie est à gauche ou n'est pas. Le capitalisme et sa dérive libérale montrent à l'envie à quel point la contradiction de ses intérêts avec la terre et la vie est indépassable.
Si les verts veulent exister politiquement ce n'est certainement pas dans l'isolement et la concurrence, mais bien plutôt à l'intérieur de la gauche dans une bonne logique de coopération, et plus surement dans le "front de gauche" que du côté du parti socialiste.

lundi 11 octobre 2010

La morale publique au tapis

"J'aime bien Mélenchon... lui il était venu me voir en prison..."
C'est Mitterrand qui l'avait accouché, passé au biberon de Sarkozy Bernard TAPIE ne reste pas égal à lui même, il progresse dans sa prétention fiquée à instituer le mépris et la vulgarité en première règle de communication.
Hortefeux, Borloo, toujours ses amis...

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(vidéos publiées par France Inter)


Au moins avoue-t-il ne jamais avoir été "pauvre" ! Et pourtant ne l'est-il pas vraiment ?
Dans un monde où l'outrance, la démesure, l'insupportable prétention des puissances d'argent à échapper à la règle commune, l'image qui arrive sur mon courriel manque du respect élémentaire qu'on doit à la chose publique. 

Avis de tempête sur l'école

Les choses graves ne prospèrent qu'à l'ombre quand la démocratie et le débat qui la fait vivre sont sous l'éteignoir. Au fil des rapports dont le pouvoir obtient ce qu'il suggère, les mesures avancées comme autant d'évidences vont secouer l'école publique au point d'en ébranler les fondements. Et on ne manquera pas d'entendre qu'il faut s'affranchir de quelques "vieilleries" pour goûter aux délices du "progrès".
Le rapport Reiss qui vient de sortir en est une belle illustration.
Il suffit d'en consulter la présentation faite par le ministère de l'Education pour mesurer les dangers qui se profilent et de le lire attentivement pour s'en convaincre.


A retenir en bref :

"Crétin la semaine, chrétiens le dimanche"

C'est par cette sentence que les vieux curés accueillaient la confession de celles et ceux qui pensaient effacer chaque dimanche matin à confesse leurs péchés de la semaine, et recommençaient leurs fredaines dès le lundi matin...


Nicolas Sarkozy en visitant le Vatican la joue bien de la sorte. La séparation des églises et de l'Etat dans ce qui reste de la République laïque survivra-t-elle à la débauche de signes de croix et de prières publique médiatisées du "petit homme qui bouge tout seul" ?


Tout compte fait la chronique de Daniel Morin sur France Inter ne rend-elle pas la meilleure image de la honte politique qui nous gouverne et fait mal à la République ?



Sarkozy à confesse envoyé par franceinter.


Edito de Thomas LEGRAND sur France Inter, lundi 11 octobre 2010

"Retour sur la visite de Nicolas Sarkozy à Rome 
Oui, et le président y a pratiqué la politique dite du balancier. Une politique qui consiste à aller très loin d’un coté pour contrebalancer le fait d’avoir été trop loin de l’autre, histoire de tenter de trouver un certain équilibre. Cet été, le Président a choqué les catholiques et l’électorat modéré par son discours de Grenoble, le lien privilégié établie entre immigration et insécurité et plus généralement la communication agressive autour de l’expulsion des Roms… Pour faire "bonne mesure inverse", Nicolas Sarkozy a donc été très très loin au Vatican vendredi ! il a assisté, avec une ferveur affichée à une prière avec le pape (ce qu’aucun président de la cinquième république n’avait fait avant lui), il a fait ostensiblement le signe de croix à quatre reprises, là où le pourtant pieux mais discret et respectueux général de Gaulle marquait une réserve et affichait la neutralité qui sied au chef d’un Etat laïque comme la France... La ferveur religieuse et opportune manifestée par Nicolas Sarkozy pouvait faire penser à ce reproche ce que les curés d’autres fois adressaient aux fidèles hebdomadaires qui assistaient à la messe, une fois par semaine et se confessaient pour passer un coup d’éponge trempée dans l’eau bénite sur les pêchers du reste de la semaine. On disaient « crétin la semaine, chrétien le dimanche ». Le voyage du président à Rome est donc un coup de balancier zélé en direction des catholiques. Mais ce n’est pas par un excès dans un sens que l’on corrige l’excès du sens inverse. Ce qui est reproché au président par l’électorat modéré ce n’est pas tant le sens de sa politique que son excès. La politique du coup du balancier ne provoque pas l’équilibre mais le tangage.
Et d’ailleurs les laïques lui reprochent déjà ce voyage !

Hé bien oui, maintenant c’est le Grand Orient qui s’inquiète d’un accroc au principe de neutralité religieuse que représente cette visite à Rome. Tout ce passe comme si le président était un rameur qui ne saurait pas se servir des deux rames à la fois ! Quand il actionne la rame droite, la barque part d’un coté et hop! il faut vite lâcher la droite pour redresser la course avec la rame gauche… sauf qu’avec la rame gauche on ne va pas plus droit et il faut recommencer... Et au bout du compte on zig-zague ! Tout est comme çà. Après l’été sécuritaire qui était destinée à ressouder la droite de la droite et à retrouver l’électorat populaire et âgé, sensément sensible aux thèmes d’autorité, on nous annonce un changement de rame : Jean-Louis Borloo, centriste, modéré, écologiste à Matignon. Il ne faut pas avoir le mal de mer pour suivre les stratégies élyséennes et c’est vrai, qu’en matière de navigation mouvementée, Jean-Louis Borloo a le cœur bien accroché. Il l’a prouvé dans son domaine, l’écologie, il a survécu au tangage sans abuser de Nautamine (c’est un médicament contre le mal de mer, cet édito est documenté) … Souvenez-vous : le tangage de la taxe carbone. La taxe carbone c’était, je cite « une révolution idéologique, c’était une mesure à la portée aussi importante que l’abolition de la peine de mort ou la décolonisation » texto ! Et puis trois mois plus tard, la taxe carbone a été abandonnée dans la foulée de la phrase devenue célèbre en mars 2010 : « L’environnement ça commence à bien faire ». Trop loin dans un sens, puis trop loin dans l’autre... Le problème de cette façon de faire, c’est que l’on risque de retenir, non pas que le président a rectifié le tir mais qu’il a été trop loin deux fois."

Sans commentaire.

"NOUS AUTRES"

Contre le racisme, une culture à déconstruire

Pour sensibiliser 1,3 million d’enfants, des chercheurs prestigieux se mobilisent avec la fondation Lilian THURAM en partenariat avec la MGEN et la CASDEN :
  • le paléoanthropologue Yves Coppens
  • la généticienne Evelyne Heyer
  • les historiens Pascal Blanchard et Odon Vallet
  • le rapporteur spécial des Nations Unies (2002-2008) Doudou Diène
  • la psychiatre Marie-Rose Moro
  • le sociologue Michel Wieviorka
  • le géopoliticien Pascal Boniface
  • la politologue Françoise Vergès
  • le psychothérapeute Patrick Estrade
  • la muséologue Elisabeth Caillet
  • le commissaire d’exposition André Magnin
  • l’anthropologue et didacticien Ninian van Blyenburgh
Lilian Thuram a présenté « Nous autres », support pédagogique multimédia pour l’éducation contre le racisme. Elaboré par la fondation qui porte son nom avec l’appui de la MGEN et de la CASDEN, il s’adresse aux CM1 et CM2 et a bénéficié de l’expertise d’un comité scientifique transdisciplinaire.

Lilian Thuram a présenté hier à Paris « Nous autres, éducation contre le racisme ». Ce programme éducatif proposé par la Fondation de l’ancien joueur de football et champion du monde 1998, s’adresse aux enseignants de CM1 et de CM2. Enregistré sur un double DVD, l’un destiné aux enseignants et comprenant notamment des fiches pédagogiques et des documents ressources multimédias, l’autre destiné aux élèves pour le travail en classe, il a été conçu grâce à l’expertise d’un comité scientifique. Ce dernier comprend une quinzaine de personnes issues de diverses disciplines dont Elisabeth Caillet, docteur en sciences de l’éducation, Ninian Hubert Van Bluyenburgh, anthropologue initiateur de l’exposition « Tous parents, tous différents » ou encore la professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent Marie-Rose Moro. Elisabeth Caillet a expliqué comment l’outil pédagogique a été conçu en lien avec les programmes du cycle 3. L’outil permet aussi d’aborder la question de l’éducation contre le racisme par des entrées transversales touchant aux autres objets d’enseignement que le vivre ensemble.

On ne naît pas raciste, on le devient

« On ne naît pas raciste, on le devient, il faut déconstruire le racisme » a expliqué Lilian Thuram qui a créé sa fondation en 2008 alors qu’il était encore en activité au FC Barcelone. Engagé auprès de plusieurs organismes de lutte contre le racisme (le Collectif devoir de mémoire, le Haut conseil de l’intégration, l’Institut des relations internationales et stratégiques …), auteur de Mes étoiles noires et à l’origine de plusieurs initiatives dont une retentissante invitation des squatteurs de Cachan au Stade de France en 2006, le joueur le plus capé de l’équipe de France de Foot a confié son attachement à l’éducation contre le racisme et au rôle des enseignants : « quand on commence un projet c’est qu’on a un rêve. Le mien était de toucher les professeurs ». L’ex-joueur n’hésite d’ailleurs pas à mouiller le maillot en se rendant dans les classes à la demande des enseignants. Documents, témoignages vidéo, questionnaires, le DVD démontre notamment comment la science a participé au XIXe siècle à l’élaboration d’une culture « raciste » et s’attache, à travers des interviewes, à « déconstruire » les représentations les plus répandues, par des explications permettant de comprendre les mécanismes de construction du racisme.

Ce support pédagogique sera disponible gratuitement à la mi-octobre auprès 
des  deux principaux partenaires de la fondation Lilian Thuram, la MGEN et la CASDEN.
 
« L’éducation nationale et les enseignants sont en attente d’un support pédagogique qui soit en accord avec les outils technologiques qu’utilisent les enfants aujourd’hui » a commenté Thierry Beaudet, président de la MGEN. « Nos valeurs sont liées à l’école républicaine, à l’éducation à la citoyenneté qui s’inscrivent dans la même démarche que celle de Lilian » a ajouté Pierre Desvergnes, le Pdg de la CASDEN. Les deux DVD seront disponibles à compter du 10 octobre gratuitement et sur simple demande via les sites de la CASDEN et de la MGEN. Ce programme va faire également l’objet d’une demande de labellisation auprès du Ministère de l’éducation nationale. Lilian Thuram sera présent à l’université d’automne du SNUipp le vendredi 22 octobre à La Londe

vendredi 8 octobre 2010

Les dix commandements du petit manipulateur

Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Elle détaille l'éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu'à maintenir le public dans l'ignorance et la médiocrité.
La conduite des affaires publiques par la droite au pouvoir avec Nicolas Sarkozy est intéressante à décrypter à la lumière de cette classification. La manipulation du nombre de manifestants vous paraîtra alors bien accessoire.





  1. La stratégie de la distraction
  2. Créer des problèmes, puis offrir des solutions
  3. La stratégie de la dégradation
  4. La stratégie du différé
  5. S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
  6. Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
  7. Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
  8. Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
  9. Remplacer la révolte par la culpabilité
  10. Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
A consommer sans modération...

mardi 5 octobre 2010

Tiens toi bien !

"Tenue de classe"
L'objet de ma honte est présenté par mon dernier établissement, le CNDP (Centre National de Documentation Pédagogique - réseau SCEREN) dans lequel j'ai eu le plus grand plaisir à diriger la structure départementale de l'Allier pendant quelques années avec une petite équipe formidable.
De quelle "tenue" s'agit-il ?
Du costume sobre et élégant de Roselyne Bachelot ?
De l'uniforme des jeunes recrues de jadis dans un documentaire antimilitariste à la mémoire des fusillés de Vingré ?
Que nenni !


Maudit collège !

Le rapport du Haut Conseil de l'Education (HCE) vient d'être rendu au Président de la République. Il est alarmant sur bien des points. Sans vouloir en réduire l'intention à l'adage qui dit "qui veut tuer son chien l'accuse de la rage", sa lecture m'inspire quelques commentaires. Si je les attache aux propos liminaires du résumé que ses auteurs en ont fait pour asseoir leurs préconisations, la lecture du rapport dans son entier mérite aussi d'ouvrir le débat en élargissant la réflexion aux autres chantiers de "réformes" engagés par le pouvoir.

Ce que la première lecture m'inspire : 


RÉSUMÉ ET RECOMMANDATIONS 

Le constat est largement partagé. Notre collège se trouve aujourd’hui dans une situation préoccupante : performances des élèves médiocres et en baisse, inégalités de réussite d’origine sociale accrues, malaise enseignant, problèmes de vie scolaire qui se multiplient. La loi de 1975 instituant le « collège unique » est à l’origine d’acquis majeurs : la démocratisation de l’enseignement, l’organisation du système éducatif, la prise en compte de la difficulté scolaire par de multiples dispositifs. Mais le « collège unique », en raison des disparités importantes entre établissements, de l’existence déguisée de filières et de stratégies de contournement bénéficiant aux familles les mieux informées, n’a d’unique que le nom.

Effectivement, « le constat est largement partagé », et ce depuis fort longtemps, Reste à savoir quel faisceau de causes a bien pu conduire le collège dans cette impasse et quelles mesures peuvent être envisagée pour servir quels objectifs. Et c'est là que les chemins divergent.