dimanche 27 novembre 2016

Sans doute pas de vérité

"La folie, c'est de se comporter de la même façon et de s'attendre à un résultat différent.".
Albert Einstein

Albert avait certainement raison... Mais avait-il intégré le fait que le comportement des "fous" produit parfois de saines réactions dans leur environnement au point qu'ils peuvent finir par croire que c'est leur persistance dans l'erreur qui produit le résultat profitable, quand c'est le fruit d'une résistance efficace à leur folie.

C'est aussi là que se découvre le hiatus entre le croire et le faire, que se construisent toutes les stratégies de contournement du réel chez les titulaires du pouvoir, d'où qu'ils soient et à quelque niveau qu'ils l'exercent.
Le travail des autres a toujours produit des résultats faciles à adopter.

Macron a raison d'évoquer la déliquescence consentie des organisations politiques au profit des ambitions des personnages qui s'en affranchissent.  C'est d'autant plus convaincant de sa part qu'il en joue d'autant( mieux qu'il en est.

La nouvelle donne politique passera plus surement par un mouvement d'essence démocratique en prenant Jean-Luc Mélenchon au pied de la lettre : instituer la sixième République, ce qui ne ne fera qu'en approfondissant le bilan des dérives de la Cinquième pour mieux les conjurer.
Et là les "fous",  seront faciles à démasquer, impuissants qu'ils sont à faire, et tout juste capables de croire qu'ils sont.

Demain : Une HUMA d'anthologie

Au suivant !

Chantait Jacques Brel...
"...
Au bordel ambulant d'une armée en campagne
Au suivant, au suivant..."
C'était en 1964 que le grand Jacques écrivait et composait ce titre, emblématique de son oeuvre.
Les files d'attente des primaires sont-elles si différentes de celles des troufions ?
Pas si sûr !
La liste des prétendants au trône de France, tous aussi monarques soit-disant républicains les uns que les autres, n'est pas closes (comme les maisons du même nom). Demain Valls, et après demain Hollande, que le bouffon Bartolone, -dont le plus grand fait d'arme fut d'expulser quelques communistes de positions électives dans le nord-est parisien- conjure de participer au défilé des chars d'assaut fleuris du prochain carnaval : les primaires de la "gauche".
Faut-il voir dans les soubresauts de la bête le dernier souffle d'un parti socialiste parti d'avec le socialisme depuis belle lurette ? Pourquoi pas ;  et ce serait salutaire pour reconsidérer une culture prometteuse de récoltes dans le camp des progressistes qui ne se résignent pas à quelque régression sociale que ce soit, qu'elle soit féroce avec la Marine, féroce avec le Fillon ou féroce avec les réformistes socio libéraux, recettes connues et expériences à l'appui.

Les déceptions, remords et regrets ne sont jamais bons conseillers. Mieux vaut s'en remettre à quelques fondamentaux solides, quelques idées simples et charpentières autour des principes fondateurs de la républiques des origines, la liberté et l'égalité par exemple.
Après il sera facile de se lier de franche camaraderie avec des insoumis sourcilleux du côté de la démocratie et de l'engagement... peut-être même qu'il sera possible de se lier d'amitié avec quelques illuminés lumineux  qui jusque là opposaient feu vert et feu rouge en oubliant que notre belle terre bleue n'est qu'une orange...

Alors s'il doit y avoir des "primaires", le premier tour d'une élection à deux tours se suffit à lui même ; il ne fout pas nécessairement la pagaille dans chaque camp de protagonistes qui ne s'opposent guère que sur leur mine et sur leurs ambitions, et au moins il présente les options d'un vrai choix.
L'avenir démocratique de la France, très profondément mis en cause dans les gesticulations politiciennes des primaires de droite comme de gauche, ne peut trouver de salut que dans l'affirmation d'une autre voie, celle du changement dans les idées comme dans les comportements, celle de convictions et d'engagements dictés par d'autres intérêts que ceux de l'affligeante médiocrité maquillée sous les projecteurs politico médiatiques.
A ce stade, le choix des communistes qui s'exprimaient entre soutien à Mélenchon et candidature particulière montre qu'ils ne sont pas dupes des élus qui s'accaparent l'organisation politique..
Mais il est bien tard pour que l'effet en soit salvateur.
Surtout lorsqu'on tente de trouver une réponse à la question : Pourquoi ça ? Pourquoi maintenant ? Pour quoi faire après ?




samedi 26 novembre 2016

La copie ou l'original ?


Combien sont-ils à s'insurger d'une proposition de Fillon candidat concernant la fin des 35 heures et la limite haute du temps de travail hebdomadaire recalée sur les 48 heures de la "norme européenne" ?

Même Juppé s'en émeut... c'est dire !
Cherchez l'erreur.
Las c'est déjà fait, et ce n'est plus à faire !
Les décrets concernant le volet "temps de travail" de la loi El Khomri sont sortis au JO de samedi dernier 19 novembre pour entrer en vigueur au 1er janvier 2017.
Avec la loi El Khomri c'est à 46 heures que la barre est mise... Pas très beau joueur, avec ses 48 heures Fillon fait de la surenchère pour la forme, histoire de montrer qu'il lui restera encore quelque chose à faire pour mériter les compliments du MEDEF.
Pas gentils du tout avec la droite, les socialistes lui coupe l'herbe sous le pied avec une autre disposition de la loi El Khomri-Valls-Macron-Hollande : les heures supplémentaires aujourd'hui généralement payées 25% de plus pourront l'être avec seulement 10% de bonus... 

Au fait, ça sert à quoi les primaires, à droite comme à gauche ? à départager des égos 
Au fait, ça sert à quoi une élection dans le milieu, entre la droite et la gauche ? à départager des égaux.
La gauche, la droite, ce n'est pas du pareil au même, mais quand ça fait du pareil au pire ça fait le lit de l'extrême droite sur le matelas des abstentionnistes.

Afficher l'image d'origineVienne bientôt le temps de faire entendre la différence, issue de la société des citoyens, une belle mise à jour des "Jours Heureux" trois quarts de siècle après.
Et ce serait judicieux et profitable de ne pas avoir à passer par la case désastre dont chacun devrait savoir que ce sont toujours les mêmes qui sortent épargnés en survivant sur les dépouilles de leurs victimes.

Pas la copie, et encore moins l'original !

C'est une autre partition qu'il faut écrire aujourd'hui. Quelques notes en sont jouées par la "France insoumise"... mais c'est bien une grande orchestration symphonique que le changement réclame.
Le chef d'orchestre doit être bon, certes, mais il ne dirigera jamais rien de beau sans le talent des compositeurs et sans celui des instrumentistes interprètes, chacun à leur pupitre, mais TOUS ENSEMBLE.

Une figure

Fidel Castro est mort.
Icône de la résistance à l'impérialisme étasunien sur le continent américain, le dirigeant cubain disparu déchaîne toujours les mêmes passions. Qu'il ait avec le Che Guevarra et sa rébellion libératrice délivré Cuba de la main-mise américaine a toujours été insupportable à toutes les forces réactionnaires, aux colonialistes de tout poil qui ne veulent voir en lui qu'un "dictateur oppressant son peuple au mépris de toute démocratie"...
A tous ceux-là invitation est faite de regarder pour comprendre deux misères voisines : celle d'un Cuba libre asphyxié par l'embargo américain au mépris du droit élémentaire des peuples à disposer d'eux-mêmes, et celle des voisins haïtiens dont le capitalisme dictateur affame un peuple dont la détresse n'émeut qu'au passage des cyclones dévastateurs des Caraïbes... pendant que ses anciens dictateurs ont trouvé refuge jusqu'en France !
Les aboiement haineux des chiens de garde de l'ordre mondial capitaliste n'y feront rien. Et si l'étendard du modèle démocratique qu'ils brandissent depuis les côtes de Floride est aux couleurs de Trump aujourd'hui, les cubains peuvent s'enorgueillir d'en avoir si longtemps souffert, tellement riches d'être honnêtement pauvres.
L'histoire rendra à Castro l'hommage qu'il mérite.
Et ce n'est pas l'article que Le Monde International publie qui va sortir les commentaires du caniveau lorsqu'il fait sa chute sur celle d'un Castro contraint par le temps à ouvrir son pays au tourisme... sexuel.
Et c'est ainsi que l'anticommunisme mourrait, faute de communistes.

jeudi 24 novembre 2016

Joyeux Noël

Le pauvre, l'histoire le montre à l'envie, c'est bon pour faire la guerre, variable d'ajustement des profits et chair à canon bon marché.
Au hasard d'une brochure publicitaire présentant les futurs cadeaux qui échoueront au pied du sapin d'ici quelques semaines on peut croiser ce chef d'oeuvre du bon goût et de l'intelligence réunis :
Le SWAT, acronyme de "Special Weapons And Tactics", est une unité spécialisée existante dans les principales polices aux États-Unis, capable de mener des opérations à hauts risques avec un armement et des tactiques adaptées.

La mention "dès 3 ans" s'impose évidemment dans notre pays dont les dirigeants disent à l'envie qu'il est en guerre pendant que d'autres vont mettre en scène les rois mages au nom du dieu du bien de quelques uns!

Au début du siècle dernier, c'est jusque dans les cours d'école que le jeu de la guerre avec fusils en bois et manœuvres guerrières s'étaient insinué pour mieux préparer la revanche de 70 et regagner l'Alsace et la Lorraine...
Le Père Noël de cette année va pouvoir fournir les écoles maternelles et les garderies des rejetons de va-t-en guerre en panoplie policière à l'américaine, pistolet mitrailleur, radio, grenade et gilet pare-balle plus vrais que nature avec le son et la lumière ! Sans compter la boussole à orienter les déboussolés.
Encore un petit effort messieurs, il manque l'odeur du sang... Il est vrai que pour 5 euros on ne peut pas tout avoir !

Aiguiser les haines, alimenter l'idéologie sécuritaire et la violence de l'affrontement et de la peur...
Les enfants de chez nous et du monde ne méritent-ils pas mieux que le spectacle qu'on leur donne et les cadeaux qu'on leur fait ?
L'éducation à la paix, la justice, la liberté, l'égalité, la fraternité, la solidarité suppose d'autres panoplies que celle là.

dimanche 20 novembre 2016

La fessée

S'intéresser aux primaires de la droite serait déjà alimenter cette négation de la démocratie politique qui mobilise les électeurs sur l'élimination des concurrents d'un camp à l'abri du véritable débat entre des opinions divergentes.
Que Sarkozy reçoive la punition qu'il mérite ne devrait pas suffire.
L'extrême droite peut profiter...  et l'implosion des camps de la droite et de la gauche socialiste sous les projecteurs des primaires ajouter du désordre.

vendredi 18 novembre 2016

Traitrise ?

Ce qui est fait n'est plus à faire, Macron a jeté sa gourme, le voilà au pinacle que s'échinent à gagner tous les candidats aux "primaires". Lui, convaincu de sa suffisance, portrait craché d'un Valls qui ne pardonne pas à Hollande de lui avoir refilé cette peau de macron sous le mocassin, en a adopté regard oblique et coups de menton.

François Mitterrand, au Congrès du Parti Socialiste d'Epinay en 1971, déclarait : "Le véritable ennemi, j'allais dire le seul, [...] c'est [...] les puissances de l'argent, l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes !"  .

22 janvier 2012 - François Hollande dans son discours du Bourget :

"Dans cette bataille qui s'engage, mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance."

Hollande, tout comme Mitterrand avait besoin de l'électorat de gauche pour accéder au pouvoir et y conduire ensuite une politique du renoncement qui satisfasse aux attentes des marionnettistes qui les tiennent en laisse. Une ou deux mesures qui flattent leur électorat pour commencer, et ensuite cap à droite. Mitterrand avait attendu quasiment deux ans... Hollande n'a pas eu cette patience.

Qui-a-t-il alors d'étonnant à ce qu'il débauche un petit commis de la banque Rothschild en lui ouvrant les coulisses de l'Elysée puis au gouvernement pour gagner la confiance d'un grand patronat toujours insatisfait de la modicité du cadeau de 40 milliards qu'on lui fait... Tout en limant les dents d'un premier ministre rayant le parquet élyséen.

Alors après, parler de trahison ? Tout au plus de compétition dans la traitrise, à traître, traître et demi !

Ce ne serait pas charitable d'ouvrir le livre de l'Histoire de France à la page du soutien qui manqua aux Républicains espagnols quand la guerre se dessinait et qu'Hitler faisait son galop d'essai en soutien à Franco. La gauche molle en était où ?

Ce ne serait pas plus charitable non plus de feuilleter un des tomes suivant pour y croiser Guy Mollet envoyant les soldats du contingent en Algérie pour y pousser la guerre qu'il avait auparavant déclarée "imbécile"...

Les temps changent ? 
Pas vraiment.

Mitterrand avait asphyxié la gauche française sous la couverture hégémonique du parti socialiste.
Hollande parachève son oeuvre en épurant un substrat réformiste capitalo-compatible d'une formation dont le seul ancrage à gauche ne figure plus que chez ceux qui la quittent.
De l'épluchage social libéral, était sorti jadis Chevènement, plus tard Mélenchon, aujourd'hui quelques "frondeurs". 
Au fil du temps les copeaux se font plus minces et les mouvements qu'ils dessinent plus incertains, promenés au gré des vents médiatiques..

Cette déliquescence de la gauche française centrée sur le mouvement socialiste n'a pas épargné le reste de la gauche qui n'a pu capitaliser sur la dérive libérale des socialistes faute de proposition alternative forte appuyée sur une base idéologique claire. Plusieurs décennies de tergiversations exigées par l'aumône de quelques positions électives ont achevé le travail de sape et préparé le spectacle apocalyptique d'aujourd'hui présentant l'hypothèse de l'extrême droite comme possible face à une armée mexicaine de candidats à droite comme à gauche laissant le strapontin du centre au "jeune premier" Macron, digne successeur de Lecanuet ou Bayrou, de ces formidables centristes qui ne sont jamais ni de droite, ni de gauche, mais du côté du manche pour parler la main sur le coeur alors qu'ils l'ont surtout sur le portefeuille.

Dans ce grand foutoir faut-il accrocher un candidat communiste à la panoplie ?
Faut-il brûler aujourd'hui Mélenchon qu'on adorait hier ?
Ne faut-il pas redescendre de Mars pour imaginer que Montebourg devienne le socialiste utilement fréquentable aux côtés duquel on pourrait sauver quelques circonscriptions législatives ?

Est-ce bien le moment de se poser ces questions avec une conviction telle que dans le choix de l'option 2 des communistes appelés à choisir, écartant le soutien initial à la candidature de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon on sent la réticence à engager le risque financier d'une misère électorale en évoquant des ralliements toujours possibles d'ici au printemps... à qui ? Pour quoi ?

La vie politique tétanisée par la menace que fait peser l'extrême droite produit du bruit, toujours plus de bruit, primaire oblige. Valls fait sonner le clairon à grands coups de menton, Caseneuve roule du tambour en conduisant à la baguette...
Mais la musique dans tout ça ? la partition et l'orchestration, accords et arrangements, sens de l'interprétation... RIEN ! RIEN que du bruit. 

La France convoquée par Macron à la satisfaction de sa jeune ambition compte encore quelques citoyens musiciens, auteurs, compositeurs ou interprètes, capables de mettre la démocratie en musique pour faire danser Marianne un 14 juillet à la République plutôt qu'au pied d'une statue de Jeanne d'Arc.
Pour tous ceux à qui les faiseurs de bruit ont imposé la sourdine le temps est à l'urgence d'une belle fête de la musique populaire, du bon spectacle vivant des manifestations, de la rébellion salutaire sur l'air de l'Internationale... pour qu'après chantent les urnes à vos pupitres.


samedi 12 novembre 2016

'oute 'imetière 'n 'rgent

La route deviendrait-elle enfin co-responsable du carnage quotidien qui entache son bitume de rouge ? Tout comme les accidents ou incidents des transports ferroviaires n'échappent guère à la vétusté ou au mauvais entretien des infrastructures...
Il en a fallu du temps pour que les médias deviennent perméables à l'information traitant de l'état déplorable du réseau routier français, et de sa détérioration constante depuis des années. Nids de poules, revêtement dégradé ou défauts de signalisation, il faut même en arriver à mesurer plus de 40% de sondés inquiets du mauvais état de la voierie communale !
il est vrai qu'on ne peut plus, en cette période de disette budgétaire, construire  et entretenir les infrastructures nécessaires à l'exercice de la médecine libérale, ou payer de rondelettes factures aux bureaux d'études qui vont dessiner les contours alambiqués des pelouses municipales, et consacrer à l'entretien ordinaire du patrimoine commun les moyens nécessaires.
Quel que soit le niveau d'intervention il est toujours plus glorieux de faire le superflu un peu clinquant que d'assumer les responsabilités ordinaires. On en revient aux temps anciens de l'ancien régime où les petits nobliaux saignaient leurs sujets pour mieux briller à grands coups d'artifices.
Et puis désormais, les collectivités de prédilections, communautés de communes ou d'agglomérations, grandes régions, se sont désormais suffisamment éloignées des citoyens pour ne plus en écouter les attentes ou en mesurer les besoins.
L'Etat a abandonné sa responsabilité en matière de transport routier en s'en déchargeant aussi bien sur les départements que sur les sociétés d'autoroutes auxquelles on fait un pont d'or avec les concessions. Le citoyen est ainsi mis à contribution (péages et impôts locaux) un peu plus pour être moins bien servi (dégradation du réseau et défaut d'entretien sur les routes, réseau autoroutier transformé en tunnel-tirelire déservant mal les territoires traversés).
Désormais on en parle.
L'enquête ne date pas d'hier, mais elle mérite d'être connue et ses résultats confrontés au ressenti et aux constats de chacun.
Plus récent, le sondage fait par l'UFC Que Choisir auprès de ses lecteurs confirme ces constatations.
Face à cet état de fait, les mesures de limitations et l'accentuation de la répression prennent une coloration moins clairement calées sur le sécurité ; ou plutôt elles apparaissent comme les emplâtres sur jambes de bois destinés à masquer les effets de la dégradation des infrastructures.
Passer de 90 à 80, pourquoi pas ? Surtout quand la chaussée trop étroite pour les poids lourds qui l'empruntent a des bordures grignotées et un orniérage qui conserve bien l'eau pour les amateurs de glissades... On pourrait même aligner tout le monde sur les 40 km/h des gros tracteurs agricoles d'aujourd'hui qui remorquent toujours des engins limités à 25... Ce serait aussi une mesure propre à diminuer considérablement le danger représenté par des voiturettes dont le look  (et c'est bien) ne les différencie guère des plus petits modèles.
Toutes ces mesures de limitation de vitesse ne s'appliqueraient évidemment pas aux poids lourds qui se jouent aussi bien des distances de sécurité que du respect des limites affichées sur leur panneau arrière. Le choix du privé face au transport public n'est-il pas justifié par la plus grande facilité des opérateurs du transport à faire travailler à bon marché les camionneurs. La SNCF qui doit rester le plus gros transporteur routier au travers de ses filiales ne laisse pas sa part aux autres.  Le transport routier use plus que la marche à pied ! ah bon...



Tous ces éléments sont-ils si méconnus des décideurs pour qu'ils puissent s'en déclarer surpris aujourd'hui ?

vendredi 11 novembre 2016

L'aumône

"La misère attachée à notre espèce subordonne un homme à un autre homme; ce n'est pas l'inégalité qui est un malheur réel, c'est la dépendance."
Combien de politiques auraient besoin de relire attentivement Voltaire si, par hasard, leur intention était de faire le bien commun ?
Il suffit parfois de rapprocher deux fils pour qu'éclate l'éclat lumineux du court-circuit, le plus court chemin entre le fait et la conscience du fait.

1. le jeu des grands sur le tapis vert du capitalisme
Les entreprises jouent à la fois le double jeu du toujours plus gros, plus grand, plus fort en plus grands groupes, et la cure d'amincissement qui fait se séparer d'activités périphériques dans les galaxies de filiales ou de sous traitants. Les deux phénomènes ressortent de la même logique, concentrer les gisements de profits et externaliser les charges autant que les risques.
Ainsi, sous l'égide des banques d'affaires qui vont prélever leur dîme au passage (près de 20 milliards d'euros en 2016) les "fusac" (fusions-acquisitions) ont progressé de plus de 40% en 2015 pour constituer un pactole de plus de quatre mille milliards d'euros, 
4 000 000 000 000 000 ... Dix fois le budget de la France !
Deux grands mouvements corollaires accompagnent ces grandes manœuvres :

  • les suppressions d'emplois qui se chiffrent par centaines de milliers
  • l'explosion des valeurs dans le mouvement spéculatif : celui qui veut absorber l'autre va consentir une prime substantielle pour convaincre les actionnaires de l'autre de céder leurs parts... il faut bien que le ça en vaille le coup ! Du coup il n'est pas rare de voir la valeur de la "victime" progresser de 30% juste avant les opérations ! Et les actionnaires de la société acheteuse ont étendu leur patrimoine d'un coup...

Si les pertes d'emploi sont bien inscrite dans la vraie vie des vrais gens qui vont pointer à Pôle Emploi plutôt qu'à l'usine, la masse d'argent générée dans la transaction, elle, ne repose sur rien, sinon sur l'illusion capitaliste que si j'achète cher aujourd'hui, c'est que je suis convaincu de revendre encore plus cher demain... jusqu'à la crise qui fait éclater la bulle spéculative, qui renverse le premier domino du jeu de l'oisif rentier du capital.

Quand les banques croupières organisent ces grands jeux, ce n'est pas dans les arrières salles enfumées des tripots repaires de mafieux, c'est au plus grand jour avec le soutien efficace de lobbies tirant les ficelles de pouvoirs politiques marionnettes dont on attend protection et petits gestes.

Ces gestes sont bien dérisoires : 40 milliards accordées en France au patronat avec le CICE et le pacte de responsabilité ! Ce n'est pas grand chose pour ceux qui en profitent et qui sont déjà bourrés aux as (les dividendes ont progressé de 11% en moyenne en 2015), mais c'est ENORME pour celles et ceux qui en sont privés et qui vont devoir se serrer la ceinture pour se loger, se soigner, s'éduquer... vivre tout simplement plutôt que de survivre en dépendance.
La mesure récente du gouvernement qui exonère de taxe les dividendes des filiales de groupes étrangers est une petite cerise sur le gâteau des boursicoteurs : 300 millions qui ne vont pas rentrer dans les caisses de l'Etat. Pour 10000 poignets friqués des Rolex à deux années de SMIC la pièce... ce sont de 7 à 10000 emplois de fonctionnaires pour l'école ou l'hôpital qui en a bien besoin !

2. Casse-toi pauv'... ça te suffira bien.
Le livret A, réceptacle des économies du plus grand nombre et des plus modestes à la fois -quand ils peuvent mettre un peu d'argent de côté, pour en avoir devant eux !- va perdre sa garantie de rémunération au niveau de l'inflation en 2017 : décision gouvernementale du 9 novembre.

0,75%, quel taux exorbitant pour récompenser l'effort de plus de 60 millions d'épargnants.

Comme sous l'ancien régime il est toujours déconseillé de donner trop à ceux qui n'ont rien... Ils ne sauraient pas s'en servir !!!

Alors, pourquoi attendre le grand soir de la nuit du 4 Août ? ça donne envie de froisser le calendrier et de mettre l'Août en mai.

mercredi 9 novembre 2016

Ite missa est

Dans ma prime jeunesse une fréquentation de l'église sur le registre du "faire comme tout le monde" n'avait guère eu d'autre mérite qu'une initiation précoce au latin... et encore avec des limites extrêmes au spectre des connaissances : j'avais compris qu'en entendant la formule magique "ite missa est" la fin du pensum était proche et que je pouvais commencer à compter les pièces au fond de ma poche pour aller au plus vite les troquer contre une poignée de caramels ou de poudre de coco au bureau de tabac chez Derebat... et ça sentait bon le café grillé les jours où la boule tournait !

Ce matin, au café, en voyant le spectacle de la surprise journalistique commentant les affaires américaines, et sans vouloir préjuger de la défaite des "démocrates" j'ai effectivement un peu le sentiment que "la messe est dite" et le spectre de l'arrivée du milliardaire vociférant, les femmes à la merci de ses paluches aussi grasses que son discours donnerait presque le frisson.
Les américains s'offrent à Trump... 
Les électeurs français de 2007 criaient-ils "Casse-toi Pauv' con !" ?
La France a fait l'expérience Sarkozy de la présidence énervée des privilégiés avant les USA. On a fait mieux comme modèle du temps de La Fayette !

Aujourd'hui, le frisson vient de demain, bientôt, quand dans quelques mois la France sera à son tour entrée en salle d'accouchement.
De quel monstre serions nous capable de faire enfanter notre Marianne ? Là est la question.
Le brouhaha de la primaire des droites peut faire craindre le pire.
Le silence assourdissant de l'extrême droite pendant que les médias font tourner en boucle ses thématiques de la peste brune de l'ostracisme, des communautarisme, de la violence et la dérive sécuritaire qui l'accompagne, de la haine et du racisme peut inspirer pire crainte que le pire.
Craindre aujourd'hui l'accouchement d'un monstre ne doit rien à l'accomplissement d'un mythe mais bien plutôt à l'observation attentive des mauvaises fréquentations dans les chambres du pouvoir avec - pour paraphraser "Radin"- des préservatifs sortis craquants d'une table de nuit d’Emmaüs..

Les Gens de Bercy proposent un amendement à la loi de finance rectificative bientôt en débat au parlement pour étendre l'exonération fiscale de la taxe sur les dividendes aux filiales des groupes étrangers... Ce seront ainsi 300 millions d'euros qui vont rester dans les poches des spéculateurs et des rentiers plutôt que de rejoindre le petit bien commun des recettes fiscales. Chez ces Gens-là, on compte, comme disait Brel. Et ces gens-là -dont les revenus financiers perçus en dividendes ont augmenté en moyenne de 11%  l'an passé- comptent plus dans les préoccupations des socialistes au pouvoir, que les millions retraités dont les pensions ne cessent de perdre de leur pouvoir d'achat et de vivre, que les millions de travailleurs auxquels on offre le choix entre salaires de misère et queue aux guichets de Pôle Emploi, aux vrais Gens !
Épargner les riches, c'est une chose, les abreuver jusqu'à plus soif en est une autre ; les privilégiés de la fortune ne sont jamais rassasiés d'ailleurs, faute d'avoir jamais connu ni soif ni faim. Macron est sorti, mais en laissant traîner quelques bagages de sa panoplie de banquier d'affaires. Flatter les actionnaires permettra peut-être un reclassement plus facile des derniers conseillers des cabinets ministériels, 
la privatisation Macron des plateformes aéroportuaires de Toulouse, Nice, Lyon, etc... c'est un peu comme la concession autoroutière de la RCEA. A force de concessions que reste-t-il de l'idéal normal ? Des bus Macron qui désertent les villes désertées par les trains, les magasins ouverts le dimanche pour que ceux qui travaillent le dimanche aillent faire monter leur fièvre acheteuse les jours de semaine, et combien d'autres mesures... CICE et pacte de responsabilité, le pognon c'est pour les patrons... les gros !

Le super fichier de flicage de citoyens devenus sujets sorti par décret un dimanche de toussaint à l'insu du plein gré de la ministre du numérique, le dogme sécuritaire et le "mur de Calais", et la propension à déployer des "forces de l'ordre"  et l'arsenal judiciaire face à la contestation sociale ne doinent pas faire oublier que la menace, quelle qu'elle soit, ne naît jamais de rien et les grands coups de menton menaçants, les claquement de talons autoritaires, ne soignent en rien le mal qui ronge les sociétés, en France, comme en Turquie ou aux Etats Unis, en Russie ou au Luxembourg...
Le capitalisme en fin de vie continue de manger ses enfants et Trump n'est qu'un produit de ces amours incestueuses de la fortune et du fric pour faire du pognon.

Alors l'hiver qui s'annonce sera-t-il propice à la levée d'une bonne récolte nourricière pour le peuple de Marianne dans les campagnes françaises des élections présidentielles et législatives ? 
Le semis des idées de gauche, pour ce qu'il en reste, est bien tardif... Il va falloir en prendre soin, ne serait-ce que pour sauver la graine des prochaines semences et éviter le recours trop facile d'apparence aux candidats OGM (Opportunistes Généralement Motivés).

La secousse d'outre Atlantique est-elle susceptible de provoquer un tsunami noyant l'autre rive sous les torrents de boue du populisme ou va-t-elle déclencher un réflexe salvateur avec la prise de hauteur dans le débat, la prise de conscience du danger et un peu moins de nombrilisme et de consanguinité dans les allées du pouvoir ?
Là est la question dont les responsables politiques de gauche détiennent  la clé des réponses. S'ils ne sont pas à même d'ouvrir la porte aux aspiration populaires, alors il ne restera plus qu'à passer par dessus la barrière pour ouvrir la brèche. Et comme parfois par le passé les organisations tenteront de rattraper le mouvement pour s'en attribuer le mérite autant que pour le circonscrire.
Exigeance, vigilance et action, il est temps de tracer la route, de donner à voir ce que seront les prochains horizons, ceux qui se dessinent plus surement aux petits matins des "Jours Heureux" qu'au grand soir.


lundi 7 novembre 2016

En avoir ou pas ?

Quel candidature ? Telle est la question posée aux instances dirigeantes du Parti Communiste qui débat de la préparation de l'élection présidentielle, et par là même des législatives qui s'en suivront.
C'est un peu tard mes camarades pour se pencher sur la question et trancher.
Cela fait des mois que la vie politique tourne en boucle sur le sujet, et non pas pour mettre en débat des perspectives politiques, des programmes ou des projets, mais uniquement le défilé de mode du casting des primaires.
Tout naturellement la droite en challenger est partie la première ; il lui faut occuper le terrain à grand coups de slogans. La méthode Sarkozy est passée par là et, entre têtes de gondole et petits faire-valoir, la mère des batailles est livrée entre têtes connues depuis des lustres pour avoir sévi et "réformé" pour le plus grand bonheur... des banquiers.
Du côté des socialistes, l'équation est différente. Il faut évidemment raccourcir au maximum le temps du débat qui va vite devenir celui du déballage d'inventaire des petites promesses non tenues et des grandes trahison du quinquennat Hollande. L'impatience est grande chez les "frondeurs" de tout poil et gagne même jusqu'au gouvernement dont le chef commence à comprendre que le poste de premier ministre n'est pas le meilleur tremplin pour sauter à pieds joints dans la case de l'Elysée.
En fêtant le centenaire de la naissance de Mitterrand  les socialistes auraient aussi pu souligner sa responsabilité dans le dézingage de la gauche réduite à l'hégémonie d'un PS d'autant mieux gouverné que ses maître y entretiennent la division des "tendances", jusqu'à la situation de fin de règne qu'on connait aujourd'hui avec Macron et ses pompes funestes. Accessoirement on aurait aussi pu souligner la funeste invention d'une extrême droite ré-institutionnalisée un demi siècle après la liquidation de Pétain. Les apprentis sorciers sont parfois victimes de leurs créatures.
Il n'y a pas que ça dans le paysage... Au mieux, sondages ou élection à la clé, les deux camps des vieilles lunes qui voudraient s'accaparer la scène politique ne représentent guère qu'un citoyen sur trois...
Et c'est là peut-être qu'il aurait fallu y penser plus tôt pour s'inscrire dans le paysage et mettre des idées en débat. L'affaiblissement du Parti Communiste ne manque pas d'être le fait d'une adversité, naturellement à droite, mais aussi dans un camp où la "gauche" n'est plus qu'une petite camisole rose enfilée à la hâte sur la carcasse honteuse d'une politique de droite.
Mélenchon avait compris depuis longtemps les limites de l'exercice de l'expérience "Front de Gauche" dès lors que toute dynamique de changement se heurte à la tyrannie des mandats électifs qui ne se conservent, même en nombre infime à l'ombre des grands, qu'à coups de compromis...
L'aventure de la  candidature communiste n'est pas étrangère à la mainmise des élus sur l'organisation politique qui n'a plus d'autre existence, comme chez les socialistes, et où les seuls "débats" portent sur le choix de candidats de plus en plus tièdes pour chercher à être élus sur leur bonne mine plus que sur des idées. 
La question du ralliement à la candidature Mélenchon, installée depuis des mois et qui a bien progressé dans l'opinion autour des thèmes de la "France insoumise" ou d'une candidature autonome communiste posée à moins de 6 mois de l'échéance ne peut que souligner la dérive dramatique d'un parti sans ligne politique, toujours à l’affût d'opportunités tactiques pour sauver un peu des positions électives qui lui restent.
Avoir tant attendu en restant scotché par l'idée qu'il reste des choses à faire avec les socialistes, tout au moins avec les plus rebelles à la dérive social-libérale ne permet plus aujourd'hui d'envisager une solution sereine et porteuse d'espoir : toute solution n'est plus qu'un pis-aller.
Le ralliement à la candidature Mélenchon prônée par Pierre Laurent met le parti communiste en situation de faiblesse dans le "consortium" constitué par Mélenchon et dans lequel il devient difficile de peser sur le choix d'options parfois divergentes en arrivant rallié de la dernière heure faute de pouvoir faire autre chose pour continuer d'exister.
La décision de la proposition d'une candidature communiste, toute naturelle qu'elle soit, est d'ores et déjà privée de toute efficacité en débarquant si tard ; ce n'est pas l'heure du dessert qu'on vient proposer sa carte des entrées. Qu'André Chassaigne soit grand défenseur de cette option n'a rien que de très naturel, car il sera difficile d'échapper à sa confirmation dans l'exercice si le choix de cette option s'imposait.
Et sur quelle base programmatique poser une candidature aujourd'hui, sinon sur une batterie de motivation de "vote contre" sous le masque de "Pour". "Pour faire barrage à l'extrême droite" ça va de soi ! Mais c'est un message ressassé depuis des décennies à un point d'efficacité tel que son score n'a cessé de croître.
"Pour empêcher le retour de la droite aux affaires", ça va de soi ! Mais pour l'instant on a surtout fait la preuve qu'on savait perdre des municipalités, des départements et des mandats parlementaires.
"Pour ré-équilibrer la gauche" en renforçant le pôle révolutionnaire mis à mal par le penchant réformiste, ça va de soi ! Mais aujourd'hui la dérive social libérale des socialistes les a tellement entraînés dans les fonds de la droite et du centre qu'il en devient compliqué de les ramener, ne serait-ce que sur l'accotement.
L'ensemble de ces perspectives reste du domaine de la réaction, de vaines tentatives de se ré-inscrire dans un jeu dont on conteste les règles.
Mélenchon semble l'avoir compris en portant sa candidature dans le cadre du jeu de la 5ème République avec la personnalisation de l'exercice, mais en proposant une forme de rupture quant à son projet de 6ème République, de constituante, de rassemblement de celles et ceux qui ne se retrouvent plus depuis longtemps dans les combats d'opérette de la politique spectacle jouant sur l'air de l'alternance sans jamais oser l'alternative.
Avec le quinquennat et l'inversion du calendrier les socialistes ont tenté de rendre indépassable le modèle théâtral qui occupe la scène avec les uns et/ou les autres, tantôt poussés à sortir côté cour comme en 2012 ou à s'éclipser côté jardin comme en 2007... Marine est dans les coulisses côté cour !
Quant aux gens de gauche, toujours en coulisse, tout juste obtiennent-ils un petit rôle d'utilité de figurant en enfilant un costume d'élu pas bien taillé à leur mesure. On préfère le plus souvent utiliser leur talent en régie ou au pire à l'entretien.
Mélenchon ne semble pas programmé sur cette scène-là, ni avec la même troupe, ni pour le même public.
Si une candidature nouvelle devait ressortir des prochaines consultations des communistes elle devrait s'inspirer plus de la démarche de Mélenchon, au risque de la singer, que de se positionner dans le schéma convenu du duel PS-LR arbitré par le FN.
Et c'est sur de vrais "POUR" que les idées devraient pousser pour architecturer les prémices d'une construction idéologique solide à habiter demain, et surtout après-demain.
La révision des thèses marxistes s'impose de toute urgence, quand des ressources existent encore. Trop de temps a été perdu en louvoyant sans afficher la couleur pour être si bien élu... c'est le modèle militant qui est à réinventer, la véritable parole au peuple.

Liberté, la liberté ne s’accommode pas plus de l'Etat d'urgence que des "impératifs" religieux...
Egalité, l'égalité ne s'accommode pas d'une société dépecée en communautés, qu'elles soient de pensée ou de fortune...
Fraternité, la fraternité ne s'accommode pas d'un exercice en milieu confiné dans les mondes bien isolés des Restos du Cœur, du Secours Pop, ou des petites coteries friquées voisines du pouvoir...
Justice, la justice ne s'accommode pas de la suspicion aussi automatique des uns que la grâce naturelle des vilenies des "grands"...
Paix, la paix ne s'accommode pas de l'entretien de la guerre à tout prétexte pour alimenter le marché des armes dont on devrait avoir compris depuis longtemps qu'elle tuent même parfois ceux qui les ont faites...
Planète vivante, notre terre ne s'accommode pas de soit-disant progrès qui ne font qu'asservir les peuples au seul profit de l'accaparement des richesses par quelques uns...

L'heure est à la promotion du partage et de la coopération ailleurs que dans les slogans, dans la vraie vie des vrais gens dès lors que c'est à eux qu'on donnera le droit précurseur du pouvoir.

C'était l'ambition des "jours Heureux" mis en perspective par le Conseil National de la Résistance !

Le bonheur est toujours une idée neuve... c'est surtout la clé ouvrant la voie à la constitution d'une société des hommes.

C'est à cette mesure que devrait être jugée l'opportunité d'une candidature, quelle qu'elle soit.

mardi 1 novembre 2016

Primaires

Présentées aujourd'hui comme le nec plus ultra de la démocratie, le dispositif des primaires ne serait-il pas plutôt le symptôme de son agonie. Passons sur la caricature de l'exemple américain qui conduit aujourd'hui à proposer l'arrivée d'un milliardaire aussi grossier et mal dégrossi que sa fortune à la t^te de l'Etat monde... En France, l'usage qu'on en fait, n'est guère plus probant en matière de proposition d'issue dans l'opposition de ceux qui ont les démêlées judiciaires plutôt devant que derrière ou plutôt derrière que devant... Les courtisans s'affairent, chacun dans son écurie, à l’affût du moindre faux-pas de l'adversaire, gourmand de la dernière prise au camp d'en face dans l'art consommé du débauchage... On a gagné, on va gagner, on s'emmêle la conjugaison sur le seul fracas du mérite d'autant plus supposé de l'un qu'il est nié chez l'autre... De la politique dans tout ça ? Que nenni ! Les slogans sont aussi flashy les uns que les autres sur les étagères aux promesses, mais des vrais problèmes des vrais gens, des vraies idées susceptibles de ricocher dans la comprenette du citoyen moyen : rien. A droite on veut moins de fonctionnaires mais plus de policiers et de gardiens de prisons... A la gauche de la droite on chante l'hymne à l'amour du service public, étouffé dans la réalité du quotidien... La primaire, dans tout ça n'a rien d'autre comme mérite de faire passer du temps aux citoyens spectateurs du combat des égos entre mille prétendants, tous aussi ambitieux que médiocres, sans jamais parler ni projet ni programme, et en réduisant la véritable "campagne", s'il en reste, à traiter du premier tour uniquement pour préjuger des résultats du second, sans ouvrir le moindre soupirail à la parole libre de rares candidats échappant aux lobbys. La moteur de l'abstention citoyenne s'emballe dans la traversée des décombres de partis politiques désormais aux seules mains des élus qui s'y photocopient. Dans notre République, la fin des partis préfigure la fin de la démocratie représentative. Les marionnettistes du capital sont aux commandes. Le guignol Macron est sorti de la scène, non sans avoir au préalable lancé un vaste programme de privatisations... Un seul est débarqué, mais tous continuent le job, promoteurs du CETA, nettoyeurs de camps, va-t-en guerre à tout va pour bien faire la promo des joujous de nos marchands d'armes... Et à force de plan vigipirate et d'état d'urgence, l'installation d'un état policier avec son cortège d'apprentis délateurs et d'assentiments complices réduit les défenses immunitaires d'une France belle quand elle est rebelle.