dimanche 7 février 2010

L'homme qui rit dans les cimetières !

L'indignité du comportement de celui qui préside aux destinées du pays ne peut que soulever l'indignation et le dégoût.
Les gesticulations outragées de quelques personnalités de son camp face au travail du documentariste qui met sur nos écrans "Walter, retour en Résistance" en rajoutent sur le même registre.
Ils sont pris la main dans le sac de la liquidation de l'histoire nationale et des avancées sociales et politiques que le Programme National de la Résistance avait mises en perspectives.
N'est pas De Gaulle qui veut ! et ce ne sont pas les talonnettes qui donnent de la hauteur de vue, et encore moins de la hauteur d'esprit.


à vérifier en images ci-dessous...

Extrait de l'article publié sur "Lyoncapitale" à l'occasion de la sortie du film :

"A l’occasion de l’avant première du documentaire Walter retour en résistance au Comoedia, l’indignation n’est pas venue du film en lui-même mais bien des révélations dévoilées par le réalisateur Gilles Perret. Selon lui, Bernard Accoyer aurait fait pression sur les élus locaux pour bloquer le financement du long métrage et sa diffusion.

Jeudi soir, le public lyonnais a réservé un accueil chaleureux au « film qui énerve vraiment la droite ». Les éloges des spectateurs n’ont pas tari : « une magnifique leçon de civisme », « un documentaire courageux à rediffuser avant les élections de 2012 », « une œuvre qui redonne envie de résister pour les quarante prochaines années ».
Contrairement à ce que pouvait laisser penser certains avis très durs formulés par certains membres de la majorité présidentielle, Walter n’est pas « un ferment de la guerre civile ». Bien plus malin qu’un simple inventaire à charge contre la politique de Nicolas Sarkozy, le film exprime avant tout la colère de résistants qui ne veulent pas voir leur combat utilisé à des fins politiques.
Dès lors, le long métrage pointe les paradoxes d’un gouvernement qui n’hésite pas à citer les grandes figures de la seconde Guerre Mondiale tout en revenant sur les acquis de 1944 en matière de sécurité sociale, du régime des retraites mais aussi de liberté de la presse.
Ce message du film trouve son paroxysme à la suite d’une scène tournée en 2008 lors de la venue Nicolas Sarkozy au plateau des Glières, ou 149 maquisards furent massacrés. A l’issue d’une cérémonie sans discours, le chef de l’Etat préfère plaisanter avec une partie de son public et ignore les témoignages des anciens combattants. Cet instant surréaliste se déroulant quelques jours après le désormais célèbre : « casse-toi pauvre con », s’impose comme l’un des moments forts du documentaire.
Walter évoque des thèmes qui dérangent. Ainsi Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale et député de Haute Savoie, perd rapidement son sang froid lorsque le réalisateur l’interroge sur les avancées sociales mises en place à la libération. Pour Gilles Perret, les menaces émisent par l’homme politique à la suite de cette interview ont été exécutées : le Conseil Général de Haute-Savoie a choisi de ne pas subventionner le documentaire tandis que certains exploitants de salle ont refusé de le diffuser suite à des pressions extérieures. Par conséquent, le long métrage ne doit son salut qu’à l’aide de la région Rhône-Alpes et à un regroupement de cinémas indépendants.
Œuvre trop rare, Walter est un documentaire sans fioriture ni artifice sur des hommes qui craignent que leurs mémoires et leurs valeurs disparaissent avec eux. Face aux injustices et au recul social, Walter nous rappelle que résister se conjugue au présent mais aussi au futur."


Lire l'article dans Marianne ICI

Voir ci dessous l'échange entre Bernard Accoyer, président de l'Assemblée Nationale et le réalisateur du film...

Edifiant, non ?
Lire l'article sur le blog "Zéro de conduite, Actualité éducative au cinéma" ICI

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