dimanche 28 mars 2010

Attention, une élection peut en cacher une autre

Deux informations ne manquent pas de m'interroger ce week-end :
  • La convocation de la direction départementale de mon parti pour que nous examinions l'activité après l'élection régionale et une première approche de l'élection cantonale de l'an prochain.
  • La consultation de la publication d'un groupe sur Facebook consacré à la préparation de l'élection présidentielle de 2012 et qui présente les choses de la sorte :
Demain c'est 2012 ! Dès lors, il convient à présent de promouvoir une candidature qui puisse porter notre projet à l'élection de 2012. L'objectif est d'échapper à la pseudo primaire organisée par les appareils socialistes et écologistes. L'idée que nos idées puissent être incarnées par deux personnalités importantes du paysage politique, crédibles, populaires et très différentes : Jean-Luc Mélenchon et André Chassaigne. Représentants des villes et des campagnes, ils sont tous deux les mieux placés pour incarner nos idées, les diffuser et prolonger la dynamique du Front de gauche vers des véritables succès électoraux...

Tout se passe comme si la vie politique était désormais réduite au seul périmètre des phases électorales et les acteurs reconnus réduits au cercle restreint des élus. L'analyse du résultat de l'élection s'évapore d'autant plus vite qu'on se précipite sur la préparation hâtive de l'échéance suivante. De cette façon on économise la phase intéressante de l'examen critique du résultat qui détermine éventuellement la reconduite ou la transformation de l'approche stratégique d'un scrutin.
Tout se passe comme si on voulait passer sous silence l'échec des régionales dans notre département puisque nous avons contribué à la perte de la moitié des élus communistes des régions françaises en perdant un élu en même temps que plusieurs milliers de suffrages. La dynamique Chassaigne qui a joué à plein dans le Puy de Dôme n'a visiblement pas eu le même effet en bourbonnais et ça mérite un bon temps d'analyse. En faire l'économie ne peut que conduire au gaspillage des perspectives départementales des cantonales de 2011.
Il est parfois question de "primaires" pour déterminer la meilleure candidature... Encore un procédé pour enfermer le débat politique à l'élection, voire même au choix d'un candidat éligible ! Les questions de personnes prennent le dessus, starisation à bon marché pour évacuer le fond des choses, le véritable débat, la réflexion politique et la production d'idée au profit de la constitution de petits clubs de supporters  !
La politique c'est autre chose; et si on veut reconquérir l'électorat qui s'est très majoritairement abstenu lors du dernier scrutin, peut-être faudrait-il changer de méthode et renouer avec une vraie conduite politique du débat démocratique, produire des idées et les mettre à l'épreuve de l'opinion avant de se préoccuper de celle ou de celui qui serait le mieux en capacité de porter ces idées devant les électeurs...
L'urgence est bien dans le débat d'idées, pas dans les accommodations des ambitions personnelles des candidats potentiels.
Avant de déterminer méthode et stratégie électorale nous avons à formuler l'offre politique des communistes, son projet de société et les grands axes de ses propositions en matière économique, sociale, culturelle, et conduite démocratique des affaires du pays et de ses collectivités.
Et le meilleur outil pour le faire, n'en déplaise à Braouezec ou Clémentine Autain, il nous faut une organisation, on appelle généralement ça un Parti, en ordre de marche, qui nourrisse une véritable ambition collective au lieu de faire l'éloge du particularisme de quelques petits ego au gfré des humeurs de chacun (cf. présentation aux régionales dans le plus grand désordre, Gremetz ou Gayssot ajoutant à la caricature.)

samedi 27 mars 2010

Bras de fer entre amis !

Des rides sur le Front de Gauche...
Lu dans une déclaration de Jean-Luc Mélenchon pour le Parti de Gauche :
"Dans la plupart des régions, nous n'avons pu tomber d'accord pour que l'ensemble des partenaires de nos listes, dont notre principal partenaire le PCF, reprenne à leur compte ces propositions"."Nous ne participons pas à ces exécutifs et garderons notre liberté de vote, nous prendrons toutes nos responsabilités dans les majorités de gauche des Conseil régionaux", ajoute le PG.

En Ile-de-France, le communiste Gabriel Massou a été élu vendredi président du groupe Front de gauche au conseil régional, qui comprend 14 élus (dont 11 PCF), a-t-il annoncé à l'AFP.

Les quatre élus du parti de gauche, qui font partie des 18 élus du Front de gauche, ont indiqué à l'AFP qu'ils cherchaient à former un groupe, ce qui nécessite cinq élus au moins dans l'état actuel du règlement du conseil régional.

Cette prise de position fait écho à l'impatience des partenaires du PCF dans le front de Gauche concernant les prochaines échéances, présidentielles de 2012 entre autres, et qui fustigent un PCF qui traînerait les pieds à leur faire de la place en proposant dès aujourd'hui une candidature commune avec Mélenchon...

vendredi 26 mars 2010

Elections régionales






Deux dimanches d'élections ont livré leur résultat : une victoire écrasante de la gauche, plus précisément un retour à la pleine domination du parti socialiste face à une droite en déroute dont le fiasco illustre l'impopularité de l'action de l'énervé présidentiel. Mais plus grave est le record d'abstention qui va devoir interroger tous les politiques et la remontée inquiétante de Le Pen dont la famille a été boostée par l'insupportable débat sur l'identité nationale et ses avatars de Besson...
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jeudi 25 mars 2010

Patrick Braouezec quitte le PCF

Cueilli sur "lefigaro.fr"


25/03/2010


Le député de Seine-Saint-Denis Patrick Braouezec a décidé de quitter le Parti communiste français après en avoir été adhérent pendant 38 ans, a-t-il annoncé sur lemonde.fr. Evincé par Marie-Georges Buffet lors de la campagne des régionales en Ile-de-France, Braouezec incarnait l'aile rénovatrice du parti. Il se dit aujourd'hui lassé "des différentes tentatives de rassemblement qui ont avorté à cause des appareils". Pour lui, "la forme de parti du PCF est dépassée et morte".
Il veut désormais se consacrer à la Fédération pour une alternative sociale et écologique à laquelle il appartient et s'adresser à la fois au Front de Gauche, au NPA et à Europe Ecologie.

Le jeu du changement de département de Patrick BESSAC pour être élu en région parisienne en lieu et place d'un ami de Patrick Braouezec en Seine Saint-Denis aurait-il été la goutte qui a fait déborder le vase des "rénovateurs"?
En fait pour qui suit les comportement des députés communistes, ce n'est pas d'aujourd'hui que la distance est prise... avec pour conséquence en banlieue nord la prise de la mairie de Saint-Denis par Dominique Voynet et le conseil général par les socialistes ! vive l'aile rénovatrice !!!
Ce monde des élus est vraiment formidable et ses ressources sont insoupçonnées pour faire progresser encore le camp des abstentionistes, et accessoirement le vomi de Le Pen.
Sans rien partager de la démarche de Braouezec, ni de Zarka, Asensi ou Fraysse qui le suivent, je reste cependant persuadé comme lui qu'il est urgent pour sauvegarder notre organisation et surtout le potentiel qu'elle devrait représenter comme outils aux mains des plus faibles de se poser les vrais questions :
"Que faire ? Autre chose ? Autrement ?" ...
.. et d'y apporter les réponses appropriées.

Voir la dépêche de l'AFP
On y lit entre autres choses :
"Les conditions sont réunies pour qu'il y ait un départ massif de communistes, élus comme militants", assure-t-il...
... M. Braouezec, qui souhaitait conduire la liste Front de gauche en Ile-de-France pour les régionales, avait, il y a quelques mois, reproché au Parti d'avoir imposé Pierre Laurent, le dauphin de Marie-George Buffet.



Voir l'article du Monde

Sarkozy, vampire des médias

Un an après... mais la découverte en vaut la peine !
L’émission “Temps Présent” de la Télévision Suisse Romande a diffusé jeudi 4 février 2009 un documentaire intitulé “Sarkozy, vampire des médias”. Dans sa présentation sur le site TSR.ch la télé suisse pose quelques questions et évoque des faits qui interrogent bien des français : “Que se passe-t-il dans les médias de l’Hexagone ? L’humoriste Stéphane Guillon, qui sévit sur France Inter, est dans le collimateur de l’Elysée. Des journalistes sont convoqués par la police et des patrons de presse démis de leur fonctions, par la seule grâce présidentielle. Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer une mainmise tentaculaire de Nicolas Sarkozy sur les médias, Temps Présent dissèque les relations dangereuses existant entre le pouvoir français et l’information”.
Le mieux est quand même de faire une pause d'une demi-heure pour visionner le reportage des journalistes suiise dans leur plongée en apnée dans le grand bleu UMP du sarkoland merdiatique (comme dirait Sylvie ! le mot m'a bien plu...).
On voit le film, ICI.
Quelle chaîne française pourrait-elle faire une enquête comme celle-ci ? 
Allez, rêvez, ce serait une bonne opération pour faire que les français de 2012 votent...

mardi 23 mars 2010

Médication électorale

Cette préparation spécifique adoucira le sort de celles et ceux qui ont des peines à lire les résultats des élections régionales.
Cette thérapeutique est cependant à déconseiller en cas de mauvaise foi ou de langue de bois... elle resterait sans effet.
Effets indésirables : un traitement exagérément prolongé peut provoquer l'abstention.

Fable

Les Poissons et le Cormoran



Il n'était point d'étang dans tout le voisinage
Qu'un Cormoran n'eût mis à contribution.
Viviers et réservoirs lui payaient pension
Sa cuisine allait bien : mais, lorsque le long âge
Eut glacé le pauvre animal,
La même cuisine alla mal.
Tout Cormoran se sert de pourvoyeur lui-même.
Le nôtre, un peu trop vieux pour voir au fond des eaux,
N'ayant ni filets ni réseaux,
Souffrait une disette extrême.
Que fit-il ? Le besoin, docteur en stratagème,
Lui fournit celui-ci. Sur le bord d'un Etang
Cormoran vit une Écrevisse.
Ma commère, dit-il, allez tout à l'instant
Porter un avis important
A ce peuple. Il faut qu'il périsse :
Le maître de ce lieu dans huit jours pêchera.
L'Écrevisse en hâte s'en va
Conter le cas : grande est l'émute.
On court, on s'assemble, on députe
A l'Oiseau : Seigneur Cormoran,
D'où vous vient cet avis ? Quel est votre garant ?
Êtes-vous sûr de cette affaire ?
N'y savez-vous remède ? Et qu'est-il bon de faire ?
Changer de lieu, dit-il. Comment le ferons-nous ?
N'en soyez point en soin: je vous porterai tous,
L'un après l'autre, en ma retraite.
Nul que Dieu seul et moi n'en connaît les chemins :
Il n'est demeure plus secrète.
Un Vivier que nature y creusa de ses mains,
Inconnu des traîtres humains,
Sauvera votre république.
On le crut. Le peuple aquatique
L'un après l'autre fut porté
Sous ce rocher peu fréquenté.
Là Cormoran le bon apôtre,
Les ayant mis en un endroit
Transparent, peu creux, fort étroit,
Vous les prenait sans peine, un jour l'un, un jour l'autre.
Il leur apprit à leurs dépens
Que l'on ne doit jamais avoir de confiance
En ceux qui sont mangeurs de gens.
Ils y perdirent peu, puisque l'humaine engeance
En aurait aussi bien croqué sa bonne part ;
Qu'importe qui vous mange ? homme ou loup ; toute panse
Me paraît une à cet égard ;
Un jour plus tôt, un jour plus tard,
Ce n'est pas grande différence.

Fable, Jean de La Fontaine,
Les Poissons et le Cormoran, Livre X, fable 3


vendredi 19 mars 2010

Régionales, les communistes ont les yeux rouges.

Abstention massive... Les politiques se sont pris un grand coup de pied dans les urnes, et ça fait mal !
Dans la famille abstention, Monsieur Quinevotepas n'a jamais pris le chemin des urnes, indifférent à la vie politique, rebelle à l'exercice de son droit démocratique et de son devoir civique... Madame Quinevoteplus s'était essayée à l'exercice, mais lassée du peu d'effet de ses choix, parfois aussi déçue de l'écart de la promesse à la conduite, elle a cessé de faire l'effort, convaincue qu'elle n'existait pour "les politiques" que le jour des élections... Leur grand fils Quinevotepasencore en avait bien parlé avec ses copains, mais ils se sont dit que tous ces vieux en cravate ou tailleur chic, au discours creux préfabriqué, au sourire et à la poignée de main empesés, qui causent d'autant mieux de la vie des autres qu'ils ne la connaissent plus, c'était pas la vraie vie...
Plus sérieusement, si on constate une telle désaffection pour l'expression politique par le vote, c'est peut-être parce que beaucoup considèrent, à tort ou à raison, l'inutilité du choix politique. L'absence de "retour sur investissement" provoque le désengagement...
La France s'est encore américanisée un peu plus ! Le président qui prétend nous gouverner a rassemblé sur l'étiquette de sa politique -dite de la majorité- moins du tiers de la moitié des électeurs, ce qui fait grosso-modo un sur six !

Réveil des consciences ?

Loin de moi l'idée de faire l'apologie d'un mur ! Tous sont aussi détestables qui séparent les hommes pour mieux mettre à l’abri profits ou intérêts particuliers ! Il en reste tant à faire tomber qu'on érige encore, en Palestine, à la frontière des USA et du Mexique, en Corée ou à la frontière marocaine, à Ceuta...

Le mur de Berlin est tombé, certes ! Mais pas le mur de l’argent… Désormais le dollar a cours à l’est ! Les allemands de l’est avaient longtemps vu briller les lumières de l’Ouest sans s’imaginer qu’ils étaient aveuglés par le miroir aux alouettes du capital. Et ceux de l’ouest ont pu regarder avec dédain leurs pauvres voisins condamnés à respirer les gaz d’échappement des moteurs deux temps de quelques Traban …

Heureusement Sarkozy, Juppé et quelques autres sont passés par Berlin au soir du 9 novembre 1989 avec leurs limes à ongles pour ruiner cet édifice honteux qui bornait de la plus indécente façon l’espace d’un capitalisme naturellement promis à un règne planétaire sans partage !

samedi 13 mars 2010

Passeur de mémoire

Evoquer Berthold Brecht en pensant à Jean FERRAT me rappelle à mon agenda pour samedi prochain : invitation au congrès départemental de la FNDIRP avec inauguration d'une stèle à la mémoire des déportés de Besson...

Il n'a jamais été aussi urgent de soutenir les passeurs de mémoire.

"Il est toujours fécond le ventre d'où naquit la bête immonde" écrivait Bertold Brecht...

... Personne, jamais, nulle part, ne peut se croire à l'abri. Le poème du Pasteur Martin Niemoller écrit en déportation en 1942 le rappelle également.

" Quand ils sont venus chercher les communistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas communiste.


Quand ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas syndicaliste.


Quand ils sont venus chercher les juifs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas juif.


Quand ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit
Je n’étais pas catholique.


Quand ils sont venus me chercher
Il ne restait plus personne
Pour dire quelque chose."


Martin NIEMOLLER, Dachau 1942

Rien n'est plus fort que la vie

 Jean Ferrat - Nuit et brouillard

Je serai loin d'Entraigues, mardi prochain, quand Jean retournera à sa terre d'Ardèche.
Pour celui qui chantait Nuit et Brouillard mon hommage empruntera les vers de Berthold Brecht dans

La complainte de la paix -

La foudre frappe et la pluie tombe, le vent apporte les nuages,
mais la guerre ce n'est pas le vent qui l'apporte au monde.
La Paix exhale ses vapeurs dans l'ivresse du printemps,
le ciel se fait haut et calme.


Peuples vous êtes vous mêmes le destin du monde
Souvenez vous de votre force !

Ils sont quelques uns qui possèdent l'âne
et la charrue n'offre pas d'intérêt pour eux,
et rien n'est suffisant pour eux.
Ils comptent les hommes, ils comptent l'argent,
et la guerre est au bout de ce calcul.


Peuples vous êtes vous mêmes le destin du monde
Souvenez vous de votre force !


Mère ! il s'agit de ton enfant à toi, défends toi, ne permets pas cela.
Nous les millions d'hommes, serons nous plus puissants que la guerre ?
C'est le grand choix qui s'offre à chacun.
Et si nous disons tous non !
Alors la guerre sera la paix et la paix l'avenir.

Peuples vous êtes vous-mêmes le destin du monde
Souvenez vous de votre force !



Que serais-je sans toi ?


Jean Ferrat nous quitte !
Quand son heure s'arrête au cadran de nos montres, c'est le chagrin qui nous sonne à toute volée.
Comment est-il possible qu'un tel ami s'en aille ?
Celui qui nous enchanta tant en chantant notre France, de la Commune tant de valeurs communes , camarade exigeant, Jean des poètes, homme pur, Jean va nous manquer terriblement !
Je revois sa moustache à l'ombre des grands arbres de la place d'Entraigues, la nonchalence noble au bonheur de la partie de pétanque... C'était il y a juste quatre ou cinq étés...
Et puis il y a eu l'autre ami trait d'union, Alain interprétant les chansons du Grand Ferrat...
Au delà de l'esthétique, de l'art et de l'artiste, c'est sous les doigts d'Alain Hivert que la guitare de Jean sonnera désormais pour nous.
Ce n'est qu'un au-revoir camarade !

vendredi 12 mars 2010

Comment et pourquoi saper les services publics ?

Les attaques du service public dans tous les domaines ne datent pas d'aujourd'hui, certes. Mais le mécanisme reste toujours le même, la sape !
Le discours officiel reste lisse en surface : pas d'inquiétude ! on se félicite même de sa qualité ! Le petit chaperon rouge peut dormir tranquille, le capital veille sur lui !
Dans le même temps les grandes manoeuvres se trament par en dessous, quelques milliers de suppressions d'emploi par ci, le remplacement des emplois statutaires par des contractuels de droit privé par là, quelques restrictions budgétaires, une bouchée de partenariat public privé ailleurs... Et les premières fissures apparaissent; l'édifice public se lésardent, on a beau jeu d'en dénoncer les dysfonctionnements, les queues s'allongent au guichet, les trains n'arrivent plus à l'heure, et le courrier urgent n'en parlons pas. L'argent public trouve plus facilement le chemin des cliniques privées qui grandissent, grandissent, grandissent dans le même temps où on voit les urgences de l'hôpital public bondées, les dépassements d'honoraires, les lits fermés, les maternités fermées, les services transférés au privé, l'école en carafe et les enfants en misère en voyant passer une douzaine et demie d'enseignants en deux ans de scolarité dans leur classe...
Des pans entiers vont tomber... dans l'escarcelle du privé, partout où il y a du profit à faire, bien entendu, sur le dos des usagers, sur notre dos de citoyens.
Pas de fatalité, c'est un processus tellement bien rôdé !
Et si ça s'explique, ça devrait se comprendre un jour d'élection !

Merci aux camarades de Montluçon qui ont cueilli la chose, et qu'ils l'ont publiée sur mag-montlucon.fr !

jeudi 11 mars 2010

L'exemple vient d'en haut...

... si tant est que l'Etat soit en haut !

"33 700 pertes nettes d’emploi au quatrième trimestre 2009, annonce le Pôle emploi. Disposant des chiffres du quatrième trimestre, l’Insee a pu établir un bilan du chômage en 2009. De fin décembre 2008 à fin décembre 2009, l’emploi diminue de 1,9% soit 321 500 salariés de moins dans le privé. « Les pertes d’emplois en 2009 sont bien supérieures à la récession du début des années 1990. Ce n’est pas surprenant car le PIB à reculé de 2,2%, du jamais vu depuis l’après-guerre », a indiqué le directeur des statistiques de Pôle emploi Bernard Ernst. Un tel volume de destruction n’a jamais existé depuis que la France réunit des statistiques sur le chômage. Or, l’Insee s’en charge depuis sa création, en 1949."
En faisant le point sur l'emploi on constate aujourd'hui que l'année 2009 aura vu disparaître de l'ordre de 1000 emplois industriels par jour !

mardi 9 mars 2010

Vivement après-demain !

Quelques jalons dans l'histoire de la Poste...
C'est du début du XVIIe siècle que date l'origine de l'administration des postes en France, avec la création de la « poste aux lettres », dirigée par le surintendant général des postes. À l'époque le port était payé par le destinataire.

1801 : arrêté du 27 prairial, an IX, qui réaffirme le monopole postal 1845 : création du premier service postal "ambulant"
1864 : 1re étude visant la fusion des services des postes et du télégraphe

1872 : présentation d'un projet de loi visant à unifier les services postaux et télégraphiques
1879 : création du 1er ministère des Postes et Télégraphes
1925 : une loi donne officiellement l'appellation de Postes, Télégraphes et Téléphones
1929 : constitution du premier ministère des Postes, Télégraphes et Téléphones
1952 : début de la motorisation des tournées rurales des facteurs en automobiles
1960 : 1er ministère des Postes et Télécommunications (l'appellation PTT est conservée)
1980 : séparation budgétaire des Postes et Télécommunications
1990 : par la loi Quilès, France Télécom prend un statut proche d'un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC).

Dernier épisode en date :
La Poste a changé de statut lundi 1er mars pour devenir une société anonyme à capitaux 100 % publics.


L'histoire serait-elle un éternel recommencement ?
Non bien sûr ! le progrès faisant rage, nos gouvernants ont inspiré aux grands patrons de la Poste désormais privatisable, la grande idée d'ajouter aux métiers de la banque, du courrier et de la messagerie des colis ceux de la téléphonie mobile ! Bientôt vous allez pouvoir acheter du téléphone à la Poste. Orange ou rouge ? Peu importe vous serez marron...
Et tout sera plus beau dans le monde merveilleux de la concurrence et du libre marché, vous serez assurés de payer plus pour communiquer moins !
Ca va coûter cher pour remplacer toutes les enseignes de La Poste par l'antique des P & T!

Il paraît que les cours de l'avoine et du foin des chevaux de la malle-poste ont considérablement augmenté... et il en faut pour assurer la distribution au petit trot.
C'est déjà ça la Poste, pour être assuré qu'une lettre postée au Montet le vendredi matin atteigne son destinataire montluçonnais le lundi à 45 km d'ici, il m'en aurait coûté 21 euros en utilisant les service de la filiale Chronopost de La Poste... Un peu plus de 90 centimes auront suffi en courrier normal, et c'est déjà beaucoup !
Il est vrai que j'aurais pu en profiter pour acheter un porte-clé, un bijou fantaisie pour mon épouse, des cahiers d'aide aux devoirs pour mon petit-fils et un mauvais roman de gare pour ma tante... le tout dans une boutique bien sécurisée derrière son contrôle d'accès électronique qui fait qu'on se gèle à la porte sous la pluie à l'abri de la vidéo surveillance.
Vivement demain !

Les copains d'abord !

Quelques jours sans clavier !
L'heure était aux copains d'un peu plus loin; des parisiens à recevoir pour bourbonner ensemble !
Du bien manger, bien sûr ! et du bon boire aussi... Mais surtout de longs et riches échanges entre abeilles des villes et abeilles des champs, histoire de partage et de confrontation de situations si différentes et si semblables à la fois.
Entre pâté aux patates, Saint Pourçain blanc de  1994 et balade au pied du Chêne de la Résistance à Tronçais, tous les ressorts de la politique ont été tendus... et ça fait du bien !
Le train les apporta, et le train les remporte...
A bientôt rue Gérard, que le peuple vous garde !

lundi 1 mars 2010

à force de ramer...

Terre à l'horizon !
C'est un peu ce que le Front de gauche devrait offrir comme perspective; celle d'une terre neuve, issue des fondamentaux humanistes qui charpentent un idéal de gauche dont le parti communiste se doit d'être porteur.

Encore faudra-t-il que le capitaine et les matelots rament dans le même sens, que ceux qui, fraîchement embarqués, profitant du soleil et des embruns sur le pont n'oublient pas ceux qui s'échinent à fond de cales pour écoper et colmater les voies d'eau depuis les premières tempêtes...

Et si jamais on rentre au port... ce serait sympa qu'on puisse rebaptiser le nouveau raffiot du nom de la galère d'antan : "les copains d'abord" !

ça se frotte au centre...

Le monde bouge, tremblement de terre aux Caraïbes, maintenant au Chili ; les mécanismes de subduction de la tectonique des plaques font bien des victimes, et toujours les plus faibles qui risquent l’enfer au quotidien sans avoir jamais fréquenté les paradis fiscaux.



Les répliques secouent même les politiques français !


Dans leur logique commune de monopolisation bi partisane de la vie politique française, l'UMP et le PS prennent les miettes du centre en tenaille; prenant le dessus, Sarkozy arrache quelques croutes au passage, Kouchner, Boekel, Besson se sont bien fondus dans leur nouveau monde. Le grand Jack saisit une petite mission au passage pour ne pas rejoindre le PSG dans les profondeurs du classement…

L'éventail s'agite

Avec l'irruption du Front de gauche dans le paysage politique les mouvements habituels de balanciers gauche-droite qui rangent les cycles politiques de la France au rang des essuie glaces de 2cv se complexifient.
A droite, tout d'abord : Sarkozy s'accapare l'UMP et s'en fait le marchepied de sa présidence. Ses avancées conjointes vers l'extrême droite de Le Pen qu'il prive de son fond de commerce avec les pratiques populistes liées aux thèmes de l'immigration et de la sécurité, et au centre avec 'intégration du "nouveau Centre", tendent à asseoir une majorité hégémonique dans la monoculture de l'UMP. Sans compter les prises anecdotiques de quelques pions socialistes qu s'étaient tant approchés du centre qu'ils étaient bien prêts à tomber à droite.