vendredi 17 février 2012

"Il n'y a pas de communiste en France"

La machine à enfumer l'électeur est en route.
Depuis que Sarkozy a enfin fait surface dans le marigot électoral, Hollande est content, les interventions de son concurrent attitré vont pouvoir être mises au débit de son compte de campagne... Avec ça les salariés jetés ou en voie de l'être peuvent être rassurés !


"Hollande brushed aside suggestions that he was a leftwing ideologue and dismissed comparisons with the initial fear greeting François Mitterrand's election in 1981. "The 1980s was a different era. People said there would be Soviet tanks on the Place de La Concorde. That era is over, it's history. It's normal there were fears then. There had been 23 years of the right in power, the cold war was on and Mitterrand nominated Communist ministers to government. Today there are no Communists in France. Or not many ... the left was in government for 15 years in which we liberalised the economy and opened up the markets to finance and privatisations. There is no big fear.""

"... Aujourd’hui il n’y a pas de communistes en France, ou plus beaucoup… La gauche a gouverné pendant quinze ans, pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n’y a pas de crainte à avoir»

C'est ainsi que François Hollande répondait à l'interview du "Guardian", journal britannique pas très révolutionnaire !
"Or not many ..." ou plus beaucoup… cette précision a été rajoutée au lendemain de l'interview...
Ah le beau disciple de Mitterrand que voilà !
L'autre était allé à Vienne annoncer devant l'Internationale socialiste que son ambition était de réduire le Parti Communiste Français à moins de 5%. C'est maintenant chose faite, et même mieux faite, avec le soutien efficace de Robert Hue et de quelques autres.
Alors aujourd'hui le candidat socialiste peut bien dire tout haut à la presse anglaise qu'il ne lui semble plus avoir grand chose à faire dans ce domaine. Peut-être aurait-il pu confesser que ses fiançailles avec Bayrou seraient fleuries des premières aubépines !

A gauche, vous avez dit ?
Non la profusion candidataire est bien à droite, voire même dans le fossé.


Quant à ce qui reste des communistes français, ils sont pour une bonne part embarqués dans le canot de sauvetage du Front de Gauche et leur destination prochaine, dès les échéances présidentielles et législatives passées devront passer forte houle d'un congrès où, naturellement, si le front de gauche obtient un bon score, leur sera proposée la dissolution dans un grand machin à la façon "die linke". Ce sera l'ultime contribution de l'élite élue d'un parti sacrifié sur l'autel de la notoriété.


Bye-bye coco... et Hollande pourra corriger le script de son interview au "Guardian" :
"... Now a day there are no Communists in France. Or not many ..."

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