jeudi 24 décembre 2020

Bonne année...

 

C’est l'histoire d'un drame...

Le grand épicéa est mort !

Le vent a eu raison du grand cadavre encore debout, tout nu.

Dans le fracas de sa chute de grands lambeaux d'écorce ont découvert sa chair exsangue, et un mystérieux réseau de traces sombres incrusté dans le bois blanc veiné de brun. Tel le dessin de curieux insectes aux innombrables pattes, ou figurant les grands dessins des géoglyphes de Nazca… Qui avait gravé là une trace de son passage témoignant d’un si bel appétit ?

Les scolytes en sont coupables.

Et plus précisément l'artiste de la famille, le bostryche typographe dont les larves creusent le réseau de galeries asphyxiant l'épicéa en rompant la circulation de la sève. Le monstre s’est fait artiste.

Et, pour que la vie s'obstine, quelques virgules colorées soulignent là leurs funestes forages...