dimanche 30 septembre 2012

Nom de nom

Il fallait que la justice tranche ! et elle a tranché à la faveur du marchand…

Le village de Laguiole avait ressenti le besoin, voire même la nécessité de récupérer l’usage de son nom depuis bientôt 20 ans exploité par un homme d’affaires qui vend la marque aussi bien pour des couteaux que pour du linge, des vêtements ou des barbecue ! Quand ils arrivent dans nos vitrines en fleurant bon la production locale aveyronnaise, les produits siglés Laguiole ne sont pas encore secs de la sueur des enfants chinois ou d’ailleurs …

La justice, saisie par la commune pour prononcer la nullité des marques et dénoncer ainsi l’instrumentalisation de son nom à des fins commerciales trompant les consommateurs sur l’origine des produits, a tranché en défaveur de la commune. Le couteau à l’abeille est ainsi trempé dans la confusion des tristes copies provenant à pleins conteneurs d’extrême orient et du noble art des couteliers de Thiers ou de Laguiole.

La décision du tribunal confirme “la prédominance du droit des marques sur le droit au nom”.

Que faisaient les élus qui réclament à la justice aujourd’hui le respect du bien public que peut représenter le nom d’un village quand les activités de coutellerie s’étaient évanouies à Laguiole ?

Sont-ils plus efficaces que les socialistes qui font de grands moulinets dans l’air avec Arnaud Montebourg au “redressement productif” en même temps qu’ils se déculottent devant les financiers maîtres des marchés imposant la ratification du traité Merkel-Sarkozy à l’assemblée nationale.

Pour le capital tout est permis, y compris de damner l’âme des lames.

samedi 29 septembre 2012

Huma

Les jours ne manquent pas qui font grogner parce que l'Huma n'est pas dans la boîte à lettres ou que son encre offre à l'anticommunisme une expression vicelarde ficelée avec le beau ruban du débat ou dans la boîte sans fond ni couvercle de l'ouverture.
Il est des jours , bien plus nombreux, où le journal fournit à la lecture du petit déjeuner les vitamines de la journée. Qu'importe si c'est le quotidien de la veille, il est souvent bouclé trop tôt pour ne coller qu'au jour, et la vérité de la veille est rarement remise en cause le lendemain pour peu qu'elle soit de juste cause.
Et donc, la livraison du 30 septembre regorge de pépites ; sa lecture serait d'utilité publique !
Manifestons notre NON ! Un beau titre pour appeler à la manifestation de dimanche !
S'y soumettre, c'est se démettre. Le titre de l'édito de Patrick Apel-Muller est limpide tant il signe la livraison des clés de notre république aux Etats-Majors des banques américaines et du capital en général qui infestent la gouvernance européenne.
8 points d'argumentaire INCONTESTABLES, pour peu que les OUI-OUISTES se hasardent à débattre, ce qui n'est pas le cas loin s'en faut ; drapés dans la même arrogance qu'en 2005  ils sont dans le déni démocratique du refus de référendum :

  • Hollande président bien moins exigeant que Hollande candidat (il disait le 17 mars : "je ne serai pas seul parce qu'il y aura le vote du peuple français qui me donnera mandat")
  • gouvernements et parlements nationaux sous la tutelle de commissaires européens non élus (Le pouvoir européen de Bruxelles, nonobstant le parlement, n'est-il pas un beau prototype de négation de la démocratie en mettant loin des peuples des dirigeants désignés sous la pression des lobbys de tous ordres).
  • un traité qui éloigne de  l'Europe (rien dans ce traité ne remet en cause la course à la concurrence sociale dans une Europe dont les peuples sont sacrifiés sur l'autel du profit capitaliste).
  • un traité qui creuse la dette et approfondit la crise (l'austérité appauvrit les peuples en enrichissant les spéculateurs).
  • Un traité couleur Sarkozy voté à deux mains par la droite (il n'est que la lecture des belles déclarations des socialistes oui-ouistes d'hier pour se convaincre, au choix, de leur naïveté ou de leur duplicité ; voter oui hier devait permettre de renforcer l'Europe, de vaincre le chômage... l'Europe a été plus que perméable au virus de la crise et les records de chômage fleurissent sous toutes ses latitudes... ). Et si c'était ce oui de panurges bêlant qui précipitait la crise ?
  • Un modèle social mis en cause (ou plutôt le peu qui en reste ! les textes fondant le traité vont même jusqu'à encadre la modération salariale sous prétexte de compétitivité ! Mais rien sur l'encadrement du pillage des fruits du travail par les rentiers d'accord pour licencier et bloquer les salaires quand ils se servent des dividendes à plus de 10% l'an !)
  • la "règle d'or" comme commencement du changement... (ou comment privatiser l'Etat en lui niant sa capacité d'action publique, avec cette fameuse règle nous ne serons plus dans le MOINS d'Etat que nous avons douloureusement expérimenté avec la Révision Générale des Politiques Publiques, mais dans le PLUS DU TOUT d'Etat, sans compter la contagion programmée des collectivités territoriales qui devraient bien sûr co-signer les pleins-pouvoirs au capital).
  • Et si on en causait ! Les tenants du OUI, de droite comme de droite (peut-on se prétendre de gauche et accepter cette perte de souveraineté politique au profit des thuriféraires du profit ?) fuient le débat en se réfugiant derrière le paravent de l'inéluctabilité de l'option capitaliste sous l'autorité des marchés financiers.
Une page plus loin c'est "le pacte de croissance" soit disant arraché par Hollande qui, une fois décrypté affiche des ambitions bien éloignée de ce que la gauche devrait promouvoir, privatisation des grandes infrastructures, réforme des régimes de retraite en allongeant la durée de cotisation et en reculant l'âge d'accès aux droits, réductions des déficits à coups de politiques austéritaires...
Page 7 : Montebourg déçoit Florange ! Sarkozy n'avait-il pas désespéré Gandrange... Les promesses politiques ne sont pas à la hauteur des hauts-fourneaux. Au fait, le changement, c'est pour quand ?
Page 8, l'UMP réclame encore plus de rigueur, le débat interne de la droite incorpore subrepticement l'extêrme à son ordinaire. Et les statisticiens de l'INSEE vérifient que le RSA jeune n'a aucun effet sur le taux d'emplois des jeunes, mieux que 9% des RSA jeunes sont attribués sur les 100 000 promis ! Promesses...
Huma des débats, l'Europe bien sûr qui s'affiche sans fard sur les murs d'Athènes en lettres de sang. Guerres d'hier ou d'(aujourd'hui, guerre économique ou massacre écologique, la mort est attachée au capital comme le verso à son recto.

Le fric du foot, le transport low-cost, les turbulences religieuses envahissant la vie publique, la misère de la culture... sans compter les admirables billets de Jean-Emmanuel Ducoin, tout est bon dans le canard quand il se déchaîne !
Dans les pages de l'international, passage par l'Espagne garrottée par les banques, le souvenir des massacres de Sabra et Chatila et les Palestiniens qu'on laisse sur le trottoir de l'ONU, Bruxelles et ses grands penseurs qui asphyxient les pêcheurs européens pour mieux piller les réserves africaines au risque d'affamer encore un peu plus les africains.
Quelques pages de culture et une bonne dose d'épices en dernière page... Le menu de ce 30 septembre à la carte de l'Huma ne peut que régaler les papilles des amateurs de changement en leur mettant en mains les atouts du débat.
Dénoncer un scandale ? les occasions ne manquent pas ! et celle là de doit pas être ratée : un député socialiste propose dans le débat sur l'énergie de moduler les tarifs en fonction des zones "climat"... Les socialistes aurillacois apprécieront tout comme les camarades jurassiens du ministre de l'économie !!! Tout compte fait ce serait la régularisation de pratiques déjà éprouvées : les grands friqués du 16ème ou de Neuilly souffrent moins de leurs déplacements jusqu'aux joailleries de la Place des Vosges que les ouvriers banlieusards dans les bouchons du périph ou dans des RER bondés.
On va bientôt nous expliquer que la discrimination est la condition première de l'égalité républicaine. C'est peut-être bien là le changement !






vendredi 28 septembre 2012

Incorrigibles

Le conseil des ministres de ce jour consacré à l'examen de l'orientation budgétaire pour l'an prochain ne surprend guère, si ce n'est dans la détermination social-démocrate à ménager la chèvre en sacrifiant le chou. Une rigueur qui ne s'avoue pas, sinon grimée en "sérieux budgétaire"...
Les socialistes français emboîtent le pas des grecs ou des espagnols qui ont bien préparé le terrain du retour de la droite aux affaires en administrant une purge qui laisse leur peuple pâle de rage.
Au gouvernement les socialistes sont bien gauches à défaut d'être à gauche.

Quant au dossier "européen" et au trop fameux traité héritier de celui de Maastricht chacun va pouvoir se régaler l'esprit en cherchant la différence entre le oui de droite et le oui de gauche, celui qui aura trouvé le premier aura gagné un référendum sur l'abolition du concordat en Alsace Moselle.

mercredi 26 septembre 2012

C'est quand la nuit du 4 août ?


For-mi-dable ! c'est la cerise... une cerise sur le gâteau ! 

Dans le sud de la France le droit de passage est retiré dans 2000 hectares de bois par le son propriétaire : l'assureur Groupama et son président Sud-Méditerranée qui les réserve à des chasses privées...
... au point de faire dire au maire du petit village de Mosset (Pyrénées Orientales) :
"il réalise ce que la noblesse n'a pas osé faire !"

Un clic sur l'image vous conduira sur l'article de l'Huma qui révèle ce scandale.

La chasse est-elle à ce point perdue de vue pour le peuple de la terre ?

vendredi 21 septembre 2012

OGM

Oh les Gros Menteurs !
Les OGM ne sont guère qu'un révélateur supplémentaire de l'infamie capitaliste.
Ils ont déjà frappé depuis longtemps, dans la population française au moins. Trois grandes populations à risque sont repérables :
1. les professionnels du profit, qui prient sans répit les dieux du capital au temple de la bourse, jouent l'inflation de leur fortune contre la vie des hommes et de la planète. 
Peu leur importe que l'espérance de vie recule (cf. le virage "heureux" de la Russie qui s'est "débarrassé du communisme" pour développer l'analphabétisme, les inégalités et la misère raccourcissant de l'espérance de vie), ils considèrent qu'au-delà de l'âge raisonnable jusqu'auquel le consommateur taxable est plus générateur de profit que de coût, l'intérêt de le conserver s'amenuise. 
Peu leur importe, de la même façon, que nombre de maladies chroniques inexplicables par un surcroît des menaces virales ou bactériennes pourrissent la vie de millions d'enfants, de femmes et d'hommes, les marchands de potions et réparateurs d'humains en tous genres ne manquent pas d'aplomb pour s'assurer les débouchés nécessaires aux soins des victimes de leur propre industrie qui les rend malades et les casse au travail, les OGM auraient aussi cette double vertu cardinale d'interdire aux humains de maîtriser la production de leur alimentation et de les empoisonner à la fois... nouveau marché ouvert à l'horizon, celui de la poudre de perlin-pimpim à vendre en contre poison... Toute ressemblance avec les marchés de l'obésité, du cholestérol, des allergies (et j'en passe !) serait-elle vraiment pure coïncidence ?
2. les professionnels des médias qui font dans le culte du présent et ne sont plus guère capables d'autre chose que d'afficher les dépêches d'agences sans analyse ni commentaire disent à qui veut l'entendre que les OGM sont bien incontournables puisque notre agriculture se montre maintenant incapable de fournir la nourriture nécessaire à nos animaux de boucheries et à nos volailles. Que diantre, un hexagone qui s'étend sur un millier de kilomètres du nord au sud et d'est en ouest en milieu tempéré serait-il à ce point déglingué qu'il ne soit plus capable d'assurer sa propre subsistance ? Le soja OGM américain, le colza OGM américain, le maïs OGM américain ou l'huile de palme sont-ils à ce point indispensables à notre survie ? Et, si jamais c'était le cas, ne peut-on pas s'intéresser aux causes du phénomène, à ses tenants et aboutissants ? Il y a là j'en suis sûr un formidable travail pour les journalistes. J'en connait un au moins, Gérard Le Puill, mais ses propos ne sont guère relayés. Accessoirement les investigateurs peuvent pousser leur curiosité du côté des maîtres financiers des médias qui depuis des décennies en ont fait les OGM intoxiquant les cervelles. Télé commerciale et fast-food, même combat !
3. les professionnels du pouvoir politique, intermittents du spectacle qui l'accaparent avec l'intention de mourir sur scène sont aussi victimes bien consentantes des OGM dans le grand cirque écolo. Fiche verte par-ci pour un dossier de marché, Grenelle de l'environnement par-là, chantier TGV mis au repos par un petit triton... l'intention écolo aurait donc bien infiltré tous les grands mondes jusqu'à l'éolienne du jardin particulier ou le vert des panneaux du toit... Quant au respect des belles promesses affichées sourire photo le jour d'avant par les signataires du marché ou du contrat, que devient-il le jour d'après quand quelques clandestins se gavent les poumons dans la fumée noire des engins de la sous-traitance, quand les marchands s'évaporent dans les faillites ? Dans le domaine des OGM comme dans d'autres qui touchent à la sphère de l'environnement, de la vie des hommes et de la santé du monde, les pouvoirs politiques se gardent bien de porter le fer là où il faut. Interdire la culture, et tolérer le commerce d'importation... La duplicité est bien là érigée en principe de morale publique. Depuis des décennies les politiques publiques en matière agricole n'avaient pour but que l'anesthésie préalable à l'euthanasie. Créer assez d'injustice dans un système qui fait se disputer ceux qui quêtent l'aumône plutôt que s'unir et s'entraider ceux dont les intérêts se croisent est bien la recette commune de la marmite française européenne ou planétaire. Ils tendent ainsi le drap vert du champ opératoire pour cacher aux victimes l'oeuvre de leurs bourreaux.

Tant que la loi de la République (soumise à celle du marché !) tolérera la spéculation sur la récolte du blé pas encore semé sur les marchés à terme qui fait briller le céréalier en costume de trader... 
Tant que la loi et l'usage toléreront que l'éleveur ne soient plus qu'un petit rouage grinçant coincé, obligé par ses engagements contractuels en amont et en aval avec le grand monde de l'agroalimentaire... 

  • La petite minorité des grands privilégiés de la fortune faite du sang des vivants continuera de voir s'ouvrir les portes du paradis... fiscal et de la vie de château.
  • La poignée de ses serviteurs aussi veules que zélés séchera au purgatoire oubliant que les chiens de garde du capital n'ont droit qu'au confort de quelques niches... certes fiscales, mais à l'écart du château.
  • La grande masse de l'humanité devrait-elle pour autant se résoudre à l'enfer d'une vie de soumission et de désespérance sur tous les continents ? Chair à canon des guerres d'antan ou porte-flingues des guerres des autres, crève-la-faim d'aujourd'hui, assoiffés de demain, les hommes n'auraient-ils d'autre choix que de subir les lois du fric ou du marché de leur terre à leur table ?


S'il ne fallait qu'une bonne raison pour condamner ce monde et anéantir le capitalisme le refus de la "marchandisation du vivant" devrait suffire. 
N'est-ce pas même la première condition nécessaire ?

Les OGM ne sont là qu'un des épisodes du long feuilleton du combat de l'humanité pour sa (sur)vie et sa liberté. 



Pour s'en convaincre, et s'il en était besoin, la lecture de la quarantaine de pages de la petite brochure de propagande communiste à destination des paysans écrite en 1927 par Ernest Montusès forgerait bien la même conviction.

lundi 17 septembre 2012

mardi 11 septembre 2012

Il va falloir l'avoir à l'oeil...


Un président normal dans les tribunes des Jeux Paralympiques à Londres... C'est normalement bien...
Certains maintenant qualifient de grosse bourde le petit morceau d'échange entre François Hollande et la championne du 200 mètres... Confesser à Assia El Hannoui qu'il lui avait fait signe depuis les tribunes pendant qu'elle faisait un tour d'honneur avec son accompagnateur signe effectivement une normalité bien peu respectueuse du handicap de la championne malvoyante ! ... cause plus fort j'suis myope !
Mais tout compte fait est-ce bien différent de la séquence télévisée de dimanche soir dans laquelle le président normal promet aux riches très anormaux que leur punition sera de courte durée... Les vrais français normaux, eux qui échappent au purgatoire de la tranche à 75% d'imposition, lui répondent normalement comme Aissa l'autre soir :
"moi perso, vous savez, moi ..." !
Est-il vraiment normal qu'un président normalement élu par une petite proportion d'un corps électoral normal fasse normalement quelques excuses préalables à la petite caste très anormale qui servait si bien les intérêts très anormaux de son prédécesseur ?

Un documentaire d'Arte nous expliquait l'autre soir comment les pions de la banque américaine Goldman Sachs étaient installé à la tête des Etats européens (Grèce, Italie...) ou des grandes institutions (Banque Centrale Européenne)...
Veillons à ce que notre nouveau président ne se sente pas trop poussé par les mêmes ressorts. L'exigence d'un référendum sur le pacte budgétaire signé par Sarkozy et Merkel serait le minimum de respect dû aux peuples.



vendredi 7 septembre 2012

Le foot, c'est le pied !



A lire les sites des clubs de foot petits ou grands, chacun peut s'interroger sur la maîtrise de la langue chez les supporters comme chez les joueurs et leur encadrement...
Mais une chose est certaine, leurs plus grandes idoles ont bien appris à compter.

jeudi 6 septembre 2012

Une étude qui vient à point...

Cette étude de l'institut ViaVoice a été présentée à l'université d'été du PC le week-end dernier.


Les éléments qui en ressortent ne sont guère surprenants et peuvent constituer la base d'une proposition de poursuite et d'accentuation de l'option "Front de Gauche" sans qu'aucun point des mesures n'illustre de bénéfice important gagné sur ce terrain par le parti communiste.
Un parti qui manque "d'R"...
La page 13 est très explicite sur le glissement réformiste de l'électorat potentiellement communiste, un parti devenant progressivement "évolutionnaire".
L'idée de révolution venant en dernière place des "idées à venir du communisme" illustre bien cette dérive, non sans en souligner le caractère paradoxal, puisque les idées essentielles citées en premier ne s'accordent guère avec une politique de petits pas et de consensus à minima plus familière du courant social démocrate que des thèses de congrès communistes.
Cette étude peut éveiller bien d'autres commentaires ; mais la conclusion dans ses dernières pages offre en raccourci l'essentiel du débat entre ce qui sera présenté comme le "moderne" et le "dépassé". Selon que l'on pousse le curseur en bas à droite ou en haut à gauche on se retrouve plutôt dans le monde des élus gestionnaires et du pouvoir ou de l'organisation politique et de sa base militante.
De ce fait c'est bien le problème récurrent de l'assemblage de ces deux hémisphère cérébraux qui reste posé.
Peut-être faudrait-il oser la proposition d'une solution (re)mobilisatrice, la (re)constitution d'une base idéologique qui ferait le trait-d'union entre ces deux mondes, tant elle serait utile pour charpenter l'action des élus et outiller des militants aujourd'hui trop souvent réduits au service électoral.

mercredi 5 septembre 2012

Réinventons le fil à couper le beurre

La période de rentrée est propice à la production médiatique de quelques marronniers de saison, les larmes de la maternelle, les visites officielles des ministres et des recteurs dans les coins où ça va, éventuellement quelques banderolles revendicatives pour imaginer l'équilibre, la galère des fournitures et du coût de la rentrée... 
Cette année nous avons eu droit à une nouveauté : au prétexte de la crise et des difficultés économiques qu'elle engendre, des journalistes ont déniché une initiative de parents d'élèves d'un collège qui ont offert l'équipement des élèves en fournitures à partir d'un achat groupé qui faisait diminuer la facture du tiers ou de moitié...
Privilège de l'âge oblige, j'ai le souvenir d'un temps où les fournitures étaient effectivement fournies de la sorte avec le concours d'une coopérative à laquelle adhéraient les familles.
Quand bien même l'innovation susceptible de contribuer au progrès social devrait user de vieilles recettes d'autant plus tombées en désuétude qu'elles n'offraient pas les meilleurs opportunités de profit pour les marchands, il est urgent d'en refaire l'inventaire pour les remettre à la mopde.
Et je suis bien prêt à parier que ces solutions seront charpentées par la solidarité, le partage et le commun plutôt que par le m'as-tu vu chacun pour soi.

Cherchons sans nostalgie quelques idées et pratiques d'hier pour les mettre à l'épreuve d'aujourd'hui.
Il fut un temps où le prix de son billet de train pour aller d'ici à là était tarifé à l'avance et le même pour tous, c'était le temps où les trains passaient en beaucoup plus d'endroits et arrivaient presque à l'heure.
Quant au prix des carburants il fut aussi un temps où, sans concurrence aussi sauvage qu'elle est fausse aujourd'hui, le plein se payait au même prix de Hendaye ou Strasbourg ; La concurrence illusoire d'aujourd'hui ne contient en rien les prix à un niveau raisonnable pas plus qu'elle ne les fait baisser.

Après les cahiers d'écoliers, peut-être verra-t-on mutualiser un jour la fourniture de carburant pour une commune toute entière à prix coûtant... le jour où la municipalité décidera d'ouvrir la station service communale comme beaucoup ont déjà réouvert leur bistrot.

mardi 4 septembre 2012

Chatel pétain plomb

Luc Chatel accroche son successeur au ministère de l'Education, Vincent Peillon, à Pétain ! Pour le moins osé, non ?

"Le redressement de la France doit être un redressement matériel mais aussi intellectuel et moral"


Le propos de Vincent Peillon prend certes trois mots du discours de Pétain en juin 40... "redressement intellectuel et moral", mais on est près de la malhonnêteté intellectuelle en réduisant le discours de Vincent Peillon à ces trois mots là. 
Quelque amitié troublante de Mitterrand et  sa "francisque"  étaient plus proches des remugles de Pétain que le propos et la pensée de Vincent Peillon ! 
Son approche visant à rétablir une éducation citoyenne et laïque vise effectivement à corriger des aspects de la crise dont les symptômes sont faciles à identifier avec les dérives communautaristes et le recul de la laïcité devant un fait religieux qui s'arroge désormais le privilège de la liberté pour envahir la sphère publique. Il en est de même pour la nécessaire valorisation du travail intellectuel dont le sort est mis à mal par la vénération du profit matériel de quelques uns dont la culture et la pensée s'arrête à la grille de la salle des coffres, au détriment de tout un peuple quand l'économie capitaliste en détruit la société. Quant au redressement matériel, sa nécessité s'impose chaque jour un peu plus à voir grandir un monde de l'exclusion aussi protéiforme ; le mal logement accompagne la mal-bouffe et quand on parle un peu des sans papiers ou des sans abri, le silence pèse sur les sans culture, sans sport ou sans lecture, la vie ratatinée écrite en SMS... En France comme dans nombre de pays "riches", la pauvreté gagne à grand pas des pans entiers de la société, des millions de gens broyés par des mécanismes économiques qui font que les uns cherchent désespérément la fortune en grattant les cartons dorés de la Française des Jeux quand une poignée de privilégiés se gavent à l'abri de choix politiques interdisant de toucher au grisbi.

Vincent Peillon a bien raison de vouloir le redressement d'un monde aussi tordu ! Mais qu'il soit économique, productif, matériel, intellectuel ou moral, le redressement qui remettrait les hommes debout a des exigences en terme de moyens et d'ambition que le pouvoir en place ne porte pas encore à la bonne hauteur, pour l'instant !
S'il faut l'y aider, c'est dans la rue en criant fort cette exigence de justice sociale qu'il faut descendre pour en manifester l'urgente nécessité et pousser les feux du changement... C'est maintenant !

lundi 3 septembre 2012

Belle leçon

Merci Lise, il n'y a rien à ajouter, sinon 4 minutes16 de respect...
...et merci à mon camarade Jean-Claude pour l'avoir relayé avant moi ; n'oubliez pas de lui rendre visite ; son site frémit, tempête et s'époumone, ou chante son formidable appétit de justice et de liberté.

Lise London : Entretien by alternatives-images


banco ARTE

Spéculez et profitez en tous, ceci est mon dogme...
Ainsi pensait le banquier du monde tout content d'avoir branché sa dernière transfusion du sang des pauvres dans le coffre sans cœur  du riches.
Pourquoi rater ce petit moment d'école ? La banque  prototype des loups qui ravagent l'humanité du nord au sud et d'est en ouest, et qui profite chaque seconde d'autant que les hommes meurent de faim, de soif ou de désespoir.
Rendez-vous devant le petit écran pour mesurer les limites du changement... sauf à s'attaquer aux vrais problèmes avec de vraies solutions pour la vraie vie !
20:50
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Goldman Sachs - La banque qui dirige le monde

Depuis cinq ans, Goldman Sachs incarne les excès et les dérives de la spéculation financière. Anatomie d'un pouvoir qui ne connaît ni frontières ni limites et menace directement les démocraties.
DÉTAILS
ARTE F / © 2012 Jin Lee/Bloomberg/Getty

mardi, 4 septembre 2012 à 20:50

Rediffusions :
19.09.2012 à 10:25
Goldman Sachs - La banque qui dirige le monde
(France, 2012, 75mn)
ARTE F
Réalisateur: Jérôme Fritel, Marc Roche
Stéréo16 / 9HD natif
Depuis cinq ans, Goldman Sachs incarne les excès et les dérives de la spéculation financière. Anatomie d'un pouvoir qui ne connaît ni frontières ni limites et menace directement les démocraties.
Plus qu'une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d'euros d'actifs, soit deux fois le budget de la France. On l'appelle "la Firme", comme dans les romans d'espionnage des années 1980. Après s'être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l'un des instigateurs de la crise de l'euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l'argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d'influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l'impunité des justices américaine et européennes.
Comme un thriller
Marc Roche, journaliste au Monde et spécialiste de l'économie (auteur du best-seller La Banque - Comment Goldman Sachs dirige le monde) et Jérôme Fritel (grand reporter et rédacteur en chef de l'émission "L'effet papillon" sur Canal+) ont mené l'enquête. Ils ont récolté les témoignages accablants d'anciens salariés de Goldman Sachs (les dirigeants actuels ayant refusé de s'exprimer), de banquiers concurrents, de régulateurs, de leaders politiques, d'économistes et de journalistes spécialisés. Outre la qualité de l'investigation, le montage rythmé et l'esthétique des images rappellent les meilleures séries américaines. Un documentaire à savourer comme un thriller, avec une tension qui ne cesse d'augmenter au fur et à mesure que l'on voit la banque étendre ses tentacules jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir politique européen.

"Le ciel se fait lourd...

... les roses se fanent ".
Jean Ferrat chantait le temps des derniers tziganes avec ce refrain qui sonnait comme une oraison désespérée à l'orée d'un temps nouveau qui aurait oublié de préserver ses racines.
La dictature du présent fait que certains osent trouver l'histoire ennuyeuse quand d'autres prétendent sans vergogne être né avant leur grand-mère. Y-a-t-il pire prison que celle d'un aujourd'hui réduit à lui-même ?
Bien sûr quand c'est la loi du plus fort qui domine le monde il est pratique d'oublier à qui et à quoi chacun doit son présent, c'est tout ce qui fait monter la sève des religions marchandes d'éternité ou grimper l'audimat des productions télévisées qui font confondre aux gogos spectateurs écran télé et miroir du salon. Confiner le peuple au présent a toujours été le meilleur outil du pouvoir sans partage qui donne l'illusion du changement en discourant sur la difficulté du présent pour mieux justifier la peine à y faire face.
L'avenir, le futur, le réveil demain ou l'espoir d'après-demain, tout ce qui n'est pas encore n'est aujourd'hui qu'utopie et dessein de liberté en perspective, à une condition suffisante mais aussi nécessaire, c'est que demain ne soit pas que l'abandon d'hier.
L'idée de changement qui fait le fond de tous les discours, même des plus conservateurs, ne porte de promesse qu'à condition qu'elle s'inscrive dans le temps d'un processus liant les trois temps de l'histoire du passé à demain pour faire de l'action d'aujourd'hui le chaînon manquant ou le levier d'aiguillage assurant l'orientation, le cap sur lequel mobiliser les énergies et tisser le lien social et citoyen.
La starisation du monde politique d'aujourd'hui, la course aux mandats ou aux "compétences", tout concourt au désaisissement des citoyens de leur destinée dans un monde où les rendez-vous électoraux seraient les seuls moments d'exercice de la citoyenneté politique. De ce fait, et au-delà des aléas de quelques alternances, il n'y a souvent que l'âge qui vienne à bout de mandats politiques aujourd'hui très professionnalisés.

Avec le temps, les roses se fanent, les fleurs séchées peuvent garder quelques effluves, mais elles auront perdues l'éclat ou la délicatesse de leur couleur comme de leur parfum.
Il serait fort utile d'en soigner la culture, en jardin comme en jardinière, en pépinières ou en plein champ, d'en préserver les espèces pour la ressource des futures générations sans s'interdire quelques greffes utiles au renforcement du caractère ou de la résistance.

Le front de gauche existe, mais la jachère fleurie ne fait pas un parterre.