mercredi 5 janvier 2022

Honte

 Décidément, rien ne sera épargné à la République.

Qu'un Président de la République prétende vouloir "emmerder les français qui ne se font pas vacciner" en dit long sur le respect qu'il porte à celles et ceux qui ne partagent pas ses  opinions et sur sa capacité à les convaincre de changer d'avis...

La vulgarité, la violence du propos, le désert argumentaire des réseaux sociaux sont bien installés dans les hautes sphères politiques dans une adéquation funeste avec l'indigence idéologique de la génération twitter qui règle le sort du dérèglement climatique, des mouvements migratoires ou des ravages sociaux de la mondialisation de l'économie dans un gazouillis de 280 caractères.

Ce type de pratique nous éloigne désormais du modèle républicain du débat démocratique, nourrissant les courants populistes habiles dans la manipulation d'opinion "anti-système" dont l'extrême droite se délecte.

Et après ça il faudrait s'étonner de la désaffection des urnes... 

Plus la participation sera élevée lors de l'élection présidentielle et plus nous nous pataugerons dans un champ politique dévasté par la personnalisation de postures avec des envolées "Parce que c'est mon projet !" qui auraient eu leur place sur des tribunes bientôt vieilles d'un siècle. 

C'est hors du présidentialisme, sous l'empire d'une autre constitutioon que la démocratie républicaine sera restauré en France dans un régime parlementaire qui se réinvente dans toutes les strates de l'organisation territoriale de la nation autour de la primauté de la participation citoyenne.

L'élu n'est que l'accessoire de la démocratie.