Maladroite, c’est une évidence pour cette gauche qui rame accrochée au radeau de la méduse d’une droite à la peine dans la tempête qu’elle déclenche. A celles et ceux qui doutent de cette frilosité à larguer les amarres à gauche pour sauver un peu plus que l’équipage, il suffit de rappeler le discours de Hollande sur la dette ou sur le dossier de la retraite à 60 ans.
La perception d’une problématique, son expression et le diagnostic qui est posé ne peuvent pas être détachés du système de valeurs de celui ou celle qui les traite. Qu’on le veuille ou non, poser une question n’est rien d’anodin ou d’indifférent. Le seul fait de la poser, assorti de la manière, porte en soi le germe de la réponse tant il est issu d’une lecture orientée du réel par les valeurs de la conscience individuelle ou collective.
On n’apporte pas de réponses de gauche à des questions de droite.
La première des choses dans la situation du pouvoir actuel est bien de reformuler les problématiques avant d’en proposer le moindre scénario de résolution. Le désamour des milieux populaires pour la gauche sont bien à rechercher par ici. Si plus du tiers des personnes interrogées ne trouvent aucune réponse dans le discours des personnalités politique ni dans les orientation des partis, et si les classes populaires sont sensibles aux sirènes de la peste brune du FN, c’est peut-être dans le discours racoleurs et déconnecté de toute expérience du pouvoir qu’il faut chercher la racine du mal.
Il en est de même avec le traitement social du chômage et de la misère. La droite porte bien les couleurs des licencieurs et des fauteurs de pauvreté, et quand elle propose des solutions pour traiter le mal des victimes, il faudrait être bien niais pour s’imaginer que le remède vise le mal. Qu’il en masque les symptômes peut-être dans le meilleur des cas, qu’il soit de l’ordre des soins palliatifs, c’est évident.
Comment un département peut-il repeindre le RSA en rouge ou une région mettre de la cohérence dans le paysage de la formation que l’Etat sinistre à force de réduction de moyens.
C’est peut-être là que le bât blesse dans les collectivités gérées par la gauche ; accaparés par une gestion dans laquelle ils ne maitrisent pas plus les objectifs que les moyens les élus ne peuvent que s’attacher au service d’une cause qui n’est pas la leur. Ce comportement a été amplifié dans des proportions considérables avec les dernières étapes de la décentralisation qui font voler en éclat les valeurs de solidarité entre leurs “territoires” pour y instituer la concurrence. Les exemples ne manquent pas avec les politiques des transports, de santé et carte sanitaire, etc.
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