mardi 30 avril 2013

Entrebranleurs

Le président à eu une idée... Donner des cours "d'entreprenariat" au collège et au lycée. Sur quelle plage horaire ? Sur la parole de qui ? Voilà de quoi redonner une perspective d'emploi stable à tous les Jérôme, Bernard et autres brillants personnages qui passent si naturellement des fauteuils ministériels à ceux des affaires en occupant le tribunal et la prison ou la tôle au passage.
Après l'idée du ministre de l'éducation de nouvelle morale à l'école, le tableau se précise ; d'un côté quelques gamins de gagneurs vont apprendre sur les bancs de l'école, du collège et du lycée (avant de passer par l'école de commerce) à mieux faire suer le burnous de leurs congénères pendant que le plus grand nombre apprendrons la résignation et l'obéissance pour mieux assurer le profit des premiers.

L'école n'est pas un instrument. Si les électeurs étaient parents ou grand parents peut-être considéreraient-ils leurs choix comme déterminants pour l'avenir de la nation... et le bonheur de leurs enfants !
Morale ?
Tant va la cruche à l'eau qu’à la fin elle se casse

mercredi 24 avril 2013

L'égalité ?

L'égalité des chances et le plus sûr chemin vers l'INEGALITE §



Si tu ne réussis pas, c'est que tu n'as pas de chance, voilà tout...

dimanche 21 avril 2013

Fraîcheur matinale



L'humour et la dérision sont aussi le fruit du talent... sérieusement ! 
Merci Monsieur MOREL.

vendredi 19 avril 2013

Vous avez dit rythme ?

La réforme engagée par le gouvernement à l'école élémentaire avec la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République s'affiche souvent sous le titre trompeur des "rythmes scolaires". Et tous les débats qui entourent cette transformation sont calés sur le "temps d'à côté" dégagé sur chacun des quatre jours pour nourrir la demi-journée supplémentaire, sur sa place en pause méridienne ou en fin d'après-midi, et sur l'encadrement de ce temps d'activité sous la responsabilité des communes, émiettement des temps d'activité, disponibilité des ressources, financement...
Le gouvernement a bien su jouer sa partition ; y compris en autorisant les dérogations permettant une application différée d'un an. En effet, dans ce processus accéléré la question de fond est complètement occultée, masquée par des aspects gestionnaires qui n'auraient pas lieu d'être si dans cette affaire l'Education Nationale était restée "nationale".
Or dans cette aventure, le fond est bien dans le changement de statut de l'école de la République qui devient municipale ou territoriale, ce qui ouvre la voie à une nouvelle géographie scolaire s’appuyant sur les nouvelles communautés de commune, d'agglomérations ou métropoles appelées dans l'acte III de la décentralisation.
Pour saisir l'essentiel il faut aller à la page 36 de l'opuscule ministériel à l'usage des mairesUn guide pour accompagner les maires dans la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires ". Tout y est présenté comme allant de soi avec la mise en oeuvre du "Projet éducatif territorial"... S'est-on jamais interrogé sur la légitimité d'un tel projet ?

jeudi 18 avril 2013

cogito ergo sum

Je pense donc je suis...
Et la curiosité naturelle veut aussi que j'écrive à peu près comme je parle... si j'y pense !
L'expression ordinaire est ainsi faite que, bien que plus exigeante, la formulation écrite de la pensée se pare des mêmes éclats ou des mêmes travers que la parole... il n'en devient que plus amusant à la fin de l'article de découvrir avec surprise l'auteur du propos qu'on vient de lire !!!
Je pense donc vous suivez... Quand René Descartes écrivait son discours de la Méthode en 1637 en réfléchissant sur la conscience de soi, il n'imaginait pas que, trois siècles et demi plus tard certains conjugueraient sa maxime avec le verbe suivre en guise d'existence.
Pauvre siècle qui ne risque pas le titre des "lumières".

dimanche 14 avril 2013

Existences confisquées

L'existence est à la vie ce que l'intelligence est à la pensée. Il ne suffit pas d'être pour exister, encore faut-il être pour les autres, être en dehors de soi. Quand l'existence manifeste la réalité des choses, des êtres et des faits c'est bien de reconnaissance qu'il s'agit. La féodalité a existé tout autant que l'esclavagisme au travers du processus de reconnaissance du maître ou du suzerain par l'esclave ou l'inféodé. Le monde et les temps ont changé, certes, mais pour certains encore aujourd'hui l'existence relève toujours du privilège de l'asservissement, de l'inféodassions, de l'assujettissement. Et la lecture de Pascal ou des encyclopédistes, de Hugo ou Zola, de Marx ou de tant d'autres laisse à penser que si l'émancipation des hommes, la liberté et la démocratie, la paix et la coopération sont depuis des siècles des concepts bien pensés mais entravés dans leur processus de reconnaissance au point de rester lettre morte, sans existence véritable.
Nous entendons parfois dire que "nous vivons dans un monde de paix" ; mais Mali, Moyen-orient, Afghanistan, le monde vit sous le fracas des armes...
Nous entendons parfois dire que la France fait partie du monde "libre" ; mais il est vrai que des travailleurs restent pauvres au point d'être sans domicile, que plus d'un jeune sur quatre est tellement libre du choix de l'employeur qu'il recherche...
Nous entendons souvent dire que nous vivons sous l'empire de la "démocratie" : mais celles et ceux qui en sont maîtres s'en trouvent si bien qu'ils en font leur métier en décrétant que le candidat doit être élu puisque l'élu devait être candidat... tout en agitant l'arlésienne du non cumul des mandats...
Le monde de l'entreprise comme le monde politique, fournissent de belles illustrations de la négation d'existence universelle pour mieux asseoir la domination nécessaire à l'exploitation de la force ou du talent du peuple au profit de ses maîtres.
Dans un cas comme dans l'autre l'imagination regorge d'initiative susceptible de contenir les espoirs d'émancipation dans des dispositifs où la participation active des individus reste bien encadrée et sous pression.
L'existence des salariés dans l'entreprise passe par des institutions représentatives dont les marges de manoeuvres sont bien étroites et pour lesquelles la concurrence partisane consomme beaucoup de l'énergie due au combat de classe face au patronat.
L'existence citoyenne est aussi mise à rude épreuve, même et surtout si, pour en donner l'illusion on met en place des dispositifs d'expression comme les "primaires". L'exercice en illustre vite la limite, qu'elles soient internes et dresse les coqs de combats sur leurs egos ou qu'elles soient ouvertes et que l'extérieur fasse pression sur le choix partisan...

Les exigences des révolutionnaires d'antan n'ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur actualité et il serait grand temps de redonner confiance au peuple qui se défait trop de ses prérogatives en restant spectateur indifférent ou adorateur béat des gesticulations du pouvoirs en quête de légitimité.
Les coalitions d'égoïsmes ne font pas exister la solidarité ; et pour que la démocratie soit une pratique effective, encore faut-il que le peuple existe, librement.

vendredi 12 avril 2013

La honte

Plus faux-cul, tu meurs !
Ce matin les actus font état d'une journée de manif des agriculteurs sous la houlette de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs. Quel mot d'ordre ? Le sauvetage de l'élevage, lait en particulier !!!
Il faut être assis pour écouter ça sans tomber à la renverse d'indignation, de colère et de honte.
Arroseur arrosé ou pompier pyromane au choix, mais plutôt escroquerie intellectuelle qu'une telle éclosion revendicative.
Le syndicalisme agricole dominant avec la FNSEA et les JA n'est pas à droite, il est dans le fossé. Et ses dirigeants sont les plus beaux spécimens de l'agri-business, des grandes cultures, des spéculateurs de haut vol qui vendent sur les marchés les récoltes qu'ils ne sèmeront que dans un ou deux ans... non pas pour faire pousser le blé qui nourrit la planète, mais pour alimenter les placements, si possible défiscalisés à l'aide des experts de la banque.
Ce sont les industriels de cette agriculture du profit financier qui s’inquiéteraient du sort malheureux de leurs congénères éleveurs étranglés par la flambée des cours des aliments nécessaires à leur bêtes... Autant demander au bourreau de Louis XVI de prodiguer au roi qu'il vient de raccourcir le massage cardiaque qui va le vider un peu plus vite du reste de son sang.
Qu'ont-ils donc dans la cervelle, les petits paysans qui déversaient ce matin le fumier ou les stocks de caddies devant les préfectures ? N'ont-ils pas encore compris qu'ils étaient les pauvres marionnettes de leurs faiseurs de misère.

jeudi 11 avril 2013

Est-ce que le monde change ?

« Étrange zèle qui s’irrite contre ceux qui accusent des fautes publiques et non contre ceux qui les commettent ».
Blaise PASCAL - Les Provinciales

Le mathématicien philosophe né en 1623 à Clairmont en Auvergne pensait-il que quatre siècles après lui et tant de révolutions passées, le mensonge et la dissimulation resteraient les vertus premières de politiques profitant de la démocratie comme d'autres en son temps profitaient de leurs titres ?

La tourmente enclenchée par l'affaire Cahuzac agite plus aujourd'hui les milieux politico-médiatiques que les couches ordinaires d'une population laborieuse trop souvent privée d'utilité socio-économique faute d'emploi. Pour cette grande majorité de citoyen, cette affaire n'est que la dernière couche en date du mille-feuille immangeable servi de l'entrée au dessert de tous les journaux télévisés.
Et c'est bien pour tenter d'échapper à ses propres turpitudes que la classe dirigeante gesticule fébrilement aujourd'hui, tant à droite qu'à gauche, en jurant ses grands dieux qu'on ne l'y reprendra plus.
Accessoirement, en contre-feu, les pompiers pyromanes vous serviront bien un cas d'escroquerie aux prestations sociales ou à l'assurance maladie du bien portant qui profite de son congé maladie pour aller planquer ses indemnités journalières en Suisse...

Le plus mauvais exemple viendrait-il d'en haut ?

Que reste-t-il de Res Publica quand la République des copains et des coquins ne sert plus qu'aux puissants à préserver les tristes privilèges de leur fortune.

Dans la force de l'âge de Pascal, il était aussi un certain La Fontaine, dont les fables traitaient à merveille des travers de la gente humaine grimée en créature de la bestialité...
La morale des "obsèques de la lionne" :
"...
Amusez les Rois par des songes,
Flattez-les, payez-les d’agréables mensonges :
Quelque indignation dont leur cœur soit rempli,
Ils goberont l’appât, vous serez leur ami."


ou celle qui conclut "le corbeau et le renard" :
"...
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute

..."

... mais vous pouvez aussi les relire à foison pour retrouver la plus juste dénonciation des travers de l'humanité dès lors qu'elle a besoin d'esclaves pour se prétendre maître.
Les communistes d'aujourd'hui auraient-ils oublié que l’émancipation des hommes n'est pas qu'un changement de sujétion, fut-elle déterminée par le choix d'une multitude ?

lundi 8 avril 2013

De l'élan !


Pierre Laurent - Conférence de presse du 8... par CN-PCF
...
La souveraineté populaire est minée de toute part...
... se rassembler les forces de changement, les citoyens qui refusent la dérive actuelle, pour reconstruire un nouveau contrat majoritaire, une nouvelle majorité, un nouveau gouvernement...

C'est poussif !

La gauche a aussi besoin de charisme en tribune, pas pour le spectacle, mais pour que la voix porte le sens du discours. Les envolées de Mélenchon peuvent irriter, être jugées hors-jeu... elles ont au moins le mérite d'être dites plutôt qu’annonées en première lecture. Et ce n'est pas qu'une question de talent ou d'apprentissage ; c'est d'abord affaire de conviction.

Du nerf, de l'élan, de la détermination, il n'est pas nécessaire de se couler dans la guimauve gouvernementale.

jeudi 4 avril 2013

Les loups sont à l'affut

"L'affaire Cahuzac" puisque c'est le nom qu'on donne à la chose est en train de faire s'effaroucher les vierges de toutes les couleurs... Jusqu'à Martine Aubry qui s'emporte... Pensez donc, pas possible... ce ne peut être que l'affaire et la faute d'un homme, ce qu'on appelle un "individu", un machin qui n'a rien à voir avec les autres  ! 
Ouf ! Heureusement qu'il ne fait plus partie de la famille, excommunié dès hier par Harlem Désir... Il était temps. Et le mot temps prend ici toute son importance : c'est le timing de l'opération "aveu-dénonciation-lynchage" qui est essentiel... Ca n'est pas venu troubler le temps de la prestation télévisée du président de la République la semaine dernière...  Le voyage officiel au Maroc arrive juste à temps pour reprendre son souffle et faire marner quelques seconds couteaux...
Quelle maladresse dans les gesticulations de l'opposition -qui ferait mieux de se taire en révisant la liste des casseroles qu'elle traîne- que de la majorité qui nous enfume les carreaux...
Le personnage de Cahuzac ne peut-il être découvert qu'aujourd'hui par celles et ceux qui l'ont fait.
Sa proximité avec Dominique Strauss Khan sur le versant très libéral et frico-compatible du PS n'est pas un scoop d'aujourd'hui.
Alors, que soient ressorties les belles promesses de moralisation de la vie politique, que soient invités sur les plateaux télé et( au micros des radios tous les plus beaux spécimens de Tartufe  que le monde politique produit en abondance n'a rien de réjouissant.
Il est est une qui est à l’affût de  la désespérance citoyenne, c'est l'extrême droite qui s'apprête à cueillir les fruits pourris de cette déliquescence du pouvoir cuisiné à la sauce friquée.

Ce n'est pas qu'une alerte, c'est le dernier coup de semonce avant la fin du mauvais film que les apprentis sorciers du libéralisme mettent à l'affiche aujourd'hui.
Pour qui sonne le glas ?

mercredi 3 avril 2013

Sincérité

Gérard Filoche a des accents de sincérité dans ce passage sur LCI ; bien plus sincère que le ministre de l'agriculture dans l'édition de Soir 3 face à  Edwy Plenel hier soir !

Inutile de parler du fond, la parole de Gérard Filoche dit tout, et tout est essentiel.



Le parcours politique de cet ancien inspecteur du travail peut paraître un peu chaotique : des étudiants communistes à la CGT et au Parti Communiste il rejoindra plus tard la ligue communiste puis la LCR avant d'adhérer au Parti Socialiste... Gérard Filoche a 20 ans d'adhésion au Parti Socialiste et sa colère est saine. Peut-être se fait-il le porte parole (parmi d'autres) du hiatus grandissant entre la base et les dirigeants socialistes. Depuis l'ère Mitterrand, le PS s'est coulé dans le même moule que le parti dominant à droite pour installer un bipartisme à l'américaine lui garantissant l'hégémonie à gauche et l'opportunité d'une alternance au pouvoir sans politique alternative.
Cette tromperie sur la marchandise avait déjà provoqué quelques éclats par le passé sous Jospin. Mais auparavant Jean-Pierre Chevènement avait quitté le PS en 93, un an avant que Gérard Filoche ne le rejoigne. Plus tard ce sera au tour de Jean-Luc Mélenchon de claquer la porte du Parti Socialiste ; en 2008 il est parti mais toujours socialiste pour fonder le Parti de Gauche et participer au Front de Gauche dont il espérait faire LE PARTI d'opposition à gauche du PS dont il veut renverser la suprématie à gauche...