vendredi 29 juin 2012

La couleur de l'engagement

Le Parti Communiste Français a perdu de son lustre d'antan avec la fonte de ses effectifs et le peu de lisibilité de son existence dans des conglomérats de circonstance où le "moins disant communiste" à la belle en main face aux adhérents de toujours qui ont surtout gagné le droit de se taire, modernité oblige !

Et c'est l'éclosion d'autant de morceaux que le vent du social-libéralisme peut en inspirer dans son courant totalitaire. Tendances ou micro-partis, encore dedans ou déjà dehors ont fleuri depuis les derniers congrès dont certains trouvaient que la "rénovation" du parti n'allait pas assez vite, quand d'autre au contraire étaient plus dans la logique de la conservation...
Le monde et les temps changent ; Ici comme ailleurs celles et ceux qui s'en servent valent mieux que celles et ceux qui servent : après tout ce n'est qu'affaire de conjugaison.
L'exigence n'est pas le sectarisme, et la plus salutaire de toutes porte certainement l'interdiction à se faire de tirer le moindre bénéfice de son engagement politique. Dès que cette limite est franchie tout devient possible, et surtout le pire.



Quand certains démissionnent du Parti de Gauche, leur lettre de motivation ne manque pas d'intérêt... Elle permet de réfléchir à la fois sur l'organisation en parti et les autres formes d'organisations qui outillent les stratégies politiques de façon plus éphémères.

jeudi 28 juin 2012

Collectif

C'est un tic désormais à la mode que de confier au collectif la résolution des problèmes que les individus en responsabilité ou les organisations sont considérés comme incapables de toute proposition intelligente de solution, ou qui se défilent devant leurs responsabilités..
Collectif de ce territoire ou de tel autre, etc. Et pourquoi pas de la nation, on appellerait ça un corps électoral et ça serait l'occasion d'un petit exercice démocratique dans une pratique qu'on appelle élection...
Mais non, ça c'est ringard ! Pas plus que le débat politique dans les organisations en partis, rien ne vaut plus ni mieux que le collectif, coordinations plutôt que syndicats, collectifs plutôt que partis politiques, ce serait la modernité ...

mercredi 27 juin 2012

Dis ! T'as bobo Doudou ?

Si la politique était affaire sérieuse, les élus feraient peut-être parfois l'effort de la sincérité, à fortiori quand la manchette affiche l'humain d'abord.
Rentrée parlementaire oblige, valisette griffée et fanfreluches, tout l'apparat de l'ouverture de la session parlementaire passé, les choses sérieuses commencent, et, curieusement, après les écolos, c'est le rouge qui monte au Front de gauche et au Groupe GDR d'être vert, victime des exigences goguenardes des roses !
Point de vice-présidence, point de présidence de commission, pas grand chose si ce n'est une forme d'ignorance crasse du puissant vainqueur dont la supériorité numérique est à même d'occulter toutes les roueries.


Une médaille de plus à accrocher au revers des vestes du front de gauche.


Accessoirement du côté des communistes ce n'est qu'une petite vexation supplémentaire qui ne peut que souligner le choix courageux de la réponse à la dernière consultation des militants : les communistes ont voté très majoritairement OUI pour répondre NON à la question de la participation au gouvernement qui ne leur était pas posée par les gagnants du jeu...


Alors, pour peu qu'on soit jardinier, on comprend parfois qu'on récolte un peu de ce que l'on a semé la saison passée.
Mais il ne faut pas désespérer... en persévérant on peut encore faire pire !
... et ce brin d'optimisme me vient de la lecture des propos de Jean-Luc Mélenchon s'inquiétant des résultats des législatives en fustigeant les candidats du Front de Gauche qui avaient eu le front d'oublier le logo du Front de gauche ! S'il savait, le pauvre, que des candidats communistes avaient aussi oublié le leur avec le mot...


Si t'as bobo doudou, apprends !


PS (ça veut dire post-scriptum) : la démission argumenté de Rigaudias du Parti de Gauche ne manque pas d'intérêt... un parti qui a doublé ses effectifs depuis les présidentielles...
Il est d'autant plus important de comprendre pourquoi certains s'en vont !

mardi 26 juin 2012

100 000

Que diriez-vous d'un bon coup de pied au culte ? au culte de ceux dont la pensée encombre quelques orteils, la tête sonnant comme un tiroir-caisse...
La prestation des footballeurs français dans la compétition européenne ne fait guère honneur au jeu. Spectacle déprimant, le sport a définitivement quitté les pelouses des ballons ronds. Depuis le temps que ça dure ne devrait-on pas voir bouger les choses ? Eh bien non, car celles et ceux qui s'extasient en braillant "on a gagné", le postérieur scotché au fauteuil et la bière à la main, sont à l'image de leurs idoles trottinantes, la paye en moins.
... Et c'est peu dire !
C'est un peu comme un soir d'élection où un score piteux autorise malgré tout le propos de satisfaction d'autant plus appuyé qu'il émane du fauteur de perte !
"On a gagné", c'est ce que peuvent chanter nos acteurs pour bien signifier à leur supporters dans un pied de nez mérité, qu'ils ont effectivement gagné 100 000 euros de primes pour avoir écourté leur séjour dans la compétition.
Et ces 100 000 euros promis aux mauvais perdants, ce soir ils maculent les écrans télé d'une indécence insupportable le jour où, générosité miséricordieuse et socialiste oblige, on annonce le "coup de pouce au SMIC" de 2%.
Les hôtesses de caisses à temps partiel et les soutiers de Camaïeu qui complètent leur salaire avec le RSA apprécieront, il va leur falloir économiser combien de mois de "coup de pouce" pour se payer une malheureuse place en tribune !
Les deux hontes se rejoignent admirablement, l'insupportable arrogance des guignols de pelouse étrangle encore plus fort le râle de ceux qui se crèvent pour moins que rien au travail, si ce n'est pour l'utilité de leur boulot, eux. 
Comme au temps de Germinal ce n'est pas dans les palais du pouvoir ni dans les salons friqués que s'exhale le parfum de l'humanité.


Nb : quand bien même beaucoup de sports sont gangrénés par l'argent comment se fait-il que l'arrogance si caractéristique du foot ne pollue pas la plupart des autres disciplines ?

mercredi 20 juin 2012

Tonton flingueur




Telle était la prestation miterrandienne le 5 mai 1981 entre les deux tours de l'élection présidentielle qui l'opposait à Giscard.


Il y est question des "travailleurs communistes"...
Entendez-le bien et sentez comme ils lui sont autant étrangers qu'indispensables à sa victoire !


Qu'en pense Mélenchon juste avant le premier tour des présidentielles 2012 ?

Le second achève bien l'euthanasie du PCF enclenchée par le premier.


A moins que tel l'habit de ZORRO, la cape du Front de Gauche ne vienne transfigurer le moribond en vaillant chevalier...





De parti en parties

La consultation des communistes sur la participation des communistes au gouvernement avait ces deux derniers jours quelque chose de surréaliste.

Le sujet tout d'abord. S'il est légitime de le poser pour un parti politique qui ne fait pas que dans la dénonciation mais s'engage dans les voies susceptibles de soulager la difficulté du pays et de son peuple, les circonstances désamorcent l'interrogation sur au moins trois plan :

Jean Luc Mélenchon porte au sein du Front de Gauche l'option maintes fois répétées du NON, incompatibilité des projets? ETC;
Le résultat calamiteux des élections législatives qui réduisent à 10 les députés élus du Front de Gauche et parmi lesquels on ne compte encore moins de communistes ne peut guère autoriser la gourmandise ministérielle.
Les socialistes ont obtenu une majorité absolue à eux seuls, et que l'on sache n'ont formulé aucun appel aux communistes, pas plus qu'au Front de Gauche pour leur offrir quelque portefeuille ministériel que ce soit.

La direction nationale ayant convenu que "les conditions n'étaient pas réunies pour la participation au gouvernement" la question ne se posait plus ; et d'autant moins que depuis quelques années les orientations de la direction communistes poussant les feux du Front de gauche activaient en contrepoint la méfiance historique face au socialistes et à leurs manquements réguliers de l'engagement à gauche.

Le second point porte sur le bulletin de vote soumis aux communistes. Pour une réponse par oui, non ou abstention trois sujets différents sont évoqués comme autant de points de vue de la direction nationale sur différents aspects de la situation post-électorale. Trois sujets de natures différentes et suscitant chacun des analyses et un débat qui peuvent se trancher différemment, la question posée n'en est pas une.

Si vous voulez dire NON à l'entrée de ministres communistes, alors votez OUI !

Anecdotique mais révélateurs d'entourloupe, le questionnement de nombreuses fédérations sur la "difficulté" du vote peut en témoigner aussi.

En fait la consultation appelant nécessairement une réponse positive n'a d'autre justification que l'assentiment des communistes réclamé par une direction plus ou moins consciente de l'impasse dans laquelle elle a conduit le parti au fil des années, de la difficulté de plus en plus grande à faire prendre les défaites électorales pour des progrès politique de notre formation.

Le résultat est couru d'avance, le OUI va l'emporter avec une écrasante majorité et les huit ou neuf mois qui nous séparent du prochain congrès ne verront pas mener les débats nécessaires, ne serait-ce que sur les trois points de la consultation :

1. comment faire que nous soyons contributeurs de la réussite de la gauche, quel positionnement politique dans le paysage bipartite auquel la France aboutit à l'issue de ce printemps électoral ?

2. Dans quelles conditions les communistes peuvent-il envisager de prendre part active à la conduite du changement avec une participation gouvernementale ?

3. Quelle analyse doit-on faire de l'expérience du Front de Gauche dans la durée de ce rassemblement ? Quel bilan pour quelle perspective ?

Pour l'instant les positionnements des uns et des autres conduisent tout naturellement à l'éclatement de l'organisation en autant de morceaux qu'il y a d'options ; deux parties se distinguent particulièrement, celle qui cherche à reconstituer le patrimoine idéologique du parti des comunistes et celle des clientelistes qui ne jurent que par un rassemblement à l'auberge espagnole.

Contenu du bulletin de vote :

lundi 18 juin 2012

La messe est dite


Sans plus de divinité inscrite à l'horizon depuis que Jean-Luc Mélenchon s'est échoué en terre socialiste face à l'égérie de la haine, le Front de Gauche cherche après quelques députés ultra marins pour atteindre et dépasser la barre des 15 pour former un groupe parlementaire. 
Le ridicule ne tuant plus, nous échappons au risque d'en perdre.
Le miracle a produit son effet et il a fallu attendre ce soir l'intervention de Pierre Laurent sur un plateau télé pour sceller le sort du parti communiste. Plus besoin de congrès, le parti communiste n'existe plus. Le Front de gauche a gagné ses lettres de noblesse dans la grande aventure de ces législatives avec les résultats qu'on connaît.
Ce dernier, encore théoriquement premier dirigeant d'une formation politique inscrite dans l'histoire de notre pays a osé taire son nom dans un babillage piteux, insultant les militants d'aujourd'hui comme la mémoire de ceux d'hier.
Un peu plus tôt dans la soirée, André Chassaigne avait donné l'impression d'avoir compris que la stratégie du Front de Gauche s'était fait mettre au tapis d'un coup de gauche molle... Il était même obligé d'admettre qu'il devenait difficile de poser la question de la participation gouvernementale... de qui, des communistes il n'en parle pas non plus, du front de gauche peut-être. Et cette question avait été tranchée par la négative par Mélenchon depuis belle lurette. 
J'attends avec une certaine impatience le texte qui va sortir du débat de notre direction nationale demain matin et qui devra être soumis au vote des adhérents demain soir.
Je n'exclus pas l'hypothèse d'une nième dénégation, la dernière, conduisant à creuser encore la fosse commune de nos espérances scellant la pierre tombale de notre idéal.


Si du communisme des communistes veulent encore porter l'idéal et faire vivre les idées il va falloir passer l'été en SDF et se reconstruire un logis, les liquidateurs gardant les clés pour se garder le temps de jouer l'héritage au casino des idées toutes faites.

jeudi 14 juin 2012

Oui et non

Quelle question peut bien susciter cette réponse d'apparence normande ?
Si la question est simple, l'honnêteté intellectuelle et la rigueur morale lui imposent une réponse dont l'apparente ambiguïté s'explique.
Penser et dire... 
... Dire tout ce que je pense ? 
... Penser tout ce que je dis ?
A la première je réponds sans hésitation non, et tout aussi certainement oui à la seconde.
L'explication en est simple.
La pensée m'appartient ; et quand bien même elle naît de circulations neuronales aiguillonnées ou suscitées par quelques perceptions de l'extérieur, son agencement m'est propre.
Je pense tout ce que je dis, et même je m'y applique. Oui !
"Cogito, ergo sum" : dans son fameux "Discours de la méthode", René Descartes scellait la chose en 1637 en considérant que la pensée signifiait l'existence de l'individu.
Quant à lui, le dire suppose une destination ; dans la communication le locuteur a besoin d'auditeur, l'écrivain du lecteur, tout comme le cuisinier attend la réponse à la préparation de son plat de celui qui goûte à la table de son restaurant.
Et là, sans flatter ni contraindre, le respect de l'autre impose qu'on ne lui serve rien d'inaccessible, que la teneur et la forme du discours permette l'échange et autorise l'inscription dans le processus d'une construction partagée des idées qui fait l'intelligence.
Je ne dis pas tout ce que je pense, non, et j'y suis attentif. La qualité de l'interlocuteur, le contexte de l'échange et la teneur du propos imposent parfois la retenue dans l'expression pour bien s'assurer que sa compréhension n'en soit pas qu'interprétation fallacieuse.


Pour ce qui est de l'écrit, la chose est plus complexe. Non pas plus compliquée, car elle pourrait s'expliquer. Plus complexe est le mécanisme d'écriture car il met à distance l'écrit de sa lecture. L'écrit nécessite un plus grand développement, un enrichissement de l'expression qui fournisse au lecteur le choix de sa cueillette lui permettant de reconstituer la phrase qui fera sens pour lui. Et jamais celui qui écrit ne peut être assuré du résultat de sa lecture ; il n'est pas là pour réitérer l'argument qu'il sent mal perçu par l'auditoire, pas là non plus pour passer sous silence le morceau superflu dès lors que celui qui lit dans le regard de son auditeur l'assentiment de la compréhension.


En campagne électorale, et dans l'exercice particulier du "porte à porte", si le tract est le même, le propos de sa présentation, à l'évidence, ne le sera pas pour peu que l'objectif soit de déclencher le renforcement de l'adhésion, la déstabilisation nécessaire au gain sur le concurrent ou la neutralisation de l'argumentaire adverse. Le savoir-faire ne s'acquiert que la conjugaison bien conduite de l'apprentissage et de l'expérience. Il n'en est pas sans savoir. 


Le manque d'appétit d'apprendre n'est-il pas reproché aux plus jeunes que par des aînés prétendant s'en affranchir ?  ces derniers ne sont plus alors que des murs d'affiches peu regardant sur le papier qu'on leur colle au front, incapables de discourir autrement qu'en ânonnant le slogan qu'on leur confie. Efficacité ?


L'écart entre la pensée et la part qui s'en dit n'en mesure-t-il pas l'utilité.


Sans écart, sans "différence de potentiel", pas de circulation d'idées, ni fécondation, ni fertilisation croisée des intelligences. C'est ce qui fait souvent dire que la différence fait la richesse... qu'ensemble on est plus fort et qu'on parle parfois d'intelligence collective.


Au bout du compte, tout ça est éminemment contestable, mais c'est ce que j'en pense...
... et ce que j'en pense est éminemment contestable !

mardi 12 juin 2012

Nouveau monde

Grille de départ ou ligne d'arrivée ?

Le bipartisme en marche menace la force de la gauche : le Front de gauche pourrait faire les frais du renforcement du bipartisme PS-UMP. Une réforme des modes de scrutin est urgente...
Cela fait bien longtemps que le constat de l'Humanité d'aujourd'hui pouvait être partagé.
Les effets pervers du financement public des partis politiques qui fait la fortune des "grand partis", UMP et PS à coup de millions d'euros d'argent public, y contribuent très activement. Les grandes fortunes su paysage politique français peuvent tout se permettre.
A-t-on jamais vu une vieille guimbarde en pôle position au départ d'un grand Prix de F1 ou sur la ligne de départ des 24 h du Mans ?
Mais là aussi il faut bien quelques faire-valoir, qui le temps d'une compétition s'autoriseront à rêver de victoire avant de finir dans le bac à sable, ou de rentrer au stand avant l'heure, moteur fumant.

Depuis maintenant trois décennies le PS à gauche et la formation de droite RPR devenue UMP, n'ont eu de cesse de se partager l'estrade à l'exclusion de tous les autres, sauf à l'occasion pour s'en servir de marche-pied.
La crise politique qui mine depuis des années la démocratie de notre pays en gonflant les effectifs du parti des abstentionnistes n'y est pas étrangère.
Les efforts louables des partisans du Front de Gauche pour inventer un autre modèle ne sont guère plus couronnés de succès que les "collectifs antilibéraux " d'avant hier ou les coordinations du monde syndical du passé.
Peut-être simplement parce le "sans partisme" du rassemblement ne dispose justement pas de  l'architecture et de la charpente bien utiles à des partis qui veulent fonctionner démocratiquement.
Le grand bazar des candidatures aux régionales, et celui plus discret des législatives sont bien des signes de l'inadéquation de l'outil à la tâche.

Pour assurer l'installation durable du "bipartisme" le parti socialiste a infiltré le centre pour mieux dynamiter le MoDem pendant qu'il neutralisait les communistes en leur inoculant Mélenchon. Ce dernier ne fait là que parachever le travail de son mentor Mitterrand.

Et ce n'est pas l'observation aussi béate que bienveillante des "primaires socialistes" qui avait pu entraver la marche vers le bi-partisme, puisque ce déni de démocratie et cet accaparement partisan de l'espace citoyen n'a guère soulevé de protestation.

Contrairement au discours lénifiant de celles et ceux qui font l'apologie du rassemblement en s'affranchissant de leur Parti pour mieux former leur club de supporters, ce n'est pas de "moins de parti" dont nous avons besoin, mais de BEAUCOUP PLUS. Et d'un parti dont l'organisation soit maîtresse de ses destinées au travers de ses adhérents, sans être soumise aux humeurs d'élus trop oublieux de leurs devoirs envers l'organisation qui les a faits.

Combattre le bi-partisme aujourd'hui, c'est une urgente nécessité. Encore faut-il qu'il y ait un autre "partisme" à faire vivre, et ce n'est pas dans des comités théodule, de canton ou de circonscription qu'il vivra... sauf à considérer que Sarkozy avait raison en fustigeant tous les corps intermédiaires. Mais c'est là le bouillon de culture, au mieux du poujadisme, au pire du fascisme quand sous Pétain les syndicats étaient remplacés par les corporations.

Réconcilier les citoyens avec la politique, ce n'est pas les former en cercles de favoris, mais les outiller idéologiquement dans leurs organisations pour qu'ils y soient actifs. Les partis politiques sont certainement des vieilleries que d'aucun trouve poussiéreuses...


lundi 11 juin 2012

Evolutions contrastées

Pas terrible... les choix de campagne portent des fruits bien décevants.
Sur le canton du Montet, l'observation des résultats du premier tour de l'élection législative permet de souligner des variations considérables en pourcentages comme en nombre de suffrages par rapport aux précédents scrutins.
Tactiques et stratégies électorales, équation personnelle des candidats, volatilité et inconstance des comportements électoraux... nombreuses sont les pistes à explorer pour en comprendre les causes.
L'insignifiance de la candidature socialiste aux cantonales de 2011, comparée à l'assise du député PS sortant porté sur la vague présidentielle apporte un élément de réponse ; tout comme la progression par rapport au score de Jean-Luc Mélenchon sur le canton d'élection d'une candidate conseillère générale.


Mais l'assise politique de la gauche de la gauche n'en n'est pas confortée par un regain durable face à des partenaires socialistes qui tirent plutôt bien leur épingle du jeu.

dimanche 10 juin 2012

sans surprise... ou presque !

Les urnes ont rendu leur verdict, et cette soirée électorale  restera comme le prototype du non événement. L'élection présidentielle va vraisemblablement produire son accessoire parlementaire conforme.
Depuis dix ans et l'initiative funeste de Jospin, l'élection législative est à la remorque des élections présidentielles, renversant l'ordre des choses dans une démocratie qui se voudrait parlementaire tout en sombrant dans le présidentialisme... au plus grand bonheur des deux formations qui jouent d'une alternance tranquille bleu blanc rose.
Quant au résultat du Front de Gauche, il est sans grande surprise à la hauteur des moyens des personnels politiques qui l'ont accaparé, bien loin des ambitions et des espoirs affichés.

mardi 5 juin 2012

Le levain du changement

Extrait du livre de Pierre PRIOLET "Les fruits de ma colère - Plaidoyer pour un monde paysan qu'on assassine"

"...
J’ai tout arraché

Les gouvernements font semblant de ne pas savoir que la terre nourrit l’humanité, qu’elle se respecte et qu’elle s’entretient. Leur cécité volontaire me scandalise. La société moderne s’imagine pouvoir vivre sans la terre parce qu’el1e est concentrée en ville, que son horizon s’arrête à l’immeuble d’à côté, que le monde se réduit à la spéculation, aux faits divers, aux histoires de gens célèbres, aux fraudes, à la corruption, aux délits d’initiés, etc. ; elle envisage l’économie comme une pure question de calculs et de prévisions savantes maniées par des experts. Cette société a pour seuls objectifs le rendement, la productivité, la baisse des salaires. Et l’on voudrait nous faire penser que cette vision relayée par les médias contribue au mieux vivre ensemble ! Comment un système financier virtuel peut-il apporter l’espoir et la prospérité au pays ? En réalité, l’homme n’occupe qu’une partie infime de la surface de la planète. Faire mourir ceux qui entretiennent l’espace naturel revient à contraindre les autres à vivre ou bien dans des mégalopoles surpeuplées ou bien dans des zones désertiques.
Je n’arrive pas à comprendre comment des ministres charges de l’aménagement du territoire demeurent indifférents à la situation des agriculteurs. Ou plutôt si, je devine leur intention de nous faire disparaitre quand je constate leur acharnement à supprimer les services publics dans nos campagnes. Ils transforment nos territoires en mouroirs. Comment pouvons-nous dire à des jeunes de reprendre un métier qui conduit à leur perte ? Qui aura le courage de leur expliquer qu’ils signent un marché de dupes, où ils devront se battre contre une législation en leur défaveur, dans un monde ou le travail ne vaut rien, où la protection de l’environnement et de la santé des ouvriers est quantité négligeable, ou ils devront produire selon des normes et des règlements draconiens décidés par une technocratie sur son expertise mais étrangère à notre réalité. La compétition est truquée. L’agriculture n’intéresse pas ceux qui nous gouvernent. Les politiques sont élus pour cinq ans alors que l’agriculture exige une vision à une échelle de cinquante ans. D’ailleurs, pendant les campagnes électorales nous ne voyons pas les candidats sur le terrain, même si certains font quelques incursions dans les chambres d’agriculture. Cela dit, ces dernières n’intéressent que très peu d’agriculteur
s.
..."

Cet homme d'origine modeste, s'il est passé par un brin de politique au niveau local, ne s'est approché que du MODEM. C'est dire si la ressource est grande de celles et ceux qui sont ailleurs à côté et qui seraient si bien aux côtés des communistes... s'ils savaient qu'ils existent.

De la même façon l'initiative de Stéphane HESSEL et Edgar MORIN dans le Manifeste "Roosevelt 2012" co signé par nombre de personnalités et plus de 50 000 citoyens illustre cette nouvelle forme d'appétit pour une conduite citoyenne du changement mais qui s'affranchit du politique traditionnel dans ses formes de "parti".

C'est cette démarche et ce mouvement qui incitent les élus de gauche à se réclamer d'une nouvelle démocratie, dite active ou citoyenne, et qui serait en capacité de mobiliser ces forces émergentes.

D'un côté comme de l'autre, je pense qu'une faille se dessine dans la construction du modèle de solution alors que les constats sont tout à faits partageables. C'est bien au niveau du diagnostic porteurs des objectifs de transformation progressiste que la question devrait être débattue : celle du pilotage politique du changement. 
D'un côté comme de l'autre la négation du rôle des partis en tant qu'organisations structurantes de la vie politique ouvre la voie à toutes les dérives démagogiques et populistes que les droites les plus réactionnaires avaient su capter au siècle dernier, qu'il s'agisse des aventures fascisantes, ou du poujadisme à bien plus petite échelle. C'est le plus grand risque des temps de crise ; et la démarche actuelle de l'extrême droite française comme d'autres pays européens devrait alerter sur ce point.

N'est-ce pas plutôt de la réhabilitation du fond révolutionnaire d'un parti communiste que le monde a besoin pour ouvrir des perspectives de transformations sociales et politiques vraiment nouvelles, pour un changement effectif et durable ?


lundi 4 juin 2012

évidence...

Avoir raison trop tôt n'a rien d'une fierté et ne sert à rien ; bien au contraire ! c'est la pire des punitions que de ne pouvoir faire comprendre ce qui, demain, deviendra l'évidence commune. Et, jamais celles et ceux qui avaient vu juste à temps n'auront tant d'éloge que les visionnaires du lendemain.


Die Linke vient de traverser, et traverse encore une crise de première grandeur en Allemagne. Cette nouvelle gauche qui sert d'étendard à notre "front de gauche" ou au "syriza" des Grecs est en prise avec un dilemme intordable pour qui veut s'ancrer à gauche :

  • l'option des "réalistes" prêts aux concessions nécessaires pour participer avec les socio-démocrates au gouvernement.
  • l'option des plus "radicaux" qui ne veulent pas en rabattre sur leur radicalité...

A se chamailler sur cette déchirure, le parti a perdu ses élus dans deux Länder. Et, autre curiosité qui n'en n'est pas une pour qui observe la politique allemande depuis des années, les plus exigeants sont à l'ouest et les plus accommodants sont à l'est ! 
Comparaison n'est pas raison, MAIS...

dimanche 3 juin 2012

Quand l'humain avait du corps...



18 mai 1977, Georges MARCHAIS était l'invité de l'émission "Cartes sur table"...
La carrure politique et médiatique de Georges MARCHAIS accompagnait fort bien sa corpulence et sa vigueur.
En ré écoutant un tel propos on peut vérifier qu'avec d'autres mots le dirigeant communiste disait les choses un peu plus clairement qu'avec le slogan réducteur de "l'Humain d'abord"; mais aussi que dans la stratégie d'union de la gauche sa première préoccupation n'était pas l'effacement du parti communiste à l'ombre d'une bannière complaisante aux arrivistes de tout poil, du plus petit jusqu'au plus grand médiocre.

vendredi 1 juin 2012

La guérison

A observer les affiches, lire les documents ou entendre les interventions, la maladie est en passe d'être vaincue. On ne trouve pratiquement plus trace en son ou en image et s'il en restait quelques germes il ne sont plus guère à  craindre quand ils ne sont pas au rayons des béquilles... 
Exit le communisme, le Parti Communiste Français, le sigle ou la citation, la cure des législatives aura-t-elle eu raison de cette maladie honteuse de la nouvelle gauche ?
Il en fallait encore en début de campagne, ne serait-ce que pour assurer l'intendance et alimenter les comptes.
L'ordonnance prescrit une thérapie nouvelle, le "Front" est le remède, le "collectif" remplace avantageusement les forces organisées reléguées au rang des accessoires, dépassées.
Nouvelle donne.