lundi 30 janvier 2017

Centenaire..



2020, c'est bientôt ! 
N'y aurait-il pas une belle façon de fêter le centenaire du Congrès de Tours à imaginer autour d'une belle alliance populaire qui redonne SA COULEUR à la gauche pour mieux soulager les douleurs du temps ?

dimanche 29 janvier 2017

La primaire a tiré

Le PS est désailé.


Sur le petit écran de la 2 l'ex-patronne du MEDEF commentait la victoire de Hamon sur Valls en déplorant que ce ne soit pas la bonne gauche qui gagne ce soir...

Suffit-il de ne pas chantonner "j'aime l'entreprise" pour s'en tirer à bon compte et ripoliner un parti depuis toujours expert en marche arrière ? 
Pas si sûr !

La Belle Alliance Populaire : des quatre termes de dénomination de la "primaire" l'article initial peut rester ; quant au reste, l'alliance se joue surtout sur l'air de la division et de l'écartèlement de la gauche social libérale dont Valls disait les deux parties bien irréconciliables et pour ce qui est du populaire, les deux millions d'électeurs de dimanche n'en sont guère qu'une petite extraction. Pour ce qui est du volet esthétique, Belle, il n'est guère sorti que de la méthode de monsieur Coué.

Primaires de la gauche ? Primaires socialistes ? Primaires citoyennes ? 

Au bout du compte le jeu des faire-valoir du premier tour va-t-il clarifier le débat politique ? Pas si sûr puisque, sous réserve qu'un rassemblement opportun vienne cautériser les blessures, c'est surtout un parti assez inaudible autrement que par le gouvernement qu'il soutient qui se retrouve un peu plus nu ce soir, déshabillé à gauche avec la victoire de ceux qui le pressaient de changer de politique pour rester proche des promesses du Bourget, et déshabillé à droite avec la défaite grincheuse des gouvernementalistes qui n'en reviennent pas de s'être fait doubler sur leur droite par Macron...

Le résultat est à la fois très net pour signifier aux socialistes au pouvoir depuis tant d'années que leur choix est désavoué : les "trompés" -pour ne pas employer un terme par trop désobligeant-, se sont réveillés pour soutenir la petite troupe des frondeurs...
Et après ? Quid du rabibochage ? Que valent les embrassades de Solférino ?
Et quelle perspective pour des élections législatives otages des présidentielles ?

C'est un peu comme si les électeurs de la primaire voulaient sauver le PS de ses ruines en s'accrochant à une tendance plus à gauche pour colmater les fuites vers Mélenchon. Mais de ce fait ils ouvrent un boulevard au débauchage de Macron sur l'autre flanc...

Quel port d'attache pour les citoyens de gauche abandonnés depuis tant d'années par un parti communiste phagocyté par ses élus et focalisé sur la préservation de quelques positions électives, le plus souvent sous l'aile bienveillante des socialistes ?

L'hypothèse Mélenchon avec la perspective d'une nouvelle constitution et l'outillage d'une rupture démocratique incontournable ne devrait pas être considérés comme un choix par défaut ou un moindre mal, mais bien plutôt comme une option à faire vivre pour être, sinon certain, tout au moins un peu plus sûr que le changement promis pour maintenant ne soit pas à nouveau ajourné sine die pour cause d'accommodement "réaliste" ou "pragmatique" avec les soi-disant maîtres du monde.


Encore faut-il avoir des causes à défendre plutôt qu'idoles à porter en "hommes providentiels".

Encore faut-il avoir des idées à confronter avec d'autant plus de conviction qu'on peut caractériser les options en présence, ça suppose pour le moins le courage d'afficher la couleur.

Les électeurs des primaires, de droite comme de gauche ont au moins signifié à ceux qui s'inquiétaient de leur choix qu'ils voulaient dégager le paysage des rentiers d'une politique soi-disant "professionnalisée" dans le plus grand amateurisme (le concert des couacs dans tous les camps suffit à en témoigner).

Ne pas en tirer les leçons, c'est jouer avec le feu quand l'extrême droite est à l’affût.

Pour Martine Aubry, la vengeance est un plat qui se mange froid...
Au fait, que mangeait-on sur le radeau de la Méduse ?

Ce que signe cette élection privée c'est surtout un règlement de compte entre amis ; jadis c'est dans leur congrès que les tendances socialistes s'étripaient pour gagner l'éligibilité ; désormais avec un parti inféodé à ses grands élus en place, les modalités évoluent et d'autres terrains de jeu sont investis pour en découdre. Encore insuffisant cependant, cette mascarade démocratique qui instille l'idée "neuve" du vote payant ne satisfait pas la visée transgressive des socialistes qui suivaient Valls ou qui ont sautés "en marche" pour suivre Macron côté cour les conduira à torpiller leur "primaire", comme c'est déjà fait avec Macron en la considérant comme un non-événement ou comme les soutiens de Valls qui vont se mettre en vacances pour les uns et forcer la main de Hamon pour l'aider à refroidir son eau tiède.

L'important dans cette ultime tentative de sauvetage du Parti socialiste (cf. Cambadélis en arbitre du ring tenant la main basse à Valls en levant celle de Hamon à l'insu de son plein gré !), c'est bien qu'elle n'est que ça ; dès lors que le discours officiel va tourner sur le rassemblement et l'unité retrouvée dès le jour d'après et que l'objectif s'affiche sans pudeur aucune : se proclamer le pivot naturel et incontestable de la gauche seul légitime à incarner le rassemblement, affaiblir Mélenchon en s'érigeant en Bon Jeune Ouvert face à un vieux radical grincheux.

Dans une situation comme celle-là il est vraiment dommage qu'il n'y ait plus de parti communiste, pas dans la compétition d'un premier tour pour sortir de poule, mais dans la vie politique ordinaire, militante et riche d'idées, en capacité d'être écouté parce que son propos viserait à mobiliser les citoyens sur leurs attentes, les aidant à comprendre leur monde pour mieux en dessiner les évolutions et en maîtriser la conduite.

La vraie-fausse coopérative du front de Gauche n'a pas suffi hier, la sous-traitance à Mélenchon ne suffit pas non plus aujourd'hui pour éviter le piège des socialistes tendus par Mitterrand et qui s'est refermé depuis longtemps. Parler des Amis communistes ne suffit pas non plus pour en porter le costume qui sera toujours trop juste pour masquer la graisse de l'ambition.




NB : au fait, il en est où, le Front de Gauche ? Et celles et ceux qui s'en sont réclamé pour être élus en soldent-ils l'étiquette aujourd'hui ? pour revendiquer quelle appartenance ? Question superflue d’ailleurs puisqu’il leur suffit d’être.

mardi 17 janvier 2017

La République a des adjectifs...

Le fondateur de Mediapart peut déranger, irriter, agacer... Mais au moins il pense ; et il éclaire singulièrement la vanité des ambitions de beaucoup des saltimbanques sans abri tant qu'ils n'ont pas leur ticket pour l'Elysée.


"Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques. On ne pleure pas devant les chiffres." Abbé Pierre.

Les adjectifs de la République sont dans le préambule de la constitution et courent dans tous ses articles. Et la constitution de notre République n'est pas un paravent pour les des puissants qui règlent l'addition de leurs fredaines sur la misère des autres.

Aujourd'hui, les "autres" devraient avoir envie de troquer leur camisole de sujet pour un costume de citoyen ; mais au regard de la fréquentation des meetings de Macron, ce n'est pas gagné ! Fidèles à droite, fidèles à gauche, et le curé d'allée centrale alimente la croyance, en bon thuriféraire des banquiers. 

Une liste d'innocences en mal de confessions :
Affaire de l'hippodrome de Compiègne
Affaire de la succession de Daniel Wildenstein
Affaire du Carlton de Lille
Affaire du financement occulte du Parti républicain
Affaire du tramway de Bordeaux
Affaire Guérini
Affaire Karachi
Affaire Sylvie Andrieux
Affaire Takkieddine
Affaire Total
Affaire Woerth-Bettencourt
Affaire Sarkozy-Kadhafi
Affaire Cahuzac
Affaire Bygmalion 
Affaire Tapie-Lagarde
Affaire des sondages de l'Élysée (présidence de Nicolas Sarkozy)
...




lundi 16 janvier 2017

62 personnes possèdent autant que la moitié de la population mondiale la plus pauvre...

Publié par OXFAM le 18 janvier 2016
Intitulé « Une économie au service des 1 % », ce rapport montre que le patrimoine de la moitié la plus pauvre de la population mondiale s’est réduit de mille milliards de dollars depuis 2010. Cette baisse de 38 % s’est produite alors même que la population mondiale augmentait de 400 millions de personnes. Dans le même temps, le patrimoine des 62 premières fortunes mondiales a augmenté de plus de 500 milliards de dollars pour atteindre un total de 1 760 milliards...

Bin oui, Même des observateurs sérieux et documentés vous le disent, les riches sont de plus en plus riches, et les pauvres de plus en plus pauvres... et peut-être qu'il serait possible d'établir un lien de causalité entre ces deux assertions !
Dé-cou-verte !

Bien oui, et à la limite quelques journalistes vont même se hasarder à évoquer l'info, subrepticement, sans trop creuser, de peur d'éveiller la conscience populaire à la connaissance d'une source de ses maux : l'accaparement de la richesse du monde par une minorité de privilégiés de la fortune au détriment des masses populaires.

Mais  rien n'empêchera d'enchaîner des infos bien de saison : il fait froid ! et en plus c'est l'hiver...

Il fait froid donc, et la vie des sans abri devient très difficile, tous les détenteurs d'une once de pouvoir mobilisent autours d'eux ce qu'il faut pour les mettre au mieux au chaud, la nuit. Du coup on ouvre des gymnase transformés en centres d'accueil.

Il fait froid donc, et les semelles à crampons détestent, chacun le sait, les pelouses par trop gelées dangereuses pour les chevilles des footballeurs. Du coup on couvre généreusement les terrains de jeu de bâches protectrices, et luxe ultime, on va même insuffler par dessous l'air chaud qui va bien pour que la moquette soit douce aux pieds des artistes dont la richesse du vocabulaire est généralement inversement proportionnelle à celle de leur compte en banque.

Tout sera fait pour que les plus pauvres des pauvres ne meurent pas de froid de façon trop ostensible ; et s'il en est un qui trépasse ce sera vraisemblablement de sa faute, il aura refusé l'abri que notre société indulgente aux milliardaires est infoutue de leur donner.

Si vous trouvez que le propos manque de nuance et de mesure, allez donc voir le résultat du procès pour fraude fiscale d'une grand famille de collectionneurs d'arts, et rassurez vous en méditant sur le sort d'une directrice de FMI inquiétée dans l'affaire Tapi et qui, reconnue coupable de négligence est dispensée de peine.

Selon que vous serez...
Relisez La Fontaine, le fabuliste d'avant la Révolution.

vendredi 6 janvier 2017

à hue et à dia

La gauche, la droite ?
Les laboureurs d'avant-hier étaient bien obligés de commander les chevaux à hue ou à dia pour les faire tourner en bout de raie du côté du versoir... Et les chevaux avaient appris... sans qu'il ne soit plus guère nécessaire de tirer des rênes sur le mors pour faire pencher la tête -un peu comme Valls aujourd'hui-.
Les "politiques" d'aujourd'hui de hue comme de dia feraient bien de méditer la maxime de Gilles Deleuze citée en manchette de sa page des "cactus" dans l'Humanité d'hier :
"Etre de gauche, c'est d'abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi ; être de droite, c'est l'inverse."
L'un situe le particulier dans l'universel, a le sens du commun et de tout ce qui se partage avant que de placer ce qui fait la différence, qui divise et qui qui ostracise et l'autre en carapace de son petit EGO, c'est l'inverse qui se jette sur la nouvelle édition de la prose vert de gris d'Hitler plutôt que de lire Camus ou d'apprécier Chaplin...
Blanc-bec campagne ou personnage d'importance celui qui s'affranchit de la loi commune à son simple avantage ne fera jamais qu'insulter la gauche et fortifier la droite, son ordre naturel.
Et cela vaut pour tout ; et c'est ce qui met l'éthique à gauche et la fortune à droite.

Pour parachever la confusion des genres, certains ont même poussé leur zèle de travesti dans la mascarade de "primaires" dites de gauche ! Comme si la discrimination des individus en question se faisait sur une différenciation des idées... Las, ils se revendiquent toutes et tous du même ragoût "social" libéral dont la seule variante d'assaisonnement porte sur la dose d'épice libérale flattant le palais du MEDEF : défiscalisation des Heures Sup ici, abandon des cotisations patronales à la branche famille de la Sécu, etc.

Depuis longtemps, et beaucoup grâce à la prise de force Mitterrandienne au Congrès d'Epinay*, les socialistes ne vivent guère qu'en meute derrière un chef dont les reniements sont plus ou moins tolérés par les plus jeunes loups qui lui emboîteront le pas, qui désignent toujours le paria qui ne se marginalise qu'au bénéfice de la gloire du maître du moment. Chevènement jadis, Mélenchon avant-hier, plus rares aujourd'hui attachés à la rente des mandats quand l'élection présidentielle range celle des députés au rang des municipales, ces marges ne sont guère que les "marches" que les stratèges des empires se ménageaient à leurs frontières en y installant les Marquis, pour se protéger des puissances concurrentes.

Etre de gauche, aujourd'hui comme hier ne supporte pas qu'on érige son Donjon et ses murs, sa cour et sa basse-cour, qu'on considère son peuple d'obligés dont les plus oubliés resteront exposés dans la boue des faubourgs comme les sans abris sur les trottoirs de villes...

Y-aura-t-il un candidat de gauche à croiser au fond d'un isoloir, comme au pupitre des vœux de tous ceux qui s'imaginent qu'il suffit de souhaiter l'année bonne pour la pourrir ensuite bien impunément ?

« Celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste, celui là, il ne peut pas être adhèrent du Parti Socialiste » clamait François Mitterrand.
!!!

Ex...

Nombreux sont ceux qui reçoivent les messages publicitaires des "partenaires Bleu Ciel d'EDF" ou de "ENGIE, Ex GDF-Suez"...
Tellement  efficace le nommage ENGIE qu'il faut l'affubler de son ex "GDF"... appellation déjà défigurée par la marque des fers de la finance et de la privatisation de l'énergie avec "Suez" monde de la finance dans l'eau et les services aux collectivités pour mieux pomper l'argent public alimentant les dividendes gonflant les fortunes privées !
N'y a-t-il pas là un signe encourageant de la persistance dans la conscience citoyenne du bien public que constitue l'énergie ?
En soulignant que le nom historique de GDF est utile à sa communication ENGIE rend l'hommage du vice à la vertu.
Le programme du CNR mériterait d'être relu pour ressortir les marchands du temple... y compris par la force d'une nationalisation pour assurer la maîtrise citoyenne des ressources vitales gaspillés par les appétits financiers.
Aujourd'hui, au mépris des Révolutions du pays des Lumières, un citoyen USAGER de SERVICE PUBLIC, "citoyen usager actionnaire " par sa contribution fiscale est spolié de la qualité du service par des chasseurs de dividendes habiles en matière "d'optimisation fiscale"*.**
C'est une nouvelle "nuit du 4 août" qui s'impose pour redonner aux hommes et aux femmes,ici et ailleurs, la maîtrise des moyens élémentaires de leur existence ; et l'énergie, comme l'eau et quelques autres éléments, est dans le "pack VITAL".
... Comptez les candidats aux élections prochaines  qui ouvrent ces perspectives improbables !

*une "optimisation fiscale" sport  favori d'ENGIE qui fricote au Luxembourg, un géant comme chacun sait dans la consommation du gaz : 
http://www.eco-mag.com/luxleaks-engie-gdf-suez-impots-luxembourg/ 
**... et l'Etat détient près du tiers des actions