jeudi 27 mars 2014

Trente milliers de têtes, 60 000 bras ballants...

La statistique du chômage en février tombe, fin mars, juste entre deux tours de passe-passe...
Et c'est pour la seule catégorie retenue dans les calculs traficotés de ceux qui sont théoriquement sans emploi et qui représentent à peine la moitié de la population effectivement touchée par le chômage qu'on compte une progression de 30 000 nouveaux bénéficiaires de l'appellation.
Comme les chiffres monstrueux en euros des rentes de situation des grands patrons ou d'autres, ce chiffre de 30 000 manque cruellement de chair pour en apprécier la valeur... 

Qu'est-ce que ça peut bien être que "trente mille chômeurs de plus" ?
Facile à considérer près de chez soi dans le département de l'Allier par exemple ?

Les nouveaux chômeurs de février, c'est un peu comme si on faisait disparaître deux fois tous les agriculteurs, artisans et commerçants du département réunis... et seulement pour le mois de février !
Les nouveaux chômeurs de février, c'est un peu comme si on faisait disparaître trois fois les cadres et professions intellectuelles réunies... et seulement pour le mois de février !
Les nouveaux chômeurs de février, c'est un peu comme si on faisait disparaître les deux tiers des employés ou les trois quart des ouvriers réunis... et seulement pour le mois de février !
Les nouveaux chômeurs de février, c'est un peu comme si on faisait disparaître la totalité des emplois intermédiaires dans le département... et seulement pour le mois de février !
Les nouveaux chômeurs de février, c'est un peu comme si on faisait disparaître les trois quarts de tous les "actifs" de l'arrondissement de Moulins... et seulement pour le mois de février !
Les nouveaux chômeurs de février, c'est un peu comme si on rayait de la carte tous les travailleurs réunis des cantons du Montet, de Souvigny, de Bourbon l’Archambault, de Saint Pourçain sur Sioule, de Lurcy – Lévis, de Gannat, de Cérilly, de Montmarault, de Chantelle et d’Ebreuil, de Hérisson et de Vallon en Sully aussi...  et seulement pour le mois de février !

Ces trente mille nouveaux chômeurs ne croiseront pas  dans les files d'attentes de "Pôle Emploi" les plus de 36 000 qui ont été rayés des listes en février...

Et avec ça vous osez vous étonner de la recrudescence de l'abstention aux élections politiques, de la grande débandade mollassonne dans l'espace syndical, de la réussite médiatique de la mise en scène du FN...

Quand le hasard m'a fait croiser ce document de la "DARES", je me suis dit que personne de celles et ceux qui se sont accaparé une parcelle de pouvoir, petite ou grande, politique comme économique, ne devrait plus dormir tranquille dès qu'il connaîtra véritablement le sort de ses victimes.

C'est souvent comme ça à la veille des révolutions ; mais les "lendemains qui chantent" ne sont pas toujours pour demain... Il faudra peut-être attendre après-demain pour que ceux qui creusent le tombeau de leurs ambitions se soient usé les dents.



mercredi 26 mars 2014

La musique adoucit...



Chacun à sa façon dit sa haine de la haine et du F-haine bleu marine. Renaud, au-delà des avatars de sa vie turbulente a de beaux accents de sincérité dans ses éclats de voix... plus sincères en tout cas que les invocations pro-domo du "front républicain", qu'elles viennent de droite bleue ou de droite rose.

Désastreux désaveu

Le premier tour des élections municipales a dessiné un nouveau paysage politique des communes dont beaucoup ont osé le virage à droite.
Dans l'Allier le choc est d'autant plus flagrant qu'il touche des communes importantes, villes moyennes qui, après les 3 plus grandes confient leurs mairies à la droite.
Varennes sur Allier, Bourbon l'Archambault, Cosne d'Allier du côté communiste, Gannat ou Bellerive pour les socialistes, sont passées à droite avec des écarts de voix qui ne sont pas anodins allant parfois largement au-delà de 20%. Dans nombre de communes plus modestes les listes élargies au Front de gauche et au-delà conduisent à la perte d'environ la moitié des maires communistes de l'Allier par rapport à l'avant 2008, sans compter que pratiquement aucun ne se prévalait de son courant politique sur des listes aux dénominations aussi diverses que peu engageantes.

dimanche 23 mars 2014

Réunion, belle île intense !

Le Piton de la Fournaise... un des volcans les plus actifs du monde sur une île aux trois cents cratères sortie du fond de l'océan Indien !
Tourné en octobre 2013 le reportage de ce 22 mars sur TF1 renvoie justement les sensations et les émotions d'une visite en vraie grandeur dans cet univers où la nature et les hommes cultivent une extraordinaire diversité de couleurs, de senteurs et de goûts.


vendredi 21 mars 2014

Bonne mine

Le grand débat des étiquettes... Dans les villes de plus de 1000 habitants où le scrutin de listes est appliqué cette année, l'affichage d'une tendance politique est requis pour étiqueter la liste, et la nomenclature est donnée par le ministère de l'Intérieur... Las, celles et ceux qui se voudraient "sans étiquette" en ne se rattachant à aucun parti se retrouvent affublés d'étiquettes malgré eux, des "divers droite" ou des "divers gauche" !
IN-SUP-POR-TA-BLE pour ces faux-culs qui osent la prouesse de se débarrasser de leur opinion en sollicitant le suffrage des autres avant de la rechausser illico, dès qu'il va s'agir d'élire un sénateur ou de soutenir un candidat à la députation ou de donner son parrainage à un présidentiable...
Cette attitude soutenue par des associations d'élus qui réclament la création de l'étiquette "neutre" serait-elle annonciatrice d'une des dernières phases du dépérissement de la démocratie ?
Assez de faux-semblants et de discours démagogiques autour du thème
de la non politisation des élections locales. Elles vont redevenir politiques par miracle dès le lendemain du scrutin, si ce n'est le soir-même, quand les commentateurs et les invités des plateaux télés ou radio réclameront leur part de victoire au détriment de leur adversaire.
Ce mépris affiché face aux citoyens dont on sollicite le suffrage derrière le paravent d'un soit-disant "apolitisme" ne peut être que révélateur du peu d'enthousiasme et de courage à défendre ses propres idées lorsqu'elles n'ont d'autre objet que de servir en douce ses intérêts particuliers.
Le candidat "neutre" ou "sans étiquette" voile Marianne en burqa.

samedi 1 mars 2014

Quel bel éloge de l'incivisme !
Rien de nouveau sous le soleil des spéculateurs... pour eux, le changement, ce n'était pas maintenant !
"...
Sans apport, avec la Loi Duflot 2014 :
• Je réduis mes impôts
• Je me constitue un patrimoine
• Je prépare ma retraite
..."

Ne voilà-t-il pas une bel argumentaire pour dépouiller la République au profit des émigrés de l'intérieur qui s'enrichissent d'autant plus et mieux qu'ils le font en spoliant la nation de leur juste contribution.

Réduire ses impôts, c'est bien d'abord garder par devers soi la part de son bien qu'il est nécessaire de partager pour vivre "en société", l'exercice minimal de la solidarité. Ce qui va ainsi manquer à la collectivité nationale ou locale, c'est la garantie d'être moins bien servi en service public, de l'éducation, des communications, de la santé, etc.   
Mais il est vrai que ceux qui rechignent à cotiser leur impôt vont pouvoir payer l'école privée à leur nombreuse progéniture dont il ne refuseront pas l'apport confortable des allocations familiales... ils ne rechigneront pas à passer devant tous les autres patients en se payant les dépassements d'honoraires et les consultations privées à l'hôpital public pour soigner leurs petits bobos à l'ego... Ils vont réclamer à cor et à cri l'arrivée du TGV dans leur chère métropole sans se soucier du prix du gazole des sacrifiés de la mobilité au fond des campagnes qu'ils ne connaissent que comme terrain de chasse...

Se constituer un patrimoine, c'est bien considérer que l'appropriation de biens fait le bien... La prise de possession a toujours été une des clés du pouvoir, sur le monde et surtout sur les autres asservis dès lors qu'ils sont "moins possédants". Le cas commun des agriculteurs d'aujourd'hui les fait rejoindre les hobereaux d'hier quand l'appétit de terres est d'autant plus féroce qu'ils en privent les autres... vite oublieux des générations de métayers et de fermiers qui les ont engendrés.
De quoi relève le mythe du "patrimoine", sinon de la paresse du rentier avec la propension de ceux qui gèrent, banquiers en particulier, à encourager leurs détenteurs à les grossir sans cesse puisque c'est la matière première du profit spéculatif qu'ils génèrent... Au bout du compte les "détenteurs de patrimoine" servent plus l'armée de sangsues qui vit à leurs dépens que leurs propres intérêts dès lors que leur richesse dépasse de si loin les exigences de leurs besoins, fussent-ils luxueux, qu'ils ne peuvent plus en mesurer l'étendue. Et, au bout du compte, la vie ayant une fin commune, même si les cimetières font parfois la différence, le plus souvent une ou deux générations suffisent à dilapider le fameux "patrimoine" de ceux qui sont partis sans l'emporter avec eux... Un peu comme si la nature reprenait ses droits !
Quand au patrimoine commun, au bien public, chez ces gens là, on s'en bat les flancs.

Préparer sa retraite ! Bin oui, il faudrait y penser, maintenant qu'on a dynamité la protection sociale et que le financement solidaire intergénérationnel de la retraite par répartition est considéré comme dépassé dans une société du chacun pour soi... à chacun la sienne ! C'est juste oublieux des banqueroutes d'avant-hier qui avaient justement récompensé les apprentis spéculateurs des retraites par capitalisation en ne leur rendant rien de ce qu'ils s'étaient mis de côté !
L'appel à l'incitoyenneté d'un tel dispositif a bien été concocté par les parlementaires législateurs, dans la bonne logique d'un Etat dont on se plaint sans cesse de l'impécuniosité et de la ruine confondues...
Plus d'argent pour les services publics, plus d'argent pour les collectivités qu'on va encourager à fusionner par mesure d'économie... plus d'argent pour les salaires ou les retraites... Mais il en resterait assez pour offrir quelques dizaines de milliards aux patrons !

La loi Duflot, comme toutes ses grandes soeurs ne fera pas pousser les centaines de milliers de logements dont le pays a besoin. Les exemples de résidences toujours vides à la charge de propriétaires niais bien floués ne manquent pas.

Alors pourquoi ne pas changer une équipe qui perd ? 
... parce que les tenants du capital n'ont pas envie de changer leur équipe qui gagne !

Propos "d'idéologue" diront avec le sourire en coin méprisant les nouveaux maîtres de la médiocratie bien en cour... 
Celles et ceux que le courage politique pousse à se présenter "sans étiquette" devant les électeurs ou sous des appellations lénifiantes tout en se félicitant de n'appartenir à aucune formation politique !!! 

La "loi Duflot" invite-t-ell à voter écolo, à voter à gauche ? ....