dimanche 30 septembre 2018

De la République des Idées à la foire aux ambitions.

Depuis quelques années le fait présidentiel s'est affirmé dans des institutions Françaises façonnées par De Gaulle, un personnage qui s'identifiait tellement à la France qu'il semblait en habiter la grandeur en s'imaginant qu'elle épousait ses vues...
Puis vint le temps des valets avec l'intermède intellectuellement brillant de Pompidou avant l'habit trop grand pour lui d'un Giscard à qui la particule servait de talonnette.
Il y eut quelques temps le ricochet gaullien de Mitterrand dont la gauche illusoire s'éteignit au premier courant d'air dès 1983.
Et depuis ?
Les idées jetées dans l'oubli avec la fin proclamée des idéologies dont on prétendit qu'elle avaient fait la misère su monde, la place est libre pour les petits qui singeaient la grandeur. 
Vient le temps des ambitions.
De De Gaulle à Giscard on était passé de Napoléon 1er à Napoléon le Petit. Autant le premier avait pu exister résistant à quelques puissants (sortie du commandement intégré de l'OTAN...) autant l'autre se couchait bourgeois de Calais en donnant les clés des finances publiques aux banques privées (loi Pompidou-Giscard-Rotschild), ce qui est directement la cause de la "dette publique" dont l'excès fait se pâmer d'effroi tous les grands commis du monde de la finance, politiques et patrons confondus.
L'Etat s'endettant auprès des banques privées, il ne peut que s'appauvrir des intérêts qu'il verse pour engraisser les actionnaires des opérateurs des marchés financiers... Le jeu des taux d'intérêt est un peu celui des ficelles des marionnettes au bout des fils desquelles gesticulent nos gouvernants d'aujourd'hui.
A tous les niveaux, la gangrène achevant une démocratie épuisée, seules les ambitions gouvernent les jeux politiques ; et les funambules passent d'un perchoir à l'autre, d'une mangeoire à l'autre, tout affairés qu'ils sont à séduire le mentor du moment en assurant le spectacle des illusions qu'ils prodiguent... Mais oubliant surtout qu'ils sont libres que derrière les grilles de la prison dorée de la ménagerie qui les tient hors du monde.
Les accidents sont aussi parfois le lot des acrobates de ce grand cirque mortifère. Mais "The show must go on !", et Strauss-Khan ou Fillon vont pantoufler dans quelque reposoir doré comme chevaux ou lions vont finir leurs vieux jours... Pendant que les ambitions succèdent aux ambitions !
The fric must grow up !

mardi 25 septembre 2018

lundi 24 septembre 2018

La Régression En Marche

Le renversement du paradigme de notre République opéré par la clique Macron depuis ses tout débuts en fanfare électorale commence à devenir incontournable pour les observateurs jusqu'aux plus macron-compatibles de droite... comme de droite.
Les dernières phases législatives emballées avec l'assentiment bienveillant des troupes godillottes de Jupiter conduisent à un renversement des codes de la République construite en deux grands siècles avec une citoyenneté mise à mal dans les dernières décennies.
Pour s'en convaincre il suffit de recoller les morceaux d'un puzzle donné à reconstruire aux électeurs SANS LEUR FOURNIR L'IMAGE DU RÉSULTAT !
Un caillou blanc sur le chemin...
Le malaise des élus municipaux démissionnaires est symptomatique ; ce sont généralement des maires de petites communes, de ces villages qui n'existent plus guère et qui grelottent sous les vents mauvais des réformes accumulées ces trois dernières décennies, déshabillés de tout !
Plus d'activités ni de travail, plus de commerces, plus de services publics, plus guère d'associations... Et comme pour conjurer une évolution qu'on ne voulait pas comprendre comme l'effet d'une politique bien déterminée, on se laisse conduire en laisse vers les regroupements pédagogiques intercommunaux pour conserver une illusion d'école... On rachète la licence IV du bistrot qui ferme pour le refaire fonctionner... On rachète un ou deux bâtiments pour y réinstaller l'épicerie disparue... On rénove une ou deux vieilles bâtisses pour en faire des logements, histoire de remplacer ceux dont la vie s'achève par quelques familles qu'on exile à la campagne pour libérer LA VILLE de ses taches de misère en même temps que les bailleurs sociaux mettent du locatif en accession à la propriété, histoire de limiter encore un peu plus l'accès au logement des plus faibles... On contribue joyeusement à la construction de la Maison médicale de la Communauté de communes qui réussira peut-être à séduire un médecin étranger...
Ce n'est pas un petit caillou blanc, mais bien une carrière du granit dont on fait les tombes que certains maires découvrent, impuissant à faire vivre leurs illusions.
Ce ne sont pas les petits carriéristes qui démissionnent, ceux pour qui la République généreuse salarie une occupation qui a cessé depuis bien longtemps d'être un véritable engagement politique au vrai sens du terme. Ce sont généralement des gens de bonne volonté qui se réveillent tardivement d'une anesthésie au hochet. Ils ont été élus dans une commune dont ils amenuisent volontairement l'existence pour dépasser les obstacles de leur pauvreté en se confiant à des communautés d'autant plus grandes qu'elles ne sont pas générées par la volonté commune de coopérer mais par l'injonction institutionnelle. Et désormais les élus d'élus, petits sénateurs des champs gouvernent des espaces étrangers aux citoyens qui les composent. Le lien du maire et des élus municipaux avec leur communauté citoyenne a désormais disparu et se perd dans la brume des délégations de "compétences", chacun ne sachant plus guère qui fait quoi... Et cette ignorance organisée bien sûr indispensable pour que l'usage de l'argent public soit désormais orienté massivement au financement des activités privées, les missions de service public devenu malicieusement "service au public" pour être privatisées...
Il est bien rare que ce soient les présidents de communautés qui démissionnent, ou leur cortège des vice-présidents qui ont toujours leur hochets en mains en s'imaginant que ce qu'ils font est de leur ressort... Mais font-ils bien autre chose que ce que les préfets leur font faire ?

Le coup d'état transparent a déjà mis à mal la démocratie républicaine à sa base en effaçant les "territoires" communaux. Il accélère le processus à la tête de l'Etat avec la poursuite du "moins d'Etat", de la réduction de la dépense publique, qui ne se fait jamais qu'avec un recours plus massif à l'initiative privée et l'augmentation des coûts de service qui l'accompagnent, profit oblige, à la révision du cadre même de l'action publique, remise en cause des statuts des agents publics dont on voudrait désormais qu'ils soient alignés sur le droit privé.
C'est aussi tout le sens d'une réforme conduite sans assez de tapage dans l'Education nationale. Pour faire court, le modèle Macron Blanquer vise à transposer de l'école à l'université le modèle de start-up intégrées au marché, avec des "chefs d'établissement" dont la professionnalité passerait de la sphère pédagogique à celle de petit commis de Bercy, n'ayant de comptes à rendre qu'au "ministère des comptes publics" (une appellation qui n'est pas anodine!), petits chefs recruteurs d'individus détachés de leur collectif professionnel au profit d'un modèle de porteurs de projets contraints dans la tenaille des objectifs et des moyens qu'on leur donne. 
C'est le modèle dévastateur de la sous-traitance qui conduit à faire faire toujours plus avec moins... et qui au bout du compte fait mal faire par des travailleurs mal travaillant et mal vivant aux coûts élevés justifiés par le prélèvement des rapaces de la finance...
C'est le modèle qui sévit déjà dans le monde des maisons de retraite, des établissements de santé...

La où la chose est grave, c'est que l'école a aussi pour mission de former les citoyens de la République de demain... Elle est bien partie pour dessiner le portrait collectif d'un peuple d'esclaves de la finance par le biais de l'individualisation et du consumérisme conjugués. Avec une armée de métier histoire de garantir la tranquillité !

mercredi 19 septembre 2018

Valeurs

347 000 euros ramassés en trois jours par la boutique aux effigies de Macron à l'Elysée valent mieux que 500 000 citoyens réjouis de cultures, de débats, de musiques et de rencontres à la fête de l'Huma ! 
Des heures d'antenne et des pages d'encre pour les adorateurs du veau d'or...
Rien pour le peuple ordinaire !



lundi 17 septembre 2018

boutique éphémère...

Imaginez un instant Tante Yvonne derrière son étalage vantant le T-shirt barré d'un "Je vous ai compris !" ou le mug décoré à l'effigie du Grand Charles...
Pas possible ?
C'est effectivement peu réaliste de l'imaginer !
Le grand vent de la modernité soufflant de la droite et la page du Respect depuis longtemps déchirée du dictionnaire, aujourd'hui tout est possible, tout est réalisable...
Et il y a eu assez de benêts pour mettre 350000 euros dans les caisses de la boutique élyséenne...

Dans ces conditions le gouvernement peut considérer à juste titre qu'il reste encore des marges considérables pour ponctionner les tirelires !

En fait de produit dérivé, le plus pur est derrière le bureau présidentiel qui sert de présentoir aux banquiers qui l'ont propulsé là ; c'est le boutiquier de l'Elysée, homme de paille de la Haute Finance qui va privatisant jusqu'à l'esprit même de citoyens incapables de s'émouvoir de telles guignolades, du loto du patrimoine et de tant d'autres chef-d’œuvres...

Qui va se réveiller pour faire en sorte que la boutique élyséenne, arrière cuisine de la bourse, se ferme au plus vite ?

https://www.haute-garonne.fr/agenda/visite-objets-de-propagande-au-musee-de-la-resistance



 Le monde et les temps changent... ?









mardi 4 septembre 2018

Souvent

Celui qui travaille
Mange la paille.

Celui qui ne fait rien
Mange le foin...

Proverbe agennais