lundi 30 décembre 2013

2014



Merci à Alain Hiver de m'avoir prêté sa "Terre humaniste" pour accompagner mes couleurs !
Cette chanson qu'il a si bien revisitée porte l'espoir d'une vie meilleure, ici et maintenant, c'est aussi et toujours mon voeu le plus fort. 
Et je ne doute pas que cette nouvelle année soit bonne, tout au moins pour toutes celles et ceux qui sauront mettre en musique les valeurs accrochées aux couleurs égrenées sur  les quatre minutes de cette mélodie... 
Comme du noir au blanc qui réunit toutes les couleurs de la lumière, égalité, liberté, justice... toutes valeurs mêlées rallumeront la PAIX. 

Bonne année 2014 !

14-18

François Hollande en visite en Arabie Saoudite a endossé son costume de VRP des marchands d'armes. Le Roi Abdallah serait prêt à financer des armes françaises pour le Liban...
Irak avant hier, Iran, Syrie, Egypte, conflit israelo-palestinien... Le Moyen Orient manque-t-il vraiment d'armes et de leur usage immodéré dans toutes les formes de guerres, qu'elles soient larvées, intestines, civiles ou lasses ?
La fortune pétrolière de la péninsule arabique n'aurait-elle pas d'autres usages intelligents pour l'humanité que de nourrir l'obésité dorée de féodalités archaïques ?
La France, plongée dans le misérable état qu'elle connait pas le capitalisme financier mondialisé n'a-t-elle d'autre horizon que celui des va-t-en guerre du siècle dernier jouant des soldats de plomb sur le velours de la table de leur salon pour mieux noyer les terres sous le sang des peuples et le plomb de de la tyrannie ?

L'armée des professionnels de la guerre dont notre pays s'est doté semble avoir fait oublier au peuple des citoyens l'odeur pestilentielle de la guerre et perdre le goût de la paix et de la liberté.

Certes guerre et paix sont comme noir et blanc... Mais la dialectique de la mort et de la vie mérite peut-être qu'on se pose quelques questions subsidiaires :
Ne peut-on vivre sans infliger la mort ? Ne peut-on vivre que sans les autres que l'on nie ou que l'on anéantit ? 
Certes guerre et paix sont comme misère et opulence... Mais la dialectique de la pauvreté et de la richesse peut conduire à s'interroger :
Ne peut-on assouvir sa faim sans affamer les autres ? Ne peut-on être riche que de la misère de ceux qu'on asservit ?

En d'autres termes les patrons des "grandes entreprises du CAC 40" pourraient-ils s'octroyer comme Bernard Arnault (LVMH) plus d'un million d'euros par mois de retraite "chapeau" autrement qu'en faisant suer le burnou à des bataillons de smicards trop dociles et reconnaissants ? autrement qu'en repoussant l'âge de départ en retraite des travailleurs, pour augmenter leurs années de chômage et réduire un peu plus leurs pensions ?  autrement qu'en faisant voyager les cochons bretons jusqu'aux abattoirs allemands où les travailleurs polonais ou roumains les saignent pour 3 euros de l'heure en même temps qu'ils saignent les emplois des abattoirs bretons ? autrement...

L'armée des professionnels de la guerre économique dont notre pays s'est doté en piochant dans les promotions de l'ENA et des écoles de commerce semble avoir fait oublier au peuple des citoyens l'odeur pestilentielle de l'injustice et perdre le bon goût de la démocratie.

L'armée des professionnels de la guerre idéologique auxquels notre pays a donné ses clés en sacrifiant la laïcité et les valeurs qui fondent la morale républicaine sur le parvis des cathédrales, des mosquées ou des synagogues semble avoir fait oublier au peuple des citoyens l'odeur pestilentielle de l'intolérance et perdre le bon goût de la liberté.

Rien à voir avec la visite du Président Français à  Ryad ? Pas plus qu'avec l'ouverture du grand cycle commémoratif de 14-18...

Pas si sûr si on s'interroge sur le choix qui sera fait dans l'évocation du rôle et des responsabilité des  Etats-Majors d'avant 14 jusqu'après 18, dans l'évocation du rôle et des responsabilités des politiques d'avant 14 jusqu'après 18, en France bien sûr, mais aussi en Allemagne et ailleurs.

La paix et le bonheur des peuples, aujourd'hui comme hier ne fleuriront-t-ils jamais ailleurs qu'au sommet de la montagne des victimes de la guerre ?
Devrait-on se résoudre à voir disparaître le mot désarmement du dictionnaire universel ?

En assassinant Jaurès, Raoul Villain avait-t-il tué jusqu'à l'espoir d'humanité au café du Croissant ?

NON ! et s'il existait encore un peu d'encre ou de salive communiste dans notre pays aujourd'hui c'est plus à la cause de la paix qu'aux petits marchandages électoraux qu'elles seraient utiles. Ne serait-ce que pour alimenter un peu la reprise de conscience citoyenne dont nous avons tant besoin.

vendredi 20 décembre 2013

la dette la dette la dette !

Des rangs de la droite dure à ceux de la gauche molle il est de bon ton de prétexter des excès de dette dite "publique" pour justifier tous les tour de vis de la rigueur imposée aux plus modestes.
... et les plus calculateurs de vous asséner le chiffre qui fait mal de la dette laissée en héritage à nos enfants.
Culpabilisez vous mes frères !
A tous ces bons prêcheurs ne faudrait-il pas rafraîchir la mémoire fiscale de la grande évasion.
80 milliards d'euros par an au bas mot pour ce petit iceberg doré, ça fait combien par petit français ?
... et depuis combien d'années ?
Êtes-vous bien sûr qu'on manque vraiment d'argent pour payer des salaires justes et des retraites décentes à 60 ans au plus tard ?
Pour s'en tenir aux 80 milliards d'évasion fiscale annuelle, ça fait de l'ordre de 1300 euros par habitant et par an, petit ou grand...
Cette grande arnaque est pourtant simple à démonter. Les plus riches (particuliers comme entreprises) oublient de cotiser au pot commun des impôts,  l'Etat en état de manque est contraint d'emprunter et de servir de l'intérêt à ses prêteurs qui sont aussi souvent les mêmes qui l'ont privé de ressources fiscales... Gagnants sur les deux tableaux grâce au beau métier des banques qui n'utilisent que guère plus d'un quart de leurs ressources pour financer l'économie réelle ; le reste allant à la spéculation financière. Les financiers ont même rebaptisé l'évasion fiscale qu'ils conseillent du doux nom d'optimisation !!!
L'explosion des inégalités comme celle des inscriptions aux Restos du coeur et autres symptômes du cancer financier qui ronge les os de notre société n'est en rien étrangère au hold-up fiscal des émigrés du capital.
Quand bien même la misère venue d'ailleurs n'est pas facile à corriger, le plus gros problème du pays aujourd'hui n'est pas celui de l'immigration, mais bien plutôt de l'émigration fiscale dont le capital joue pour profiter encore plus.
Qui sera capable d'imposer quelques petites mesures simples et efficaces : une échelle des rémunérations de 1 à 5 et pas plus, une fiscalité progressive et universelle...
En récupérant le juste dû dans la caverne des "40 voleurs", ali baba dispose largement de quoi augmenter les salaires, les retraites, et garantir une protection sociale satisfaisante...
Le mot de passe qui ouvrira la caverne ne sortira pas que des urnes.

jeudi 19 décembre 2013

Vive la diversité

Paris avait choisi... ici et là ailleurs aussi. Dernièrement Clermont voit les communistes partir aux municipales avec les socialistes pour une promesse de sept élus... contre un front de Gauche sans PCF.  A Yzeure c'est autrement avec un Front de gauche contre la municipalité socialiste sortante à laquelle participaient les communistes, et à Désertines on déserte, les communistes sont tellement passés de mode que la mairie est promise à quelqu'un qui serait peut-être "proche du Front de gauche" !!!
Ce serait drôle si ce n'était pas aussi dérisoire et catastrophique à la fois pour la politique au vrai sens du terme ; et en réemployant un terme que quelques vieux camarades utilisaient dans un registre qui n'était guère du compliment, on n'a plus que des "empochistes" aussi prêts à tout qu'ils sont généralement bons à rien.
De l'engagement idéologique qui puisse garantir une ligne de conduite, aussi bien de la personne que des affaires publiques on s'affranchit bien vite dès lors qu'il faut faire dans "l'éligible à priori facile".
Lire, écrire et penser ne se conjuguent pas sur le même mode que les promesses d'indemnités.
La 6ème République s'éloigne à grands pas dans la préparation des municipales et des européennes, et la perspective des prochaines cantonales la propulse sur une orbite encore plus lointaine.


opium des peuples

Pierre relayait ces derniers jours un propos de Jomo Kenyatta, premier président de la République du Kenya de 1964 à 1978, Un autre grand homme d'Afrique.

"Quand les missionnaires sont venus, nous avions la terre et ils avaient la bible.
Ils nous ont appris à prier les yeux fermés.
Quand nous les avons ouverts, ils avaient nos terres et nous avions leur bible."

Ce propos vieux du siècle dernier mériterait d'être revisité en observant ce qui se passe sur un continent africain où les dissensions religieuses allument de partout les foyers de l'intolérance et des guerres fratricides.
Quand ils rouvrent les yeux beaucoup d'africains d'aujourd'hui n'ont plus que le coran ou la bible à se jeter à la figure de leur faim pendant que d'autres, étrangers à leur continent viennent en sucer le sang de l'or, du gaz, du pétrole, des terres rares ou des diamants...

Qu'ils crient ensemble leur besoin de liberté et de démocratie vaudrait mieux que les oraisons des religions anesthésistes.

Petite grandeur

La dépouille de Mandela repose dans son village après des jours d'hommage bien mérité pour celui qui restera l'emblème d'une forme de l'humanité, un grand forgeron de la liberté. 
La forge de Mandela ne s'est pas éteinte et la braise reste vive sous la cendre des inégalités encore trop grandes entre la misère de beaucoup et la fortune de quelques uns sur les terres d'or et de diamant.
Au obsèques de Mandela beaucoup de chefs d'Etats avaient fait le déplacement, y compris ceux qui n'avaient guère de tendresse pour lui vivant, en lutte contre l'oppression raciste des blancs sur des terres africaines qui avaient eu à subir les affres de la guerre avec les occupations coloniales des Portugais, des français, des hollandais et des anglais.
Sarkosy qui appelait les africains à "entrer davantage dans l'histoire" dans son discours de Dakar était là pour accompagner Hollande, chef de guerre en Centre Afrique voisine...
Lui comme beaucoup d'autres venaient chercher dans ces cérémonies un peu de la stature du disparu pour tenter de se grandir.
Bien petite grandeur que celle de ceux pour qui le comportement est si pétri d'hypocrisie dans le geste et dans la parole ou dans l'écrit, qu'ils ne sont que musée Grévin en déplacement.
Ces "grands" ont toujours été les modèles du commun de leurs courtisans. et la vie ordinaire des gens ordinaires est parfois traversée des mêmes travers.
Une présence furtive ou un mot griffonné témoignent parfois de la nécessité de n'être là qu'aux yeux des autres, image oblige.
La petite grandeur témoigne surtout d'une grande petitesse.

Heureusement qu'il y a des Hommes fiers d'être plutôt que de paraître, chaleureux et sincères, prompt à partager la peine sans calculs ni faux semblants !

Le miroir si chers à tous les narcisses ne renverra jamais que le reflet flatteur de leur composition. 
Le miroir de la vie est un miroir sans tain, et d'autant plus cruel que le narcisse l'ignore.

mardi 17 décembre 2013

Ministère de la Paix

L'opportunité de la célébration du centenaire de la guerre de 14 autorise une forme de banalisation, de vulgarisation du "phénomène guerre". Gloire aux héros morts... sans trop se poser la question du pourquoi et des conditions du massacre. Le grandeur des morts au "champ d'honneur" est d'autant plus considérable que les "chefs de guerre" les ont précipités en nombre dans l'au-delà.
Les choses ont-elle tellement changé ?
La grande mécanisation de la guerre industrielle de 39-45 est bien dépassée.
La guerre de 14 avait accouché de l'aviation militaire et des premiers blindés... La seconde accoucha de l'arme atomique... Quels progrès !
Sans contestation sur le plan technique les choses ont changé ; désormais l'ennemi ne s'étripe plus à la baïonnette, mais en "frappes chirurgicale" à la manette de jeu des pilotes de drones...

Le phénomène guerre en devient-il pour autant plus supportable ?

Afghanistan, Libye, Mali, Centrafrique, pour ne citer que ceux-là... La France sème ses petits caillous bleu-blanc-rouge sur tous les continents aux semelles des rangers de ses soldats professionnels.

Aujourd'hui les guerres ne se déclarent plus ! Seraient-elles enfin devenues maladies honteuses de l'humanité ? Malheureusement non ; elle sont à ranger au rayon banal du maintien ou du rétablissement de l'ordre, opération de police internationale en quelque sorte. S'est-on interrogé sur la nature de "l'ordre" à rétablir ? Le plus souvent le prétexte humanitaire ou le règlement d'un conflit qui dégénère vont justifier l'intervention extérieure. 
Curieusement l'intervention vient après le génocide, on parfois ne vient pas (cf. Syrie et ses années de guerre civile entretenue), tout dépend des conciliabules à l'Etat-major de la grande gendarmerie américaine
Va-t-on traiter les causes ? Quelles causes quand elles seraient plutôt embarrassantes à évoquer pour qui les armes gomment opportunément les traces incendiaires du pompier pyromane.

Après la seconde guerre mondiale la communauté internationale, grossie au fil des ans, avait établi avec l'ONU l'outil de la surveillance et du maintien de la paix. L'arme des "Casques bleus" venait pallier les faiblesse de la SDN, fille de la première guerre dont la cauchemar de la boucherie s'était achevé sur un "Plus jamais ça ! " bientôt mis à mal par nazis et fascistes européens ou orientaux.
L'ONU existe encore, affaiblie et oubliée des Etats-Unis et des ses petits valets. 
Désormais la France participe activement à la disqualification de l'organisation internationale en s'arrogeant le droit de gendarmer le monde à sa guise, tout au plus sous "mandat de l'ONU"... C'est la funeste dérive que les opérations africaines confirment.
Les discours martiaux de nos dirigeants seraient plus crédibles si les situations laissées après le passage de nos armées respiraient la justice, la paix, la liberté et la démocratie...
En 1914 la France avait un "ministère de la guerre"...
De ministère des armées en ministère de la défense, le lobby du sabre ne résiste pas moins que celui du goupillon.

A quand verra-t-on graver la plaque du ministère de la PAIX ?

Plus que jamais déclarons la Guerre à la Guerre.

vendredi 13 décembre 2013

Dilemme

Grand dilemme que celui des ho(fe)mmes entré(e)s "en politique" aujourd'hui.
Un certain homme de droite, élu du nord, et qui occupa de nombreux postes, aujourd'hui à la présidence du CESE après avoir été ministre de Raffarin, président des maires de France, médiateur de la République, et j'en passe... concluait une émission de France 2 hier soir en évoquant la funeste dérive "politicienne" des politiques de notre pays, droite et gauche confondues.
Son propos se résume dans le dilemme à trancher : conviction ou posture ?
A l'évidence, son analyse est juste quand il fustige la prise de "posture". La langue de bois ne suffit pas, il y faut ajouter les jambes de bois et un coeur de pierre tendre et généreux des larmes de la compassion...
Que ce soit dans les mots et les tournures de phrases creuses, les coups de menton qui seraient sensés faire autorité, et l'organisation rituelle du cercle de l'adoration, tout n'est plus que posture. Le personnel politique du pays est en vitrine comme mannequins du prêt-à-porter ; l'autre drame aujourd'hui c'est que le mannequin est nu aujourd'hui dans sa vitrine du prêt-à-voter, c'est l'abstention qui fait recette.

Monsieur Delevoye a raison de déplorer la perte des convictions et de leur usage. Et la conviction n'est pas qu'un agencement de vitrine ou un changement de slogan publicitaire.
Ré-étiquettage salutaire ? "Front de gauche" est bien plus vendeur que "PCF"... après que l'étiquette PCF ait disparu du marché aux dernières soldes. 
Les couleurs délavées des  étoffes floues d'un arc en ciel rétréci du rose au bleu pâle seront-elles encore à la mode au printemps ?

Attention au vert de gris ! Le meilleur antirouille est rouge sang.


jeudi 12 décembre 2013

Qui sont nos élu(e)s ?

Un article du dernier numéro d'Agir de décembre m'a renvoyé à une étude sociologique de Michel Koebel publiée à l'automne 2012 sur le site "métro politiques"...
Le portail internet des élus communistes et républicains "Elunet.org" l'avait d'ailleurs signalé à sa sortie en octobre 2012.

Ce jeune sociologue de l'université de Strasbourg s'est spécialisé dans l'étude de la politique locale et ses travaux ne manquent pas d'intérêt sur le plan scientifique (Le pouvoir local ou la démocratie improbable, publié en 2006). 
Encore faudrait-il pour en faire une exploitation politique, que l'on ait une trame idéologique sur laquelle tisser un projet politique articulé avec des pratiques existantes à perfectionner ou à transformer...

La présentation de l'ouvrage de Michel Koebel sur le site de son éditeur délivre les grandes lignes de son analyse qui collent tout-à-fait avec celles que j'ai pu faire des situations locales depuis quelques années et qui pour une bonne part rendent complètement inopérant les discours d'un personnel politique confiné dans une logique de représentation accaparant d'autant plus le pouvoir qu'il discourt sur son partage. 

L'article dont les extraits figurent dans Agir est disponible en téléchargement sur le site de l'auteur (un clic ici pour le lire dans son intégralité)

En page d'accueil de son site l'universitaire alerte sur le plagiat et l'usage du travail des autres.

mercredi 11 décembre 2013

Télé réalité



Un clic sur l'image pour voir la bande annonce...
C'est en seconde partie de soirée !
La  programmation serait certainement mieux calée à l'heure de grande écoute des jeux de la fin d'après-midi ou de "Plus belle la vie" !
Mais il faut s'en contenter ; la télé délivre aussi de façon sélective son venin ou son  miel. L'édition du 12 décembre du Complément d'enquête a une petite vertu pédagogique.
Pressez le citron ; mais ne jetez pas la pelure !
Il reste encore du jus !
Un coin du voile est levé sur un perfectionnement de l'exploitation capitaliste ordinairement "moderne". Après l'avoir exploité au travail voilà que le capital découvre un nouveau gisement de profit quand il a jeté le travailleur privé de travail.
Peut-être pourrait-on aller un peu plus loin encore.
Puisque en terre capitaliste le profit passe aussi par la dépense qu'on ne fait pas, on devrait sans doute s'interroger sur l'usage qui est fait du fort potentiel de solidarité résistant et encore encouragé de notre société. Est-il si grave de mettre tant de gens sur la touche tant que le Secours Populaire ou Catholique, les Restos du Coeur ou l'épicerie solidaire prennent en charge les dégâts dont les responsables sont exonérés de payer la facture ?
Pièces jaunes, Téléthon et autres grandes manifestations médiatiques exaltant la solidarité sont-ils aujourd'hui autre chose que des instruments des pouvoirs politiques et du système qu'ils servent dans un processus d'industrialisation que des sports et le divertissement en général avaient déjà subi dans le champ des activités sociales depuis quelques décennies.
Temps de cerveau disponible d'un côté, part de bourse de l'autre, nul ne doit échapper aux griffes du capital !

Il y aurait là un bel objet de débat politique, s'il existait encore des formations politiques en capacité de s'affronter sur des bases idéologiques.
Mais la politique n'a plus aujourd'hui que les élus en "tête de gondole" et la perspective des échéances municipales est plus propice au discours lénifiant des quêtes de candidatures parfois bien difficiles et de petits arrangements de circonstance qu'au débat de fond.
... sans oublier que le printemps fait aussi chanter les coucous.

Profitons donc sans modération de ce petit espace de réflexion politique, économique et sociale ouvert sur la télé publique demain soir... histoire de s'entretenir la morale et de l'éthique pour marcher droit, surtout quand on est à gauche !

lundi 9 décembre 2013

Invictus

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,

Dans de cruelles circonstances,

Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,

En ce lieu de colère et de pleurs,

Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,

Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Poème de William Henley, écrit en 1875 après qu'il ait été amputé d'un pied et qui évoquait ainsi sa résistance à la douleur, ce poème était aussi le poème préféré de Nelson Mandela.





La télévision publique rendait un juste hommage à Mendela en diffusant le film Invictus.
A côté de cela, la belle unanimité médiatique de tous les puissants du monde me fait penser à la poudre de riz des précieuses d'avant-hier qui maquillaient ainsi les rides de leurs vices.

  • Ont-ils toujours soutenu le vivant pour mériter d'accompagner le mort ?
  • Avaient-ils souvent réclamé justice et liberté du mort-vivant emprisonné pour mériter d'accompagner le mort ?

Combien coûtent les minutes de bavardage télévisé sur ces couples présidentiels qui vont ensemble en Afrique du Sud laisser imaginer aux français ou aux américains que toutes choses se valent ?

Ils occupent bien le "temps de cerveau disponible" cher au patron de TF1 pour y caser sa bouillie.
Mais de la misère persistante des noirs d'Afrique du Sud, de la bonne moitié des jeunes noirs au chômage, de la domination économique des blancs de là-bas ou d'ailleurs... qu'entendons nous dire ?
Il ne s'agit pas bien sûr de minimiser en quoi que ce soit l'action monumentale de Mendela qui, en passant du fond de sa prison au palais présidentiel a dépassé tous les petits roitelets du monde d'aujourd'hui et qui vont se presser à ses obsèques comme pour hériter d'une grandeur dont le costume n'est pas à leur taille.

Jean-Marie, notre camarade, nous a quitté, en même temps que Mendela. Sa discrétion est à la mesure de la gloire de Mendela... Incomparables histoires que celles de ces deux là me direz vous ?
Pas tout à fait car je pense que le poème préféré de Mendela pouvait l'être aussi du Résistant qui n'avait pas tremblé quand ses convictions guidèrent son engagement contre l'occupant et ses valets serviles du pétainisme. Ils étaient bien sur la même planète d'une humanité à servir, d'un idéal de générosité, de liberté et de paix.

Aussi étroit soit ce chemin pavé de châtiments, nous serons maîtres de notre idéal, et c'est en conservant leur mémoire vivante que nous poursuivrons ensemble la construction d'un nouveau monde.

jeudi 5 décembre 2013

Guerre à la guerre

Les électeurs de François Hollande avaient-ils l'intention d'élire à la tête de notre pays le gendarme de l'Afrique, caporal obéissant à son sergent d'outre-atlantique ?
Les violences insupportables d'origines ethniques ou religieuses ensanglantent trop de terres du monde et mettent en terre les peuples que la misère n'a pas eu le temps de terrasser. Est-ce pour autant la loi des armes et et la violence institutionnelle d'états qui se croient grands qui va régler les problèmes ?
C'est assez peu probable si on s'en tient aux résultats des opérations gendarmesques des dernières décennies. Tout au plus les règlements bellicistes consacrent-ils des déséquilibres générateurs des prochains embrasements.
L'Afrique a plus besoin que les occidentaux, les Chinois ou les Indiens, désormais concurrents et complices du pillage organisé du continent s'en aillent, ou s'ils restent que ce soient pour accompagner le développement et non pour en profiter.
L'intervention de la France, bien accompagnée médiatiquement dans un ballet bien réglé, sert quels intérêt en Centre Afrique ? Dans la même région les observateurs sont obligés de constater aujourd'hui qu'AREVA, exploitant l'uranium dont nos centrales sont gourmandes, profite plus que le pays détenteur de la ressource minière... C'est la réponse nécessaire et suffisante à la question de l'intervention française, comme hier au Mali.
Après vous pouvez toujours croire que c'est la démocratie que nos soldats  DE METIER propagent en Afrique... 

Napoléon avait connu la gloire... mais c'est en retraite qu'il a passé la Bérésina.

Gageons que le capitalisme et les financiers qui gouvernent le monde se réservent le même sort.

Un autre temps ?


Que dire ? sinon merci au camarade qui confie une caisse de documents vieux pour certains de plus d'un siècle au fil des pages desquels l'histoire défile sous le regard du temps.
Au nombre de ceux-ci l'édition de 1939 de l'almanach ouvrier et paysan publié par l'Humanité est une belle pièce d’anthologie. Ce petit extrait parmi ses plus de 400 pages sont édifiantes pour illustrer la justesse du combat des communistes d'alors.
Elles éclaire d'un jour triste les errements d'aujourd'hui quand on voit à quelques mois des municipales un élu dit de gauche dans une réunion électorale de la droite ou tel autre soit-disant communiste mettre le pied à l'étrier à une poignée de candidats de droite qui n'en demandaient pas tant... A ce niveau d'inconscience politique la pêche à la ligne est en passe de prévaloir sur le geste citoyen du suffrage qui fondait la souveraineté populaire...
Même si la gauche molle pliait sous les assauts des forces de l'argent, le communisme de 1939 avait bien l'unité et le rassemblement à gauche comme ligne de conduite ; c'est aussi ce qui lui a permis d'oeuvrer efficacement dans les années de Résistance qui ont suivi dans la clandestinité faisant des communistes la cible privilégiée de l'occupant nazi et des collabos de Pétain. En ce temps là ce n'était pas la place d'élu qui était en jeu mais la liberté, la démocratie et la paix, souvent au prix de la vie et pas d'une indemnité d'élu.

mercredi 4 décembre 2013

De mal en Pisa



PISA : la France "travaille pour ses élites... par lemondefr
Avant même que les résultats de la dernière évaluation PISA ne soit sortis le chœur
des pleureuse mettait l'école de France au banc des accusés. Le niveau baisse... La France perd des places... 31 pays en plus des 34 de l'OCDE sont abonnés au Programme international de suivi des acquis des élèves cette année.
Pour recevoir les appréciations peu flatteuses de ce "machin" la France a dépensé plus d'un demi million d'euros. Tout ça pour faire le constat de ce que les observateurs de bon sens et les professionnels de l'éducation savent et disent depuis longtemps : l'école de la République est malade de la société et de ses inégalités croissantes. L'écart se creuse encore entre les jeunes issus des classes sociales les plus favorisées et ceux qui grandissent dans les difficultés et la misère. Et l'école calibrée pour les élites ne peut que désespérer les enfants des classes populaires et les confiner dans l'ombre d'une société à deux vitesse.Deux grandes familles de balivernes fleurissent. La première fait de PISA une parole d'évangile qui dirait le vrai ; rien n'est moins artificiel que cette construction de l'OCDE dont les ressorts capitalistes sous tendent les jugements et prédéterminent les résultats. C'est un peu comme la frénésie maintenant retombée de l'observation des scores des agences de notation sur les économies des états. La seconde fait l'économie de toute analyse objective et se projette A Priori dans l’échafaudage de solutions, de réformes bien entendues nécessaires, on nous promet que demain l'école va tellement changer qu'elle méritera un autre jugement de PISA...
C'est oublier la chaîne implacable des causes, et s'exonérer du détail de quelques unes pointées dans le rapport du PISA ; par exemple l'accent est mis sur la grande insuffisance de la formation des enseignants, formation initiale comme formation continue... Sarkozy n'avait-il pas purement et simplement supprimé la formation professionnelle des enseignants ? Et si le gouvernement de François Hollande l'a rétablie avec les ESPE remplaçant les IUFM de jadis, c'est sans lui redonner l'ampleur nécessaire. Quant à la formation continue, ce n'est guère qu'un souvenir, le massacre des services de remplacement pour satisfaire à la réduction du nombre des fonctionnaires est passé par là.
Quand à s'imaginer que l'école va réduire les effets de la fracture sociale, ce serait oublier où elle s'enracine. Le grand déménagement productif engagé depuis des années dans le processus de mondialisation, délocalisation, dérégulation a mis un coup fatal au travail et à ses exigences de formation. Le discours démagogique sur la nécessaire souplesse du travailleur amené à être ballotté sur les vagues des plans dits sociaux et des emplois précaires n'a fait que fragiliser le monde de la formation technologique et professionnelle.Ce n'est pas l'école qui a les clés du changement, mais bien le pouvoir politique en charge de l'orientation de son projet de société.


Poursuivre dans la folie destructrice de la dérive inégalitaire, du moins d'Etat, du bradage des services publics aux appétits du privé ne pourra qu'aggraver la situation de l'école, des enseignants qui y travaillent et des résultats des élèves victimes du système.

Goite ou drauche ?

A l'IFRAP, un think tank très "libéral" présidé par un neveu de feu François Mitterrand, la parole est à droite et tirait aussi bien le camp de Sarkozy à la veille de sa défaite qu'elle pousse la gauche aujourd'hui dès qu'elle est au pouvoir au niveau de l'Etat ou des collectivités territoriales.


Les grandes lignes de l'intervention de la directrice de l'IFRAP en 2011 n'ont pas été ruinées par l'élection de François Hollande ; plus inquiétantes sont leurs retrouvailles avec des discours ou des pratiques où des élus de gauche se perdent sur des thématiques comme la différence (qui fait la richesse, dit on, mais qui est surtout le principal moteur de la concurrence) ou le Partenariat Public Privé...
Pour bien saisir les ressorts des forces de droite qui infiltrent je pouvoir, même dit de gauche, les trois petites vidéo ci-dessous sont aussi éclairantes : 
"Les fonctionnaires sur le banc des accusés !" 

samedi 30 novembre 2013

La mémoire se conjugue au pluriel.


Mémoire, histoire, grimoires expiatoires, attention avant de tourner la page, avec le temps le papier du passé est devenu fragile…
Des plus réactionnaires d’hier à d’autres aujourd’hui, l’éloge de la confusion fait toujours recette au prétexte de la disparition des témoins.
Aujourd’hui,  plus aucun « poilu » à afficher en cérémonie… Aujourd’hui les rangs des acteurs de la Résistance ou des survivants revenus des camps de déportation sont aussi clairsemés…
C’est dans ces conditions que certains aimeraient voir réunies toutes les mémoires de guerres sous le même fanion du souvenir indistinct de toutes leurs victimes. 
Au prétexte de l’affaiblissement de l’activité militante des organisations mémorielles dont les survivants faisaient l’outil du respect des victimes et de la reconnaissance des valeurs de leur engagement, certains préconisent l’amalgame dans un même objet de tous les souvenirs. Ce serait oublier que la mémoire et l’histoire ne se confondent pas. 
Chronique partagée -et autant que faire se peut commune- du temps et des peuples, l'histoire est une construction des hommes, inscrite dans son époque pour jouer un rôle social, ne serait-ce que par le biais éducatif ; et elle est souvent utilisée pour soutenir, accompagner ou juger des actions des hommes d’aujourd’hui à la lumière de celles du passé. L’historien construit son récit, sa description des faits, sur la base des sources de son enquête, en quête d’une vérité historique que l’évolution des méthodes, l’élargissement et la confrontation des sources lui permettent d’envisager.
La loi sur la mémoire historique en Espagne en 2007, et d’autres manifestations plus récentes comme le projet mort-né de la « Maison de l’histoire de France » montre bien combien l’usage public du passé par les politiques est important et risqué.
C’est bien là qu’il faut faire preuve de la plus grande vigilance sur le plan de la mémoire dont les citoyens doivent préserver le droit au même titre que le devoir d’histoire.
La mémoire de la Résistance dont les fondateurs de l’ANACR nous ont fait gardiens et porteurs exige que les valeurs de la Résistance soient à la fois le fond et la forme de notre action. La reconquête de la République, des instruments démocratiques de son fonctionnement et de ses corollaires économiques et sociaux qui charpentaient le programme du Conseil National de la Résistance ne saurait se satisfaire de l’écho mémoriel d’un 27 mai désormais reconnu.
Encore faut-il rester fidèle à l’idéal du CNR pour le servir ou se servir de sa mémoire. 
L’histoire a tranché ; et le geste de l’exécutif et des législateurs le prouve. Le 27 mai existe désormais au travers de ce que représente le processus unificateur des Résistances. Ce repère chronologique dans notre roman national sera bien identifié avec quelques autres entre le lâchage des Républicains espagnols avant-guerre et l’éviction des ministres communistes après-guerre.
Mais pour ce qui est de la mémoire, des idées incarnées dans la lutte des femmes et des hommes de la libération du pays occupé et de la reconquête de la République bafouée par les collabos de l’Etat Français, la confusion n’est pas possible avec le souvenir des guerres coloniales d’hier ou d’avant-hier, pas plus qu’avec les aventures gendarmesques d’aujourd’hui ou l’hécatombe de 14-18.
L’Histoire est faite d'évènements souvent liés dans une dialectique causale mais qui restent distincts dans leur production de conséquence ; la compréhension de la marche du monde passe par la discrimination des causes et des conséquences, elle exige la reconnaissance de la mémoire distincte des phénomènes qui en forment chacun des maillons.
Amalgames et fourre-tout réducteurs sont sources d’erreurs et de méconnaissance… Et chacun sait qu’un peuple d’ignorants est plus facile à conduire !

La mémoire est indissociable des hommes et des valeurs qui ont fondé leur action ; la mémoire est matière et fait leur épaisseur. Gardons-nous de ceux qui en feraient un instrument.
Autant l’histoire peut s’écrire en multiples chapitres du même ouvrage, autant la mémoire se forme en volumes distincts dont la dissociation garantit le respect…
Et dans un temps où la mode est au consensus mou, où tout le monde devrait être beau et gentil, obéissant dans le troupeau de Panurge tantôt précipité dans le précipice à droite, tantôt dans le ravin à gauche, la vigilance et la responsabilité citoyenne doivent s'exercer sans retard contre toutes les tentatives de manipulation des objets de la mémoire dont la conservation et la défense ne peuvent –et ne doivent- pas faire l’unanimité. L'opposition des valeurs d'hier ne peut disparaître que par l'abandon des défenseurs d'un camp ou leur extermination.
Le livre d’histoire peut présenter sur deux pages en vis-à-vis la collaboration pétainiste et la Résistance et la confrontation argumentée des deux options formera le jugement du lecteur.
Par contre on ne verra pas les mêmes, le même jour au même endroit déposer les mêmes gerbes pour commémorer le souvenir de Pétain à l’île d’Yeu et celui de Jean Moulin au Panthéon.
Chacun à sa place, les idées qui charpentent l’engagement d’une vie d’homme sont aussi celles qui supportent les valeurs qui forment sa mémoire.
La confusion des genres est un déni d’intelligence, elle va malheureusement bien dans l’air du temps qui voudrait que les hommes n’apprennent rien de leur histoire pour éviter qu’ils ne s’émancipent des tyrannies qui les oppressent.

jeudi 28 novembre 2013

Y'a p'us d'sous !

C'est si vrai, que c'est un bien gros mensonge.

Pas besoin d'aller bien loin pour s'en convaincre, pour peu qu'on le veuille bien.
Chez Peugeot, rien ne va plus, gel des salaires, fermeture de l'usine d'Aulnay, plan social avec milliers de travailleurs jetés comme kleenex en épidémie de grippe.
Il n'y a plus de sous dans les caisses de l'Etat, il faut donc réduire le nombre des fonctionnaires, un "plan social" qui réduit la voilure des trois fonctions publiques avec le non remplacement des départs en retraite et les restructuration... Réforme des retraites et touti quanti...

Mais dans le même temps Peugeot provisionne 60 millions d'euros pour récompenser une demi douzaine de dirigeants sur le départ...
Mais dans le même temps l'Etat fait cadeau de quelques milliards au patronat dans une multitude de dispositifs d'aides ou d'exonérations sociales ou fiscales...

Y'a p'us d'sous pour les citoyens ordinaires, leurs services publics d'éducation, de santé, de communication et l'ensemble de leur protection sociale...
Mais il n'en manque pas pour arroser les plates bandes du CAC40, grandes fortunes et parasites en tous genres qui ne cessent de s'enrichir de la misère croissante des masses laborieuses...

Trop simpliste ? Allez donc prouver le contraire !

mercredi 27 novembre 2013

Chapeau !

La retraite du même nom du patron de Peugeot a fait scandale...
C'était bien la moindre des choses après que la représentation nationale ait massacré la retraite des gens ordinaires qui vont travailler plus, chômer plus, cotiser plus, pour gagner moins et moins longtemps à la retraite.
Les fossoyeurs de la retraite des pauvres ont senti que celle des riche fleurait la poudre.
N'est ce pas là que la partie émergée de l'iceberg ? Ce grand patron méritant pour avoir jeté à la rue quelques milliers de travailleurs, fermé quelques sites industriels, a gonflé les dividendes des actionnaires qui n'hésitèrent pas, pour quatre ans de service à la tête de la direction générale à provisionner plus de 21 millions d'euros pour sa "retraite", plus de 60 millions pour les 7 dirigeants qui devaient partir...
Qu'est-ce que des sommes pareilles peuvent bien représenter sur un compte en banque ? Rien qu'au taux du livret A à 1,25%, ça fait quand même plus de 2500 euros de revenu mensuel avec les intérêts, à la louche ça fait deux SMIC... Une trentaine de kilos de filet de boeuf par jour... un peu moins si on compte les pâtes, le sel et leur eau de cuisson !
Comparaison n'est pas raison, c'est bien connu.
Et donc, pour s'assurer que ça ne reproduira pas, et pour faire passer l'envie de l'envisager aux aventuriers de la finance et du profit personnel, peut-être faudrait-il s'interroger sur l'appropriation collective des moyens de production, condition élémentaire d'une redistribution équitable des fruits du travail.

Un idéal communisque, comme on disait parfois au XIXème siècle !

40 euros, les petits ruisseaux font les grandes rivières...

Une mesure d'une convention passée entre la Sécurité Sociale et les pharmaciens a pu passer inaperçue pour la plupart des citoyens : le suivi des patients sous traitement anti-coagulant rémunéré 40 euros pour deux entretiens annuels avec le pharmacien...Evaluée à une quarantaine de millions d'euros, cette dépense nouvelle de la Sécu "devrait" être engagée à budget constant ; il faudra donc économiser l'équivalent par ailleurs !
La vigilance s'impose pour s'assurer que ce ne sont pas sur quelques déremboursements ou centimes additionnels sur les franchises qui restent à charge...
En attendant, c'est dans un article du Figaro qu'un des éléments de la problématique est avoué dans les dernières lignes :
"Par ailleurs, d'autres négociations plus globales portent sur la mise au point d'honoraires qui devraient remplacer, à terme, une partie de la marge sur les ventes de médicaments."
De débat public sur ce type de sujet ? rien de très ouvert sinon un débat parlementaire vraisemblablement bien encadré par l'action des lobby, laboratoires, pharmaciens, médecins généralistes et spécialistes...

Et, à lire les avis des uns et des autres on rejoindrait volontiers la dénomination méprisante des médecins vis-à-vis des pharmaciens qui les traitent parfois d'épiciers ; car ici ou là on se jalouse cet écot d'argent public qu'on verrait mieux dans sa bourse que dans celle de l'autre... sans compter que si celui là gagne sur ce point ce serait peut-être juste qu'on nous accorde ça par ailleurs... Rien de bien grand dans tout ça, et surtout on évite soigneusement de poser la question qui met tout le monde d'accord, puisqu'elle fâche tout le monde : et si on remettait en cause l'exercice libéral de la médecine en établissant un véritable service public de "santé publique" !

Histoire de réfléchir à tout ça voici quelques lectures intéressantes (je choisis intentionnellement des publications plutôt favorables au "libéralisme" pour montrer à quel point l'appétit ne se perd pas chez les rassasiés) :
un autre article plus ancien et qui traite d'autres mesures du même type :
Après tout ça vous pourrez toujours réfléchir au trou de la Sécu et aux moyens d'y remédier en le rebouchant...
Pour ce faire je vous propose de partager ma très modeste expérience en matière de trous :
Quand à la mêche ou au ciseau je creuse le bois ou la pierre, quand à la pioche, la bêche et la pelle je creuse la terre, j'ai toujours constaté qu'à côté je fais le tas de ce que je sors du trou !
Il serait donc peut-être utile, pour trouver une solution à ce problème du trou de la Sécu, d'entrer dans la dialectique "du trou et du tas"... Alors, découvrant que le trou des uns fait le tas des autres on comprendrait peut-être que ce problème si particulier de la satisfaction des besoins en matière de rémunération particulière des pharmaciens libéraux à force d'argent public est indissociable de la problématique plus générale des ravages du capitalisme qui, partout où il passe fait le tas d'or d'une infime minorité en creusant le trou de la tombe de l'humanité toute entière.

Alors ? Il est où le problème ?

mardi 26 novembre 2013

Idéal partagé


Certains jours d'automne valent bien le plus bel été...
Un soir de novembre les frimas étaient restés à la porte du théâtre de Saint Pourçain qui accueillait la remise du Prix Ernest Montusès au fond de la cour des Moines. La chaleur, l'humanité, la générosité était au coeur de ce petit cénacle de privilégiés qui ont pu goûter au talent de l'auteure de la biographie de George Sand, Martine REID.
La fibre républicaine de la Dame de Nohant rejoignait ainsi l'engagement de Montusès dans les évocations des uns et des autres sous la belle charpente des Bénédictins... un pur régal jusqu'aux dernières mesures échappées de la cornemuse de Jonas et de l'accordéon diatonique de Yannick qui ont éveillé la mémoire des maîtres sonneurs chers à Sand.

Le petit cénacle n'occupait guère des sièges... mais la haute conscience et le bonheur partagé ce soir là imprégnait bien l'atmosphère de ces lieux dans un grand moment où le vivre ensemble ou l'humain d'abord avaient une autre allure que slogans rabâchés dans la langue de bois des absents.

"Si, par le communisme, vous entendez une conspiration disposée à tenter un coup de main pour s’emparer de la dictature, nous ne sommes point communistes. Mais si, par le communisme, vous entendez le désir et la volonté que, grâce à tous les moyens légitimes et avoués par la conscience publique, l’inégalité révoltante de l’extrême richesse et de l’extrême pauvreté disparaisse, oui, nous sommes communistes. Si, par le communisme, vous entendez la protection accordée par l’État à l’association vaste et toujours progressive des travailleurs, oui, nous sommes communistes. Si, par le communisme, vous entendez une direction éclairée, consciencieuse, ardente et sincère, préservatrice de toutes les libertés individuelles et de tous les intérêts légitimes, oui, nous sommes communistes."

Je veux bien partager ce communisme de George Sand dans une période de sa vie où elle accordait de la place à l'utopie, comme moi encore aujourd'hui.

Tous les gens si importants qui n'avaient pas répondu à l'invitation des Amis d'Ernest Montusès ce soir là avaient bien sûr l'excuse des occupations de leur importance... Le bonheur que nous avons partagé sans eux ce vendredi soir ne leur est plus accessible, la culture -fut-elle populaire- n'est pas l'affaire du pouvoir ; tout au plus sert-elle à mieux s'émanciper de sa tyrannie de l'image et de l'ego.

lundi 25 novembre 2013

le mur du fond est peint en rose.

carte publiée par Le Midi-Libre le 23/11/2012
29 ans... c'est le temps d'une génération !
Et ça nous ramène en 1984, génération Mitterrand, juste après le virage à droite de 83 et l'entrée dans la tourmente de la rigueur à répétition. Finies les 30 glorieuses, c'était l'entrée dans les 30 laborieuses pour le peuple de France et ses cohortes de chômeurs des villes et demandeurs d'emploi  des champs, la ceinture toujours plus serrée quand le bataillon des riches crevait tous les plafonds dorés de la fortune.
Plus de pauvres toujours plus pauvres, et quelques riche toujours plus riches...
Cette INDECENCE n'est pas républicaine !
Une trentaine d'années plus tard, François Hollande n'a même pas eu besoin d'obliquer à droite après avoir mis son pas dans ceux de la droite qui traçait la route des privilèges ; les amis de Coluche et des Restos du coeur repartent à l'assaut du désespoir hivernal, de l'abri, de la faim, de l'humanité qui souffre.
Le million !
Voient-ils la vie en rose, celles et ceux qui pointent aux Restos du coeur, au Secours Pop', ou à tant d'autres repères de générosité populaire ?
Voient-ils la vie en rose, celles et ceux qui s'échinent à partager le peu qu'ils ont et au moins du temps pour soulager la misère d'alentour ?
Au fait, pour qui votent-ils -s'ils votent encore...- tous ceux qui sont des deux côtés de l'étal des Restos du coeur ? 

  • Pour les coupables de leur sort ?
  • Pour ceux qui la badigeonnent de tous les cache-misère imaginables ?
  • Pour ceux qui regardent aller les choses sans rien dire ni faire puisqu'ils ne sont pas encore tombés dans le caniveau ?
  • ... ou pour ceux qui s'insurgent et s'échinent à faire changer les choses ?
Et en plus pour parfaire le tableau, on les appelle les "bénéficiaires" ! 
Quel bénéfice ! pourquoi pas "profiteurs" tant qu'on y est !
la honte ne tue pas plus que le ridicule ; sinon ce serait l'hécatombe.


Pour vous en convaincre imaginez un instant la grève générale de tous les bénévoles du pays...

mercredi 20 novembre 2013

Un monde poltron

Depuis quelques temps le goût du débat s'est affadi et la préférence va désormais se percher sur deux branches moins franches dans les relations d'opinion.
La première est dans la conception d'auditoires partisans taillés sur mesure et présentés comme exercice démocratique exemplaire, à plus forte raison au bistrot.
Le second tend à instrumentaliser un sujet à priori technique dont le fond idéologique est soigneusement masqué pour abuser nombre de ceux qui s'agglomèrent dans la contestation.
Deux cas récents relèvent de cette seconde pratique : les bonnets rouges anti écotaxe et l'opposition à la mise en place des nouveaux rythmes scolaires.
Concernant les saboteurs des portiques d'Ecomouv', à aucun moment on n'a entendu le moindre débat sur la perception privée de l’impôt. Quand au débat sur l'écotaxe en elle même il est passé par pertes et profits dans une démarche -de plus en plus commune- ou on fait avancer l'idée dans une structure étrangère à la représentation démocratique qui n'a plus ensuite qu'à la valider.
  • la privatisation de la perception de l'impôt ?
  • l'objet, la nature, l'assiette et le mode de perception de l'impôt ?
Dans la soupe médiatique servie matin, midi et soir, rien de tout ça... tout est occulté par le "ras-le-bol fiscal" et le régionalisme comme nouveau créneau. L'état n'a pas le droit de nous taxer parce que nous sommes bretons, fumeurs ou imbibés ! C'est le même comportement que l'individualisme collectif des tribunes de foot qui gagnent ou perdent par procuration : on a manqué de fond de jeu...
La manipulation des victimes par leurs bourreaux est d'autant plus efficace dans une société dont l'expérience du débat politique est réduite au spectacle du petit écran qu'elle est énorme.

Concernant la contestation de la réforme des rythmes scolaires, la problématique est la même et on voit une contestation périphérique concentrant des approches parcellaires et parfois antagonistes pour la réduire à sa seule dimension contestataire dissociée de motivations de fond dont l'incohérence serait fatale au mouvement. C'est ainsi que la question du financement fédère "à côté du vrai sujet".
  • la privatisation de l'action éducative ?
  • l'objet, la nature, l'assiette et le mode d'action éducative ?
La question éducative porte sur l'école de la maternelle à l'université et la formation professionnelle en fait partie, mais aussi sur l'éducation populaire au sens large. La question du désengagement de l'Etat avec des transferts de compétences aux collectivités territoriales comme le recours à des organisations associatives ou officines privées devrait faire débat, et tout particulièrement sur le modèle visé à terme. La misère faite depuis quelques années au tissu associatif historique tout en privilégiant l'émergence d'un nouveau monde associatif instrumentalisé  devrait questionner.

dimanche 17 novembre 2013

Les ravages du petit écran

Pour les spécialistes, tel Michel Desmurget, il n'y a plus de doute : la télévision est un fléau... Elle exerce une influence profondément négative sur le développement intellectuel, les résultats scolaires, le langage, l'attention, l'imagination, la créativité, la violence, le sommeil, le tabagisme, l'alcoolisme, la sexualité, l'image du corps, le comportement alimentaire, l'obésité et l'espérance de vie.
Redoutable poison idéologique aussi, il suffit de regarder le petit écran avec un peu de détachement et de repérer les codes véhiculés. Toute la panoplie du décervelage est en raccourci dans "Plus belle la vie" comme dans les journaux télévisés.... sans oublier les séries américaines !
Maintenant que les écrans télé sont dépassés par les autres petits écrans, ordinateurs, tablettes, smartphone... c'est pire !

Pas inquiets ? A
lors, si vous ne pouvez pas assister à la conférence de Michel Desmurget à Clermont mardi prochain, prenez une heure et demi et passez-la devant ce petit écran à l'entendre ! 
Et nous en reparlerons, après.

Sur le chemin de l'école.



Un pur bonheur sortit hier soir du pur hasard d'un moment de temps libre entre copains... Et si on allait au cinéma !
Le film documentaire de Pascal PLISSON mérite le détour. Les jeunes héros acteurs d'un jour n'interprètent aucun rôle, ils se donnent à voir vivre tout simplement. Ils sont beaux dans la misère de ce qui nous parait leur calvaire quotidien et qui, pour eux, n'est qu'espoir quotidien. Ils sont grands dans le dénuement de leurs familles qui fondent dans l'école le secret espoir d'un avenir meilleur. Ils sont tendres dans la pureté des sentiments et la proximité d'une nature rude et belle à la fois.
Jackson, Kenya, 15 km, 2 heures...
Zahira, Maroc, 22 km, 4 heures...
Carlos, Argentine, 18 km, 1 heure 30...
Samuel, Inde...
Quatre histoires se croisent dans le regard de ces enfants gourmands d'apprendre, quatre regards sur le monde d'aujourd'hui qui est celui de la vraie vie et du vrai monde, de ce monde d'ailleurs que nos boîtes à images ne nous montrent jamais, pas plus ailleurs que chez nous.
Guère plus d'une heure de cinéma... mais une gigantesque bouffée d'air pur qui redonne de la couleur aux idées et du souffle au coeur. Dans le film de Plisson nous prenons une leçon d'humanité, de la vraie.
Pas les jérémiades jésuites de ces bons messieurs et de ces bonnes dames qui pleurnichent leur absolution en disant à ceux qu'ils divisent qu'il faut "vivre ensemble" et faire passer 'l'humain d'abord".
L'humanité existe aussi chez nous, dans les campagnes et dans les quartiers qui ne sont pas peuplés que de dealers de cam ou de profiteurs sociaux comme la droite, son extrême et quelques autres voudraient nous convaincre. De soit-disant journalistes s'y emploient à toutes heures du jour et de la nuit.
L'humanité existe aussi ailleurs, au Moyen Orient comme au coeur de l'Afrique qui ne sont pas peuplés que de guerriers religieux fanatiques comme les gouvernants des "grands Etats" du monde et ceux qui les servent  voudraient nous convaincre. De soit-disant journalistes s'y emploient à toutes heures du jour et de la nuit.

Ni angélisme, ni cynisme, mais la dialectique de la domination et de l'exploitation des hommes comme des choses, exacerbe les pires tensions ; et les tenants du pouvoir capitaliste, aujourd'hui en tout point du monde comme dans trop de consciences asujetties surexploitent la peur en préservant l'ignorance, poussent les feux de la croyance contre l'intelligence et la raison, cultivent les haines qui conduisent irrésistiblement à la violence... Et l'exposition dans tous les journaux télévisés de la violence des hommes, le plus souvent individus détraqués, ne saurait dédouaner des Etats et les organisations sociales des violences institutionnalisées(Le traitement politico-médiatique du centenaire de la guerre de 14-18 n'est pas là pour rassurer les défenseurs de la paix et de l'humanité).

C'est dans ce contexte qu'un documentaire comme celui de Pascal Plisson prend tout son sens, petit caillou blanc sur le chemin de la reconquête de l'humanité par les hommes ; le regard des trois jeunes marocaines partageant la benne de la camionnette avec les moutons lors de la halte de la prière des hommes sur une piste de l'Atlas en dit long sur le chemin qui reste à faire !
Mais au moins tous ces enfants nous ouvrent leur chemin vers la liberté par l'école.

Les bonnets de toutes les couleurs qui s'agitent aujourd'hui pour ou contre l'écotaxe, la hausse de la TVA, les nouveaux cantons... tous les parents qui ont oublié que l'école est faite pour l'éducation des élèves et non pour instrumentaliser leurs lubies ou leurs états d'âme à propos d'un enseignement marchandise pour leur progéniture... et tant d'autres d'ailleurs, mériteraient d'être retenus une heure en garde-à-vue devant l'écran du documentaire de Plisson. Les plus récalcitrants de la comprenette pourraient même bénéficier d'une prolongation de garde-à-vue pour le revoir deux, trois ou cent fois si nécessaire !


samedi 16 novembre 2013

et UN... et DEUX ZEROS

D'où viennent donc les 130 millions d'euros que TF1 avait déboursé pour s'octroyer des droits télé sur le Coupe du monde ? A qui la chaîne envisageait-elle de les revendre à bon prix ?
Ingrats qu'ils sont ces benets bleus qui ne sont même pas capable d'honorer les dettes de leurs admirateurs ! Des heures et des heures d'antennes sur les radios du caniveau à faire s'époumoner les journalistes et consultants, produits dérivés du foot, et tout juste capables de faire du bruit... Tout ça pour ça !
Après allez parler de sport aux enfants et aux jeunes, c'est fric et division d'honneur à tous les étages ! La fameuse grève des clubs pro contre la taxation des hauts salaires va dvenir de plus en plus rigolotte à suivre après le résultat de ce soir !
C'est bien beau de parler d'autre chose, mais d'où viennent donc ces 130 millions d'euros que TF  avait déboursé ?
Maintenant que les bleus n'ont plus que le petit écran de TF1 pour participer au mondial, et pas du bon côté... la marchandise doit être sacrément démonétisée ! A qui TF1 va bien pouvoir fourguer ses droits d'occasion ? Au ukrainiens ? après ce qui s'est passé ce soir, je suis sûr qu'ils vont vouloir tirer les prix ! Au précédent mondial TF1 avait perdu le tiers de sa mise, 40 millions d'euros sur les 120 de la mise de départ... Et cette fois ?
A force de bavardage sur autre chose, la même chose en fait à côté, on en oublierait presque de se demander d'où viennent les 130 millions d'euros que TF1 a mis sur le tapis du casino médiatico-affairiste pour s'octroyer quelques droits télé sur 37 matchs du mondial au Brésil ?

Peut-être pourrait-on souffler aux oreilles un peu sourdes de la Présidence de la République qu'il est urgent de programmer une descente des champs Elysées en bus à impériale pour les bleus de retour d'Ukraine avec une réception dans les salons de Matignon et de l'Elysée pour l'encadrement et les joueurs... ils ont presque autant de succès sur la pelouse que la politique gouvernementale face au chômage, à la misère et à la désespérance sociale d'aujourd'hui.

Et, malheureusement, les discours du premier ministre et des siens ressemblent à s'y méprendre à ceux des joueurs devant le mur de leurs sponsors : on est sur la bonne voie... c'est difficile, mais on va y arriver si on donne le meilleur de nous mêmes... et bal, bla-bla, taratata.

Le foot, comme son nom ne l'indique pas, ce n'est pas le pied ; vivement que le sport revienne ! dès qu'on saura d'où viennent les 130 millions d'euros que TF1 avait déboursé pour s'octroyer des droits télé sur le Coupe du monde ? Peut-être après la séance de rattrapage un soir prochain "à domicile" !

mercredi 13 novembre 2013

La dérive poujadiste

Pigeons ou poussins, bonnets rouges, jaunes, verts... Printemps français, etc
Cette année 2013 aura connu tous les affronts faits à la démocratie et à l'intelligence citoyenne. Tous ces mouvements caméléons protestataires ont au moins un point commun, c'est la franchise courageuse des lettres anonymes ; ils avancent des non-bannières syndicales et des non-drapeaux politiques, alors qu'ils suintent de partout les couleurs de la droite et de l’extrême droite.
Ils fonctionnent comme le poujadisme en son temps. A ceci près que les moyens de leur communication sont aujourd'hui décuplés et leur sont offerts par une sphère médiatique dépourvue de tout jugement et de toute capacité d'analyse. C'est tout juste si quelques journaliste osent évoquer les relations avec l'extrême droite de quelques uns...
Les propos de quelques énervés au bonnet rouge glorifiant le fait que les syndicats seraient absents de leur mouvement comme tous les mouvements politiques est révélateur. C'est un secret de polichinelle que l'on "ne fait pas de politique" quand on est à droite !!! 
La faillite des partis politiques aujourd'hui réduits au rang d'accessoire électoral, celle des organisations syndicales anesthésiées dans le "dialogue social" aussi illusoire avec les patrons qu'avec le gouvernement, les partenaires sociaux étant proches aujourd'hui du rapport du maître au valet.

Redonner des couleurs aux urnes et à la rue pour redonner un peu d'espoir passe par une proposition politique mobilisatrice débarrassée de toutes les rentes de situation. C'est du neuf qu'il faut faire.