samedi 21 septembre 2019

Fortune

Un "fait divers" a secoué les consciences des bourbonnais ces derniers jours. Deux enfants, élèves d'une école primaire ont été privés de cantine et mis hors de portée du regard de leurs camarades pour déjeuner au pain sec et à l'eau.
C'est la sanction qu'avait décidé le maire de la commune pour répondre au défaut de paiement récurent de la cantine par les parents.

Au delà des faits, imaginons que la famille néglige le paiement de son dû, de ses factures de cantine comme d'autres peut-être... Le SIVOM pourrait la menacer de lui couper l'eau... Peut-être ne vit-elle que des "minimas sociaux", des allocations familiales, du RSA, de la prime de rentrée scolaire, du Secours Populaire et des Restos du cœur, peut-être font-ils leurs courses plus souvent chez Lidl qu'à l'étal du petit "Fauchon local", peut-être ces parents  sont-ils salariés juste au SMIC ou en tissu décousu de petits boulots  avec un loyer à payer qui peut prendre plus de la moitié des ressources de la famille... Peut-être la mère fume-t-elle pour s'occuper deux doigts, et dieu sait si les clopes coûtent cher  aujourd'hui. Peut-être le père dilapide-t-il au bistrot les maigres ressources de la famille, et dieu sait combien c'est compliqué maintenant que  nombre de troquets ont fermé ! Ça fait faire des kilomètres et le gas-oil est cher aujourd'hui... Peut-être, peut-être...
Mais une chose est sure, ma bonne dame, tous ces gens qui aujourd'hui vivent aux crochet de la société, assistés de partout sans que la société n'exige rien d'eux, dépensent tout l'argent qu'on leur donne pour du superflu plutôt que d'assurer le bien de leurs enfants en payant leur cantine... Alors si en plus ils ne travaillent même pas !!! Alors voyez, que le maire marque le coup...

A propos d'argent public, le maire d'une commune de plus de 5000 habitants ça doit bien toucher dans les 2000 euros mensuels, un vice président de communauté de commune, un "petit quelque chose" pareillement, un vice président de SIVOM aussi, un conseiller régional délégué dans les 2000 aussi... sans compter qu'en travaillant le reste du temps on  doit aussi gagner un peu...
Il y a même dans ce pays, je vous le dis ma bonne dame,  des jaloux, des grincheux, il y en a même qui disent qu'avec les primes de la PAC, il y en a qui, dans l'agriculture, font des placements dans l'immobilier, parce que ça rapporte aujourd'hui, au prix où sont les loyers... Pour le gamin étudiant, ça vaut bien mieux d'acheter que de louer hors de prix... Au moins après on pourra toujours louer, ça rapportera "un petit peu"... C'est pas si facile et il faut en dépenser de l'énergie pour dépenser...

Le monde est bien plein d'injustice, il y en a qui savent et d'autres qui ne savent pas...
Comment voulez-vous qu'on vive avec si peu ? D'où l'impérieuse nécessité d'être ré-élu...

Alors, comme le Président de la République disait l'autre jour à un horticulteur au chômage qu'il n'avait qu'à traverser la rue pour trouver du boulot dans la restauration...
Ne devrait-on pas conseiller au mauvais payeur de cantine de se présenter aux prochaines élections municipales, avec au programme la gratuité de la cantine pour les enfants de sa commune, ça se fait déjà par-ci par-là, tout comme la gratuité des transports en commun  dans quelques plus grandes villes... Il pourrait peut être aussi réviser les indemnités des élus à la baisse pour contribuer un peu et redonner du sens au bénévolat de l'engagement citoyen...
Ça serait rigolo ! Non ?

Non ce n'est pas drôle du tout de vivre au milieu d'une société qui part à vau l'eau, avec des individus qui ne peuvent plus se supporter, une misère sociale qui a déjà déguenillé plusieurs générations pendant que la petite couche des grands profiteurs en profite et se gave...
Le dysfonctionnement des uns est-il si différent du fonctionnement des autres ?

samedi 14 septembre 2019

Présomption d'innocence


Affaire Bayrou, affaire De Sarnèze, affaire Pénicaud Business France, affaire De Rugy, affaire Benalla, affaire Emelien, affaire Kholer, affaire Goulard, affaire Ferrand, affaire Nyssen, affaire Flessel, affaire Bailey...

BILLIONAIRE GAMBLERâ„¢: J'aime le fricLa République dite En Marche d'Emmanuel Macron s'était inaugurée sous le signe de la "Moralisation de la vie publique" ! 
A quelle foutoir avons-nous échappé grâce à la victoire de cette si noble ambition ? 
Le rythme soutenu des révélations,  souvent mises à jour quand quelques journalistes un peu curieux soulèvent la moquette épaisse des allées du pouvoir pour qu'un petit courant d'air frais en chasse la poussière des turpitudes qui les hantent, la cadence de cette funeste habitude et les minauderies de vierge effarouchée qu'elles déclenchent à chaque occasion ne peuvent, une fois de plus, que convaincre les citoyens de la République, -la vraie-, que la parole politique vaut d'autant plus pour les autres qu'on est prompt à s'exonérer de ses propres exigences.
Ce n'est pas nouveau ! Certes... De tous temps les affaires politico financières ont éclaboussé le pouvoir politique comme les affaires financières éclaboussent le monde des affaires !
Le seul dénominateur commun de ces deux mondes glauques qui prospèrent sous le parapluie de la présomption d'innocence c'est l'attribut "financières".
Alors, pourquoi s'étonner que le quinquennat du président Macron soit émaillé de ce chapelet d'avatars ? Lui qui pantoufle en politique en sortant du monde de la finance, dont le financement de la campagne présidentielle avait déclenché tous les records de "dons au plafond" à l'américaine, et dont nombre de mesures législatives sorties en urgence des cabinets ministériels pour être applaudis par la cohorte des députés marcheurs tout neufs,  ont pansé les escarres d'un monde de la finance gangrené par sa boulimie de profit... pouvait-il nager en eaux plus claires ?

Là où les choses vont peut-être se gâter, c'est quand la grande majorité du peuple des victimes va prendre conscience de la duperie.
A la présomption d'innocence qui protège justement l'incriminé en attente de son jugement s'ajoute pour les tenants de pouvoir une autre forme de présomption d'innocence, c'est de la part de nos dirigeants du moment, cette posture crasse qui leur fait présumer le peuple "innocent" , ignorant, naïf, simple d'esprit, un peuple auprès duquel il faudrait faire montre de "pédagogie" pour lui faire comprendre ce qu'il ne comprendrait pas... Ce mépris si souvent dénoncé n'est autre que le très ancien mépris de classe. Il avait cours en 1788 et en bien d'autres temps depuis.... il a même imbibé les consciences fragiles de beaucoup de petits empochistes qui vivent élus au crochet du bien public en ruinant la probité affichée du politique.
L'idiot du village de ce beau monde s'habille parfois d'un gilet jaune ou prend ses pantoufles d'abstentionniste...
La république d'Emmanuel Macron ampute ses concitoyens de leur qualité de citoyen
Qu'en reste-t-il ?
La présomption d'innocence, bien sûr !

vendredi 13 septembre 2019

Les enfumeurs

Premier ministre et toute sa smala s'évertuent à rassurer les gogos sur les bienfaits de leur réforme des retraites...
Enfumeurs de première !
Selon eux tout serait sur la table, à discuter... Sauf que c'est régime universel par points, recul de l'âge de départ effectif à taux plein, augmentation de la durée de cotisation...
Enfumeurs toujours !
Tout le monde aurait à y gagner !
Les alchimistes du gouvernement vont nous faire croire que la merde a bon goût : en ne consacrant pas plus de moyens aux retraites, voire moins, et avec plus de retraités, l'entourloupe est grosse !
A vouloir faire passer les "régimes spéciaux" pour des privilèges à raboter, ce seraient au moins ces catégories qui verraient leurs fameux sort privilégié s’effondrer !
Quant au commun des mortels, selon les calculs d'économistes sérieux, c'est le niveau de ressources des retraités à la baisse qui se profile avec des pertes encore plus considérables pour les petits revenus qui verraient le taux de remplacement baisser considérablement.
Sans compter qu'avec le système par points, c'est le gouvernement qui chaque année dans la loi de finances en fixera la valeur pour l'ajuster à ses équilibres budgétaires... Tout est programmé pour une pression à la baisse aggravée par la perte des recettes engendrée par les exonérations sensées redonner du pouvoir d'achat !
Pas compliqué, dans ce projet, rien de bon, tout est à jeter !
Le mot d'ordre est simple :

  • Retraite à 60 ans et pas une pension en dessous du niveau du SMIC.
  • Réindexation des pensions sur les salaires
  • Suppression de la CSG sur les retraites
  • Revalorisation des pensions et rattrapage des pertes subies depuis 2017
  • Préservation de la pension de réversion dans sa forme actuelle
  • Prise en charge de la perte d'autonomie à 100% par la Sécurité Sociale avec l'ouverture d'un droit universel dans le cadre d'un Service Public d'aide à l'autonomie.

Balayer aussi la honteuse manœuvre qui consiste à dire que ces mesures ne touchent pas les retraités actuels, ni les prochain retraitables ! Quel mépris pour les uns comme pour les autres ! Comment imaginer que les plus vieux seraient capables d'être épargné des misères qu'on programme pour leurs enfants ?
Comment imaginer que des jeunes soient insensibles à l'avenir de régression sociale que le pouvoir leur promet ?
Actif, retraité, jeune ou plus vieux, bancal ou bien portant, la place de tous ceux qui veulent mettre un terme au pillage de la richesse produite à la sueur de tous par une petite poignée de profiteurs, leur place est dans la rue, ensemble, dans le temps et dans l'espace, aussi bien en jaune dans les ronds-points que derrière les banderoles devant les préfectures.

Si le temps de l'élection suffisait, ça se saurait depuis longtemps ; et sur les 350 maires de l'Allier il y en aurait eu plus que 5 pour soutenir la cause des retraités !

Le monde du fric nous pourrit la vie, à nous de pourrir celle des enfumeurs de toutes espèces.