dimanche 19 février 2012

Triste parallèles... quand elles se rencontrent !


"Aujourd'hui, huit novembre 1940, dans la forêt domaniale de Tronçais, au canton de Morat, parcelle sept de la quatrième série, a été inauguré le chêne Maréchal Pétain »
extrait du procès verbal de l'événement

Repartant une heure plus tard, Pétain emportait la hachette et un exemplaire somptueusement relié de « Bourbonnais 39 », tandis que la foule recueillait les éclats de bois détachés par le Maréchal.
A Braize comme en passant à Ygrande les enfants de l'école étaient invités à saluer le maréchal... On les imagine assez bien entonnant "maréchal nous voilà" en agitant un petit drapeau à la main...



72 ans plus tard, Sarkozy en visite dans le Tarn est acclamé par les gamins de l'école de Lavaur sous la conduite de la directrice de l'accueil de loisirs... 
Le député maire UMP avec son équipe soigne sa cote à l'investiture en instrumentalisant une jeunesse à laquelle les enseignants tentent d'inculquer les bases de la citoyenneté dans une République qui s'écrit au fronton de leur mairie "liberté - égalité - fraternité"... Que leur tâche est rude quand en plus du cérémonial de république bananière les forces de l'ordre accompagnant le coûteux déplacement présidentiel (600 000 euros la vadrouille de quelques heures) ont subtilisé la banderole que les enseignants voulaient déployer pour manifester leur opposition aux fermetures de classes qui les frappent.
Après les vrai-faux ouvriers convoqués sur un chantier le temps d'une visite, les gamins faisant la claque derrière les barrières, les caméras de journalistes "embeded" comme avec l'armée américaine en guerre d'Irak ne filmant qu'un petit devant soi, tous les décors d'une république en carton pâte sont montés au fond de la scène médiatique.
N'est-il pas trop tard pour sortir le peuple de France de son cauchemar ?

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