mardi 21 juillet 2015

Même punition... même combat !

Paysans français ou travailleurs grecs, lorsque les feux de l'actualité sont braqués sur des "crises" l'explication est un peu courte. C'est un peu comme dans la chanson : "On nous cache tout, on nous dit rien..."
Ou plutôt on nous dit juste ce qu'il faut pour embrumer les esprits et gouverner par la peur.
Le mécanisme d'ensemble est pourtant simple ; ce n'est pas par hasard que les éleveurs ne se sortent pas de salaires sur leur exploitation... que les salaires et les retraites des grecs ont été sacrément rognés...
Le capitalisme passe par là avec son moteur qui n'a d'autre carburant que la finance.
Aux paysans la banque généreuse prête de quoi investir dans des installations, du matériel... et en retour attend capital et intérêts... L'industrie agro-alimentaire, seconde mâchoire de la tenaille calibre la rémunération du travail au plus juste pour dégager son profit maximum et laisser au producteur juste de quoi payer ses dettes. Qu'il ne lui reste rien pour vivre devient intéressant car il va devenir client encore plus obligé du crédit... et la roue tourne, le cercle vicieux de l'endettement est bien calibré pour alimenter sans cesse le bas de laine des financiers de la sueur des hommes instruments, qu'ils soient travailleurs de la terre, de l'industrie ou des services,
Il en va de même des états qui ont cédé aux banques le privilège de la création monétaire au travers du crédit.

Le capitalisme, fauteur de guerre, qui donne parfois l'illusion d'une utilité générale ne propose que le grand bénéfice du superflu d'une infime minorité de privilégiés bâti sur l'accaparement du nécessaire au plus grand nombre.

Le "marché" et ses lois ne sont pas objets d’accommodements, ils ne servent que quelques intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général : c'est le poison mortel de la démocratie.

Les soubresauts de l'Europe et de sa partie dite "zone euro" en sont une belle illustration.

Alors ? STOP ou encore ?

samedi 11 juillet 2015

Vive le bus

12 passagers dans un grand bus de 50 places pour faire Paris Lyon... C'est formidable à 15 euros avec Idbus... Pour remonter de Lyon à Paris avec Starshippers c'est un peu plus cher à 25 euros...D'accord ça dure un peu plus de 6 heures, En cherchant un peu on trouve la chose à 5 euros !

Il faudra qu'on m'explique comment des engins qui coûtent de deux à trois cent mille euros l'unité, consomme de l'ordre de 45 litres de gazole au 100 km et ont besoin d'un chauffeur et parfois deux sur les plus longues distances pour emporter une petite cinquantaine de personnes figureraient le progrès en matière de transport ?
Il est vrai que ceux là ne paient pas la route que les contribuables (occasionnellement passagers leurs donne).
Quant à 'l'empreinte carbone" chère aux écologistes, nul doute qu'on progresse fort avec les bus Macron...

Le plus dramatique n'est peut-être même pas dans l'aberration économique et écologique du système, mais plutôt dans la manière dont la loi est fagotée. Un fourre-tout de bric à brac où le travail du dimanche, côtoie les facteurs examinateurs du permis de conduire...
Et chose extraordinaire, avant même que la loi soit voté, les bus sont partis...

A quoi ça sert un député dans une République où le pouvoir législatif est désormais l'apanage de l'exécutif.

Godillots jadis...

Raté

La démocratie bat de l'aile, un peu partout, même en Grèce et parfois chez nous...
Il y a quelques années un référendum sur la question de la constitution européenne avait suscité une réponse négative de la majorité des électeurs français... Le temps passe et les grands élus parlementaires, dignes représentants du peuple et issus de ses suffrages adopte le choix inverse avec le traité de Lisbonne.
Dimanche dernier près des deux tiers des grecs répondent non aux conditions austéritaires des financiers européens et du FMI... moins d'une semaine plus tard le chef de leur gouvernement qui avait appelé son peuple à voter non fait avaliser par les parlementaires de gauche et de droite unis dans le même élan les mesures condamnées par le peuple moins d'une semaine plus tôt.
Quelques parlementaires de gauche dont les communistes grecs ont refusé ce renversement d'orientation politique.

Courber l'échine en réclamant ce que l'adversaire peut consentir à donner n'a rien de "responsable".

En d'autres temps Daladier et Chamberlain étaient revenus de Munich en prétendant avoir sauvé la paix ou évité la guerre en sacrifiant la Tchécoslovaquie à l'appétit d'Hitler... C'était fin septembre 1938.

En proposant aux marionnettistes de la finance internationale de s'auto mutiler les grecs risquent fort de trouver des interlocuteurs compréhensifs qui vont malgré tout mégoter tel ou tel aspect du soutien demandé. Tsipras passe sous les fourches caudines des financiers du FMI et de la BCE qui sont tout aussi indépendants des pouvoirs politiques qu'ils les dominent de la même façon que les membres de la commission européenne qui ont oublié de tenir leur pouvoir d'un quelconque mandat populaire.
L'europe aujourd'hui livre son vrai visage de carcan capitaliste toujours plus dur aux faibles en préservant les privilège des puissances d'argent.

L'épisode grec est un nouveau symptôme du mal qui ronge la démocratie dans une Europe où les pouvoirs politiques répondent plus directement aux attentes du monde de la finance  qu'aux besoins des peuples.

Demain les grecs les plus pauvres le seront encore plus ; privatisation des ports, recul de l'âge de départ en retraite, augmentation de la TVA... N'est-il pas urgent d'exporter là-bas la belle réussite française des "Restos du coeur", Gracieusement bien sûr puisque notre président trouve que la retraite à 67 ans c'est bon pour les grecs, la TVA à 23%, etc.

vendredi 10 juillet 2015

Quelle élégance !

"Il ne faudrait pas que la Grèce deviennent la CGT de l'Europe...
Quelle belle saillie de Madame Nathalie Kosciusko-Morizet à propos de la situation d'une Europe empêtrée sans la résolution de la "crise grecque" !
La CGT serait-elle aux yeux des dits "républicains" sarkozistes une cruelle maladie, une tare congénitale, un vilain furoncle mal placé qui pourrit la vie d'honnêtes gens ?
Petits valets malhabiles du capital de ce côté-ci, ou socio-libéraux honteux de leur infidélité à la voix du peuples de l'autre côté, tout ce que l'Europe compte de réactionnaire s'inquiète de la fin prochaine d'un modèle aussi injuste qu'inégalitaire, aussi antidémocratique que liberticide...
L'histoire en fera justice ; et peut-être bientôt.