mardi 20 décembre 2016

Ils vont dans la paix du saigneur

Aujourd'hui un monde plein d'injustices, fait de murs, de camps, de barbelés, d'exclusion et d'intolérance... les politiques ne savent plus que faire la guerre... Grands marchands d'armes officiels d'un côté, trafiquants de tout poil de l'autre... mais bon dieu, qu'ils foutent la PAIX aux peuples en commençant par le leur !
Depuis que les Etats Unis de Bush ont allumé le feu en Irak, en passant par l'Afghanistan ou les Balkans, de la guerre du Golfe en 1990 à sa réplique en 2002, en passant par l'effondrement des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001 la planète n'a eu de cesse d'être mise à feu et à sang... 
Combien d'hommes et de femmes ont péri dans l'abomination des guerres ? Combien d'enfants n'auront pas la joie de vivre et le bonheur de faire le monde de demain ?
Pour que l'arc en ciel se lève au petit jour pour embrasser toute l'humanité, ce n'est pas d'un grand soir que nous avons besoin, mais plutôt d'une bonne révolution qui fasse sauter les chaînes et les verrous, laissant à leurs combines mortifères ceux qui s'entendent comme larrons en foire pour qu'ils nous foutent la paix, et redonner enfin la parole au peuple ; tout simplement !

dimanche 18 décembre 2016

Salut l'artiste

Renaud à l'antenne Télé du service public ! Il n'y a bien que là d'ailleurs qu'une production comme celle là peut vivre. 
Entouré d'une pléiade de copains et d'amies, de potes de toutes les générations l'artiste était ce soir au cœur d'un bien bel événement où se sont croisés le talent, la tendresse, la poésie, le cœur et le cran, la vie et l'humanité en suivant le chemin d'un Renaud aussi éclectique que fidèle, un poète lumineux, un bon copain pour tous ceux qui savent que la vie, la voix et la voie de l'humanité passent par la désobéissance.




Ma France, belle, rebelle, qu'on fredonne avec Ferrat, Brassens, ... et Renaud.
Merci Renaud et tes copains d'un soir.

A voir et à revoir par ici, intégral ou extraits, c'est beau : http://www.france2.fr/emissions/merci-renaud/videos/

dimanche 11 décembre 2016

Candide à...

Une évidence, ingénuité, crédulité, la nature même du candide est ancrée dans sa crédulité, une croyance simple et banale bornée à la frontière  de sa personne.
C'est aussi l'évidence en cette période pré-électorale, dès lors qu'on observe l’éventail des candidatures réelles ou supposées, certains parlent du "bal des ego"... pas si juste sauf à quitter l'univers des bals populaires et du piano à bretelles pour s'inviter dans les divertissements de cour pour y jouer du pipeau.
Les candidats sont tellement importants de leur personne qu'ils se doivent de participer à l'exposition préalable de leurs de leurs mérites sur les rayons de primaires bien arrangées ou dans la promo tapageuses d'une sollicitation assez bien orchestrée pour être satisfaite.
Dans tous les cas l'important est d'y croire, et de propager sa foi. De raison, de débat et d'idées croisées ou construites, point n'est besoin. Dès le départ l'horizon est tracé et toute autre visée ne peut être que sacrilège et déloyauté.
L'autoproclamation de Jean-Luc Mélenchon est d'autant plus pointée du doigt par celles et ceux qui procèdent de la même façon au nom du "rassemblement" !!!

La modestie balayée par le sens aigu des responsabilités, toutes les résistances à la candidatite sont abattues et la prolifération du bien particulier vient alimenter le malaise général. Chacun va jurer ses grands dieux qu'il est vain d'ajouter des candidatures à la liste déjà trop longue... mais le "moi" ne peut pas être surnuméraire ; ce sont toujours bien les autres qui, de trop, ne devraient pas tarder à rentrer dans le rang pour se rassembler sous la bannière du rassembleur qui sommeille en chacun...

Au bout du compte la "primaire" ne joue d'autre rôle que de présenter au moins pire l’exhibition des divergences préalable à l'arrangement du puzzle... et chacun de se plaindre des pièces rebelles restées hors de la boîte des petits arrangements consentis.

Que reste-t-il de la démocratie dans tout ça ? Le vertige au bord d'un fossé, une faille, un abîme entre le pays réel des citoyens ordinaires et celles et ceux qui font profession de les représenter, là bas de l'autre côté du bulletin de vote.

vendredi 9 décembre 2016

Demain

Akenini.com c'est 100% humour !!! Le site d'humour le plus complet au monde !:

"En suivant le chemin qui s'appelle "plus tard", on arrive sur la place qui s'appelle "jamais"...

T'es un peu con, Sénèque, d'avoir écrit cette vérité vraie.
*

vendredi 2 décembre 2016

Ce qui est fait...

... n'est plus à faire !
Le suspens et le charme de l'indécision sont enfin rompus. 
Comment des gens normaux pouvaient-ils imaginer qu'un président ayant gouverné cinq ans aux destinés du pays en tournant le dos constamment aux engagements qu'il avait pris devant ses électeurs puisse de représenter ? 
Il aura fallu attendre quatre ans et demi pour qu'il redevienne normal, le temps d'un acte de contrition.
François Hollande va ainsi, l'esprit tranquille, pouvoir se présenter au dieu des essuie-glaces socialistes, raclant à gauche avant les élections et glissant à droite immédiatement après.
Et nous allons voir, à n'en pas douter, quelqu'un que le doute n'effleure même pas en se rasant nous expliquer que cette même divinité exige qu'il fasse don de sa personne à la primaire pour rendre justice de l'action cataclysmique qu'il a conduit sous l'autorité bienveillante de son mentor qui vient de se déclarer forfait.
Prochain coup de menton et regard oblique à droite, Valls annonce qu'il est prêt...
Comme on n'a pas effleuré un instant les problèmes des français dans le grand carnaval des primaires de la droite, il ne faut guère se faire d'illusions sur le grand enfumage qui va couvrir les deux mois qui viennent avec les délibérations vertueuses de ceux qui ont quitté le rafiot socialiste trop tôt pour se peaufiner l'image, ou trop tard, ne sachant comment se libérer du boulet présidentiel à la patte.
Chômage et crise économique, pauvreté, logement, déséquilibre production de biens et de services, services publics et abandon territorial, démocratie à l'agonie, fractures sociales, économique, numérique, territoriale, culturelle,... Dans un pays en miette, la crise économique, politique et morale est au plus profond comme elle a pu l'être en d'autres moments de l'histoire.
Le pays sera-t-il assez solide d'une force citoyenne suffisante pour en sortir autrement que par le passé, en empruntant le chemin de la paix et de la concorde.
Le pays échappera-t-il au martyre consenti par le cortège des fidèles d'une droite en pèlerinage ou sous la botte de son extrême à l’affût ?

L'espoir n'est pas dans les recettes tièdes et resservies, aussi réchauffées que refroidies des champions du fast-food politique : trop grasses des sinécures des gens en place, trop salées pour le bon cœur des citoyens...

La France insoumise n'est pas encore toute avec Mélenchon... il est urgent de la ressortir de l'impasse mortifère de l'abstention.
C'est avec cette belle moitié des citoyens que la nouvelle République peut s’échafauder au-dessus d'un tapis de copeaux de bois blanc éparpillés dans la sciure.

Ce qui est à faire n'est pas encore fait.

dimanche 27 novembre 2016

Sans doute pas de vérité

"La folie, c'est de se comporter de la même façon et de s'attendre à un résultat différent.".
Albert Einstein

Albert avait certainement raison... Mais avait-il intégré le fait que le comportement des "fous" produit parfois de saines réactions dans leur environnement au point qu'ils peuvent finir par croire que c'est leur persistance dans l'erreur qui produit le résultat profitable, quand c'est le fruit d'une résistance efficace à leur folie.

C'est aussi là que se découvre le hiatus entre le croire et le faire, que se construisent toutes les stratégies de contournement du réel chez les titulaires du pouvoir, d'où qu'ils soient et à quelque niveau qu'ils l'exercent.
Le travail des autres a toujours produit des résultats faciles à adopter.

Macron a raison d'évoquer la déliquescence consentie des organisations politiques au profit des ambitions des personnages qui s'en affranchissent.  C'est d'autant plus convaincant de sa part qu'il en joue d'autant( mieux qu'il en est.

La nouvelle donne politique passera plus surement par un mouvement d'essence démocratique en prenant Jean-Luc Mélenchon au pied de la lettre : instituer la sixième République, ce qui ne ne fera qu'en approfondissant le bilan des dérives de la Cinquième pour mieux les conjurer.
Et là les "fous",  seront faciles à démasquer, impuissants qu'ils sont à faire, et tout juste capables de croire qu'ils sont.

Demain : Une HUMA d'anthologie

Au suivant !

Chantait Jacques Brel...
"...
Au bordel ambulant d'une armée en campagne
Au suivant, au suivant..."
C'était en 1964 que le grand Jacques écrivait et composait ce titre, emblématique de son oeuvre.
Les files d'attente des primaires sont-elles si différentes de celles des troufions ?
Pas si sûr !
La liste des prétendants au trône de France, tous aussi monarques soit-disant républicains les uns que les autres, n'est pas closes (comme les maisons du même nom). Demain Valls, et après demain Hollande, que le bouffon Bartolone, -dont le plus grand fait d'arme fut d'expulser quelques communistes de positions électives dans le nord-est parisien- conjure de participer au défilé des chars d'assaut fleuris du prochain carnaval : les primaires de la "gauche".
Faut-il voir dans les soubresauts de la bête le dernier souffle d'un parti socialiste parti d'avec le socialisme depuis belle lurette ? Pourquoi pas ;  et ce serait salutaire pour reconsidérer une culture prometteuse de récoltes dans le camp des progressistes qui ne se résignent pas à quelque régression sociale que ce soit, qu'elle soit féroce avec la Marine, féroce avec le Fillon ou féroce avec les réformistes socio libéraux, recettes connues et expériences à l'appui.

Les déceptions, remords et regrets ne sont jamais bons conseillers. Mieux vaut s'en remettre à quelques fondamentaux solides, quelques idées simples et charpentières autour des principes fondateurs de la républiques des origines, la liberté et l'égalité par exemple.
Après il sera facile de se lier de franche camaraderie avec des insoumis sourcilleux du côté de la démocratie et de l'engagement... peut-être même qu'il sera possible de se lier d'amitié avec quelques illuminés lumineux  qui jusque là opposaient feu vert et feu rouge en oubliant que notre belle terre bleue n'est qu'une orange...

Alors s'il doit y avoir des "primaires", le premier tour d'une élection à deux tours se suffit à lui même ; il ne fout pas nécessairement la pagaille dans chaque camp de protagonistes qui ne s'opposent guère que sur leur mine et sur leurs ambitions, et au moins il présente les options d'un vrai choix.
L'avenir démocratique de la France, très profondément mis en cause dans les gesticulations politiciennes des primaires de droite comme de gauche, ne peut trouver de salut que dans l'affirmation d'une autre voie, celle du changement dans les idées comme dans les comportements, celle de convictions et d'engagements dictés par d'autres intérêts que ceux de l'affligeante médiocrité maquillée sous les projecteurs politico médiatiques.
A ce stade, le choix des communistes qui s'exprimaient entre soutien à Mélenchon et candidature particulière montre qu'ils ne sont pas dupes des élus qui s'accaparent l'organisation politique..
Mais il est bien tard pour que l'effet en soit salvateur.
Surtout lorsqu'on tente de trouver une réponse à la question : Pourquoi ça ? Pourquoi maintenant ? Pour quoi faire après ?




samedi 26 novembre 2016

La copie ou l'original ?


Combien sont-ils à s'insurger d'une proposition de Fillon candidat concernant la fin des 35 heures et la limite haute du temps de travail hebdomadaire recalée sur les 48 heures de la "norme européenne" ?

Même Juppé s'en émeut... c'est dire !
Cherchez l'erreur.
Las c'est déjà fait, et ce n'est plus à faire !
Les décrets concernant le volet "temps de travail" de la loi El Khomri sont sortis au JO de samedi dernier 19 novembre pour entrer en vigueur au 1er janvier 2017.
Avec la loi El Khomri c'est à 46 heures que la barre est mise... Pas très beau joueur, avec ses 48 heures Fillon fait de la surenchère pour la forme, histoire de montrer qu'il lui restera encore quelque chose à faire pour mériter les compliments du MEDEF.
Pas gentils du tout avec la droite, les socialistes lui coupe l'herbe sous le pied avec une autre disposition de la loi El Khomri-Valls-Macron-Hollande : les heures supplémentaires aujourd'hui généralement payées 25% de plus pourront l'être avec seulement 10% de bonus... 

Au fait, ça sert à quoi les primaires, à droite comme à gauche ? à départager des égos 
Au fait, ça sert à quoi une élection dans le milieu, entre la droite et la gauche ? à départager des égaux.
La gauche, la droite, ce n'est pas du pareil au même, mais quand ça fait du pareil au pire ça fait le lit de l'extrême droite sur le matelas des abstentionnistes.

Afficher l'image d'origineVienne bientôt le temps de faire entendre la différence, issue de la société des citoyens, une belle mise à jour des "Jours Heureux" trois quarts de siècle après.
Et ce serait judicieux et profitable de ne pas avoir à passer par la case désastre dont chacun devrait savoir que ce sont toujours les mêmes qui sortent épargnés en survivant sur les dépouilles de leurs victimes.

Pas la copie, et encore moins l'original !

C'est une autre partition qu'il faut écrire aujourd'hui. Quelques notes en sont jouées par la "France insoumise"... mais c'est bien une grande orchestration symphonique que le changement réclame.
Le chef d'orchestre doit être bon, certes, mais il ne dirigera jamais rien de beau sans le talent des compositeurs et sans celui des instrumentistes interprètes, chacun à leur pupitre, mais TOUS ENSEMBLE.

Une figure

Fidel Castro est mort.
Icône de la résistance à l'impérialisme étasunien sur le continent américain, le dirigeant cubain disparu déchaîne toujours les mêmes passions. Qu'il ait avec le Che Guevarra et sa rébellion libératrice délivré Cuba de la main-mise américaine a toujours été insupportable à toutes les forces réactionnaires, aux colonialistes de tout poil qui ne veulent voir en lui qu'un "dictateur oppressant son peuple au mépris de toute démocratie"...
A tous ceux-là invitation est faite de regarder pour comprendre deux misères voisines : celle d'un Cuba libre asphyxié par l'embargo américain au mépris du droit élémentaire des peuples à disposer d'eux-mêmes, et celle des voisins haïtiens dont le capitalisme dictateur affame un peuple dont la détresse n'émeut qu'au passage des cyclones dévastateurs des Caraïbes... pendant que ses anciens dictateurs ont trouvé refuge jusqu'en France !
Les aboiement haineux des chiens de garde de l'ordre mondial capitaliste n'y feront rien. Et si l'étendard du modèle démocratique qu'ils brandissent depuis les côtes de Floride est aux couleurs de Trump aujourd'hui, les cubains peuvent s'enorgueillir d'en avoir si longtemps souffert, tellement riches d'être honnêtement pauvres.
L'histoire rendra à Castro l'hommage qu'il mérite.
Et ce n'est pas l'article que Le Monde International publie qui va sortir les commentaires du caniveau lorsqu'il fait sa chute sur celle d'un Castro contraint par le temps à ouvrir son pays au tourisme... sexuel.
Et c'est ainsi que l'anticommunisme mourrait, faute de communistes.

jeudi 24 novembre 2016

Joyeux Noël

Le pauvre, l'histoire le montre à l'envie, c'est bon pour faire la guerre, variable d'ajustement des profits et chair à canon bon marché.
Au hasard d'une brochure publicitaire présentant les futurs cadeaux qui échoueront au pied du sapin d'ici quelques semaines on peut croiser ce chef d'oeuvre du bon goût et de l'intelligence réunis :
Le SWAT, acronyme de "Special Weapons And Tactics", est une unité spécialisée existante dans les principales polices aux États-Unis, capable de mener des opérations à hauts risques avec un armement et des tactiques adaptées.

La mention "dès 3 ans" s'impose évidemment dans notre pays dont les dirigeants disent à l'envie qu'il est en guerre pendant que d'autres vont mettre en scène les rois mages au nom du dieu du bien de quelques uns!

Au début du siècle dernier, c'est jusque dans les cours d'école que le jeu de la guerre avec fusils en bois et manœuvres guerrières s'étaient insinué pour mieux préparer la revanche de 70 et regagner l'Alsace et la Lorraine...
Le Père Noël de cette année va pouvoir fournir les écoles maternelles et les garderies des rejetons de va-t-en guerre en panoplie policière à l'américaine, pistolet mitrailleur, radio, grenade et gilet pare-balle plus vrais que nature avec le son et la lumière ! Sans compter la boussole à orienter les déboussolés.
Encore un petit effort messieurs, il manque l'odeur du sang... Il est vrai que pour 5 euros on ne peut pas tout avoir !

Aiguiser les haines, alimenter l'idéologie sécuritaire et la violence de l'affrontement et de la peur...
Les enfants de chez nous et du monde ne méritent-ils pas mieux que le spectacle qu'on leur donne et les cadeaux qu'on leur fait ?
L'éducation à la paix, la justice, la liberté, l'égalité, la fraternité, la solidarité suppose d'autres panoplies que celle là.

dimanche 20 novembre 2016

La fessée

S'intéresser aux primaires de la droite serait déjà alimenter cette négation de la démocratie politique qui mobilise les électeurs sur l'élimination des concurrents d'un camp à l'abri du véritable débat entre des opinions divergentes.
Que Sarkozy reçoive la punition qu'il mérite ne devrait pas suffire.
L'extrême droite peut profiter...  et l'implosion des camps de la droite et de la gauche socialiste sous les projecteurs des primaires ajouter du désordre.

vendredi 18 novembre 2016

Traitrise ?

Ce qui est fait n'est plus à faire, Macron a jeté sa gourme, le voilà au pinacle que s'échinent à gagner tous les candidats aux "primaires". Lui, convaincu de sa suffisance, portrait craché d'un Valls qui ne pardonne pas à Hollande de lui avoir refilé cette peau de macron sous le mocassin, en a adopté regard oblique et coups de menton.

François Mitterrand, au Congrès du Parti Socialiste d'Epinay en 1971, déclarait : "Le véritable ennemi, j'allais dire le seul, [...] c'est [...] les puissances de l'argent, l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, et l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes !"  .

22 janvier 2012 - François Hollande dans son discours du Bourget :

"Dans cette bataille qui s'engage, mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c'est le monde de la finance."

Hollande, tout comme Mitterrand avait besoin de l'électorat de gauche pour accéder au pouvoir et y conduire ensuite une politique du renoncement qui satisfasse aux attentes des marionnettistes qui les tiennent en laisse. Une ou deux mesures qui flattent leur électorat pour commencer, et ensuite cap à droite. Mitterrand avait attendu quasiment deux ans... Hollande n'a pas eu cette patience.

Qui-a-t-il alors d'étonnant à ce qu'il débauche un petit commis de la banque Rothschild en lui ouvrant les coulisses de l'Elysée puis au gouvernement pour gagner la confiance d'un grand patronat toujours insatisfait de la modicité du cadeau de 40 milliards qu'on lui fait... Tout en limant les dents d'un premier ministre rayant le parquet élyséen.

Alors après, parler de trahison ? Tout au plus de compétition dans la traitrise, à traître, traître et demi !

Ce ne serait pas charitable d'ouvrir le livre de l'Histoire de France à la page du soutien qui manqua aux Républicains espagnols quand la guerre se dessinait et qu'Hitler faisait son galop d'essai en soutien à Franco. La gauche molle en était où ?

Ce ne serait pas plus charitable non plus de feuilleter un des tomes suivant pour y croiser Guy Mollet envoyant les soldats du contingent en Algérie pour y pousser la guerre qu'il avait auparavant déclarée "imbécile"...

Les temps changent ? 
Pas vraiment.

Mitterrand avait asphyxié la gauche française sous la couverture hégémonique du parti socialiste.
Hollande parachève son oeuvre en épurant un substrat réformiste capitalo-compatible d'une formation dont le seul ancrage à gauche ne figure plus que chez ceux qui la quittent.
De l'épluchage social libéral, était sorti jadis Chevènement, plus tard Mélenchon, aujourd'hui quelques "frondeurs". 
Au fil du temps les copeaux se font plus minces et les mouvements qu'ils dessinent plus incertains, promenés au gré des vents médiatiques..

Cette déliquescence de la gauche française centrée sur le mouvement socialiste n'a pas épargné le reste de la gauche qui n'a pu capitaliser sur la dérive libérale des socialistes faute de proposition alternative forte appuyée sur une base idéologique claire. Plusieurs décennies de tergiversations exigées par l'aumône de quelques positions électives ont achevé le travail de sape et préparé le spectacle apocalyptique d'aujourd'hui présentant l'hypothèse de l'extrême droite comme possible face à une armée mexicaine de candidats à droite comme à gauche laissant le strapontin du centre au "jeune premier" Macron, digne successeur de Lecanuet ou Bayrou, de ces formidables centristes qui ne sont jamais ni de droite, ni de gauche, mais du côté du manche pour parler la main sur le coeur alors qu'ils l'ont surtout sur le portefeuille.

Dans ce grand foutoir faut-il accrocher un candidat communiste à la panoplie ?
Faut-il brûler aujourd'hui Mélenchon qu'on adorait hier ?
Ne faut-il pas redescendre de Mars pour imaginer que Montebourg devienne le socialiste utilement fréquentable aux côtés duquel on pourrait sauver quelques circonscriptions législatives ?

Est-ce bien le moment de se poser ces questions avec une conviction telle que dans le choix de l'option 2 des communistes appelés à choisir, écartant le soutien initial à la candidature de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon on sent la réticence à engager le risque financier d'une misère électorale en évoquant des ralliements toujours possibles d'ici au printemps... à qui ? Pour quoi ?

La vie politique tétanisée par la menace que fait peser l'extrême droite produit du bruit, toujours plus de bruit, primaire oblige. Valls fait sonner le clairon à grands coups de menton, Caseneuve roule du tambour en conduisant à la baguette...
Mais la musique dans tout ça ? la partition et l'orchestration, accords et arrangements, sens de l'interprétation... RIEN ! RIEN que du bruit. 

La France convoquée par Macron à la satisfaction de sa jeune ambition compte encore quelques citoyens musiciens, auteurs, compositeurs ou interprètes, capables de mettre la démocratie en musique pour faire danser Marianne un 14 juillet à la République plutôt qu'au pied d'une statue de Jeanne d'Arc.
Pour tous ceux à qui les faiseurs de bruit ont imposé la sourdine le temps est à l'urgence d'une belle fête de la musique populaire, du bon spectacle vivant des manifestations, de la rébellion salutaire sur l'air de l'Internationale... pour qu'après chantent les urnes à vos pupitres.


samedi 12 novembre 2016

'oute 'imetière 'n 'rgent

La route deviendrait-elle enfin co-responsable du carnage quotidien qui entache son bitume de rouge ? Tout comme les accidents ou incidents des transports ferroviaires n'échappent guère à la vétusté ou au mauvais entretien des infrastructures...
Il en a fallu du temps pour que les médias deviennent perméables à l'information traitant de l'état déplorable du réseau routier français, et de sa détérioration constante depuis des années. Nids de poules, revêtement dégradé ou défauts de signalisation, il faut même en arriver à mesurer plus de 40% de sondés inquiets du mauvais état de la voierie communale !
il est vrai qu'on ne peut plus, en cette période de disette budgétaire, construire  et entretenir les infrastructures nécessaires à l'exercice de la médecine libérale, ou payer de rondelettes factures aux bureaux d'études qui vont dessiner les contours alambiqués des pelouses municipales, et consacrer à l'entretien ordinaire du patrimoine commun les moyens nécessaires.
Quel que soit le niveau d'intervention il est toujours plus glorieux de faire le superflu un peu clinquant que d'assumer les responsabilités ordinaires. On en revient aux temps anciens de l'ancien régime où les petits nobliaux saignaient leurs sujets pour mieux briller à grands coups d'artifices.
Et puis désormais, les collectivités de prédilections, communautés de communes ou d'agglomérations, grandes régions, se sont désormais suffisamment éloignées des citoyens pour ne plus en écouter les attentes ou en mesurer les besoins.
L'Etat a abandonné sa responsabilité en matière de transport routier en s'en déchargeant aussi bien sur les départements que sur les sociétés d'autoroutes auxquelles on fait un pont d'or avec les concessions. Le citoyen est ainsi mis à contribution (péages et impôts locaux) un peu plus pour être moins bien servi (dégradation du réseau et défaut d'entretien sur les routes, réseau autoroutier transformé en tunnel-tirelire déservant mal les territoires traversés).
Désormais on en parle.
L'enquête ne date pas d'hier, mais elle mérite d'être connue et ses résultats confrontés au ressenti et aux constats de chacun.
Plus récent, le sondage fait par l'UFC Que Choisir auprès de ses lecteurs confirme ces constatations.
Face à cet état de fait, les mesures de limitations et l'accentuation de la répression prennent une coloration moins clairement calées sur le sécurité ; ou plutôt elles apparaissent comme les emplâtres sur jambes de bois destinés à masquer les effets de la dégradation des infrastructures.
Passer de 90 à 80, pourquoi pas ? Surtout quand la chaussée trop étroite pour les poids lourds qui l'empruntent a des bordures grignotées et un orniérage qui conserve bien l'eau pour les amateurs de glissades... On pourrait même aligner tout le monde sur les 40 km/h des gros tracteurs agricoles d'aujourd'hui qui remorquent toujours des engins limités à 25... Ce serait aussi une mesure propre à diminuer considérablement le danger représenté par des voiturettes dont le look  (et c'est bien) ne les différencie guère des plus petits modèles.
Toutes ces mesures de limitation de vitesse ne s'appliqueraient évidemment pas aux poids lourds qui se jouent aussi bien des distances de sécurité que du respect des limites affichées sur leur panneau arrière. Le choix du privé face au transport public n'est-il pas justifié par la plus grande facilité des opérateurs du transport à faire travailler à bon marché les camionneurs. La SNCF qui doit rester le plus gros transporteur routier au travers de ses filiales ne laisse pas sa part aux autres.  Le transport routier use plus que la marche à pied ! ah bon...



Tous ces éléments sont-ils si méconnus des décideurs pour qu'ils puissent s'en déclarer surpris aujourd'hui ?

vendredi 11 novembre 2016

L'aumône

"La misère attachée à notre espèce subordonne un homme à un autre homme; ce n'est pas l'inégalité qui est un malheur réel, c'est la dépendance."
Combien de politiques auraient besoin de relire attentivement Voltaire si, par hasard, leur intention était de faire le bien commun ?
Il suffit parfois de rapprocher deux fils pour qu'éclate l'éclat lumineux du court-circuit, le plus court chemin entre le fait et la conscience du fait.

1. le jeu des grands sur le tapis vert du capitalisme
Les entreprises jouent à la fois le double jeu du toujours plus gros, plus grand, plus fort en plus grands groupes, et la cure d'amincissement qui fait se séparer d'activités périphériques dans les galaxies de filiales ou de sous traitants. Les deux phénomènes ressortent de la même logique, concentrer les gisements de profits et externaliser les charges autant que les risques.
Ainsi, sous l'égide des banques d'affaires qui vont prélever leur dîme au passage (près de 20 milliards d'euros en 2016) les "fusac" (fusions-acquisitions) ont progressé de plus de 40% en 2015 pour constituer un pactole de plus de quatre mille milliards d'euros, 
4 000 000 000 000 000 ... Dix fois le budget de la France !
Deux grands mouvements corollaires accompagnent ces grandes manœuvres :

  • les suppressions d'emplois qui se chiffrent par centaines de milliers
  • l'explosion des valeurs dans le mouvement spéculatif : celui qui veut absorber l'autre va consentir une prime substantielle pour convaincre les actionnaires de l'autre de céder leurs parts... il faut bien que le ça en vaille le coup ! Du coup il n'est pas rare de voir la valeur de la "victime" progresser de 30% juste avant les opérations ! Et les actionnaires de la société acheteuse ont étendu leur patrimoine d'un coup...

Si les pertes d'emploi sont bien inscrite dans la vraie vie des vrais gens qui vont pointer à Pôle Emploi plutôt qu'à l'usine, la masse d'argent générée dans la transaction, elle, ne repose sur rien, sinon sur l'illusion capitaliste que si j'achète cher aujourd'hui, c'est que je suis convaincu de revendre encore plus cher demain... jusqu'à la crise qui fait éclater la bulle spéculative, qui renverse le premier domino du jeu de l'oisif rentier du capital.

Quand les banques croupières organisent ces grands jeux, ce n'est pas dans les arrières salles enfumées des tripots repaires de mafieux, c'est au plus grand jour avec le soutien efficace de lobbies tirant les ficelles de pouvoirs politiques marionnettes dont on attend protection et petits gestes.

Ces gestes sont bien dérisoires : 40 milliards accordées en France au patronat avec le CICE et le pacte de responsabilité ! Ce n'est pas grand chose pour ceux qui en profitent et qui sont déjà bourrés aux as (les dividendes ont progressé de 11% en moyenne en 2015), mais c'est ENORME pour celles et ceux qui en sont privés et qui vont devoir se serrer la ceinture pour se loger, se soigner, s'éduquer... vivre tout simplement plutôt que de survivre en dépendance.
La mesure récente du gouvernement qui exonère de taxe les dividendes des filiales de groupes étrangers est une petite cerise sur le gâteau des boursicoteurs : 300 millions qui ne vont pas rentrer dans les caisses de l'Etat. Pour 10000 poignets friqués des Rolex à deux années de SMIC la pièce... ce sont de 7 à 10000 emplois de fonctionnaires pour l'école ou l'hôpital qui en a bien besoin !

2. Casse-toi pauv'... ça te suffira bien.
Le livret A, réceptacle des économies du plus grand nombre et des plus modestes à la fois -quand ils peuvent mettre un peu d'argent de côté, pour en avoir devant eux !- va perdre sa garantie de rémunération au niveau de l'inflation en 2017 : décision gouvernementale du 9 novembre.

0,75%, quel taux exorbitant pour récompenser l'effort de plus de 60 millions d'épargnants.

Comme sous l'ancien régime il est toujours déconseillé de donner trop à ceux qui n'ont rien... Ils ne sauraient pas s'en servir !!!

Alors, pourquoi attendre le grand soir de la nuit du 4 Août ? ça donne envie de froisser le calendrier et de mettre l'Août en mai.

mercredi 9 novembre 2016

Ite missa est

Dans ma prime jeunesse une fréquentation de l'église sur le registre du "faire comme tout le monde" n'avait guère eu d'autre mérite qu'une initiation précoce au latin... et encore avec des limites extrêmes au spectre des connaissances : j'avais compris qu'en entendant la formule magique "ite missa est" la fin du pensum était proche et que je pouvais commencer à compter les pièces au fond de ma poche pour aller au plus vite les troquer contre une poignée de caramels ou de poudre de coco au bureau de tabac chez Derebat... et ça sentait bon le café grillé les jours où la boule tournait !

Ce matin, au café, en voyant le spectacle de la surprise journalistique commentant les affaires américaines, et sans vouloir préjuger de la défaite des "démocrates" j'ai effectivement un peu le sentiment que "la messe est dite" et le spectre de l'arrivée du milliardaire vociférant, les femmes à la merci de ses paluches aussi grasses que son discours donnerait presque le frisson.
Les américains s'offrent à Trump... 
Les électeurs français de 2007 criaient-ils "Casse-toi Pauv' con !" ?
La France a fait l'expérience Sarkozy de la présidence énervée des privilégiés avant les USA. On a fait mieux comme modèle du temps de La Fayette !

Aujourd'hui, le frisson vient de demain, bientôt, quand dans quelques mois la France sera à son tour entrée en salle d'accouchement.
De quel monstre serions nous capable de faire enfanter notre Marianne ? Là est la question.
Le brouhaha de la primaire des droites peut faire craindre le pire.
Le silence assourdissant de l'extrême droite pendant que les médias font tourner en boucle ses thématiques de la peste brune de l'ostracisme, des communautarisme, de la violence et la dérive sécuritaire qui l'accompagne, de la haine et du racisme peut inspirer pire crainte que le pire.
Craindre aujourd'hui l'accouchement d'un monstre ne doit rien à l'accomplissement d'un mythe mais bien plutôt à l'observation attentive des mauvaises fréquentations dans les chambres du pouvoir avec - pour paraphraser "Radin"- des préservatifs sortis craquants d'une table de nuit d’Emmaüs..

Les Gens de Bercy proposent un amendement à la loi de finance rectificative bientôt en débat au parlement pour étendre l'exonération fiscale de la taxe sur les dividendes aux filiales des groupes étrangers... Ce seront ainsi 300 millions d'euros qui vont rester dans les poches des spéculateurs et des rentiers plutôt que de rejoindre le petit bien commun des recettes fiscales. Chez ces Gens-là, on compte, comme disait Brel. Et ces gens-là -dont les revenus financiers perçus en dividendes ont augmenté en moyenne de 11%  l'an passé- comptent plus dans les préoccupations des socialistes au pouvoir, que les millions retraités dont les pensions ne cessent de perdre de leur pouvoir d'achat et de vivre, que les millions de travailleurs auxquels on offre le choix entre salaires de misère et queue aux guichets de Pôle Emploi, aux vrais Gens !
Épargner les riches, c'est une chose, les abreuver jusqu'à plus soif en est une autre ; les privilégiés de la fortune ne sont jamais rassasiés d'ailleurs, faute d'avoir jamais connu ni soif ni faim. Macron est sorti, mais en laissant traîner quelques bagages de sa panoplie de banquier d'affaires. Flatter les actionnaires permettra peut-être un reclassement plus facile des derniers conseillers des cabinets ministériels, 
la privatisation Macron des plateformes aéroportuaires de Toulouse, Nice, Lyon, etc... c'est un peu comme la concession autoroutière de la RCEA. A force de concessions que reste-t-il de l'idéal normal ? Des bus Macron qui désertent les villes désertées par les trains, les magasins ouverts le dimanche pour que ceux qui travaillent le dimanche aillent faire monter leur fièvre acheteuse les jours de semaine, et combien d'autres mesures... CICE et pacte de responsabilité, le pognon c'est pour les patrons... les gros !

Le super fichier de flicage de citoyens devenus sujets sorti par décret un dimanche de toussaint à l'insu du plein gré de la ministre du numérique, le dogme sécuritaire et le "mur de Calais", et la propension à déployer des "forces de l'ordre"  et l'arsenal judiciaire face à la contestation sociale ne doinent pas faire oublier que la menace, quelle qu'elle soit, ne naît jamais de rien et les grands coups de menton menaçants, les claquement de talons autoritaires, ne soignent en rien le mal qui ronge les sociétés, en France, comme en Turquie ou aux Etats Unis, en Russie ou au Luxembourg...
Le capitalisme en fin de vie continue de manger ses enfants et Trump n'est qu'un produit de ces amours incestueuses de la fortune et du fric pour faire du pognon.

Alors l'hiver qui s'annonce sera-t-il propice à la levée d'une bonne récolte nourricière pour le peuple de Marianne dans les campagnes françaises des élections présidentielles et législatives ? 
Le semis des idées de gauche, pour ce qu'il en reste, est bien tardif... Il va falloir en prendre soin, ne serait-ce que pour sauver la graine des prochaines semences et éviter le recours trop facile d'apparence aux candidats OGM (Opportunistes Généralement Motivés).

La secousse d'outre Atlantique est-elle susceptible de provoquer un tsunami noyant l'autre rive sous les torrents de boue du populisme ou va-t-elle déclencher un réflexe salvateur avec la prise de hauteur dans le débat, la prise de conscience du danger et un peu moins de nombrilisme et de consanguinité dans les allées du pouvoir ?
Là est la question dont les responsables politiques de gauche détiennent  la clé des réponses. S'ils ne sont pas à même d'ouvrir la porte aux aspiration populaires, alors il ne restera plus qu'à passer par dessus la barrière pour ouvrir la brèche. Et comme parfois par le passé les organisations tenteront de rattraper le mouvement pour s'en attribuer le mérite autant que pour le circonscrire.
Exigeance, vigilance et action, il est temps de tracer la route, de donner à voir ce que seront les prochains horizons, ceux qui se dessinent plus surement aux petits matins des "Jours Heureux" qu'au grand soir.


lundi 7 novembre 2016

En avoir ou pas ?

Quel candidature ? Telle est la question posée aux instances dirigeantes du Parti Communiste qui débat de la préparation de l'élection présidentielle, et par là même des législatives qui s'en suivront.
C'est un peu tard mes camarades pour se pencher sur la question et trancher.
Cela fait des mois que la vie politique tourne en boucle sur le sujet, et non pas pour mettre en débat des perspectives politiques, des programmes ou des projets, mais uniquement le défilé de mode du casting des primaires.
Tout naturellement la droite en challenger est partie la première ; il lui faut occuper le terrain à grand coups de slogans. La méthode Sarkozy est passée par là et, entre têtes de gondole et petits faire-valoir, la mère des batailles est livrée entre têtes connues depuis des lustres pour avoir sévi et "réformé" pour le plus grand bonheur... des banquiers.
Du côté des socialistes, l'équation est différente. Il faut évidemment raccourcir au maximum le temps du débat qui va vite devenir celui du déballage d'inventaire des petites promesses non tenues et des grandes trahison du quinquennat Hollande. L'impatience est grande chez les "frondeurs" de tout poil et gagne même jusqu'au gouvernement dont le chef commence à comprendre que le poste de premier ministre n'est pas le meilleur tremplin pour sauter à pieds joints dans la case de l'Elysée.
En fêtant le centenaire de la naissance de Mitterrand  les socialistes auraient aussi pu souligner sa responsabilité dans le dézingage de la gauche réduite à l'hégémonie d'un PS d'autant mieux gouverné que ses maître y entretiennent la division des "tendances", jusqu'à la situation de fin de règne qu'on connait aujourd'hui avec Macron et ses pompes funestes. Accessoirement on aurait aussi pu souligner la funeste invention d'une extrême droite ré-institutionnalisée un demi siècle après la liquidation de Pétain. Les apprentis sorciers sont parfois victimes de leurs créatures.
Il n'y a pas que ça dans le paysage... Au mieux, sondages ou élection à la clé, les deux camps des vieilles lunes qui voudraient s'accaparer la scène politique ne représentent guère qu'un citoyen sur trois...
Et c'est là peut-être qu'il aurait fallu y penser plus tôt pour s'inscrire dans le paysage et mettre des idées en débat. L'affaiblissement du Parti Communiste ne manque pas d'être le fait d'une adversité, naturellement à droite, mais aussi dans un camp où la "gauche" n'est plus qu'une petite camisole rose enfilée à la hâte sur la carcasse honteuse d'une politique de droite.
Mélenchon avait compris depuis longtemps les limites de l'exercice de l'expérience "Front de Gauche" dès lors que toute dynamique de changement se heurte à la tyrannie des mandats électifs qui ne se conservent, même en nombre infime à l'ombre des grands, qu'à coups de compromis...
L'aventure de la  candidature communiste n'est pas étrangère à la mainmise des élus sur l'organisation politique qui n'a plus d'autre existence, comme chez les socialistes, et où les seuls "débats" portent sur le choix de candidats de plus en plus tièdes pour chercher à être élus sur leur bonne mine plus que sur des idées. 
La question du ralliement à la candidature Mélenchon, installée depuis des mois et qui a bien progressé dans l'opinion autour des thèmes de la "France insoumise" ou d'une candidature autonome communiste posée à moins de 6 mois de l'échéance ne peut que souligner la dérive dramatique d'un parti sans ligne politique, toujours à l’affût d'opportunités tactiques pour sauver un peu des positions électives qui lui restent.
Avoir tant attendu en restant scotché par l'idée qu'il reste des choses à faire avec les socialistes, tout au moins avec les plus rebelles à la dérive social-libérale ne permet plus aujourd'hui d'envisager une solution sereine et porteuse d'espoir : toute solution n'est plus qu'un pis-aller.
Le ralliement à la candidature Mélenchon prônée par Pierre Laurent met le parti communiste en situation de faiblesse dans le "consortium" constitué par Mélenchon et dans lequel il devient difficile de peser sur le choix d'options parfois divergentes en arrivant rallié de la dernière heure faute de pouvoir faire autre chose pour continuer d'exister.
La décision de la proposition d'une candidature communiste, toute naturelle qu'elle soit, est d'ores et déjà privée de toute efficacité en débarquant si tard ; ce n'est pas l'heure du dessert qu'on vient proposer sa carte des entrées. Qu'André Chassaigne soit grand défenseur de cette option n'a rien que de très naturel, car il sera difficile d'échapper à sa confirmation dans l'exercice si le choix de cette option s'imposait.
Et sur quelle base programmatique poser une candidature aujourd'hui, sinon sur une batterie de motivation de "vote contre" sous le masque de "Pour". "Pour faire barrage à l'extrême droite" ça va de soi ! Mais c'est un message ressassé depuis des décennies à un point d'efficacité tel que son score n'a cessé de croître.
"Pour empêcher le retour de la droite aux affaires", ça va de soi ! Mais pour l'instant on a surtout fait la preuve qu'on savait perdre des municipalités, des départements et des mandats parlementaires.
"Pour ré-équilibrer la gauche" en renforçant le pôle révolutionnaire mis à mal par le penchant réformiste, ça va de soi ! Mais aujourd'hui la dérive social libérale des socialistes les a tellement entraînés dans les fonds de la droite et du centre qu'il en devient compliqué de les ramener, ne serait-ce que sur l'accotement.
L'ensemble de ces perspectives reste du domaine de la réaction, de vaines tentatives de se ré-inscrire dans un jeu dont on conteste les règles.
Mélenchon semble l'avoir compris en portant sa candidature dans le cadre du jeu de la 5ème République avec la personnalisation de l'exercice, mais en proposant une forme de rupture quant à son projet de 6ème République, de constituante, de rassemblement de celles et ceux qui ne se retrouvent plus depuis longtemps dans les combats d'opérette de la politique spectacle jouant sur l'air de l'alternance sans jamais oser l'alternative.
Avec le quinquennat et l'inversion du calendrier les socialistes ont tenté de rendre indépassable le modèle théâtral qui occupe la scène avec les uns et/ou les autres, tantôt poussés à sortir côté cour comme en 2012 ou à s'éclipser côté jardin comme en 2007... Marine est dans les coulisses côté cour !
Quant aux gens de gauche, toujours en coulisse, tout juste obtiennent-ils un petit rôle d'utilité de figurant en enfilant un costume d'élu pas bien taillé à leur mesure. On préfère le plus souvent utiliser leur talent en régie ou au pire à l'entretien.
Mélenchon ne semble pas programmé sur cette scène-là, ni avec la même troupe, ni pour le même public.
Si une candidature nouvelle devait ressortir des prochaines consultations des communistes elle devrait s'inspirer plus de la démarche de Mélenchon, au risque de la singer, que de se positionner dans le schéma convenu du duel PS-LR arbitré par le FN.
Et c'est sur de vrais "POUR" que les idées devraient pousser pour architecturer les prémices d'une construction idéologique solide à habiter demain, et surtout après-demain.
La révision des thèses marxistes s'impose de toute urgence, quand des ressources existent encore. Trop de temps a été perdu en louvoyant sans afficher la couleur pour être si bien élu... c'est le modèle militant qui est à réinventer, la véritable parole au peuple.

Liberté, la liberté ne s’accommode pas plus de l'Etat d'urgence que des "impératifs" religieux...
Egalité, l'égalité ne s'accommode pas d'une société dépecée en communautés, qu'elles soient de pensée ou de fortune...
Fraternité, la fraternité ne s'accommode pas d'un exercice en milieu confiné dans les mondes bien isolés des Restos du Cœur, du Secours Pop, ou des petites coteries friquées voisines du pouvoir...
Justice, la justice ne s'accommode pas de la suspicion aussi automatique des uns que la grâce naturelle des vilenies des "grands"...
Paix, la paix ne s'accommode pas de l'entretien de la guerre à tout prétexte pour alimenter le marché des armes dont on devrait avoir compris depuis longtemps qu'elle tuent même parfois ceux qui les ont faites...
Planète vivante, notre terre ne s'accommode pas de soit-disant progrès qui ne font qu'asservir les peuples au seul profit de l'accaparement des richesses par quelques uns...

L'heure est à la promotion du partage et de la coopération ailleurs que dans les slogans, dans la vraie vie des vrais gens dès lors que c'est à eux qu'on donnera le droit précurseur du pouvoir.

C'était l'ambition des "jours Heureux" mis en perspective par le Conseil National de la Résistance !

Le bonheur est toujours une idée neuve... c'est surtout la clé ouvrant la voie à la constitution d'une société des hommes.

C'est à cette mesure que devrait être jugée l'opportunité d'une candidature, quelle qu'elle soit.

mardi 1 novembre 2016

Primaires

Présentées aujourd'hui comme le nec plus ultra de la démocratie, le dispositif des primaires ne serait-il pas plutôt le symptôme de son agonie. Passons sur la caricature de l'exemple américain qui conduit aujourd'hui à proposer l'arrivée d'un milliardaire aussi grossier et mal dégrossi que sa fortune à la t^te de l'Etat monde... En France, l'usage qu'on en fait, n'est guère plus probant en matière de proposition d'issue dans l'opposition de ceux qui ont les démêlées judiciaires plutôt devant que derrière ou plutôt derrière que devant... Les courtisans s'affairent, chacun dans son écurie, à l’affût du moindre faux-pas de l'adversaire, gourmand de la dernière prise au camp d'en face dans l'art consommé du débauchage... On a gagné, on va gagner, on s'emmêle la conjugaison sur le seul fracas du mérite d'autant plus supposé de l'un qu'il est nié chez l'autre... De la politique dans tout ça ? Que nenni ! Les slogans sont aussi flashy les uns que les autres sur les étagères aux promesses, mais des vrais problèmes des vrais gens, des vraies idées susceptibles de ricocher dans la comprenette du citoyen moyen : rien. A droite on veut moins de fonctionnaires mais plus de policiers et de gardiens de prisons... A la gauche de la droite on chante l'hymne à l'amour du service public, étouffé dans la réalité du quotidien... La primaire, dans tout ça n'a rien d'autre comme mérite de faire passer du temps aux citoyens spectateurs du combat des égos entre mille prétendants, tous aussi ambitieux que médiocres, sans jamais parler ni projet ni programme, et en réduisant la véritable "campagne", s'il en reste, à traiter du premier tour uniquement pour préjuger des résultats du second, sans ouvrir le moindre soupirail à la parole libre de rares candidats échappant aux lobbys. La moteur de l'abstention citoyenne s'emballe dans la traversée des décombres de partis politiques désormais aux seules mains des élus qui s'y photocopient. Dans notre République, la fin des partis préfigure la fin de la démocratie représentative. Les marionnettistes du capital sont aux commandes. Le guignol Macron est sorti de la scène, non sans avoir au préalable lancé un vaste programme de privatisations... Un seul est débarqué, mais tous continuent le job, promoteurs du CETA, nettoyeurs de camps, va-t-en guerre à tout va pour bien faire la promo des joujous de nos marchands d'armes... Et à force de plan vigipirate et d'état d'urgence, l'installation d'un état policier avec son cortège d'apprentis délateurs et d'assentiments complices réduit les défenses immunitaires d'une France belle quand elle est rebelle.

dimanche 30 octobre 2016

Fatalité ? NON !

Un enfant meurt de faim toutes les 7 secondes...
CICE & pacte dit "de responsabilité" confondus, le gouvernement français a livré plus de 40 milliards d'argent public à la trésorerie des entreprises,
3 milliards suffiraient à nourrir les 66 millions d'enfants qui vont à l'école avec la faim...
Jusqu'à quand supportera-t-on que près de 800 millions d'hommes, de femmes et d'enfant souffrent de la faim à en mourir ?







jeudi 20 octobre 2016

Pirissime

Les étasuniens qui s'intéressent à leur élection présidentielle donnent une longueur d'avance à Miss Clinton face à Mister Trump... Au vu des arguments de campagne, Strauss Hahn aurait pu s'empresser de réclamer la nationalité américaine pour concourir dans ces primaires.
Trump est aussi insupportable qu'il est milliardaire. Face à cette Brute abrutie le mérite du challenger perd de son ampleur et le souvenir du candidat républicain malheureux repose des enjeux politiques réels face aux gesticulations médiatiques autour des comportements déréglés des marionnettes du capital.
Ne nous moquons pas des américains, direz-vous ; nous aussi nous avons notre dose de vulgarité et de gourmands tombeurs de minettes avec Sarkozy.
Oui mais la différence est grande : les américains vont peut-être conjurer le pire.
Chez nous le pire a déjà fait l'objet d'une expérience dévastatrice : Sarkozy a déjà été élu président !

"Casse-toi, pauvre con !"

Après ça il faudrait s'étonner d'un manque de respect pour les institutions et tout ce qui les représente.

samedi 15 octobre 2016

L'éthique et les tics

La droite française va-t-elle conjurer le syndrome de Trump en taclant Sarkozy dans ses primaires ?
Quand bien même un ou une autre sortirait du chapeau le mal est fait depuis longtemps qui a ruiné la confiance des peuples envers les "politiques" ; un peu comme s'ils s'étaient rendus étrangers au prétexte d'être élus.
Des frasques de Sarkozy s'installant durablement avec l'extrême droite dans le paysage de caniveau de la politique, à celles de Hollande qui chevauche les mêmes montures pour déplacer le débat politique du monde des idées vers celui des infidélités particulières, la démocratie n'en finit plus d'être asphyxiée dans les remugles des affaires.
Tout compte fait Strauss-Kahn a raté de très peu le train de sa gloire élyséenne... en précurseur de Trump dans son engagement féministe.
En conjuguant l'insoutenable prétention présidentialiste à l'instrumentalisation de l'enjeu parlementaire dans le microcosme des égos, faudra-t-il s'étonner au printemps prochain d'une nouvelle éclosion du désaveu abstentionniste ?
Gardons nous cependant de ne pas confondre permis de pêche et carte d'électeur.

Le navet

Avec la proximité de l'élection présidentielle, comme moucherons autour d'une lampe, les "politiques" s'agitent et bruissent de toutes part. La grande comédie du pouvoir occupe toute la scène médiatique au détriment de la vraie vie qu'ils griment aux couleurs de leurs promesses. La comédie des comédiens laisse en coulisse les tragédies du quotidien.

  1. Train-train : Alsthom Belfort risque de perdre 400 emplois après que la SNCF ait choisi d'acheter 44 locomotives à une entreprise allemande... Du coup l'Etat actionnaire de la SNCF comme d'Alsthom sort des commandes de son chapeau électoral ! Il est vrai que les cars Macron ne sont pas tirés par des locomotives. Et Macron, locomotive du capital gouvernemental a décroché du train-train ministériel, aiguillé sur une voie de garage, ou candidat de rechange du MEDEF ?
  2. En bateau : les Chantiers de l'Atlantique à St Nazaire - fleuron de l'industrie française bradée avec la bénédiction de l'Etat depuis qu'Alsthom a vendu à des norvégiens qui ont vendu à des coréens qui s'apprêtent à vendre à des chinois un site et un savoir-faire bien de chez nous - vont-ils recevoir une commande de l'Elysée pour soutenir un repreneur bleu-blanc-rouge marchand de pédalos ? Las ils n'en n'ont pas besoin, leur carnet de commande et archi plein.
  3. Allo, Allo, quelles nouvelles : le PDG milliardaire de SFR veut supprimer 5000 emplois en France, le tiers de ses effectifs... Tout va très bien sur le front de l'emploi, Dans le bras de fer avec la courbe du chômage le Président Hollande ne peut plus tordre que les méthodes de calculs... comme tous ses prédécesseurs ! Tout va très bien Madame la Marianne, tout va très bien, tout va très bien !
  4. Suicides à la Poste : selon l'hebdomadaire Capital - le bien nommé- le suicide de 9 facteurs laisse la Poste bien en dessous de la moyenne nationale au palmarès des suicides ! Les agriculteurs émargent à cette statistique morbide à raison d'un tous les deux jours... Se tuer au travail, c'est un résultat, la performance du fric.
  5. L'eau tiède bientôt ré-inventée : repousser l'âge du départ en retraite au prétexte des moyens insuffisants de son paiement neutralise nécessairement des postes de travail inaccessibles aux demandeurs d'emploi, et des jeunes en particulier qui entrent dans la ronde des générations... Ça s'apprend à l'ENA dans le cours sur l'eau froide. Maintenant que les "vieux" sont considérés comme des boulets qui coûtent trop cher aux chasseurs de profits, bon nombre des 50 ans et plus font les frais des licenciements et sont chez Pôle Emploi jusqu'à la retraite... depuis l'an dernier le nombre des départs en retraite en situation de chômage a augmenté de 15%. A repousser l'âge de départ en retraite, on aggrave la situation du chômage, même chez les plus vieux ! Et c'est aussi bon pour réduire le coût des retraites. Curieux ? Non ? Mais Myriam El Khomri vous le dit : "le chômage baisse depuis un an"... avec près de 2% d'inscrits supplémentaires à Pôle Emploi !!!
  6. Crise de foi : Lourdes est dans le rouge avec une baisse de fréquentation de 25% en 5 ans... quand les Compostelle ou Fatima  ibériques progressent de 50%... Le bruit court que les autorités ecclésiastiques prient pour qu'un président de gauche sorte des urnes au printemps prochain en espérant que tous les candidats d'aujourd'hui se précipitent dans la cité mariale pour y noyer leur chagrin et renflouer les caisses de pertes lourdes de 2,3 millions d'euros. Croire au tourisme ne suffit pas, encore faut-il avoir des touristes argentés.
  7. Arrêt au port : Notre Dame des Landes n'en finit pas de finir. Dans les périphéries des villes on a vu les usines disparaître et être remplacées par les magasins de bricoles en tous genre arrivées de Chine à pleins conteneurs. Il faut bien maintenant voir disparaître quelques centaines d'hectares de terres agricoles et de forêt pour que les hommes d'affaires -qui n'ont jamais si bien porté leur nom- s'envoient en l'air vers les destinations lointaines de leur chair à profits ou vers leurs coffres suisses..
  8. Le département sur le départ : budget 2017, un look de fin de règne et piège tendu aux méchant de droite qui avaient reconquis beaucoup des conseil départementaux avec un milliard et demi de ressources qui vont manquer à l'appel et des dépenses sociales qui explosent, la limite de l'exercice budgétaire met les département en soins palliatifs. On débranche quand ?
  9. Un petit clic, pour une grosse claque : le premier secrétaire du PS invite à une réunion de son rassemblement "La Belle Alliance" par courrier quelques centaines de militants de la CFDT... La rumeur circule qu'il s'agirait d'arroser la loi travail au 49.3... Vous avez dit "courroie de transmission" ? Non un initiative un peu gauche, et bien maladroite.
  10. Mariage de déraison : s'ils font des petits, surtout n'en gardez pas ! La chimie croque-mort de la planète à grands coups de pesticides et d'OGM s'apprête à célébrer les épousailles Bayer Monsanto. C'est un peu comme la candidature de Sarkozy cherchant à se mettre à l'abri d'une averse judiciaire, le changement de nom redorerait le blason des alchimistes et ça ferait un bon scénar pour le prochain Harry Potter quand le méchant qui rend malade garnit aussi en contrepartie les rayons de la pharmacie. Un seul fournisseur pour l'agriculteur pour un seul fournisseur pour le consommateur... pour un seul accapareur de profits.
  11. Etat d'urgence pour juguler la contestation : rassurez-vous, c'est en Ethiopie. En France l'Etat d'urgence fait prospérer la démocratie aussi vrai que la courbe du chômage s'est inversée... pour surmonter des tas d'urgences sociales.
  12. 10 ans passés : la crise des subprimes était partie des banques américaines pour plonger le monde dans une forme de chaos économique que les peuples ont payé d'un peu plus de misères... Les tenants du capital ont exporté la charge des solutions capitalistes vers le reste du monde et l'Europe s’apprête maintenant à en payer le prix avec l'effondrement d'un système bancaire au bord de l'apoplexie : les banques européennes accumulent aujourd'hui 900 milliards d'euros de créances pourries. Il faut juste attendre les prochaines échéances électorales, la crise ferait tâche dans la panoplie des candidats toujours friands de plus de libéralisme. A quand l'appropriation citoyenne du système bancaire et la refondation d'une Europe sur l'autel de la coopération et de la solidarité ? 
  13. 450 milliards d'euros planqués en "paradis fiscaux" : ne criez pas à l'injustice au moment de payer vos impôts locaux, c'est de l'Inde qu'il s'agit. Que nos marchand de fripes fassent bosser les indiens pour pas grand chose dans des conditions inhumaines, ça rapporte quand même assez pour que L'Inde ne soit pas assez grande pour contenir tous ces profits ; les profiteurs chérissent l'exil fiscal (il faut traduire optimisation fiscale dans la grammaire capitaliste). Rien de tout ça en France ! En 2012 les avoir français placés à l'étranger à l'abri du fisc étaient évalués à près de 600 milliards. et aujourd'hui on évalue la perte des recettes fiscales entre 60 et 80 milliards par an...  Peut mieux faire... L'Inde a de beaux jours devant elle ! 

... de quoi écrire 13 épîtres pour inspirer les débats des pitres prétendants au trône de la République, et bien plus intéressant pour les électeurs que les confidences et autres chuchotis à l'oreille des journalistes écrivains.

vendredi 30 septembre 2016

en rase campagne, la pub roule à droite

Le progrès fait rage en matière de ciblage du public avec la commercialisation de fichiers livrant nombre d'informations sur chacun, le plus souvent à l'insu de son plein gré ! Et, toutes générations confondues, chacun est livré au matraquage publicitaire qui surcharge aussi bien les boîtes aux lettres du facteur ou de l'ordinateur...
"Cartes Forme & Santé"... dans une livraison récente une société propose un paquet d'une vingtaine de publicités susceptibles de capter l'attention des personnes d'un certain âge.
Un peu de commerce vestimentaire... des équipements qui vont du monte escalier aux aides auditives en passant par les WC lavant et un radiateur miraculeux dont le "cœur de chauffe" est garanti à vie... rien de trop étonnant ! Le marché de l'assurance passe par là avec des offres de "mutuelles santé" appelant à comparer avec la concurrence pour être surpris... sans donner d'indications de tarifs ! Pour les plus inquiets une voyante basée en Suisse propose de révéler les sept chiffres de la chance : une offre qui est peut-être sponsorisée par la Française des Jeux pour tous ceux qui oublient la misère de leur retraite en contemplant les fortunes gagnées sur les plateaux des jeux télévisés... Après une bonne part du lot porte sur les produits parapharmaceutiques avec étiquette vert bio et promesse d'évaporation des douleurs, CD des musiques du Débarquement en prime ! On y trouve les 11 vitamines et 8 minéraux des moines de Sept-Fons et aussi tout nouveau, le Spay-X ! 
Brassens chantait dans son hymne à Fernande "... la bandaison papa, ça ne s'commande pas!"
Mais si, mais si, car avec Spray-X "la rigidité est immédiate et agit pendant des heures". Rien que ça ? Non pas ; car Spray-X vaporisé par papy "sur les parties intimes de sa partenaire va engendrer une délicieuse sensation au plus profond d'elle et la rendre beaucoup plus excitée."
Pour parfaire la brochette des miracles une offre d'abonnement à un hebdomadaire chrétien s'impose et, cerise sur le gâteux, une dernière offre d'abonnement à prix réduit pour quatre semaines au très libéral "Valeurs Actuelle" va séduire avec trois Unes racoleuses titrant sur :

  • La patrie est de retour
  • Détruire les islamistes, pouvoir à la dérive, colère des français, les propositions e Fillon, Maréchal Le Pen, Ciotti...
  • Barbarie, terreur, Charria, ces islamistes qui veulent mettre la France à Genoux...

Si après ça les ventes de gélules "os et articulations" n'explosent pas pour s'assurer des génuflexions moins douloureuses au sortir de la messe c'est à n'y rien comprendre ; sans compter l'effet magique du Spray-X sur les urnes des primaires de la droite et du centre !

Capital : fils de pub !

nb : par curiosité recherchez "les Unes de Valeurs Actuelles" en images... Mille raisons de plus pour s'abonner à l'Humanité !

mardi 27 septembre 2016

Les bons petits soldats

Depuis des années la démocratie française part en miettes. Le cas symptomatique du résultat d'un référendum sortant en NON des urnes et sitôt repeint en OUI par des dirigeants le doigt sur la couture du pantalon... qu'ils viennent de baisser devant les exigences de l'autocratie européenne est de la même veine que celui du recours réitéré au 49.3 qui piétine la légitimité du parlement et accompagne la fin de vie de la démocratie.
Le désamour des citoyens pour la vie politique tient bien de cette prise de conscience à la fois tardive et confuse du détachement de la sphère politique de l'orbite de la vie, la vraie vie. Et ce ne sont pas les gesticulations médiatiques qui feront d'emplâtres sur jambe de bois la guérison de la gangrène du pouvoir.
L'actualité fournit quelques pépites avec l'épisode calaisien des visites de Sarkozy et Hollande ; quand l'un vocifère et fustige, l'autre foule à pas feutré le velours de la préfecture et promet... comme au Bourget. Qu'ont-ils appris de la non-vie des migrants encagés là-bas ? Ont-ils encore la capacité d'apprendre ?
La fracture citoyenne s'élargit au fil du temps pour renvoyer la pensée politique au pire endroit qu'on puisse la confiner, nulle part. Les organisations sont discréditées à force d'être instrumentalisées au profit des ambitions particulières d'une classe politique érigée en nouvelle aristocratie ; la comédie des "primaires" l'illustre bien. Et le pouvoir s'empêtre dans ses propres fantasmes.
Liberté-Egalité-Fraternité... Comme dans la phase ultime de la récupération de la Révolution par la bourgeoisie, c'est le troisième volet de la devise républicaine qui est plus régulièrement invoqué.
L'éloge de la différence comme visée ultime de la tolérance pousse aux limites de l'exercice dès lors que le "burkini" s'invite à la plage...
Les communautés d'individus bâties sur les fondations d'une société en ruine n'ont plus la raison pour lumière, mais les lueurs vacillantes de leurs croyances concurrentes. Et les "politiques" n'ont de cesse de flatter les uns pour mieux fustiger les autres, comme si toutes les religions n'avaient pas leurs intégristes...
Raison de plus pour promouvoir à grand cris l'exigence du "vivre ensemble" !
Pauvres bougres, vivez ensemble votre misère, comprenez bien que c'est le seul moyen pour assurer aux plus riches qu'ils puissent continuer d'accaparer le pouvoir et l'argent à l'abri de vos regards. Épicerie solidaire, restos du cœur suffiront bien à assurer la survie discount.
Jadis est aujourd'hui dans la main tendue des mendiants à qui n'est jamais prescrit que le placebo d'une charité grimée en solidarité.
Quand la question est posée aujourd'hui du grand écart entre les attentes, les espoirs, les exigences des électeurs de gauche déçus par les renoncements d'un quinquennat socialiste faut-il s'étonner de la fuite vers l'abstention des plus conscients et du panurgisme qui enfle l'abcès de l'extrême droite ?
Renégociation des traités européens ? Mise au pas du monde de la finance ? restauration de la puissance publique ? 
Fallait-il être niais pour s'imaginer que ceux qui ont construit le moule européen pour imposer aux peuples le modèle capitaliste puissent s'en affranchir. Les créatures européennes de nos politiques, de la droite extrême jusqu'à la social-démocratie, sont là pour dédouaner les politiques nationaux de leurs entorses à la démocratie, au progrès social, à la coopération et à la paix.

La confusion des pouvoirs au profit de l'exécutif conduit à un présidentialisme dont le seul débouché préfigure la dictature.
N'est-il pas temps de se réveiller avant qu'il ne soit trop tard ? A défaut de passer par la rue la Révolution citoyenne peut-elle sortir des urnes ?
Sortir de la kakistocratie et fonder la République du nouveau siècle suppose autant d'acharnement qu'il en avait fallu aux héritiers des Révolutions et de la Commune pour passer de Jaurès à Ambroise Croizat. Il y faudrait aussi assez de clairvoyance pour s'inquiéter plutôt que se réjouir du grand succès de nos ventes d'armes... Le passage par la case "guerre" n'a jamais ruiné le capitalisme qui les faute.

A tous les amoureux des "paquets neutres", ne pourrait-on pas proposer d'étendre la pratique des slogans et images chocs apposés sur les paquets de cigarettes aux urnes des prochains scrutins ? 
Les photos de quelques grands hommes ébranlerait peut-être l'électeur si on les légendait en gras de quelques-uns de leurs méfaits...