Il n'y a que 365 jours par an ! généralement...
Ils ne seront jamais assez nombreux pour que se succèdent à un rythme supportable pour la conscience humaine la célébration des plaies de l'humanité d'aujourd'hui.
Hier la lèpre, demain le Sida ou les ravages des mines antipersonnel... Sans oublier les très médiatiques "pièces jaunes" de mamie Bernadette, le téléthon ou la soirée des enfoirés.
Et hier, 1er février, la traditionnelle (15 ème édition maintenant) publication du rapport annuel sur le mal logement de la Fondation Abbé Pierre !
L'insupportable misère aura bien survécu au vieil écclésiastique qui dénonçait aprement l'injustice du traitement fait aux pauvres dans un monde de nantis.
Secours populaire, Secours Catholique, Resto du coeur, etc... avec le chapelet des crise qui s'égraine, c'est là que la croissance reprend de plus belle; mais c'est la croissance de la misère.
A voir perdurer, et s'amplifier même tous les dispositifs sensés combler les brèches des digues que l'Etat laisse à l'abandon face à la montée des difficultés économiques et sociales, c'est bien le changement ^politique qu'appelle l'urgence sociale.
Le mal logement est un révélateur, parmi d'autres, la mal bouffe, la mal vie... Les premières victimes sont frappées dans l'innocence de leur jeune âge. Les enfants sont aujourd'hui sacrifiés par générations entières sur l'autel du sacro-saint marché, le système éducatif prend l'eau à force de sabordages, et le déterminisme social dans la réussite scolaire est insultant pour une démocratie qui se voudrait la cinquième puissance mondiale.
Si le grand soir n'est qu'illusion, l'émiettement des luttes ne laisse guère plus d'espoir. Le changement politique auquel beaucoup aspirent, en face duquel, et ne le voyant pas venir à force de promesses non tenues, beaucoup lâchent prise et sortent du jeu politique en s'abstenant, ce changement vital pour tous les peuples de la planète ne se construit pas sur des fondations de conglomérats opportunistes et flous. C'est là que sont attendus les communistes, là que leurs fondements idéologiques les rendraient aujourd'hui incontournables; comme ils le furent dans les années sombres de l'occupation pour porter haut les couleurs de la Résistance et prendre leur part dans la restauration de la démocratie et de l'ordre républicain.
Du 1er janvier au 31 décembre, chaque jour devrait-être déclaré "journée de la lutte"
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