jeudi 28 décembre 2017

La bonne année !

Heu ?
Curieux ?
Mystérieux ?
Que tous nos vœux
Soient contagieux,
Merveilleux,
Mélodieux,
Joyeux !
… pour une Bonne Année 2022 !


Nb : et d’ici là on ne sait jamais… tenez bien le feu pour mijoter bonheur, santé et réussite pour les 365 jours 2018 !

mardi 26 décembre 2017

Ces nains qui nous gouvernent

... à l'ombre des géants.
Pour mesurer il faut des références.
Albert JACQUARD a disparu depuis plus de quatre ans... Dommage, il aurait fait un bon président de la République !

S'il était toujours là, son regard sur l'état du pays et ce qui s'y passe serait certainement d'une grande tristesse, las de n'avoir jamais été entendu en voyant catéchiser la jeunesse dans le culte de la concurrence et de la compétition, imposer les rites de la différenciation et des codes hiérarchiques, le système éducatif créant les catastrophes dont ses inspirateurs clament à longueur d'antenne qu'il faudrait "réformer" dans l'urgence... Ce ne sont que pompiers pyromanes dont les discours lénifiants cachent de plus en plus mal des intentions mortifères pour la démocratie qu'il avait toujours dénoncées.

Au moment où le gouvernement veut faire de l'université le petit tamis trieur des prochaines élites dociles et obéissantes de la "Républican' marche" il est salutaire de ré-écouter le propos que tenait Albert JACQUARD dans une interview donnée en 1994 sur la RTBF.

... et pour celles et ceux que les questions d'éducation intéressent, l'émission est visible dans son entier en suivant ce lien.

Une autre occasion pour réfléchir avant d'agir, et pour comprendre et mieux donner.
Son propos sur l'intelligence ne laisse guère de doute sur l'état de ceux qui nous gouvernent...

vendredi 22 décembre 2017

Stimulation


Les service du Ministère de l'économie sont formidables ! Ils ont même du temps de reste pour programmer des petits jeux en ligne...
Le dernier en date est le "simulateur de pouvoir d'achat".

C'est un bien bel objet, rigolo comme tout ; mais dès l'accueil on sent bien l'arnaque :
dans le discours macronique il est toujours question de la distribution de pouvoir d'achat aux travailleurs, de gain de pouvoir d'achat... 
Le titre du simulateur est plus sobre, il calcule le pouvoir d'achat sans préjuger du gain puisqu'il compte aussi dans l'espace des négatifs.
Le jeu subtil qui consiste à donner l'aumône à quelques uns en prenant plus à d'autres montre bien là la vanité du discours.
Pour les vaillants marcheurs qui, députés, se plaignent de la modestie de leurs revenus par rapport à leur situation dans le privé, quand ils émargent à l'indemnité parlementaire de plus de 5300 euros net... Eux au moins, en gagnant moins vont casquer moins ! à moins que...
Pour les multimillionnaires du gouvernement, c'est du masochisme que de vouloir prendre à ceux qui ne sont pas trop pauvres pour soulager la misère des plus faibles : ça va leur coûter cher ! à moins que...
En fait en y regardant de plus près, les vases communiquant ne fonctionnent pas sur tout l'éventail des fortunes. L'ISF est supprimé (près de 4 milliards d'économiser pour eux) et l'impôt sur les sociétés ratatiné (de 15 à 17 milliards perdus pour les finances publiques)...
Avec le budget macron les 10% les plus riches vont constater un gain de 1200 € quand les 10% les plus pauvres perdront plus de 300 €.
Les plus fortunés sont bien soignés par ceux qu'ils ont mis au pouvoir, logique !
Quant aux bannis de cette société des paillettes et du velours des banques, ils n'ont qu'à s'organiser dans leur société de la basse-cour et des faubourgs avec les Restos du cœur, le Secours Pop et le Téléthon... et la hausse de la CSG des retraités pour donner 10 balles aux plus faibles...
Pendant ce temps la racaille dorée fait la fête au logis du château, fortune à l'abri du donjon.

Le signe " - " indique une perte du pouvoir d'achat
Résultats de la simulation
En 2018
-75 €/mois
Dont 0 € dus à la baisse de la taxe d'habitation et -75 € dus au basculement de cotisations sociales vers la CSG.
 En 2019
-75 €/mois
Dont 0 € dus à la baisse de la taxe d'habitation et -75 € dus au basculement de cotisations sociales vers la CSG.
 À la fin du quinquennat
-75 €/mois
soit -900 €/an
Dont 0 € dus à la suppression de la taxe d'habitation et -75 € dus au basculement de cotisations sociales vers la CSG.
Le signe " - " indique une perte du pouvoir d'achat

Pour l'instant ça fait à peine un plein de gasoil par mois en moins (avant la hausse du carburant !)
Ou encore un caddie de commissions... Un bon resto pour deux, mais comme on n'y allait déjà pas...
A moins qu'on rogne sur ce qu'on donne ici ou là aux restos du cœur, au téléthon, ou aux petits enfants pour les récompenser de temps en temps !

Aucun doute, la reconquête de la République passera par la reprise de la Bastille d'aujourd'hui, celle de la finance ! Et si ...

dimanche 10 décembre 2017

effet génération

75 616 180 € promis cette année.
80 319 213 € promis l'an dernier pour une collecte atteignant 92 000 000 € au final.

Les résultats du téléthon 2017 auraient été affectés par la mort de Johnny Hallyday !

La baisse des collectes depuis le début des années 2000 ne relève pas de cette conjoncture particulière, mais plus surement d'un "effet génération" qui s'applique à toutes les initiatives publiques de grande ampleur : entre deux et trois décennies la croissance d'un phénomène en durcit l'identité et renforce la mobilisation qui l'accompagne.
Et puis, passé ce temps, le phénomène aura tendance à péricliter, dans une courbe dont la décroissance s’accélérera d'autant plus que le phénomène n'appartiendra plus à la génération de ses auteurs.
Il en est de même de beaucoup de corps collectifs, associations ou autres, qui ne peuvent assurer leur pérennité autrement que dans l'institutionnalisation.
A la différence du téléthon dont les bénéfices sont plus difficilement à la portée des citoyens au quotidien, d'autres phénomènes peuvent plus facilement perdurer.
Les Restos du cœur et autres associations caritatives en sont encore l'exemple puisque la puissance publique les a consacrés en solution de substitution à la correction de ses carences, l'Etat créant d'autant plus de misère qu'il soigne la fortune ne peut plus guère assumer d'y porter remède.

Ces phénomènes illustrent d'ailleurs les faiblesses du modèle capitaliste réduisant l'Etat à la portion congrue de la protection de ses intérêts immédiats et laissant aux solutions caritatives la résolution des problèmes qui n'intéressent pas le marché à défaut de perspective assez profitables. Les maladies orphelines touchent trop peu de monde pour susciter l'appétit des marchands de remèdes. La misère du mal-logement et de la mal-vie en générale n'intéresse guère autrement qu'en entretenant les pénuries qui font grimper les prix des loyers ou des produits de première nécessité bien au-delà du raisonnable pour étriller le porte-monnaie des solvables en ne leur laissant que le minimum. Et c'est sur ce reste à vivre que leur humanité les conduira à donner aux quêtes d'une "solidarité" tant vantée par celles et ceux qui s'en affranchissent et qui, comme toutes leurs idoles vont planquer leur fortune en Suisse ou dans quelque autre paradis fiscal des Caraïbes. 

La puissance publique, dans un système démocratique doit être la garante de l'accès de tous aux fondamentaux de la vie commune,  au gite et au couvert avec l'eau, l'air et le feu de l'énergie, à la terre nourricière, à l'éducation et à la culture, à la santé et à la communication.

Aujourd'hui, dans sa logique du moins d’impôt, corollaire de la religion du "chacun pour soi", les plus fortunés ne se privent pas de mobilité pour mettre leur fortune à l'abri du partage qu'ils célèbrent si justement sur la scène des enfoirés ou plus régulièrement à la Une des médias.
Les généreux donateurs du téléthon bénéficient d'ailleurs des 66% de déduction fiscale ; ça ne représente pas grand chose en manque à gagner dans la recette fiscale du pays, juste une soixantaine de millions d'euros (ça financerait annuellement au moins 600 emplois d'enseignants chercheurs...) . Mais c'est autant d'argent public manquant et confié au privé, contribuant ainsi au mouvement d'ensemble de la privatisation des fonctions publiques.

Pour mémoire l'Etat Macron prévoit pour 2018 la création de zéro poste dans la recherche publique ; ceci n'est que le cache-misère d'une dégradation continue de la recherche universitaire derrière le paravent de l'autonomie des Universités auxquelles l'Etat attribue des budgets ne couvrant déjà pas la rémunération des postes existants.

Même la presse la plus "libérale" l'affiche :
la recherche médicale décline en France...





vendredi 8 décembre 2017

Idiolatrie

Des idoles* selon la Bible de Jérusalem :
"Elles* ont une bouche et ne parlent pas,
elles ont des yeux et ne voient pas, 
elles ont des oreilles et n'entendent pas."
Ancien Testament, Psaumes CXV, 5-6

L'idole n'est qu'image, représentation susceptible de capter l'attention et d'attacher les dévots à la divinité qu'elle représente pour mieux en propager la croyance ; et les ministres de tous les cultes consacrent les dévots en instruments de la croyance, spectateurs faisant pénitence. 

L'idole, dans toutes les croyances n'est que le subterfuge apparent de l’inexistence.

Flaubert en caractérisait fort bien la vanité :
"Il ne faut pas toucher aux idoles, la dorure en reste aux mains."
Cette image de pacotille, met la société en bal costumé pour mieux en scléroser la raison dans la prison de l'instant. 

Il n'est pas anodin de constater la concomitance d'une religiosité recrudescente dans la sphère publique quand la citoyenneté républicaine s'effiloche et quand la laïcité interroge... La tension s'exacerbe entre les dérives communautaristes et leurs manifestations en signes d'appartenance et la nécessité du respect de la différence qu'exige l'organisation d'une société civile et policée.

Sans remonter à la raison de Machiavel voyant s'effondrer la République, tromperie et déraison restent depuis des décennies les deux mamelles des politiques, l'important est dans l'image et ses mensonges, dans la communication et la promesse, dans le culte des personnalités, dans la mise en scène publique des faits et gestes dont on clame l'intime discrétion (voir Johnny et Laetitia Hallyday, Brigitte et Emmanuel Macron, Dany Boon et sa femme, avec Stéphane Bern autour du gâteau d'anniversaire de Line Renaud), dans la prison d'un présent qui, coupé du passé ne peut plus préjuger d'avenir autrement que dans un imaginaire fumeux à la merci de tous les charlatans qui passent (voir le discours sur nos jeunes qui n'auront pas de retraite ou le projet de loterie pour financer le budget de préservation du patrimoine...).

Pour s'être donné à des Trump, Poutine ou autre Macron, les peuples ont choisi des idoles.
Et à force de déraison leur idiolatrie devient mortifère pour l'humanité toute entière, une dérive suicidaire dans des sociétés de zombies, chair à canon de toutes les guerres, de la poudre, des ruines et du sang, des drones de guerre, guerres économiques ou guerre déclarée à la planète... Les hommes raisonnables fuient ces tumultes pour se jeter migrants dans la gueule de bourreaux qu'ils s'imaginaient sauveurs... 

Le spectacle de la France contribuera au grand spectacle du monde ce weekend dans la spectaculaire synchronisation du spectacle du Téléthon et de l'hommage populaire à l'Idole réunis pour occuper un "temps de cerveau humain disponible" (dixit l'ex patron de TF1) de télé-spectateurs de télé-réalité... Télé-tout, étymologiquement mis à distance d'un spectacle dont la proximité dévoilerait l'indécente imposture.
Banderole revendiquant le "vivre ensemble" ou les "services de proximité" à main gauche et pancarte réclamant de la télémédecine, du télétravail, du télétraitement, du télépéage ou de la télésurveillance... dans la main droite ! Vous comprenez.

D'un côté on consacrera l'oubli du désengagement de l'Etat dans le financement public de la recherche et de l'autre on déploiera un bel écran de fumée devant le triste spectacle de la misère de proximité qui  prospère aussi bien sous les ponts de Paris qu'ailleurs dans la France oubliée.

Le spectacle éveille les sentiments, génère de l'émotion... il fait ré agir.
Les idées, la réflexion, l'organisation de la réalité en pensée, l'intelligence sont nourries de raison pour maîtriser l'action.

dimanche 3 décembre 2017

Passé les bornes, il n'y a plus de limite !

Ce communiqué de la FSU03 à propos d'une initiative de parlementaire laisse pantois...

... ça se passe à Vichy, faut-il y voir un signe ?

"Incroyable mais vrai !

Mme Bénédicte Peyrol, député LRM de la circonscription de Vichy, a envoyé ceci aux directeurs d’écoles, principaux de collèges et proviseurs de lycée de celle-ci :
Comme le font savoir nos camarades du SNUIPP-FSU 03, son attachée parlementaire a en outre envoyé la missive ci-dessous aux maires pour qu’ils fassent passer le message aux directeurs d’écoles :


On résume la chose :
1°) les personnels des écoles primaires ont ordre de faire faire un portrait de Mme la députée en bleu-blanc-rouge,
2°) ceux des établissements de l’enseignement secondaire sont censés dessiner des "forces en marche". Hé oui : en marche ...
3°) un jury choisira parmi ces chefs d’oeuvre la carte de voeux de Mme la députée, et les lauréats seront envoyés se faire photographier à ses côtés.


Faut-il en rire ou en pleurer ?
Les deux, mon capitaine !
Mais il faut surtout faire cesser immédiatement cette ridicule, mais scandaleuse, atteinte à la liberté de conscience des enfants, à la laïcité qui ne se limite pas aux questions religieuses, à cette tentative de manipulation visant à mettre des élèves "en marche".
Au cas où on viendrait nous dire que nous manifestons bien peu d’ "énergie positive" et de sens du "dialogue transpartisan", nous confirmons : à l’école publique, la "nouvelle façon de faire de la politique", pas plus que l’ancienne ou que de très anciennes auxquelles elle ressemble d’ailleurs beaucoup, ne sauraient franchir la porte des salles de classes.
Qu’on ne vienne pas non plus nous dire que chacun est libre : en République, ces pressions sur les responsables scolaires ne sauraient être simplement permises.

Et cela tombe bien, il y a un Conseil Départemental de l’Education Nationale ce mardi, 14h 30, à la Préfecture.
FSU Allier."

lundi 23 octobre 2017

Extrêmement à droite...

Non ! ... dans le caniveau de l'histoire. C'est là que pataugent les restes de la bête immonde ; et c'est là aussi que viennent frayer les proches cousins de la droite "un peu moins extrême" qui grimacent les mêmes aversions sous un masque prétendument républicains.
L'égalité Femmes-Hommes c'est d'abord l'ÉGALITÉ, l'oublier ou feindre de l'observer, c'est ruiner le triptyque Républicain.

Liberté - Egalité, Fraternité !

Jamais l'une ne vivra sans les deux autres... et quelques accessoires bien indispensables comme la justice ou la paix qui sont aussi consubstancielles des Droits de l'Homme quand les femmes sont des hommes comme les autres. 

vendredi 13 octobre 2017

Pas ça !

On ne dit pas d'une député LRM qu'elle est gentille et qu'on pourrait peut-être faire quelque chose ensemble...
Non ? Et pourquoi donc faudrait-il faire assaut de tant de sectarisme ?

A cause de ça, tout simplement.

Trois extrait de l'Humanité du 11 octobre 2017




Il n'y a pas de député LRM sans Macron, pas plus qu'il n'y a pas de Macron sans les députés LREM, l'un ne va pas sans les autres et les autres ne vont pas sans l'un.
Quand à ce qui pourrait être fait avec eux... ??? 
Le dessin de Besse dans l'Huma Dimanche datée du 12 octobre le dit bien.

... à ceci près qu'il participe de la stratégie de communication de la galaxie Macron ; en appelant une réponse vulgaire à l'expression de son mépris de classe il fait d'une forme de populisme l'ennemi qu'il se choisit, son petit "fou du roi".
C'est aussi ce qui fait parfois la faiblesse de Jean-Luc Mélenchon qui peut tomber dans ce piège.



Pour s'en convaincre faut-il ré-écouter Jean-Christophe Castaner justifier le propos insultant de son président en passant une deuxième couche de mépris avant que la première ait eu le temps de sécher ?

"Je crois qu'on peut être cultivé et parler comme les Français."

Ne pourrait-on pas suggérer la sortie pour le prochain Noël d'un nouveau jeu de carte qui égayerait les veillées populaires en famille ?
On appellerait ça "Les cent familles".

Et dans la famille des présidents je demande :
"Casse-toi pauv' con...", "... les sans-dents", "Les salariées de Gad sont pour beaucoup illettrées... "
... Non "la suite 2806 du Sofitel", ce n'est pas dans cette famille, c'est dans la même famille que "Dédé la saumure"  et Cahu pris la main dans le zac"...






dimanche 1 octobre 2017

Retraite de Macron



Retrait : action de retirer...
Retraite : c'est le temps de l'investissement volontaire... dans la limite des moyens qui leur sont consentis !

Sur les mesures concernant les retraités (et les autres) c'est le retrait qu'il faut exiger de Macron.

samedi 23 septembre 2017

épée de Damoclès ?

L'humanité serait-elle aujourd'hui condamnée à l’anéantissement sous les coups mortels des fous qui gouvernent aux destinées du monde ?
Les américains des Etats Unis se sont donné le plus dangereux président de toute leur histoire...
Les russes ne sont pas en reste ; et combien d'autres états du monde sur tous les continents ? Sans oublier le dirigeant nord-coréen qui joue avec le feu !
Depuis trois quarts de siècles notre planète a connu une soi-disant paix en guerre permanente. Quand un foyer faiblit un autre est ravivé ; et pour le plus grand malheur du monde la gouvernance d'inspiration capitaliste maintenant mondialisée ajoute la pression de la misère et de la faim au triste cortège des victimes des guerres.
Le spectacle affligeant des migrations de la misère et de la peur en témoigne chaque jour : le monde est aujourd'hui dans l'incapacité de faire le bonheur de ses peuples. Tout au plus quelques élites accélèrent le processus à l'abri de privilèges dont ils renforcent les défenses chaque jour un peu plus en mouillant leur ciment à la sueur, au sang et aux larmes des plus faibles d'ici ou d'ailleurs.
Dans un espace où la communication trahit la justesse de l'information, où l'endoctrinement imbécile ruine toute prise de conscience et libre arbitre, où les dérives autoritaires minent les démocraties, rien n'est plus dangereux que le passage de la fiction des violences quotidiennement affichées sur petit écran à l'affliction d'une réalité mortifère subie, supportée, engendrée... Fatalité ?
Non bien sûr. 

La lutte d'aujourd'hui n'est pas la finale de la chanson, l'aboutissement naturel des temps d'exploitation, l'issue à forcer pour sortir de l'impasse libérale, elle est primordiale, fondamentale en ce qu'elle établit les fondations d'une véritable perspective de changement progressiste dans tous les domaines minés par la crise sociale, économique, politique et morale,

La défense de la paix à l'échelle de la planète est indissociable de celle d'une démocratie citoyenne aux racines du pays.
Les totalitarismes nazis et fascistes avaient ruiné le bel idéal des nations du mondes unies dans la SDN... Il serait criminel de laisser faire ou pire, d'accompagner la même calamité qui voit aujourd'hui l'ONU asphyxiée par les ambitions impérialistes des Etats-Unis et de ses petits valets de l'OTAN.

Les mouvements, les rassemblements peuvent être décevants dans leur ampleur... qu'importe ! L'important est que la chose existe et c'est dans son existence que se conçoivent l'idée et l'envie, les matériaux et l'architecture du changement progressiste et du sursaut salutaire qu'il exige..

C'est bien pour jardiner ce changement qu'il va falloir retourner dans la rue le 28 septembre prochain, le 10 octobre ensuite, et bien d'autres fois encore !


dimanche 17 septembre 2017

Retraités & actifs, même combat



Il n'est pas inintéressant de relire le texte de la loi du 4 octobre 1941... cette charte du travail n'aurait-elle pas inspiré quelques "réformes" d'actualité ?

vendredi 1 septembre 2017

Par ici la rentrée


Prendre le temps de comprendre pour convaincre et mobiliser... Le besoin d'action devra dépasser le réflexe de la réaction et sortir de 6 mois de foutoir électoral et de son résultat cataclysmique pour la démocratie. Attendre la prochaine échéance en faisant ricocher quelques éclats d'activisme ne suffirait qu'à préparer le prochain tour de vis... Écourter l'expérience Macron : un impératif vital pour le peuple de France.

jeudi 27 juillet 2017

Jupi t’es rien ?

Un article bien tonique du camarade Jean ORTYZ...

à lire et faire lire sans modération sur son blog de l'Huma !

Merci Jean pour ton coup de plume toujours aussi affûté !

En marche... arrière !

Les annonces sont alléchantes ; plus de taxe d'habitation pour 80% des ménages !
Pourquoi pas 50%, 90%, 69,87%... ou même 100 % ?
Le chantre du traitement égal pour tous aux régimes de retraites, met à l'index 20% des plus moins pauvres désormais bien plus riches !
Retour avant 82 et les premières lois e décentralisation. .. les collectivités locales sont à la botte du président qui va décider de leurs ressources au sou près, décidant de supprimer quelques dizaines de milliers de postes de fonctionnaires territoriaux.
Pas utiles les fonctionnaires ? Mais non ? Mais si ! Mais il sera bien plus profitables pour les boîtes à malices de faire tinter la cloche de la machine à sous publique en proposant de tondre les pelouses à moindre coût, d'encadrer les activités périscolaires à meilleur marché, ou même de fermer un guichet au prétexte de la dématérialisation.
Quand à l'autonomie de gestion, on n'en a plus besoin depuis que les cabinets de conseil et d'architecture viennent siphonner les trésoreries pour fournir des idées à des élus qui n'en n'ont plus. Projet un tantinet flatteur, doré sur tranche à la livraison, petites gentillesses au passage, et tous les aménagements de bourgs se ressemblent dans les alignements de pavés, de potelets, les plate bandes de graminées et autres surfaces de béton désactivé ou de sablette qui se fait la malle au premier orage...
A l'ouverture de l'ère Macron, derrière la façade reluisante d'une brochette de bobos dorés, se planquent les turpitudes bien banales depuis des décennies de ces petits arrangements avec la morale et l'éthique pour qui prétend s'occuper de la chose publique histoire de s'en mettre plein les fouilles.
D'un micron élu inéligible à Cahuzac, DSK, les plus petits se croient grands en en partageant les turpitudes, et tant d'autres confondus ou en voie de l'être font qu'un monde politique dégoûtant a dégoûté plus de la moitié des citoyens électeurs lors des dernières échéances électorales.
Et ceux qui sont élus, sitôt installés ont vite oublié l'étroitesse de leur assise et la fragilité de la légitimité de leur mandat.
Alors qu'à quelques jours d'intervalle on annonce la réduction des APL de 5 € par mois en même temps qu'on aligne les biftons pour financer les OPEX à coup de milliards avec une belle mise en scène d'un changement de dieu de la guerre en chef... La guerre, ça coûte cher... et il arrive même que des hommes en meurent.
... Qu'on révèle que la bien mal nommée ministre du travail voit révélée son beau coup de bourse chez Danone quand on les statistiques du chômage sont présentée tronquées pour planquer la hausse constante du travail précaire et des situations de misère.
... Qu'on assiste au spectacle affligeant offert par les nouveaux parlementaires "en marche" qui ne disent rien sinon Amen à leur demi-dieu et qui se prétendent en apprentissage, découvrant des déficits laissés traîtreusement par un précédent gouvernement qui avait quand même vu un certain Macron ministre de l'économie à Bercy, et tant d'autres bien placés pour savoir puisqu'ils creusaient en marchant...
Tous autant qu'ils sont, ils nous prennent pour des cons.
Qu'ils se rassurent, nous ne jouons pas dans la même cour et leurs parties de poker menteur n'intéressent plus personne.
C'est dans la rue qu'il va falloir leur apprendre la marche arrière, et la porte de la sortie. La démocratie est à regagner, la République à refonder, et ça passera nécessairement par la mise au pas des puissances d'argent et des marionnettes qui les servent.

vendredi 30 juin 2017

écrits vains

L'épisode de la turbulence électorale s'achève...
Les cartes rebattues, les jeux sont faits, et la mise est raflée.
Au petit casino des politiques, les machines à sous et les tables de jeu ont changé, ou tout au moins leur apparence. 
Les uns sont devenus les autres, mais comme un peu de prudence ne nuit pas pour qui veut garder sa place, certains jouent à la fois gagnant et placé !
C'est ainsi qu'en macronie, les républicains sont bifaces, les uns "macron compatibles" sont majoritairement dans l'opposition et opposants  majoritaires ; quant aux autres, en charge du viager sarkoziste, ils vont faire le bruit qu'il faut pour laver plus blanc que blanc dès qu'il va être question de dépecer le code du travail ou d'incinérer l’impôt sur la fortune.
En macronie toujours les socialistes ont fait naufrage et le peu qui reste a embarqué dans trois chaloupes de sauvetage promises au sort du radeau de la Méduse. Les plus "macron compatibles" qui n'ont pas pu se faire une place dans la belle aventure clament haut et fort qu'il font confiance au président... précaution pour le coup d'après ! certains entretiennent l'illusion de leur existence en cultivant la friche de l'arrangement consensuel, il faut s'abstenir pour l'instant et attendre pour voir... Quant à la troisième escouade, ses baroudeurs de salons moulinent à gauche comme autant de Don Quichotte guerroyant contre les moulins à vent.
Du côté des plus rebelles à la dérive monarchique et libérale du fric au pouvoir le modèle ne diffère guère, tout semble joué pour que soit consommée la fin d'un régime démocratique dans lequel le pouvoir émane du peuple et de ses débats pour s'abandonner aux adorations concurrentes du grand bal des égos.
Le paysage politique n'est plus fait que de personnages convaincus que leur personne les a faits ce qu'ils deviennent perchés sur leur piédestal. 
Plus d'organisations ni de militants, plus de camarades, mais des amis... Les  réseaux dits "sociaux" alimentent des cohortes de zombis parmi lesquels, prétention et ambition aidant, les prétendants n'ont plus qu'à se présenter au casting des investitures. Le modèle funeste de l'entreprise et de ses job-datings fonctionne à plein. Les candidatures viennent des individus en quête d'aura dans des mouvements de foule portés par les envolées des prophètes ou de leurs apôtres, Serions nous revenus aux temps moyenâgeux des religions ? 
La démocratie représentative avait d'autre fondements que le service des ambitions personnelles ; elle faisait émaner les candidatures des débats dans des organisations qui en faisaient les porte-parole, porte-drapeau, porte-voix d'un corpus idéologique bien identifié et sur lequel l'action politique était sensée mobiliser les électeurs.
Aujourd'hui la vie politique se réduit à des phénomènes de courtisanerie et, revenus au temps des privilèges, il est glorieux d'être invité au petit lever ou au coucher du prince, selphy à la clé et identification glorieuse dans la liste des amis sur facebook, sans que l'on sache jamais sur quelles idées se retrouver, découpage territorial ou concession autoroutière.
Macron préexistait à sa présidence, du petit municipal jusqu'à la rue Saint Honoré.
Pas de surprise.
En vérité je vous le dis... Macron président devant les parlementaires (bien mal nommés lorsqu'ils sont muets par principe en Congrès sous les ors de Versailles) leur délivre ses évangiles sans qu'aucun n'en dise mot en auditeurs captifs. Sortis de là ils devront dire amen au premier thuriféraire dès demain.
Dans sa constitution de l'an VIII Napoléon Bonaparte avait donné au Tribunat la mission de la discussion des lois sans les voter... et au Corps Législatif celle de les voter, sans les discuter.
Seront nous dans une configuration bien différente sous l'ère Macron quand trente douzaines d'obligés ayant fait vœu d'obéissance vont approuver des textes rédigés par l'exécutif ?
La République dans tout ça ? Elle existe encore, mais ailleurs, dans les catacombes de l'abstention, où la foule se presse de plus en plus nombreuse pour échapper au vacarme indécent d'une politique spectacle qui ne fait que rejouer sans cesse la même tragi-comédie du pouvoir, changeant de casting de temps en temps, et ne faisant relâche que pour un mondial de foot ou des JO...

L'abstention n'est-elle pas une manifestation citoyenne ?

mardi 20 juin 2017

10 de der.

Retraité(e) ou personne âgée ?
… chronique de la mort de la SECU.

Il ne s’agit pas d’ergoter sur les mots, et la question n’est pas celle d’un marchand de virgule ; elle pointe un choix idéologique de grande importance dans une orientation politique en marche héritée des dernières décennies pour en parachever le désastre.

« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » ou « Chacun pour soi », telle est la question !

La retraite fait référence à un passé de vie au travail et fait le lien entre celui qui travaille et celui qui a travaillé, le premier contribuant à la subsistance du second. C’est tout le sens de la solidarité intergénérationnelle des conquêtes sociales héritée de l’après-guerre. La pension de retraite financée sur les cotisations salariales employés et employeurs n’est autre qu’un salaire socialisé (plutôt que différé) qui, comme toutes les cotisations sociales, doit supporter le renouvellement de la force de travail fournie à l’employeur.

Quant à elle, la « personne âgée », elle n’est autre que celle qui naquit trois générations plus tôt avant de passer par le temps de sa jeunesse puis de sa « force de l’âge » au travail, ou désormais, d’emploi précaire en galères, ou assigné à résidence chez Pôle Emploi...

Là il n’est question que de la situation de la personne sur la frise chronologique de son temps et de sa position au vu de la logique économique du marché.
·         Le jeune coûte par l’attention qu’il demande à ses parents adultes et qui pour un temps les détourne d’une activité productrice directe. Il coûte aussi beaucoup par la formation qu’on lui consent pour qu’il devienne force de production.
·         L’adulte coûte par la rémunération de sa force de travail dès lors qu’on la sollicite dans la durée pour exploiter son expertise (l’esclavage évacuait cette contrainte de l’employeur qui faisait du travailleur jetable renouvelé dans une économie de cueillette). L’adulte coûte aussi du fait de ses « pannes » d’accident, de maladie ou d’inaptitude.
·         La personne âgée représente un coût encore plus important dès lors qu’on la considère comme sortie de la sphère utile à la production mais que sa vie devenant parfois plus difficile exige plus de moyens pour faire face à la perte de son potentiel.

D’où la création depuis quelques temps d’une catégorie supplémentaire qui n’est pas sortie du chapeau des démographes constatant l’augmentation du vieillissement des populations, celui d’un quatrième âge avec le temps de la perte d’autonomie. Les personnes âgées dépendantes existaient aussi par le passé. Leur prise en charge était différente dans une société dont le fonctionnement intergénérationnel était différent.
Dans le modèle actuel qui confine l’action publique dans la parenthèse du présent, les plus jeunes, comme les personnes âgées, et à fortiori encore plus celles qui ont perdu de leur autonomie, deviennent des charges pour la société qui doit financer leur subsistance à minima.
De la même façon, dans la sphère des activités productives, la rémunération du travail est désormais largement déconnectée de la valeur des produits qu’elle génère comme de la qualification de ses producteurs. Dans ce modèle économique, ce n’est qu’après que les activités productives de biens ou de services aient rémunéré grassement les actionnaires que, s’il en reste, on va devoir arbitrer les choix budgétaires des dépenses sociales sur des recettes fiscales de plus en plus inégalement perçues et en évacuant peu à peu la part des recettes de cotisations sociales.
Dès lors l’âge et le grand âge représentent des fardeaux pour la société. Au prétexte de les responsabiliser, les vieux sont désormais invités à contribuer à la charge qu’ils représentent. Ils ne sont plus que des parts de marché où vont se cultiver les profits des résidences seniors, des produits et activités spécifiques ou des services à la personne… Ce glissement vers la marchandisation de la vieillesse accompagne la dérive de la protection sociale dans le système assuranciel, éclatant la société solidaire en collections d’individus catégorisés en fonction de leurs ressources… aux unes les « sénioriales », à d’autres le dépaysement au Portugal ou au Maroc, et pour la grande majorité la galère de campagnes désertées par les services publics (et les services tout court) et les quartiers urbains tout aussi abandonnés.

Les années d’activité et de luttes syndicales des adhérents de la FGRFP ont été plus souvent jalonnées d’action pour la « défense d’acquis sociaux » que pour la conquête de nouveaux droits.
Aujourd’hui la priorité syndicale reste malheureusement aussi calée sur la défense d’acquis malmenés dans une situation qui ne cesse de se dégrader. De ce fait la communauté d’intérêt des actifs et des retraités rend primordiale l’établissement d’une plateforme revendicative globale pour déjouer tous les pièges de réformes d’emplâtres sur jambes de bois masquant l’amputation des droits. La détermination de nouveaux droits dans un monde qui change (et qui ne doit pas changer qu’au profit de quelques-uns !) n’en reste pas moins le premier pilier de l’action syndicale et qui justifie tout autant la liaison entre actifs et retraités pour discuter, temps et conditions de travail, rémunération et protection sociale, etc. face à des pouvoirs successifs qui n’ont de cesse de se plier aux règles de l’économie de marché qui fonde le profit de quelques-uns aujourd’hui sur la misère du plus grand nombre demain.


Et surtout avant tout faudra-t-il déjouer le piège d’une participation consensuelle à l’établissement d’un cadre institutionnel qui détermine des orientations contraires à nos mandats, à nos principes comme à nos convictions.


Le cadre de la FGRFP, de par la diversité de ses composantes, peut être le lieu d’une approche fédérative dans la riposte aux mesures qui se profilent pour les retraités comme pour les actifs.

Mais il est vrai que pour beaucoup mieux vaut voir les vieux au thé dansant ou au concours de belote que manifestant dans la rue.

jeudi 4 mai 2017

Avant le jour d'après

Un débat ?
Pas vraiment, plutôt un affrontement confus et parfois violent entre deux rictus mis en scène...
L'arbitrage journalistique étant presque absent, un peu dépassé, réduit à l'annonce de thèmes sitôt abandonnés dans des digressions accessoires, les deux personnages en scène se sont affrontés en personnes, un peu comme deux petites frappes dans un coin de cour de récréation avec quelques saillies verbales sensées déclencher les hourras de leurs partisans respectifs.
A ce petit jeu l'un et l'autre sont restés calés dans le rôle que les sondages leur ont assigné : l'un tranquille, confiant et déterminé, l'autre fébrile et déjà dans son costume d'opposante.

Dans tout ça les contenus des projets étaient bien accessoires, et bien malin qui peut en détailler les grands traits après qu'on en ait juste aperçu quelques titres au passage - un peu comme à travers la vitre du TGV-, images fugaces en pièces de puzzle éparpillées sur le flou d'un fond indistinct.

Les postures, à défaut d'argumentaires de fond, ne rassurent pas sur la capacité présidentielle, la présidentialité comme ils disent. Et de ce fait l'affiche de second tour signe aussi la vanité d'une fonction dont l'exercice sera, malgré tout contraint pas le résultat de l'élection législative à venir.
Marine Le Pen ne s'est pas départie de tous les stigmates de l'extrême droite ancestrale qui l'a faite et du coup elle a mis en valeur son concurrent du jour qui n'en demandait pas tant et qui a plus souvent réagi à l'invective que véritablement déployé son projet resté flou. Emmanuel Macron en sort gagnant.

Mais le respect du peuple des électeurs n'était guère de mise, chacun enfermé dans un "je" aussi étriqué que leur capacité à convaincre pour faire l'alchimie du rassemblement et passer de 20 à 50% plus une voix dimanche prochain !

Le mirage "démocratique" des élections dites "primaires" s'est bien vite évanoui pour que s'organise en urgence la maîtrise difficile du chaos qui en résulte.

Et si, de la même façon l'élection présidentielle de cette année présageait de la fin d'une République malmenée, accaparée, amputée et qui n'en peut plus de survivre au profit d'intérêts particuliers dynamitant sa devise... Et si les prochaines législatives faisaient avancer en scène la perspective d'une nouvelle République qui remette des choses derrière les mots, la liberté et non le libéralisme, l'égalité et non pas celle des chances, la fraternité et non la charité, la justice et la paix...

La 6ème République, une belle utopie à mettre en musique dans le concert des urnes en empruntant la rue.

mercredi 3 mai 2017

NI NI

Ni Marine, Ni Le Pen !

Le titre du Canard Enchaîné de cette semaine est bien plaisant !
Et il dit bien la préoccupation largement majoritaire dans le pays.

La peur grandit au fil des jours dans toutes les couches de la population ; pas une discussion n'y échappe, avec toujours en guise de clé, un "et toi qu'est-ce que t'en penses ?"...
De sentir du Le Pen sur le trottoir d'en face, à la porte de l'Elysée, c'est la hantise...
Pour les plus vieux c'est la hantise de voir resurgir la bête immonde, celle des ligues factieuses des années 30 qui ont accouché quelques années plus tard des collabos pétainistes, celle des factieux de l'OAS, racistes convaincus toujours prêts à liquider du "bougnoul", celle de l'Action Française ou de l'Oeuvre Françaises, souvent catholiques intégristes, nostalgiques de Pétain avec son antisémitisme qui avec d'autres groupuscules comme les identitaires ont infiltré le Front National, résistant toujours avec le père à la soi-disant dédiabolisation de la fille... Tout ce beau monde ouvertement affiché aujourd'hui dans la nébuleuse de "la manif pour tous" ou "sens commun" fait le trait d'union avec la droite de Fillon.

Le schéma publié sur le site antifasciste de La Horde donne un aperçu de cette galaxie dont l'opération Marine voudrait masquer la dangerosité pour la démocratie.

En 1933 en Allemagne, Hitler avait été ELU chancelier... Plus tard en France, le 10 juillet 1940, après que 61 parlementaires communistes aient été déchus de leur mandat, parmi les autres qui restaient il n'étaient plus que 80 à refuser les pleins pouvoirs à Pétain contre 569...
C'est aussi au terme d'élections que la Hongrie a fait de Orban son premier ministre...

Pour les plus jeunes, la violence, le repli identitaire, la xénophobie, l'islamophobie érigée en dogme, l'homophobie de l'extrême droite... sont autant de justification de craintes légitimes à voir les troupes de Le Pen s'approcher du pouvoir.
Le conte populaire du Petit Chaperon Rouge repris par Charles Perrault illustrerait assez bien la chose.

L'inquiétude est grande et masque trop souvent la compréhension du phénomène qui fait si bien prospérer la chose, au point qu'aujourd'hui il se trouverait des électeurs de Le Pen jusque chez les enseignants de l'école publique... avec un raisonnement éclairant la pénurie neuronale limité à un "pourquoi pas l'essayer ?" ???
Tout ce qui a nourri la crise dans ses trois dimensions, économique, sociale et politique, marquée par un émiettement de tout ce qui fait société dans ces trois domaines, conduit naturellement à valider la présence de "l'autre" dans le carré final du 2ème tour de l'élection présidentielle.

Or chaque ligne du dogme frontiste fondé sur la théorie du bouc émissaire jette dans la gueule du loup les pauvres bougres aveuglés par l'enfumage des politiques libérales et qui mettent "tous les autres dans le même panier"...
Le FN a une vision du pouvoir "plébiscitaire" dans un régime personnel autoritaire, très centralisé, à la manière "bonapartiste" ; mais il se garde bien de se présenter comme tel, planqué sous sa couverture du "peuple" de ses sujets.
Le confusionnisme est aussi un puissant moteur de la soit-disant respectabilité de l'extrême droite.

Et face à cela, dans l'éventail du premier tour la proposition politique de Mélenchon était bien la seule à résolument s'attaquer aux causes de cette dérive mortifère vers le centre et la droite, et de la droite vers l'extrême droite de l'opinion française.

Alors que certains s'inquiètent d'une "indécision coupable" de la France Insoumise relève du procès d'intention pour qui ne sait faire que chien crevé au fil de l'eau et proposer de voter, quinquennat après quinquennat de ne voter que contre, pour le moindre mal ou plus exactement pour le "moindre droite".

Jusqu'à preuve du contraire, effet cliquet à la clé, jamais jusqu'à présent cette solution n'a produit d'autres effets que la progression du front de la haine alimenté par les déception, les rancœur, les amertumes et les désenchantement consécutifs au promesses non tenues, aux renoncements et aux trahisons, petites ou grandes qui ont émaillé le paysage politique de ces dernières décennies.

Alors aujourd'hui, tous les moyens sont bons pour dire une fois pour toutes Ni Marine, Ni Le Pen et pour que sorte des urnes du 7 mai la rumeur puissante du rassemblement exigeant la reconquête de la République. Et pour cela Paris compte au moins trois places emblématiques dont il va falloir fouler les pavés, La Bastille, La Nation et la République.



lundi 1 mai 2017

Macron ?

Quelle pitrerie que le discours d'Emmanuel Macron cet après-midi !
Assis-debout, assis-debout... c'est comme à la messe toutes les deux minutes il faut un mouvement de foule appelée à se lever et à scander quelque slogan pour ponctuer le laborieux exploit du "tribun". Il lui faut bien ces intermèdes distrayant la caméra du pupitre pour recaler son regard sur ses notes. Un discours mal écrit et mal lu... Quel spectacle pitoyable que cette litanie de redites redites et redites de phrases creuses, sans contenu ni construction.
L'exercice serait édifiant de l'interrogation des auditeurs sur les thèmes abordés par l'orateur et de ce qu'ils retiennent de leurs articulation dans une argumentation dont il faudrait retrouver l'architecture...
Pas facile !
Ce qu'on en retient par contre aisément, passé le manque de sincérité et l'embarras permanent d'un personnage qui habite bien difficilement son costume de candidat, qui ne sait que brailler pour susciter de l'assentiment comme le feraient quelques supporters s'échauffant eux-mêmes derrière la main courante d'un match de foot opposant deux équipes de gamins.
Il singe tous les tics de Sarkozy, la tension des lèvres, le regard et les hochements de tête qui respirent le manque d'assurance, les mouvements d'épaules et l'agitation des mains, comme s'il suffisait d'accaparer le regard pour toucher l'esprit...
Erigé en sauveur suprême de la République, en rempart contre la guerre civile,.. rien que ça !
Des annonces claires sur ses intentions, il en est quelques unes qui le positionnent bien, quand il fait référence à la poursuite de l'action du ministre Le Drian, dans la ligne de l'interventionnisme militaire en opérations extérieures et le tout sécuritaire à l'intérieur.
Idem concernant ses ambitions pour "alléger le coût du travail" et le code du travail...


Quelques phrases floues laissent à chacun le loisir de penser qu'il en sort gagnant... A y regarder de plus près, c'est autre chose.

Le journal l'Humanité en avait décrypté quelques points éclairants :


" Dans la brochure de 32 pages que les militants vêtus de chasubles floquées « En Marche » distribuent sur les marchés dans le cadre de la campagne électorale, Emmanuel Macron écrit qu’il veut « Une France qui se libère, pour ne plus être bloquée par des règles devenues obsolètes». Voilà qui est suffisamment flou pour que chacun l’interprète comme il l’entend. La brochure nous dit aussi que « ce programme a été construit avec plus de 30 b000 Françaises et Français de tous milieux sociaux et de tous âges, dans tous les territoires de France, au cours de 3 000 ateliers de nos comités locaux. Ils ont enrichi le travail de plus de 500 experts qui on donné de leur temps et de leur expérience ». Fort de toutes ces informations, il convient d’analyser ce que propose vraiment le candidat Macron.



Cela démarre en page 6 avec ce titre : « Bien vivre de son travail et inventer de nouvelles protections », à quoi s’ajoutent sept propositions en page 7. La première est ainsi rédigée : « Sans que cela ne revienne plus cher aux employeurs, nous réduirons les cotisations payées par les salariés, par les indépendants et par les fonctionnaires : près de 500€ supplémentaires nets par an pour un salaire de 2.200€ nets par mois !», nous dit la brochure avec un point d’exclamation. A supposer qu’il s’agisse de 480€ de plus pour un tel salaire, cela ne fait que 40€ par mois  sur un salaire net de 2 200€. Mais comme cette hausse ne coûte rien aux employeurs, ce sont les cotisations des salariés versées pour la Sécurité sociale, les caisses de retraite et l’indemnisation du chômage qui diminuent. Ce qui ne peut qu’augmenter leur déficit et conduire la Sécu à moins rembourser les soins, les caisses de retraite à bloquer ou diminuer les pensions, l’UDEDIC à moins indemniser le chômage. A ce propos, la cinquième proposition de Macron nous indique que « l’insuffisance des efforts de recherche d’emploi ou le refus d’offres raisonnables entraîneront la suspension des allocations » aux demandeurs d’emploi. Voilà qui ouvre la porte à tous les abus pour rayer les chômeurs inscrits à Pôle emploi. La seconde proposition de Macron nous indique que « tous les smicards qui bénéficient de la prime d’activité toucheront par exemple l’équivalent d’un 13ème mois de salaire, soit 100€  nets de plus chaque mois ». Là encore, ce ne sont pas les patrons qui vont payer mais l’Etat avec l’argent des impôts que nous payons tous de diverses façons à commencer par la TVA sur tout ce que nous achetons.



Avec Macron c’est tout pour les patrons



En passant de la page 7 à la page 9 du programme d’En Marche, le point numéro 2 nous confirme que se sont bien les patrons qui seront le seuls gagnants de cette politique. Titré « nous réduirons le coût du travail », ce paragraphe est ainsi rédigé : « Nous aiderons les entreprises à embaucher en baissant les cotisations sociales employeurs de 6 points en remplacement du CICE, et jusqu’à 10 points au niveau du SMIC : les employeurs économiseront près de 1 800€ par an et par salarié au SMIC, 2 200€ par an pour un salarié payé 3 000€ bruts par mois». La brochure ne le dit pas, mais Macron veut augmenter la CSG des salariés et des retraités qui perçoivent plus que des bas salaires et des petites pensions pour rendre un peu de pouvoir d’achat aux salariés de bas de l’échelle comme aux petites retraites. Car à la fin c’est toujours le patronat qui gagne. En page 7, sur un salaire payé au SMIC, Macron baisse les cotisations du salarié afin qu’il perçoive 100€ de plus par mois en salaire net, mais en cotisant moins pour la santé, la retraite et le chômage. En page 9, nous apprenons que le patron économisera 150€ par mois sur ce même salaire payé au SMIC bien que le net soit en hausse de 100€ par mois. Comme si cela ne suffisait pas, la page 11 nous indique ceci : «  Nous baisserons l’impôt sur les sociétés de 33,3% à 25% pour rejoindre la moyenne européenne. … ».



Le contre exemple suédois pour les retraites



Si on voulait faire disparaître  la Sécurité sociale, la retraite par répartition  t l’indemnisation des chômeurs qui perdent leur emploi dans une société de plus en plus précaire, on ne s’y prendrait pas autrement. En page 13, la brochure éditée par l’équipe d’Emmanuel Macron dit d’une part « nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions ». Mais, en trois lignes, au dessus de cette affirmation l’ambition de Macron est ainsi rédigée : « Un système universel  avec des règles communes de calcul des pensions sera progressivement mis en place. Le fait de changer d’activité ou de secteur sera sans effet sur les droits à la retraite. Avec un principe d’égalité : pour chaque euro cotisé, le même droit à pension pour tous ». Comment faut-il interpréter ce dispositif qui s’apparenterait au système suédois ? Hier soir, au journal de 20 heures sur France 2, un reportage était consacré à ce qu’est aujourd’hui le système de retraite en Suède. On est passé du calcul des pensions sur toute la carrière au lieu des quinze meilleures années. Et les pensions ne cessent de diminuer depuis, surtout pour les gens qui ont connu de longue périodes de précarité. En France aussi, le passage du calcul sur les 25 meilleures années au lieu des10 meilleures années a fait diminuer les pensions, suit à la réforme Balladur de 1993. En Suède, partir en retraite à 61 ans ne donne aujourd’hui qu’une pension égale à 50% du salaire. Il faut travailler jusqu’à 67 ans pour espérer percevoir en retraite 70% de son salaire. Entre 2010 et 2014, les pensions de retraite ont diminué de 60€ par mois en Suède.



Avant de se laisser séduire par l’arnaque du siècle, mieux vaut donc lire attentivement ce que propose le candidat Macron."



Et comme ça va mieux en le disant,

Le Pen ? JAMAIS ! JAMAIS ! JAMAIS !  


dimanche 30 avril 2017

Ca va bien en le disant.


Avec Jean-Luc Mélenchon, on ne parle pas pour ne rien dire.

Il n'a pas manqué de clarté dans ses réponses comme dans son analyse de la situation.


  • Ne pas confondre les deux échéances électorales...
  • Respecter des appréciations différentes sur la réponse à apporter au choix du second tour mais qui portent TOUTES le même REFUS IMPERATIF du vote Le Pen...
  • Bien caractériser  l'enjeu des législatives avec la formation d'une opposition majoritaire au projet libéral de Macron en faisant fructifier le score du premier tour des présidentielles et en fédérant toutes les forces résistantes à la dérive droitière amplifiée sous le quinquennat Hollande, en particulier avec le ministère Macron...
La difficulté et l'embarras de beaucoup d'électeurs de gauche s'explique aisément en observant le choix qui leur est offert.

Que préférer de la cause ou de ses effets ?
Impossible de trancher tel dilemme puisque l'un ne va pas sans l'autre.

Et, dans le ticket Macron / Le Pen, il n'est pas très difficile de lire dans les projets dits "progressistes" de Macron toutes les recettes libérales chérie des patrons et des financiers qui vont précipiter dans les bras de l'extrême droite les punis du libéralisme qui ont déjà fait l'expérience depuis des années et des années, ou dans le moins pire des cas dans l'abstention.
C'est d'ailleurs la réflexion de celles et ceux qui s'interrogent sur le risque de victoire du FN en venant sur le choix du vote Macron "pour faire barrage"... Ceux-là assortissent souvent leur réflexion d'une projection plus inquiétante encore à l'échéance de 2022.

En prenant un peu de hauteur, le véritable enjeu se dessine bien dans l'échéance législative dont la nature a été complètement pervertie par l'inversion du calendrier de 2002 sous Jospin. Aujourd'hui les partisans de Macron envisagent les législatives comme la confirmation naturelle des présidentielle, confondant des pouvoirs que la constitution sépare bien heureusement, le législatif et l'exécutif. Le président préside et son gouvernement gouverne à l'exécution de la loi... Et le législateur légifère !
Certes depuis des années et avec la présidentialisation qui s'est accélérée -cf. des godillots du grand Charles- les députés se laissent souvent dicter la loi par l'exécutif (quand ce n'est pas par les lobbys qui rôdent autour), mais la constitution n'en fait pas la chambre d'enregistrement des lubies gouvernementales...

Les choses ne vont pas d'elles-mêmes dans la simplicité et la multiplicité des candidatures qui signe plus d'appétits particuliers que d'intentions rassembleuses restera un obstacle majeur pour donner au mouvement populaire l'ampleur dont il a besoin pour peser dans la bataille. Au soir du premier tour il en est qui se sont hasardé à faire l'addition des suffrages de Hamon, de Poutou et Artaud aux quasi 20% de Mélenchon pour bâtir l'hypothèse d'un score de premier plan ouvrant la perspective d'un second tour victorieux... 
Las, la rigueur d'une opération arithmétique n'est guère à sa place ici. Et on pourrait ajouter quelques SI pour mieux en saisir la difficulté.

Si le Parti Communiste avait su résister à l'entreprise de démolition du Parti Socialiste, peut-être aurait-il pu accueillir en son sein  pour renforcer le pôle contestant la dérive libérale -en s'en enrichissant-, celles et ceux qui ont dû quitter le bateau comme Chevènement, quitter le pédalo comme Mélenchon, quitter le radeau de la Méduse comme...
Encore eut-il fallu qu'il ne se désagrège pas lui même en de multiples petites filiales dissidentes qui en parachèvent l’anéantissement. Robert Hue ne restera-t-il pas comme le triste emblème d'une organisation mise à mal par des siens qui font passer leur carrière d'élu bien avant l'intérêt de l'organisation et des intérêts qu'ils seraient sensés défendre ?

Des comportements individualistes et clientélistes font encore  obstacle  au rassemblement nécessaire ; mais la conscience collective peut aussi grandir et former quelques exigences qui imposent une vision nouvelle. Plus que la conscience des dangers brandis par les épouvantails, c'est la conscience des possibles qui peut utilement l'emporter.

Alors, il n'y a rien d'incongru à penser que, si les français prennent la mesure des dangers du projet Macron dans ce qu'il perpétue les pires dérives libérales du quinquennat Hollande pour les aggraver avec la bénédiction de ses ralliés du centre et de la droite, alors peut se dessiner une majorité parlementaire porteuse des justes revendications populaires.

Le changement reste à portée de main, demain, en commençant par dégager le front national pour ensuite s'opposer vigoureusement au libéralisme en coups de menton.

Et la clé incontournable restera toujours la mobilisation populaire, dans les urnes déjà, mais aussi et surtout dans les les luttes, des plus locales aux plus générales... 

Salaires, éducation, santé, retraites, services publics et développement culturel, respect de la nature & DES HOMMES... les chantiers ne manquent pas !