mardi 25 février 2014

Un ami comme ça...

... ça se partage !

Mais pour en profiter pleinement, ça se mérite.
Rien à voir avec un gringalet assoiffé ou autre jeunette dont le bruit est servi au drive des médias à juste proportion de sa longueur de jupe...
Ce chanteur-là a de l'épaisseur, il aime bien faire la fête avec les amis dont nous sommes, goûter un bon vin rouge -de ceux qui tendent les cordes vocales-, chanter, discuter, deviser, réfléchir et refaire le monde à grandes bouffées de talents partagés. C'est un chanteur citoyen, un citoyen ménestrel, trouvère et troubadour, chansonnier populaire que le public sait d'autant mieux bien faire que c'est dans la rencontre que son art rayonne quand "vivre ensemble" est autre chose qu'un slogan ! Interprète des plus grands de la chanson française, il sait aussi accrocher sa poésie aux cordes de sa guitare et la virtuosité de son jeu éveille toutes les émotions...
A bientôt Alain !


http://gauchepourchangerlavie.blogspot.com/

vendredi 21 février 2014

La FSU appelle à la grève unitaire pour l'emploi, les salaires et la protection sociale le 18 mars

Emploi, pouvoir d’achat et salaires, accès aux services publics, protection sociale... 
la situation économique et sociale continue de se dégrader. Les salariés du public comme du privé, mais aussi les jeunes, les chômeurs et les retraités ne l'acceptent pas.Le pacte de responsabilité proposé par le gouvernement est conditionné à une nouvelle et importante réduction des dépenses publiques. Or cette politique est déjà responsable depuis des années, de la baisse des salaires des agents de la Fonction publique, d'une réduction considérable des emplois et d’une dégradation des services publics à la charge de l’Etat et des collectivités territoriales. La fin de la contribution des entreprises à la branche famille à l’horizon 2017 va constituer un manque à gagner pour la protection sociale et risque d’entraîner sa fiscalisation. Notre modèle social est ainsi fragilisé alors qu’il avait été reconnu comme un amortisseur de la crise. S’il est nécessaire de prendre des mesures pour relancer l’emploi, cela ne doit pas se faire au détriment des services publics, de la fonction publique et de ses agents pour compenser de nouvelles aides aux entreprises, sans contrôle. D’autant que la politique de réduction des cotisations sociales et des aides diverses aux entreprises, n’a pas fait la preuve de son efficacité. La FSU exige, avec d'autres organisations syndicales, la généralisation de la conditionnalité des aides et exonérations fiscales aux entreprises à la mise en œuvre d'objectifs d'investissements économiques et sociaux (emploi, salaires, qualification...). Pour la FSU, les conditions de la reprise de l'activité passent par une réforme fiscale, réhabilitant l'impôt et organisant une redistribution des richesses tout en luttant contre l’évasion et la fraude fiscales. Il faut sortir des politiques d’austérité qui nous enferment dans une spirale récessive. Pour la FSU, la fonction publique et les services publics sont créateurs de richesse et participent au développement de l’activité et de l’attractivité de notre pays. Ils ont donc besoin d’être soutenus ou développés, et c’est particulièrement vrai en période de crise. Et réformer la Fonction publique nécessite des moyens. Les agents de la fonction publique, qui n'ont pas non plus été épargnés ces dernières années (suppressions massives d’emplois, gel du point d’indice, retraites, précarité...), ne peuvent plus attendre. Si le premier ministre a apporté le démentique nos fédérations de fonctionnaires demandaient concernant la baisse de pouvoir d'achat et le gel des avancements, il confirme néanmoins que la fonction publique participera à la baisse de la dépense publique, ce qui apparaît comme une vraie contradiction... Or, la reconnaissance du travail des fonctionnaires appelle la fin du gel du point d'indice et l'ouverture de négociations pour la revalorisation de tous.Pour réorienter les choix économiques, sociaux et environnementaux, les organisations syndicales ont la responsabilité de proposer des alternatives et d’organiser le rassemblement et les mobilisations nécessaires des salariés du public et du privé. La FSU juge indispensable une journée nationale d'action interprofessionnelle et unitaire pour l’augmentation des salaires et des pensions, l'emploi, la protection sociale, le développement des services publics et contre une nouvelle réduction des dépenses publiques.

C'est pourquoi la FSU appelle tous les agents de la fonction publique à la grève le18 mars.

Elle souhaite que d’autres organisations de la fonction publique se joignent à cette action et leur proposera un appel commun à la grève.
La FSU participera à la rencontre interprofessionnelle du 21 février afin d'inscrire ses revendications pour la fonction publique et ses agents avec celles des salariés du privé et préciser les modalités d'actions de cette journée. 
La FSU s'engage également pleinement dans la manifestation du 4 avril à Bruxelles organisée par la Confédération Européenne des Syndicats en faveur d'un plan européen pour l'investissement, une croissance durable et des emplois de qualité.

Les Lilas le 18 février 2014

mardi 18 février 2014

Sans étiquette

Le printemps électoral va voir éclore pléthore de "sans étiquette" ou baptisé pudiquement "divers gauche" ou "divers droite" pour ceux qui sont un peu moins hypocrites.
La mode est au "sans étiquette". Se réclamer d'un parti politique deviendrait encombrant, mettrait dans l'embarras celles et ceux-là mêmes qui revendiquent le suffrage des électeurs ! 

Viendrait-il à l'idée de ces gens là de se saisir d'un produit sans étiquette en rayon au supermarché, au risque de se retrouver avec du poisson en attendant du poulet, du boudin noir plutôt que du blanc, des haricots verts plutôt que du thon albacore ?
Improbable ! et pourtant, celles et ceux qui se proclament "sans étiquette" dès lors qu'il faut séduire les électeurs votent-ils "sans étiquette" quand il s'agit d'élire un député ou un président, ou à fortiori un sénateur élu d'élus. Bien sûr que non et chacun connait bien généralement le penchant caché comme un secret de polichinelle.
Les explications les plus alambiquées sont vite épuisées pour peu qu'on gratte un peu ; et TOUT conduit à la disqualification des organisations politiques qui seraient considérées comme "enfermantes" pour des esprits qui se voudraient libres alors qu'ils n'ont tout simplement pas le courage de leurs opinions, qu'ils craignent de perdre les suffrages de celles et ceux qu'ils abusent en masquant leur étiquette.
Rien d'étonnant qu'on parle ici ou là de la démission de maires socialistes qui se représentent "sans étiquette" ou en "divers gauche", ils ont tout simplement la peur au ventre à l'idée de se voir sanctionner par les électeurs qui cultivent le désamour de Hollande.
Rien d'étonnant qu'on parle ici ou là de la frilosité de candidats de droite qui se présentent "sans étiquette" ou en "divers droite", ils ont tout simplement la peur au ventre à l'idée de se voir sanctionner par les électeurs qui ne goûte guère aux duel fratricide Copé-Fillon mal arbitré par les casseroles de Sarkosy.

Prendre parti, argumenter et débattre, c'est l'essence même de la République qui est en train de s'évaporer au courant d'air des ambitions personnelles.
Vous imaginez un Jaurès "sans étiquette" ?

"Vins de différents pays de la communauté", plutôt rouge ou plutôt blanc... mais quant à savoir s'il est en mesure d'accompagner la charcuterie, le fromage ou les grillades... 
Mieux vaut quand même savoir à qui on a à faire, et ce n'est tout d'abord qu'une question de respect. Pour mériter celui des autres, encore faut-il se respecter soi-même, et ce n'est pas en affichant la peur de son ombre qu'on doit inspirer confiance.

Chut !

On n'en parle pas, surtout ne le dites à personne...
François Hollande est allé en voyage d'Etat aux Etats-Unis d'Amérique !
Et comme il y avait beaucoup de place dans les soutes de son avion de fonction, il avait dans ses bagages tout plein de grands patrons, et même le "patron des patrons", le président du syndicat patronal, le MEDEF... Il a même déjeuné avec les grands patrons des grandes multinationales qui oublient parfois de payer leurs impôts en France !
L'autre jour François Hollande a reçu à l'Elysée une belle brochette de grands dirigeants d'entreprises internationales pour leur annoncer quelques mesures promptes à satisfaire leurs exigences de dérégulation du droit et du marché du travail...

On n'en parle pas, mais c'est bien vrai quand même : aucun dirigeant syndical, même de la CFDT, n'était du voyage... Faute de place dans le panier de la mongolfière présidentielle ! je ne vois pas d'autre explication...

On n'en parle pas, mais c'est bien vrai quand même : aucun dirigeant syndical étranger à l'Elysée l'autre jour pour évoquer les joies du dumping social organisé dans une europe ouverte au courant d'air de la mondialisation...

Sarkozy et le pouvoir de l'argent roi au pouvoir, ce n'était pas qu'hier...
On n'en parle pas, mais c'est bien vrai : le changement c'est maintenant... dans la continuité comme le disait si bien Pompidou succédant à De Gaulle au présidentielles de 1969.

La loi passe parfois pour donner l'illusion du progrès. Celle des 35 heures par exemple qui date un peu déjà ! Dix ans après les statistiques d'eurostat relevaient 40,8 heures de travail hebdomadaire en France... quatre ans de plus sont passés et on reste dans la zone des 41 heures de travail hebdomadaires pour les emplois à plein temps. Il est vrai qu'ils sont nombreux à tenter de survivre sur des temps partiel rarement choisis tellement les revenus en sont dérisoires... et sans compter non plus les millions de chercheurs d'emploi qui sont à zéro avec un moral à la hauteur de leurs indemnités chômage.

Ajoutez à cela une petite dose de "travail du dimanche" plébiscité par quelques nigauds qui n'ont pas compris qu'au XXIème siècle ils pouvaient peut-être prétendre à des salaires, une retraite et une couverture sociale décente sans avoir à passer par pertes et profits le repos hebdomadaire... pas plus que que les étudiants gagneraient à se remettre en colère comme des retraités d'aujourd'hui l'avaient fait en 1968 pour faire admettre qu'un étudiant n'étudie pas au XXIème siècle sur le temps de loisir que lui laissent ses petits boulots alimentaires.

Le changement, c'est pour quand ? 

lundi 17 février 2014

On en est où ?

Front de Gauche, Parti de Gauche et PCF, Fase, Ensemble avec Gauche Unitaire...
Comment se font les listes des européennes ?
Comment se sont concoctées des listes municipales chez les champions de la transparence et de l'humanité ?
La composition du cocktail nécessite de rassembler au moins quelques ingrédients parmi toutes ces catégories :
  • Le Parti communiste français
  • Le Parti de gauche
  • Gauche unitaire
  • La Fédération pour une alternative sociale et écologique
  • République et socialisme
  • Convergences et alternative
  • Le Parti communiste des ouvriers de France
  • La Gauche anticapitaliste
  • Les Alternatifs
Le 18 novembre 2008, c'était l'alliance entre le Parti Communiste Français, -encore formation historique importante dans le paysage politique français malgré trois décennies de sape du côté social-démocrate mis en musique par Mitterrand et ses héritiers-, et le Parti de Gauche tout juste accouché par Mélenchon.
Toutes les solutions de type rassemblement, Union ou fédération supposent que les choses préexistent dans un contour de reconnaissance partagée. Or, le plus souvent les amalgames sont préparés sous les seuls auspices des conjonctures locales (parce que localement la clientèle candidate s'impose avant toute considération politique) livrant ainsi au regard incrédule de citoyens désabusés des solutions à géométrie tellement variable que personne ne s'y retrouve plus.
L'ouverture est une vertu cardinale en politique ; mais pour ouvrir porte, fenêtre ou modeste chatière, encore faut-il qu'il y ait des murs et un toit pour le confort des invités...
Depuis six ans la solution "front de gauche" a toujours été vendue par les élites candidates comme la garantie du succès... de demain.
Juste histoire de se faire une idée, peut-être pourrait-on renseigner le tableau suivant, juste sur la période 2008-2014 en examinant les résultats de toutes les échéances électorales :
Elections
de
2008 à 2014
Gain PCF
Gain PG
Gain FASE
Gain République et socialisme
Gain Convergences et alternative
Gain Le Parti communiste des ouvriers de France
Gain La Gauche anticapitaliste
Gain Les Alternatifs
Gain global Front de Gauche
Municipales 2008









cantonales 2008









sénatoriales 2008









Européennes 2009









Régionales 2010









Cantonales 2011









Sénatoriales 2011









Présidentielle 2012









Législatives 2012









Municipales 2014









Européennes 2014









Sénatoriales 2014










Et après, on en recause...

mercredi 5 février 2014

Guère de Paix

Le Kazakhstan a longtemps été pour les soviétiques l'espace lointain si peu densément peuplé au confins de la Chine qu'il pouvait être sacrifié à l'usage des essais nucléaires. La télévision française a témoigné des effets dévastateurs de ces pratiques sur la terre et ses usages. L'immense cratère en-noyé qui devait servir à l'irrigation s'est bien vite révélé impossible à exploiter au vu d'une radioactivité interdisant toute fréquentation humaine... 
La condamnation évidente de telles pratiques s'accompagnait dans le reportage d'un jugement peu flatteur sur des scientifiques, des militaires et des politiques soviétiques assez ignares et inconscients pour projeter de multiples bienfaits des restes de l'expérimentation nucléaire !
Les auteurs viendraient-ils d'une autre planète où les Etats-Unis et la France auraient réussi à gommer toutes les traces des pratiques du temps de la "guerre froide" et du développement de l'équilibre de la terreur avec des expérimentations nucléaires de plus en plus colossales... 
Ces auteurs fustigeant les soviétiques comme de dangereux imbéciles ignorent-ils les pratiques des expérimentations américaines ? 
Pourquoi feignent-ils d'ignorer les expériences françaises dans les sables du Sahara algérien ou sous les eaux bleues des lagons polynésiens de Mururoa. La reconnaissance très tardive et bien incomplète des autorités françaises des dégâts naturels et humains provoqués dans la mise au point des armes nucléaires dont on a toujours dit qu'elles n'étaient que dissuasives aurait-elle échappée à leur sagacité.
Il est vrai que Mururoa, Fangatofa, Reggane ou le Hoggar ne sont pas en terre picarde ou berrichonne !
Les anglais aui avaient cherché loin en Australie leur terrain de jeu nucléaire l'on un peu nettoyé... 
Pas les autres...
Quant au fond, la seule perspective de la guerre, de l'affrontement et de la pire dévastation promise à l'adversaire doit-elle rester la règle d'une humanité toujours ensanglantée en quelque endroit du monde ?

Quand va-t-on enfin déclarer la paix au monde ?

OGM


Les élus européens débattent de l'usage des manipulations génétiques des plantes à profit qui peuvent accessoirement nourrir bêtes et gens. Du coup l'impact santé et la nocivité de ces objets sur l'environnement naturel qu'ils trahissent est de peu d'importance aux yeux des financiers qui nous gouvernent.
Les scientifiques encore un peu libre de leurs recherches et de leur parole dénoncent bien les risques encourus par ces apprentis sorciers qui se croient maîtres du monde et du vivant au point que la guerre est devenue leur industrie préférée.

Des études abondent qui prouvent qu'en injectant un gène herbicide dans une plante qui devient de la sorte tueuse de l'herbe en question, se développent des résistances à l'herbicide qui deviennent difficiles à compenser sauf avec des doses de plus en plus importantes d'herbicide. Empoisonnez-vous mes frères... qui pourrait bien s'étonner aujourd'hui que les plus farouches défenseurs des OGM sont les mêmes firmes qui produisent les herbicides dont ils prétendaient limiter l'usage et qu'en fait ils démultiplient. Le semencier empoisonneur devient ainsi le passage obligé du cultivateur otage et rouage consentant dans la machine à profit.



En va-t-il bien autrement dans la culture de la gauche qui, depuis quelques années a été injectée du gène anticommuniste jusqu'alors naturellement présent dans l'ivraie de droite ?

Les thèses social-démocrates ainsi mises en grande culture ont pu produire des récoltes économiques et sociales assez proches du rendement financier et des désastres sociaux des régimes de droite. Pour poursuivre dans la même direction d'autre manipulations ont été expérimentées pour débarrasser le peu qui reste de la gauche de la prolifération communiste ; le front de gauche y parvient assez bien en entretenant un désordre idéologique propice à la réduction du débat politique sur la seule frimousse des postulants au pouvoir. Tout comme l'agriculture paysanne respectueuse de la terre et des hommes est en passe de disparaître au profit d'une industrie aussi dévastatrice pour la santé des hommes que pour celle de la terre, la politique hors sol ou grosse consommatrice d'intrants pour cultiver les mêmes élus sur les mêmes parcelles ne dure qu'un temps. Il faudra bien une nouvelle dose de décentralisation et un remembrement judicieux des circonscriptions électorales pour que ça dure un temps encore. 

lundi 3 février 2014

Dommage !

La Revue du Projet est bien bonne à lire ; mais c'est une autre lecture qui pousse à la réflexion sur la ruralité...

 «  Des villes qui ne sont ni assez ­grandes pour participer à la métropolisation économique ni assez ­petites et rurales pour s’inscrire dans un renouveau rural porté par les migrations d’agrément.  » Magali Talandier, chercheuse urbaniste de l’université Joseph-Fourier de Grenoble... 

Taratata ! blabla !  gna-gna ! turlututu... la chercheuse a trouvu !

Il aura fallu que le site du Cidefe relaie un article des Echos pour que nous nous "rencontrions" avec Magali sur l'écran de la toile...

Et ce fut un ravissement ! Pensez donc, le rural un tantinet bouseux né ici au milieu du siècle dernier et toujours pourvu d'un solide appétit d'y vivre vient de découvrir que la nouvelle ruralité, renouveau rural des néo ruraux passait par les "migrations d'agrément" !!!
Je me suis dans l'instant retrouvé transporté chez le Glaude avec le Bombé partageant la "Soupe aux choux" avec la Denrée... Et puis de l'autre côté du grillage comme à Vincennes au temps du zoo à l'ancienne, le regard perdu entre souvenirs, projets et figures blêmes de curieux cherchant désespérément à se refaire une virginité sur le compte de notre expérience.

"migrations d'agrément"... c'est qu'elle en a des agréments notre nouvelle ruralité, avec ses services publics momies en sarcophages de gares fantômes, de postes délocalisées en mairies ou en épiceries, d'écoles fermées ou suspendues au "ramassage scolaire" du RPI, avec ses petits sujets de la banque qui se croient agriculteurs après s'être gavé des terres des paysans pour les parcourir du haut des cabines climatisées au rendez-vous du GPS... sans compter  ses circuits touristiques qui vont exhumer le souvenir des nobliaux d'avant-hier frémissant sous la pierre des bourgeois d'aujourd'hui restaurée à grand coup d'argent public.
La campagne d'aujourd'hui n'a plus de logements de fonction pour ses instituteurs - privilège indécent du fonctionnaire heureusement abrogé !!! - mais elle a de l'agrément pour des professions libérales qui viennent en Bernard-l’ermite occuper les espaces publics construits pour qu'ils daignent prospérer en campagne...
Migrations d'agrément sans doute aussi celles des familles en déshérence depuis que la désindustrialisation du pays et le chômage de masse avait condamné leurs parents aux expédients de l'aide sociale, et qui sont promenés par agrément sans doute d'un lotissement à un autre...

Complètement dépassé, sans doute ! ... et pourtant j'ai le sentiment de n'avoir jamais vécu que pour demain, bien nourri du passé ; les pieds sur terre aujourd'hui pour un demain de progrès, de justice et de RESPECT.
Et d'un coup, en lisant ou en écoutant ces verbiages pro-forma de nos élites qui promettent des lendemains qui chantent les louanges de la nouvelle ruralité et de ses migrations d'agrément, j'ai comme l'impression d'entendre un vieux copain disparu cet hiver, et qui, évoquant le nécessaire accompagnement à domicile qui lui permettait de rester dans sa maison :
"tu sais, on dit le maintien à domicile, mais avec tout ce qui doit passer dans la journée, pas toujours les mêmes ni à la même heure, même s'ils sont bien gentils, on se sent plus bien chez nous non plus..."

De la même façon que la ville d'aujourd'hui est dure à vivre à la majorité des citadins, les campagnes de France ont échappé aux ruraux qui les peuplaient au fur et à mesure où on en a déménagé les activités structurantes et en particulier l'agriculture paysanne et tous les services qu'elle sollicitait au profit d'une industrialisation de la vache et des poules.
Quand va-t-on redécouvrir les vertus du travail qui fait que les hommes font société ?
Il est très agréable d'accueillir des artistes rénovant de vieux murs pour épanouir leurs talents dans une tranquillité campagnarde... Il est formidable de voir s'installer un fabricant de tisanes, un écrivain ou un ami des abeilles ; et la terre des campagnes est par nature accueillante et ouverte. Encore faudrait-il lui épargner la ruine en s'imaginant que les nouvelles ruralités doivent faire table rase de leur passé, de leur histoire, et de leur utilité nourricière.

Les terres des campagnes, les taillis, les forêts, les prairies et les champs, les vignes ou les vergers et les bestiaux ou autres volailles sont bien là pour nourrir l'humanité...
Désormais le jardinier de la nature et agri-manager réuni a les yeux rivés sur l'écran des cours de bourse pour acheter meilleur marché et vendre plus cher...
C'est comme ça que des grands penseurs ont découvert il y a peu que les ambitions boursicoteuses des céréaliers avaient mis les éleveurs en carafe ; il fallait au moins avoir fait sciences-po et redoublé l'ENA pour se convaincre de cette curiosité...
Alors pourquoi organiser les "migrations d'agrément" du capitalisme qui fait migrer les haricots verts de chine vers l'Europe d'un bout de l'année à l'autre, les cerises d'Afrique du Sud à Noël, les fraises d'Espagne ruinant la culture de leurs petites soeurs françaises, les migrations d'agrément des cochons bretons vers les abattoirs allemands, du fromage d'Aveyron en Italie avant qu'il ne revienne étiqueté plein sud, les champignons de Paris polonais ou hollandais, le boeuf hormoné des Etats-Unis  ou le cheval d'Europe de l'Est pour les lasagnes pur boeuf...

Pas de doute, les agences de voyage très spéciales qui organisent les migrations d'agrément repeuplant les campagnes françaises ont tout l'avenir devant elles, tant que les ruraux n'auront d'autre chat à fouetter que de singer l'urbain.

Privilège rare peut-être, j'observe avec beaucoup de gourmandise les migrations d'agrément des légumes du jardins jusqu'à la table de la cuisine ; sans compter les échanges locaux qui font autant de migrations naturelles pour qui sait que le monde rural est le premier lieu du partage. 

Peut faire pire...

Merci au dessinateur du Courrier des Retraités de la FGRFP...

Les médias peuvent parfois se plaindre d'être pris à parti à propos d'un traitement d'information manquant d'objectivité...
Les médias peuvent parfois se plaindre d'être pris à parti par les partisans de minorités qu'ils ignorent ou qu'ils maltraitent au seul souci de plaire à la majorité...
Les médias peuvent parfois se plaindre d'être boudés par la majorité qui ne se retrouverait pas dans une information gommée de toutes ses aspérités pour ne griffer personne...
Mais enfin, les médias, pour responsables qu'ils soient des contenus qu'ils véhiculent au travers des choix qu'ils font de leur sélection et de la mise en forme de leur présentation, devraient-ils ne pas voir ce qu'on leur donne à voir ?
La société et ses dysfonctionnements font les médias qui lui vont bien pour servir le développement de ces dysfonctionnements.
La vie privée des hommes et des femmes publiques serait-elle étalée en place publique si notre société ne permettait pas que Facebook fasse en un an plus d'un milliard et demi de profit en permettant à plus d'un milliard de terriens et de terriennes d'étaler la leur en long en large et en état d'âme, s'imaginant qu'ils vont faire "société" pour peu qu'on appelle le réseau "social".
Il n'est qu'à voir et le nombre et la nature des "amis" des personnes et des groupes pour comprendre que le "réseau social" est d'abord le support clivant d'une société à la dérive dans laquelle on encourage les deux penchants paradoxaux de la fréquentation de ses semblables et de l'approche de grands dont l'image serait susceptible d'éclairer les plus sombres. C'est la logique des "fans" dont on oublie parfois que l'origine raccourcie venait du fanatisme.
Au début du XXème siècle l'éclosion massive des titres de presse préfigurait à moindre échelle ce que l'Internet propose aujourd'hui. Les grands débats politiques s'y retrouvaient avec une vigueur qui faisait écho aux idées confortées et confrontées : et Zola pouvait écrire à la Une de l'Aurore un "J'accuse" qu'aucun temps n'effacera.
Le scandale de l'affaire Dreyfus n'est pas dans la même dimension que celui des fredaines de DSK outre atlantique, de Cahuzac en Suisse ou d'un ado prudent en scooter sortant casqué côté jardin...
N'y aurait-il pas d'affaire Dreyfus aujourd'hui ou de dissensions dans la famille nombreuse d'une gauche plus plurielle qu'à gauche, qu'on n'ait plus à parler que des avanies de petits grands ? La presse people en a fait son métier, mais elle contamine si largement le paysage médiatique qu'il devient difficile d'échapper aux rumeurs de caniveaux.
Le cercle vicieux de la désinformation est bien alimenté, avec un public qui se complaît dans le rôle de spectateur voyeur, dès lors que ses fournisseurs en concurrence s'arrachent la primeur de la rumeur pour leur Une de papier, de radio ou de télé...

Toute cette bouillie médiatique bien assaisonnée avec sa louche d'argent et sa poignée de sexe permet de laisser le peuple s'amuser dans la cour pendant que les grands travaillent à l'étage : refonte de la carte des cantons, des intercommunalités, des départements, des régions... réforme de l'impôt des sociétés pour concrétiser la "baisse des charges qui pèsent sur les entreprises"... réforme de la fiscalité des ménages pour plus de recettes dans l'ombre du prélèvement à la source, guerre par ici ou par là...

Le peuple s'amuse dans la cour, avec une petite dose de Française des jeux à tirer ou à gratter, de "réseau sociaux" pour dire que "J'aime", tout juste en passant par la cuisine pour se saisir d'une part de pizza à ingurgiter le nez collé à la fenêtre de "Plus belle la vie"... le peuple aura à peine entendu le murmure des décisions des grands qui jouaient au docteur avec la République à l'étage. Aie ! trop tard !