C’est l'histoire d'un drame...
Le grand épicéa est mort !
Le vent a eu raison du grand
cadavre encore debout, tout nu.
Dans le fracas de sa chute de
grands lambeaux d'écorce ont découvert sa chair exsangue, et un mystérieux
réseau de traces sombres incrusté dans le bois blanc veiné de brun. Tel le
dessin de curieux insectes aux innombrables pattes, ou figurant les grands
dessins des géoglyphes de Nazca… Qui avait gravé là une trace de son passage témoignant
d’un si bel appétit ?
Les scolytes en sont coupables.
Et plus précisément l'artiste de
la famille, le bostryche typographe dont les larves creusent le réseau de
galeries asphyxiant l'épicéa en rompant la circulation de la sève. Le monstre s’est
fait artiste.
Et, pour que la vie s'obstine,
quelques virgules colorées soulignent là leurs funestes forages...