La sortie de crise est pour après demain pour les plus faibles, peut-être.
Les puissants qui ont joué et perdu un peu ont regagné leur mise avec les différents plans de relance qui balancent des milliards d'euros ou de dollars à la spéculation, les primes des fameux traders, les dividendes et les salaires des grands patrons en témoignent honteusement.
L'europe de l'euro n'a jamais été un territoire d'égalité économique; les différences d'un état à l'autre sont très importantes, et pas seulement entre l'ouets et l'est, entre les membres fondateurs et les nouveaux venus. Les faiblesses des différents pays européens sont d'autant plus importantes que certains avaient été raccrochés à grand renfort de calculs compliqués à la zone euro.
aujourd'hui, les dominos vacillent; tous les dirigeants européens savaient depuis longtemps que les chiffres du déficit grec étaient pipés. Sur les marchés financiers les obligations grecques sont à un taux deux fois supérieur aux allemandes. Jusqu'à quand la zone euro peut tenir de tels écarts ?
Les moins touchés sont partagés entre le soutien pour empêcher que le système se casse la figure et le jeu du chacun pour soi. La perspective qui se dessine est bien l'éclatement de la zone euro dont la construction artificielle au service des appétits capitalistes montre ses limites avec la crise. La banque centrale européenne, indépendante des pouvoirs politiques ne joue que le jeu de l'argent roi et les pays victimes vont se voir appliquer des mesures d'austérité drastiques :
- le 14 décembre : le gouvernement grec promet de faire passer le déficit du pays sous les 3% du PIB en 2013, avec notamment un plan d'austérité dans la Fonction publique, un programme de privatisations, une baisse des dépenses militaires et une fiscalisation accrue de certains revenus.
- le 2 février, le gouvernement grec durcit son plan d'austérité en annonçant un gel total des salaires des fonctionnaires, un relèvement de l'âge légal du départ à la retraite et une augmentation des taxes sur les carburants.
- le 15 février : les ministres des Finances de la zone euro demandent à Athènes de s'engager, si besoin est, à prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre ses déficits, via des coupes dans les dépenses ou de nouvelles taxes. Un premier point d'étape est prévu pour le 16 mars.
La crise a accéléré le processus et d'autres pays sont à la peine comme le Portugal et l'Espagne... A qui le tour ?
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