dimanche 3 octobre 2010

Un auvergnat à l'Elysée ! ... pourquoi pas ?

André Chassaigne était invité de Ruquier samedi soir 2 octobre dans son émission "On n'est pas couché".
Malgré le format et le ton de l'émission, André a pu s'exprimer sur quelques sujets d'importance au moment où il fait entrer sa candidature potentielle dans la perspective de 2012.
Dans cet extrait il insiste sur la nouvelle donne à gauche avec le Front de Gauche et les incidences de cette émergence sur les structures existantes, dans ou hors du Front de Gauche.




Ce positionnement ne manque pas d'interroger les communistes, comme les autres courants de la gauche d'ailleurs. Il impacet à la fois le paysage de pré-présidentielles et les organisations politiques incluses ou proches du Front de gauche.
Le candidat disponible préalablement déclaré était naturellement Mélenchon, qui, faute de troupes importantes et d'appareil politique bien construit voit certainement dans l'exposition médiatique d'une candidature à l'élection présidentielle la solution à son inscription définitive dans le paysage politique. L'expérience Bayrou 2007 devrait le faire réfléchir...
Le coming out d'André Chassaigne  vient à point calmer les communistes lassés de faire bouillir la marmite de rassemblements à gauche qui agglomèrent à leur parti des groupes issus de diverses dissidences du PS ou de l'extrême gauche.
André Chassaigne réussit ce tour de force de leur donner un candidat issu de leurs rangs sans être candidat de leur parti.
Il vient à point également pour rappeler le Parti de Gauche à la modestie de son existence.
Mais, contrairement à l'apparence, l'enjeu est de taille. Car si le Front de Gauche a vocation à perdurer autrement que dans sa dimension de liant électoral, il va falloir définir les règles de l'alchimie qui fonde le nouvel ensemble tout en conservant les parties intactes dans leurs fonctionnalités internes comme externes.
C'est en cela que la sentence d'André Chassaigne mérite qu'on s'y arrête :
"le parti communiste de papa, c'est terminé !"


1. En quoi le parti communiste dit "de papa" n'est-il plus opérationnel ?

  • Que faut-il jeter ?
  • Que faut-il conserver ?
  • Que faut-il créer de neuf ?
  • ... et pour chacune de ces trois questions, pourquoi et pour quoi faire ?

Depuis quelques années chez les communistes, on a déjà lâché pas mal de lest, dictature du prolétariat, centralisme démocratique pour les "plus grosses vieilleries", perte importante d'adhérents, rétrécissement calamiteux de l'influence électorale... 


2. En quoi la décision personnelle d'André Chassaigne, vraisemblablement longuement mûrie et accompagnée  (écriture d'un livre, présence massive à la fête de l'Huma...), est-elle légitime pour le Parti communiste Français, quelque peu placé devant le fait accompli par un de ses élus qui assoit d'ailleurs une bonne part de sa décision sur la situation de ses mandats électifs ?

  • Le PCF peut-il imaginer avoir une position différente de celle du président de ses élus (jusqu'au congrès de Nantes où il a dû passer la main ce week-end) ?
  • En soutenant l'initiative d'André Chassaigne, le PCF n'entérine -t-il pas le déplacement de la gouvernance de l'organisation politique par les élus.
  • Dans la logique d'ouverture et de partenariat avec les autres forces de gauche utiles au rassemblement progressiste, qui du candidat à la candidature ou de la direction du parti est l'interlocuteur majeur ? 
Si cette candidature s'inscrit dans la stratégie du parti avec son investissement dans la réalisation et l'amplification du Front de gauche n'aurait-il pas été prférable que le nouveau secrétaire général en donne la primeur sur la grande scène de la fête de l'Huma ?

Quelles conséquences ce comportement peut-il engendrer à tous les niveaux concernant le choix et la désignation des candidats aux élections ? La légitimité de l'auto désignation doit-elle s'instaurer comme un nouveau progrès de la démocratie interne ?

Comment concilier les exigences d'une démarche démocratique associant la "base" aux décisions et, pour éviter toute "guerre des égos", les conciliabules de sommet entre les différents partenaires qui proposeraient ensuite à leurs adhérents de valider la proposition commune issue de leur consensus ? 



Ne serait-il pas d'abord utile et nécessaire de rappeler avec insistance l'avis des communistes sur l'aspect anti démocratique de l'élection présidentielle, dimension encore accentuée depuis la décision de Jospin d'inverser le calendrier électoral qui désormais avec l'instauration du quinquennat subordonne l'élection législative à l'élection présidentielle ?


Quelques questions parmi beaucoup d'autres...

1 commentaire:

depoilenpolitique a dit…

Sauf que le parti communiste de papa c'est luilefront populaire, c'estn=lui la résistance d'est lui les grande lutte sociale et Chassaigne n'est pas près de remplacer MAx il y aura toujours un parti communiste , la misère on en décrète pas sa fin on la combat , et si le dernier des derniers j'en serai , je n'ai jamais été un chien crevé au fil de l'eau je le serai; rouge je suis rouge je reste pas pour le plaisir , j'avais vu la majorité du conseil général rosir , je vois que certains du PC aime bien cette couleur pas moi!

Vive le PCF(le vrai celui des camarades et de papa)

Fraternité
JEAN CLAUDE DEPOIL