mardi 21 février 2012

On a gagné ! non, nous pensons...

Mélenchon met la gauche en apprentissage ; et c'est bien.



Ce petit retour en arrière sur l'actu de campagne mérite une petite demi-heure d'attention pour qui n'avait pas profité du direct sur LCP. La "qualité" des protagonistes n'y est certainement pas pour rien. 
Et, au-delà du simple débat politique, c'est surtout les qualités intellectuelles du candidat Mélenchon qui me semblent intéressantes.
Paradoxalement ce sera peut-être cette force qui fera sa faiblesse tant, dans les temps qui courent, l'intellectuel n'est pas à la mode, tant on flatte les plus bas instincts dans des discours les plus démagogiques et aussi préfabriqués que les postures de scènes qui sont adoptées, tant les politiques d'aujourd'hui soignent plus leur cour que leur ligne idéologique.
Il est malheureux qu'aujourd'hui on ait perdu l'enthousiasme d'un peuple avide d'apprendre pour se satisfaire d'un postérieur posé dans le vacarme des tribunes d'un stade à acclamer les agités qui ont déjà gagné les millions qu'on espère du PMU ou du loto au hasard de l'écran du soir.
Il est aussi vrai qu'aujourd'hui il est plus glorieux de cotiser quelques euros sur sa carte à gratter que sur sa carte au parti.

Penser ? Vous n'y pensez pas ! Célébrer à la rigueur, les temps sont doux aux modèles religieux d'un pélerinage en Poitou ou d'une messe sarkoziste.


Le siècle des lumières est si loin qu'on en oublierait donc Rousseau...
A ne pas soupçonner d'excès intellectuel, Frédéric Lefevre prend bien une marque fringues pour l'oeuvre  du philosophe... alors pourquoi pas Lara Fabian ne chanterait-elle pas "Auchan en emporte le vent" ?


La première qualité d'un discours est bien qu'il atteigne la pensée qu'il vise et qu'il l'active. C'est là toute la différence entre le discours de Mélenchon et les propos de tous les autres, qu'ils soient rances au FN, passés de date chez Sarkozy ou tout droit sortis d'une cuisine de fast-food pour Hollande.

Les idées que des communistes portent encore à côté du candidat qui n'est pas des leurs, est bien le seul qui autorise le plaisir de la table du débat, du bien penser et du partage.

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