Le Front de Gauche est souvent présenté dans les médias comme un parti, et plus encore comme celui de Jean-Luc Mélenchon.
Facilité de langage ? Peut-être... mais pas nécessairement. C'est le plus sûr moyen d'escamoter le PCF du paysage politique ; les autres composantes aussi bien entendu, mais dans un autre ordre de grandeur.
La composition de l'ensemble "Front de Gauche", à géométrie variable à la marge selon les régions, ne peut pas confondre sur le même plan politique une formation vieille de près d'un siècle et des fractions d'autres organisations dont la dissidence ne remonte au plus qu'à quelques années. Pas plus qu'elle ne peut confondre des volumes d'apport à la communauté assez disproportionnés.
L'observation ne remet pas en cause l'agencement construit dans une perspective électorale depuis plusieurs scrutins, mais elle souligne la nécessité de bien ranger les clés au tableau de la colocation. Sauf à se perdre dans le minimum commun (et ce n'est pas à ce niveau qu'on génère une dynamique) il faut veiller scrupuleusement à préserver les espaces d'identité, une identité fondatrice de la reconnaissance mutuelle et des ressorts d'une bonne coopération et de l'émulation indispensable au développement d'un ensemble composite.
C'est à ce prix que la diversité ne se perd pas en divisions et que le rassemblement ne se réduit pas en ventre mou.
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