samedi 30 mars 2013

Turbulences

Avec la perspective des échéances électorales de 2014 et 2015, les grands courants politiques vont s'agiter et tirer des bords sous les vents changeants de la concurrence et l'aspiration des alliances.
Depuis des années les alliances ont plus pour objectif premier de neutraliser un concurrent que d'amplifier une orientation. De ce fait les alliances se font et se défont, jusqu'à des formules à géométrie variable comme on en a connu autour du PCF-Front de Gauche aux dernières régionales.
Quant à la concurrence, le nerfs de la guerre du financement public des partis pousse sa logique jusqu'à justifier la génération spontanée d'organisations liliputiennes tout juste en capacité de fournir une petite rente à leur initiateur le temps d'une mandature ; et même parfois, puisque la loi autorise le financement d'un parti par un autre, on voit "Le Trèfle" (grande organisation s'il en est!!!) financer le parti centriste de Borloo...
Le temps des législative détermine ainsi la liste des heureux élus, plus de 50 organisations aujourd'hui qui vont bénéficier du financement public. Le régime censitaire dans lequel la loi inscrit l'action publique fait que UMP et PS se partagent plus des trois quarts de la cagnotte.
On ne prête qu'aux riches, c'est bien connu.
C'est aussi avec cette situation un peu perturbée par le fric qu'il faut approcher les tactiques électorales qui ont parfois des peines à s'inscrire dans de véritables stratégies politiques au service de projets et de programmes. Et d'années en années, le paysage se complexifie tellement que le phénomène participe activement à la démotivation citoyenne devant le marketing politique des grands partis toujours plus efficace pour vendre la même poudre à laver sous des étiquettes de couleurs différentes.



vendredi 29 mars 2013

Têtus, les faits !

Le "grain" de Gérard MORDILLAT dans l'Huma du jeudi 28 mars ne manque pas de sel !
Un tantinet provoc, sa proposition de sujet pour le prochain bac philo : "Les socialistes trahissent-ils en fonction des circonstances ou trahissent-ils par nature ? Peut-on parler d'une ontologie de la trahison socialiste ?"
Il prend soin de bien préciser qu'il vise bien dans l'appellation "socialistes" les dirigeants, ceux qui exercent les responsabilité du pouvoir, et non les militants de la base.
La litanie trop longue que l'écrivain fait des grands travers de l'histoire empruntés par les socialistes n'a rien d'anodin.

  • 1914, la dépouille de Jaurès à peine refroidie qu'ils votent les crédits de guerre.
  • Le gouvernement de Blum lâche les Républicains Espagnols et d'autres donnent les plains pouvopirs à Pétain.
  • Jules MOCH fait tirer sur les grévistes en 47...
  • Guy Mollet et Mitterand et la guerre d'Algérie...

Et depuis 81 ?
Avant-hier, hier ? et aujourd'hui ?
Quelqu'un de sérieux, et d'intelligemment révolutionnaire prétendit un jour que "les faits sont têtus !"...

mardi 26 mars 2013

l'hégémonie légitime

Antonio GRAMSCI, de sa propre pensée, comme de sa résonance avec celle de Lénine, est toujours susceptible d'éclairer celle des révolutionnaires d'aujourd'hui. Et ce n'est pas dans les brumes de consensus opportunistes  ni dans l'allégeance aux gestionnaires occasionnels du pouvoir qu'on y fait sens.
Deux grandes notions méritent d'être revisitées, "hégémonie" et "subalternes".
De la première il ressort la nécessité de la construction idéologique partagée dans ses dimensions culturelle, intellectuelle, formative et communicante. Le premier outil, tant en laboratoire de la pensée qu'en moyen du prosélytisme en est naturellement le parti révolutionnaire. Il n'est pas de pensée "hors-sol", elle s'inscrit dans une culture dont elle enrichit le terreau en s'y développant. La force de l'idée est plus surement dans sa construction commune et le partage que dans l'adoration béate du dogme ou de ses thuriféraires. Quant aux "subalternes", leur émancipation fait parfois écho à la "dictature du prolétariat". Il enrichit cependant considérablement le concept hérité de Babeuf, Blanqui et Marx en introduisant l'éthique en politique. C'est par cette petite porte qu'il faut peut-être envisager de reconstruire la perspective révolutionnaire d'aujourd'hui, loin, très loin des petits arrangements politiciens et des constructions improbables dans lesquelles la culture de la différence éloigne sans cesse de la pensée commune.
Il va bien falloir questionner l’affadissement idéologique des communistes depuis quelques décennies tout comme la remise en cause insidieuse de la notion de Parti supplanté aujourd'hui au prétexte de la "modernité" des fondations, laboratoires d'idées et autres associations afinitaires qui ne conservent du parti que sa fonction trésorière.
Revisiter Gramsci est aujourd'hui du plus grand intérêt... à moins que ne surgissent des tarots électoraux du "front de gauche" des concepts aussi opératoires que la "dictature du prolétariat" ou le "centralisme démocratique" mis à la brocante des idées depuis belle lurette.
La Révolution n'a pas de recette, mais elle se cuisine plus surement aux fourneaux  qu'au comptoir de Mac-Do.

Quelques échantillons d'articles qui en causent...

samedi 23 mars 2013

A hue et à dia

Avec le troisième congrès du Parti de Gauche réuni à Bordeaux, Jean Luc Mélenchon marque sa différence. Adepte d'un discours sans concession au pouvoir socialiste, le tribun tant vanté des présidentielle en vient aujourd'hui à agacer au sein même du Front de Gauche.
Le questionnement sur l'euro, le projet de société écosocialiste, la stratégie de listes "front de gauche" pour les municipales... Le Parti de Gauche multiplie les petits cailloux dans le sabot communiste.
Les déclaration d'André Chassaigne il y a quelques jours, celles de Marie Pierre Vieu hier, nombre de prises de position soulignent des différences d'appréciation qui deviennent ostensiblement des divergences d'orientation.
Lorsque, parmi les communistes, cette hypothèse d'évolution était évoquée, les laudateurs béats du Front de Gauche s'offusquaient de la ringardise des sceptiques, de leur manque de clairvoyance et d'ambition pour la gauche...
Aujourd'hui, on a tous le nez dedans ! Alors on en pense quoi de la "différence qui fait la richesse..." ? 
Et les formules de Delapierre reprises par Jean-Luc Mélenchon à propos des "17 salopards" ? On en dit quoi ? 

vendredi 22 mars 2013

Match nul

Présomption d'innocence :

  • Cahuzac démissionne
  • Sarkozy mis en examen

Match nul ! Balle au centre ?
NON ! 
les affaires politico financières qui peuvent éclabousser l'UMP ou le PS ne remettent pas Bayrou en selle ; elles font boire du p'tit lait à l'extrême droite sur le refrain du "tous les mêmes, tous pourris !"
Match nul, pourquoi pas, puisque si arbitre il y avait il n'aurait qu'à siffler des "hors jeu" et autres fautes, à distribuer cartons jaunes ou rouge...
Dès que les clés de la politique sont remises aux affairistes de tout poil, qu'il se coiffent avec la raie à droite ou à gauche, ils profitent trop du bon vent pour ne pas se faire ébouriffer à la moindre bourrasque.
La démocratie française avait eu l'idée (bonne ou mauvaise ?) d'instaurer le financement public des partis politiques... On aurait pu en espérer une forme de "moralisation" dans la conduite des politiciens professionnels...
Que nenni ; on veut bien prendre l'argent public, mais pour être sûr de mettre la pâtée à l'adversaire, rien ne vaut le gros de fric en plus qui va permettre de financer en douce les fredaines efficaces.
On ne prête qu'aux riches, c'est bien connu.
Dans la compétition électorale, c'est un peu comme dans les grands prix de formule 1, les plus riches ont toutes les chances de se partager les premières places sur la grille de départ en se payant les meilleurs pilotes, les meilleurs moteurs, les meilleurs châssis  les meilleurs... et comme les dépassements sont difficiles on retrouve le plus souvent les mêmes à l'arrivée.
Dans ces conditions, ce qui va faire illusion facilement pour se démarquer du modèle, c'est celui qui paraîtra étranger au système, le Coluche d'hier en France, le Beppe Grillo d'aujourd'hui en Italie, démagogues de tout poil qui, comme les fous du roi d'hier, sont bien indispensables aux tyrans pour anesthésier les velléités de changement des peuples.
L’extrême droite est à l’affût, mais aujourd'hui c'est en meute, et la démocratie est fatiguée d'avoir eu à échapper à tant de rapaces...
Alors ?
Seuls les morts d'aujourd'hui pourront prétendre demain ne pas avoir vu ni entendu gronder la résistible ascension du fascisme.

Relisez "Matin brun"

jeudi 14 mars 2013

à suivre

L'eau tiède ou le fil à couper le beurre... tout finit par être découvert.
Des experts ont dû se pencher sur les comportements d'achat des habitants du secteur de Tronget - Le Montet pour découvrir qu'ils se rencontraient fréquemment dans les supermarchés, moyennes surfaces commerciales en particulier de tous les alentours... Ce canton n'en disposant pas, Waouh, la découverte !


Que sortira-t-il des cartons des marchands dont l'équipement local est sous-dimensionné ? Pas sûr du tout que les besoins du "territoire" et de sa population soient servis si l'affaire est laissée à leur seule fantaisie... L'installation d'un équipement commercial doit certes répondre à quelques exigences économiques... mais il devrait aussi et surtout être considéré comme un levier de développement, et être justement dimensionné pour reconcentrer sur le "territoire" les flux qui depuis plusieurs décennies se perdent à la périphérie. L'intérêt bien compris des autres acteurs économiques du secteur passe aussi par là.
Même si les entreprises de la distribution ne font généralement pas dans le chef-d'oeuvre en matière sociale, le volet emploi d'une telle aventure ne devrait pas non plus être négligé.
A suivre.

lundi 11 mars 2013

Le trieur

Jadis, du temps où les paysans étaient plus soumis aux caprices des maquignons et des régisseurs qu'aux lois du marché, le droit à produire ses propres semences existait encore. Et il fallait, au tarare braqué dans la porte du grenier, ou au trieur un peu plus perfectionné dans les locaux de la coopérative, trier le grain qui allait aux semailles, faire espérer la prochaine récolte...
Séparer le bon grain de l'ivraie ! Il fallait peaufiner le travail de la batteuse qui avait pu laisser passer dans ses grilles quelques grains cassés ou trop petits, et encore un peu de poussière ou de balles... Le petit grain, ou le dégrain, débris du grain allait aux poules ! et le bon grain allait aux sacs de la semence que le geste du semeur au paillasson offrait à la terre quelques temps plus tard...
Séparer le bon grain de l'ivraie !

Politique spectacle

A l'affiche du film  ou de la pièce, le nom des acteurs vedettes est bien plus gros que celui du réalisateur ou du metteur en scène. Et en politique aujourd'hui...
Quelques élections de "député des français de l'étranger" sont à rejouer. L'une du côté des Amériques où le rejeton Giscard voudrait relancer son destin interrompu en Auvergne. L'autre est plutôt méditerranéenne sur l'Italie, la Grèce, la Turquie, Malte et Israel. Et c'est sur cette circonscription que Véronique Genest, la grande Julie Lescaut de la petite lucarne, est présente en suppléante d'un candidat de droite. Ses prises de position vis à vis de la religion musulmane ont déjà défrayé la chronique...
Au-delà des opinions (il est difficile dans ce cas de parler d'"idées"), c'est surtout la posture et le comportement qui sont intéressants à décrypter. On a là le prototype caricatural de la politique d'aujourd'hui. Même si l'émission de Ruquier n'est pas un modèle en matière d'information et de réflexion, il agite le "people" pour assurer son audience et il vaut mieux avoir les idées claires et un peu de vivacité d'esprit pour tenir bon et bien paraître sur sa chaise de torture.
Avec la prestation de Véronique Genest, c'est la dérive médiacratique du politique qui s'expose. Et le spectacle est affligeant à laisser imaginer un instant qu'une telle calamité puisse un jour siéger sur le velours rouge du palais Bourbon. 
Et puis, en fermant les yeux pour mettre la voix en sourdine on se prend à cauchemarder : n'y en a-t-il pas déjà ? Alors la pensée s'envole, tous les films des élections passées se rembobinent... et il est alors  flagrant que des candidatures aussi calamiteuses que celle de Véronique Genest aujourd'hui ont déjà existé, et sont même parfois sorties victorieuses à l'issue du scrutin. La petite fille de Le Pen n'en réserve pas l'exclusivité à l'extrême droite, tous les courants politiques en sont aujourd'hui victimes quand le paraître vaut mieux que l'être, et qu'il est plus glorieux d'habiter les idées des autres que de produire les siennes.


090313 - Véronique Genest dans On nest pas couché par Fred-Lille59

Tout comme la liberté de chacun doit trouver sa limite en se frottant à celle des autres
Le respect des personnes ne sera jamais dû qu'à celles et ceux qui en garantiront la réciprocité.

Personne ne peut aujourd'hui sincèrement se plaindre de la désaffection citoyenne pour la chose publique en soutenant une telle mascarade insultant la mémoire de tout  ce que le monde a connu de concepteurs et de défenseurs des principes démocratiques en politique.
Celles et ceux qui prônent une nouvelle voie en politique qui s'affranchit de l'organisation idéologique en partis pour promouvoir des rassemblements aux contours fumeux ne font que précipiter un peu plus le monde de la politique dans le travers populiste que l'épisode "Véronique Genest" ou Beppe Grillo dans la récente élection italienne illustrent à des échelles différentes.
Ce fut souvent la phase ultime avant le tragique recours à l'extrême droite.

dimanche 10 mars 2013

Energiquement vôtre


Merci à Michel pour l'info par mail... ça peut alimenter la réflexion de ceux qui ne bornent pas leur perspective politique à la préparation des élections municipales.
Les entretiens du Professeur VaZlin’... à retrouver par ici : http://yonne.lautre.net/spip.php?article5362 

Le 3 Mars 2013 N° 195

Le chômage, ça me rappelle la guerre d’Algérie, c’était bien triste, bien dramatique, mais qu’y faire… ?
… et puis, vient votre tour !
_____________________________________ _______________
Le Chômage, c’est une question de point de vue !_

- Professeur Vazlin, je vous vois en plein calculs ! C’est quoi ?
- La loi d’Okun.
- Connais pas ! et ça m’intéresse ?
- Oui, car elle peut vous mettre au chômage demain !
- Ça, ça m’intéresse ! Ça va pas être compliqué j’espère ?
- Pas du tout. En fait, je vais parler comme les « experts » qu’on voit à la Télé. Cette loi, (proposée par Arthur Okun en 1962 (*1) et universellement acceptée, prévoit l’évolution du chômage en fonction de la croissance ou de la décroissance du PIB.

Elle s’écrit : D U = - 0.57 x (D Y / Y (%) – 2 %)
- Stop Professeur !
- Mais ne vous affolez pas ! Vous savez bien que si les économistes parlaient comme vous et moi, on risquerait de les comprendre !
Ce gribouillis signifie simplement que le chômage (D U) dépend de la croissance (AY/Y)
- Ça, je m’en doutais !
- Oui, mais cette loi donne les chiffres du chômage à « prévoir » ! Par exemple cette loi permet de savoir, quand un gouvernement prend une décision budgétaire, quelle va être son incidence sur l’accroissement du chômage ! Ça, on ne vous le dit pas ! Ou pas trop fort !- Intéressant ! Professeur, vous allez donc pouvoir nous dire comment sera 2013 ?
- Exactement ! D’abord regardons comment fonctionne cette loi. Appliquons-la à l’année 2012 :

Les données 2012 fraîchement sorties de l’INSEE sont :
- Croissance du PIB de la France en 2012 : 0.3 % - pas bezef -
- Nombre de chômeurs : 3.17 millions, soit 10.7% des actifs (*2) ; c’est-à-dire que 1 % de chômeurs = 296 000 chômeurs
Si nous appliquons la loi d’Okun pour 2012, quel fut l’impact de cette faible croissance (0.3%) sur le chômage ?
Le % de chômeurs (en + ou en -) égale :
= 0.3 % (croissance de la France), auquel on retranche 2 % (seuil en dessous duquel il n’y a pas de création d’emplois), le tout multiplié par le « Coefficient d’Okun » qui est de - 0.57pour la France : soit
= (0.3 % – 2 %) * - 0.57 = 0.97 % de chômeurs en plus
Comme 1 % de chômage représente 296000 chômeurs, 0.97 % sont 287 000 chômeurs !
Comparons à ce que l’INSEE a recensé de chômeurs en plus cette année 2012 : 285 600 ! (*3)- Alors là, chapeau Professeur ! Quelle précision ! Vous mériteriez d’être conseiller du gouvernement !
- D’autant que nous parlons comme de vrais experts : de chiffres ! seulement de chiffres !
Derrières ces chiffres, le drame du chômage, ce n’est pas notre boulot, c’est celui du ministre des affaires sociales, ou de la solidarité, ou de je ne sais pas qui ! Chacun son job !
Nous, les experts, savons prendre du recul ! C’est ça notre courage ! Le courage de savoir avec exactitude, précision, irréfutabilité, … de combien de centaines de milliers de personnes nos calculs vont jeter à la rue !
C’est ça le courage des experts et des politiques, et c’est pour ça qu’il faut les protéger, sinon, s’ils risquaient d’être foutus dehors par leurs propres décisions, ils n’en prendraient aucune !
- Vous ne vous foutez pas de moi, Professeur ?
- Ah, vous aviez deviné ? Alors je vais parler sérieusement ! Je vais m’adresser à tous les chômeurs et à tous les actifs qui seront, peut-être, chômeurs demain.
« Vous êtes des millions, vous représentez une force immense ! De partout des Professeurs Vazlin’ sont prêts à prendre votre flambeau : organisez-vous ! Ne vous laissez pas enfariner par tous ces technocrates, ces experts et leurs superbes lois, leurs calculs et leurs statistiques.
Ce n’est pas parce qu’une loi économique donne un résultat d’une précision impressionnante qu’elle « fige et justifie » le système économique dont elle n’est que le résultat.
Ces lois, aussi savantes soient-elles, cette loi d’Okun, n’expriment que la constatation, à posteriori, des effets d’un modèle d’économie en place et qui nous tue !
Si le système était autre, les lois seraient autres, avec la même précision !
Ces lois n’aident en rien à améliorer les choses ; elles ne sont que des symboles abstraits que l’on jette à la face de votre naïveté comme la preuve qu’on ne peut rien y faire, rien changer, que c’est comme ça, que c’est la crise ! etc.
Ce n’est pas vrai !
Vous vous dites : « mais je n’ai que mes sentiments, que mon émotion devant tant d’injustice, que ma tristesse à opposer à ces arguments, que mon malheur à montrer ! »
Ne vous rendez-vous pas compte que votre malheur est le vrai résultat, la seule preuve irréfutable de la politique menée !

Et je vais vous le prouver !
Quand le FMI annonce, toute honte bue, qu’ils se sont trompés dans leurs formules ! que leur « coefficient multiplicateur » était faux ! faux de 300 % ! Une paille !
1,5 au lieu de 0,5 ! (* 5 & suivant)
Ainsi, les sacrifices qu’ils exigent des peuples, loin de les désendetter, entrainent d’autres sacrifices chaque jour plus grands et sans fin !
Encore une formule magique qui certifiait, affirmait, démontrait que pour 1 euro donné à l’appétit des ogres, le PIB ne chutait que de 0.5 € ! et bien non ! C’était 1.5 € !
Plus on rembourse, plus on s’endette !
Fatalitas ! Les « experts du FMI » ne s’en étaient pas rendu compte !
Ils voyaient bien que les Grecs crevaient de faim, qu’ils n’avaient plus accès à la santé, que 30 % des enfants espagnols sont devenus pauvres et que leurs parents sont jetés à la rue par centaines de milliers, que le chômage explose, que les gens se suicident, que d’autres descendent dans la rue d’Athènes avec des cocktails Molotov, que les partis néonazi naissent ici et là, etc.. etc.. etc... tout cela était devant leur yeux, mais… le « coefficient multiplicateur » que voulez vous y faire ! Rien n’a de valeur devant le « coefficient multiplicateur » du FMI !
Et même aujourd’hui, le FMI annonce :"cela ne doit pas nécessairement remettre en cause les politiques d'austérité, mais plutôt mieux les étaler dans le temps".
Mais c’est bien sûr, il suffit de trouver un autre coefficient ou une autre loi !

STOP !

Je ne sais si la notion de « génocide socio-économique » existe, alors je viens de l’inventer ! et j’en accuse le FMI !
Le Professeur Vazlin’ dit à ceux qui souffrent : Tout ça ne sont que chiffres, vous êtes la réalité ! Vous êtes le vrai résultat des plus savantes équations, c’est pour ça qu’il faut changer ces lois économiques. Sinon, nous allons en crever !
En 2013, notre gouvernement va prélever 20 milliards de notre poche pour en faire cadeau aux grands patrons ! (bien sûr, pour relancer l’emploi !)
Grâce à notre nouvel ami Okun, nous savons maintenant que 20 milliards d’impôt,
(1% du PIB) ce sont 170 000 chômeurs en PLUS !

Est-ce sûr qu’il n’y a pas de moyen moins stupide que de détruire d’abord des emplois en espérant en créer d’autres ?
En outre, les grands patrons se sont –ils engagés à créer PLUS que 170 000 emplois ?
Non ! Aucune loi d’Okun ou d’un autre ne les y oblige : ils ne se sont engagés à rien, on DOIT leur faire confiance …. de bien utiliser NOTRE argent !
Ainsi notre gouvernement livre le destin de 170 000 chômeurs à la pieuse attention des grands possédants !

Quelle loi va contrôler le bilan ?
Aussi, le Professeur Vazlin’ propose cette nouvelle loi.
Ce sera une loi « gagnant-gagnant » (comme ils disent aujourd’hui) et que l’on peut appliquer de suite à nos grands patrons nécessiteux :

La voilà :
« Bien obligés, les Français vous accordent les 20 milliards promis par leur gouvernement, mais nous exigeons que votre profession s’engage a créer plus de 170 000 CDI, sinon, il faudra rembourser la différence ! »

- Professeur, c’est génial, formulez cette loi ! donnez lui une portée générale et ajoutez là à la « table des lois du Professeur Vazlin’ » (* 5)
Soutenez l’offensive du professeur VaZlin : transmettez ses entretiens à vos amis et correspondants avec un petit mot d’introduction de votre part. Si vous avez des questions à poser ou des commentaires, si vous n’êtes pas d’accord etc.. une seule adresse : vazlin@laposte.net

Où trouver les entretiens du Professeur Vazlin’ ?
Les entretiens du Professeur Vazlin’ sont repris par le site de « Yonne Lautre » site « inter-associatif, coopératif, gratuit, sans publicité, sans subvention, indépendant de tout parti », ce qui veut dire : plein de bonnes idées, de belles images, de pédagogie et de matière grise librement partagée.

. Tapez « yonne lautre professeur vazlin »

N° Notes & Références

1 http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_d'Okun
2 http://www.journaldunet.com/economie/chomage/
3 http://www.lefigaro.fr/emploi/2013/01/25/09005-20130125ARTFIG00646-285000-chomeurs-supplementaires-en-2012.php
4 http://www.lefigaro.fr/impots/2012/11/06/05003-20121106ARTFIG00667-une-hausse-de-latva-pour-financer-le-credit-d-impot.php5 Entretien du 29 Octobre 2012 N° 183 « les 4 lois du Professeur Vazlin’ »
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-laredaction/Economie-Europe-2012/p-24134-Quand-le-FMI-avoue-s-etre-trompe-sur-leseffets-de-l-austerite.htm6 http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_multiplicateur
FMI
http://online.wsj.com/article/BT-CO-20130103-710143.html
IMF Officials: We Were Wrong About Austerity
http://www.bloomberg.com/news/2013-01-04/imf-officials-we-were-wrong-aboutausterity.htmlhttp://www.marianne.net/L-incroyable-erreur-des-experts-du-FMI_a225822.html
http://alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2013/01/09/erreur-du-fmi-suites

samedi 9 mars 2013

Stéphane HESSEL disparu

La disparition de Stephane HESSEL est une grande perte pour tous les défenseurs des droits de l'homme, pour toutes celles et ceux qui ne se résolvent pas au jeu des mots et des postures et qui ont pu partager la profondeur de l'engagement de cet homme d'honneur au travers de ses écrits ou de sa parole. L'hommage que lui rend Edgar MORIN vaut bien tous les autres.


L'hommage d'Edgar Morin à Stéphane Hessel par Mediapart

Quand l'engagement de Stéphane Hessel aux côtés du peuple palestinien pour sont droit à disposer d'un état reconnu dans la paix a vait déclenché des réactions bien hors de propos son décès à peine annoncé...
La FRNDIRP y répond de la meilleure façon.

Communiqué de la Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes
A propos des attaques du CRIF contre Stéphane Hessel

"Le Président du CRIF, Richard Prasquier, a cru bon, quelques heures à peine après le décès de Stéphane Hessel, de publier une grave mise en cause de la stature et de l’action du disparu.

La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes ne peut que marquer sa répulsion d’un procédé mis en œuvre à un moment où une décence élémentaire commanderait le respect de l’affliction et de la souffrance de la famille et des proches de Stéphane Hessel.

Cette répulsion concerne bien entendu aussi le caractère insultant et haineux des assertions du Président du CRIF.

Elles sont destinées, de toute évidence, à décrédibiliser les prises de position de Stéphane Hessel dans un contexte essentiellement humanitaire au sujet du sort et des souffrances de la population de la Palestine dans la Bande de Gaza.

Une situation qu’il a pu constater par des contacts directs lors de maintes visites qu’il y a effectuées et dont il s’est également entretenu avec ses nombreux amis en Israël.

Les multiples hommages dont Stéphane Hessel a été l’objet depuis son décès, la qualité des personnalités d’un large éventail géographique, politique et philosophique qui ont ainsi exprimé leur admiration et fait l’éloge de son activité, le témoignage de ceux qui ont coopéré avec lui réduisent à néant les assertions du Président du CRIF et font ressortir leur caractère partisan.

Pour sa part, la FNDIRP a partagé avec Stéphane Hessel, membre de son Comité d’Honneur, les enseignements de la Résistance et de la déportation pour œuvrer, comme il le préconisait, en faveur d’un monde de paix et de liberté, respectueux des Droits de l’Homme dans tous leurs aspects.

Paris, le 4 mars 2013

La FNDIRP"

mercredi 6 mars 2013

Acte III

Le processus de décentralisation va s'enrichir de son acte 3. Point de théâtre, et  encore moins de comédie, c'est la tragédie qui plonge la République au rang des accessoires.
"Une et indivisible", disait la loi suprême... Désormais il va falloir la penser et la vivre au gré des humeurs régionales, rejoignant ainsi le modèle allemand et préfigurant une Europe de länder où les riches pourront continuer d'être plus riches, pourvu que les plus pauvres s'enfoncent dans la misère. La mise en concurrence des "territoires" va bien à celles et ceux qui n'ont que ce mot à la bouche, s'accaparant les terres et les hommes pour leur dicter leur destin. La territorialisation de la santé avec les ARS où siègent nombre d'élus falots, pâles excuses muettes de la grande marchandisation, celle qui se profile dans l'éducation avec la réforme des rythmes dits scolaires et la dévolution prochaine aux régions des services d'orientation scolaire, celle des transports qui avait déjà produit des miracles, etc. Tout continue d'aller dans le même sens du moins d'Etat

Hugo Chavez


Le président vénézuelien a succombé à la maladie qui le rongeait depuis des mois.
Les médias occidentaux se sentent obligés d'évoquer ce pays et le président qui y construisit une forme de socialisme d'aujourd'hui. Bien sûr les commentaires évoqueront un bilan en "demi-teinte" en concédant une redistribution des richesses au plus pauvres... difficile de ne pas le voir et le citer ! mais les économistes du sérail ne tardent pas à fustiger le "retard économique" du pays, tout ce qui fait la tare de la désobéissance au pouvoir capitaliste et à sa financiarisation mondiale.
Une chose est certaine, l'argent du pétrole vénézuelien n'est pas investi au Paris-Saint-Germain ! et c'est plutôt bon signe pour le peuple vénézuelien, comme pour les français qui n'ont pas placé leurs derniers neurones dans leurs crampons.
La République Bolivarienne appuyée sur un soutien populaire qui atteint régulièrement 60%, qui est venue à bout d'un coup d'Etat et des tentatives diverses d'une droite nostalgique d'une Amérique latine  de colons va devoir survivre à son leader. Les bases en sont solides depuis que le pays s'est libéré de ses dettes envers le FMI et la Banque Mondiale... L'excuse de la richesse pétrolière du Vénézuela n'y fait rien, d'autres en sont bien plus riches et n'ont pas fait le choix de la démocratie et de la satisfaction des besoins élémentaires du peuple en matière d'alimentation, de santé ou d'éducation.
C'est bien par un renforcement du rôle de l'Etat et par les nationalisations que Chavez a réussi son challenge politique et social en une petite quinzaine d'années.
Nos politiciens de salons peuvent y réfléchir chaque matin en se rasant, et quand ils évoquent le "réalisme" au nom duquel ils devraient toujours céder aux exigences du capital ne feraient-ils pas bien de se programmer un voyage d'étude au Venezuela pour découvrir peu-être que le "réalisme" en politique prend du sens à gauche avec la prise en compte des besoins et des attentes populaires avant les injonctions des marchés financiers et du patronat qui les inspire.
Lire l'article de "La Riposte"

lundi 4 mars 2013

Jeux de société


La Française des Jeux, lointaine héritière de la loterie ramenée par François 1er de ses guerres d'Italie pour renflouer les caisses du royaume, travaille sur le marché de la chance et de la crédulité. Et la publicité est là pour doper ses ventes de tickets à gratter ou autres produits miracles entretenant l'espoir de fortune. Le dernier clip vidéo des pub télé dépasse les bornes de la décence : des images des jeux à gratter animés et mis en scène singent les enfoirés chantant en scène pour les restos du coeurs !
On peut penser ce que l'on veut du geste médiatique des artistes du show-biz qui prêtent leur voix au soutien de la solidarité en action pour les plus démunis ; et même si on peut parfois constater que celles et ceux qui tentent leur chance au grattage ou au tirage n'on pas d'argent à gaspiller du peu qu'ils ont, la surexploitation de la misère ne sera jamais plus supportable que la misère elle-même.


Un peu d'histoire sur la loterie.

"La loterie était très en vogue à la fin du XVIIe siècle et les Etats s’en arrogèrent souvent le monopole pour financer les guerres. La monarchie, après de multiples tentatives plus ou moins réussies, créa la Loterie royale de France en 1776 dont le principe était contraire à l’esprit de la législation, puisqu'elle reposait sur le pur hasard et des paris d’argent. Le succès fut très vite considérable et la Loterie devient un événement attendu anxieusement par les parieurs, drainant des sommes considérables au profit d’une monarchie aux abois. Même les événements révolutionnaires ne détournèrent pas la passion des joueurs: deux jours après la prise de la Bastille, un vaste public parisien assistait comme à son habitude au tirage mensuel! La Convention supprima la Loterie pour des raisons idéologiques, la jugeant «un fléau inventé par le despotisme pour faire taire le peuple sur sa misère en le leurrant d’une espérance qui aggravait sa calamité». Mais le peuple avait faim de loterie et l’Etat avait encore des problèmes financiers. En conséquence, en 1797, la Loterie nationale fut rétablie. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, elle existe encore aujourd’hui..."

dimanche 3 mars 2013

De fil en aiguille

Grosse révolution pour les prochaines municipales, en particulier dans les départements ruraux comme le nôtre. Le scrutin de liste serait imposé dans toutes les communes de plus de 500 habitants, contre 3500 auparavant... Plus de panachage, et des résultats au pourcentage obtenus par les listes.
Le risque est grand, rendez-vous compte, que les élections municipales soient "politisées" !
Et là, ce sont toutes les sensibilités politiques qui se retrouvent pour grincher, grogner, gronder contre une telle ânerie, y compris des élus socialistes... 
C'est que les grandes envolées sur la citoyenneté, sur la démocratie participative et la démocratie tout court, le mérite universel de la proportionnelle... tout ça ne saurait venir déranger les petits arrangements des rentiers de la démocratie locale qui "ne font pas de politique" ! 
Bin voyons, de temps en temps ils élisent des sénateurs, et on ne choisit bien les conseillers généraux ou régionaux que parmi ceux qui ont l'expérience et l'aubaine d'un mandat municipal... Quant aux parlementaires, n'en parlons pas ! Eux parlementent beaucoup de l'arlésienne du "non-cumul des mandats" en justifiant leur statu-quo à chaque point-virgule. 

vendredi 1 mars 2013

Le changement en Sark'Hollande

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François Hollande avait raison de souligner avec véhémence le slogan "le changement, c'est maintenant !"
Il avait raison ; effectivement le changement a bien eu lieu entre le temps des promesses de campagne... et le temps de l'exercice du pouvoir.
En digne héritier de Fillon ne voilà-t-il pas que le premier ministre envisage une nouvelle réforme des retraites qui fleure bon la sarkozie :
cotiser plus longtemps
cotiser davantage
... et baisser les pensions !
Ça sent furieusement la Grèce et la capitulation en rase campagne du gouvernement socialiste face aux injonctions patronales.
La lecture du quotidien gratuit "Direct Matin" du 28 février est édifiante ; au nom du prétendu "réalisme" l'union sacrée gauche-droite sur le consensus anti-social est bien illustrée par le premier ministre !