lundi 6 février 2012

ci-vi-li-sa-tion

Le besoin d’écho médiatique exige des politiques qu’ils braient plus fort que leurs congénères pour se faire entendre. Et, quand le bruit ne suffit plus il faut que la “mélodie” s’en mêle. C’est tout l’objet de la sortie du bras droit extrêmement à droite de Sarkozy.
“Toutes les civilisations ne se valent pas”
Avec ses commentaires d’autojustification sur les “prières de rue” et sur le voile, il focalise sa sortie sur les musulmans, histoire de flatter dans le sens du poil les électeurs potentiels du FN et de voir si, au point de la non campagne du président candidat clandestin l’absence de Marine Le Pen au premier tour faute de parrainages suffisants serait un  atout ou un handicap.
Avant de s’interroger sur la “civilisation” proprement dite, on peut se demander ce que seront les effets de cette accélération prenant la sortie par la porte à droite.

La première mesure renvoyant dos à dos Hollande et Sarkozy prouverait assez bien le bénéfice que peuvent en tirer les deux candidats autoproclamés candidats de second tour.
D’un côté Sarkozy gomme l’image démobilisatrice du retardataire dont on ne voit pas comment il pourrait combler un si lourd handicap. Si l’écart se resserre, l’espoir renait et il est plus facile de décaler les indécis de leur indécision et de leur envie d’abstention. Le but ultime étant d’&éviter à tout prix une disqualification pour le second tour reproduisant le scénario catastrophe de 2002 à l’envers.
Quant à François Hollande, l’écart se resserrant n’est pas forcément à son désavantage ; bien au contraire ce serait un formidable accélérateur du “vote utile” à gauche, appelant celles et ceux qui peuvent être tentés par le Front de Gauche, les Verts ou les autres offres anti-Sarkozy de se replier rapidement en zappant le premier tour et en faisant regagner l’avantage perdu au candidat socialiste.
Au bout du compte, chacun peut constater que l’instrumentalisation du vote FN, par quelque bout qu’on s’y prenne, est bien la gangrène de la vie politique Française. Il n’est pas encore trop tard pour dénoncer ce jeu de dupes qui ne fait que renforcer avec un effet cliquet l’emprise de l’idéologie d’extrême droite sur les esprits faibles.
A-t-on jamais vu des élus du FN se préoccuper des plus vulnérables de notre société balayée par le blizzard capitaliste ? A-t-on jamais vu des membres du FN venir dans les associations caritatives se mettre au service des autres ? A-t-on jamais vu tous ceux-là manifester au côté des licenciés des usines que les patrons déménagent ou pour le maintien et le développement des services publics ?
NON bien sûr !
La droite ne sait gouverner que par la peur, et le FN n’est autre que le martinet qu’elle brandit pour dissuader les citoyens désobéissants de toute tentative de sortir du parc où elle les enferme.
Et depuis quelques années la gauche ramollie au soleil du pouvoir a pris le même travers ; Ségolène Royal, en bonne fille de caserne n’avait-elle pas prôné l’ordre et l’encadrement militaire des jeunes en mal de société ?
Sur le sujet de la sécurité, la gauche se perdra toujours si elle persiste à vouloir donner des réponses de gauche à des questions de droite.
Ce n’est pas par là que la lutte contre le FN doit passer, mais bien par la disqualification citoyenne de ce cancer de la démocratie. Pas d’homéopathie ni d’attentisme, il faut appeler un chat un chat et clamer haut et fort que les nostalgiques de Pétain ou du nazisme n’ont pas leur place dans le paysage politique de notre République.


Ce serait bien un indicateur de civilisation que de signifier au monde que la France s'est débarrassée des derniers remugles des nostalgiques de la barbarie nazie et de ses collabos pétainistes !



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