samedi 18 février 2012

De couronne en talonnnettes

Premier, second, troisième en pire...
De la première République, et après moulte péripéties, naquit la folie des grandeurs d'un petit homme qui se coiffa lui-même de la couronne du Premier Empire.
De la seconde République, et après moulte péripéries, naquit le second avec Napoléon III.
A force de parler de monarchie républicaine à propos de l'état dans lequel Sarkozy et ses prédécesseurs ont mis la république, cinquième du nom, est-on vraiment si loin des fastes, des guerres et de la misère confondus d'un troisième en pire ? 
De référendums en plébiscites, l'ambition ouverte de la droite aujourd'hui n'est-elle pas de mettre impérativement la France sous l'empire du capital que d'aucuns baptisent pudiquement libéralisme ?

Victor Hugo publiait "Les Misérables" en 1862... N'y a-t-il pas de quoi le plagier aujourd'hui ? ... malheureusement ! Nous ne serions pas en peine de trouver Fantine et les Thénardiers, Cosette ou Valjean, et tous les Javerts d'aujourd'hui en mal de reconduite à la frontière de quelques miséreux d'ailleurs...
Ne reste plus qu'à trouver un architecte en barricades et à réinventer Gavroche !

« Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles. » 
à propos de la publication des Misérables...  Victor Hugo, Hauteville-House, 1862.