mardi 26 octobre 2010
G8, G20… présidence française !
Imaginez Nicolas, chahutant Carla dans ses réveils angoissés, aux prises avec le cauchemar de sa prochaine gloire planétaire. Il faut que tout soit réglé dans les prochains jours, retraites, remaniement ministériel, etc. Notre Nicolas doit impérativement monter sur son trône planétaire débarrassé des avatars dégradants des humeurs de sa tribu turbulente. Un grand président ne peut qu'être adulé par son peuple, porté, soutenu, mis en gloire par ses sujets. Et Nicolas y parvient, il ne craint rien à l'abri d'une popularité à son zénith. Ses conseillers lui ont encore redit ce matin, 100% d'accord avec sa réforme sur les retraites, pas question de fléchir ! Mauvaise communication, mauvaise « pédagogie », s'il reste des grincheux qui n'adhèrent pas à la « réforme » ce n'est qu'une question d'information. ; et il est loin le temps où Alain Peyrefitte était ministre de l'information et où radio et télé d'Etat ne diffusaient que la vérité frappée du sceau du pouvoir et du patronat. Aujourd'hui, c'est pire encore, ce n'est plus l'autorité de l'état qui dicte sa loi en salle de rédaction, c'est le pouvoir du fric qui valide en conférence de rédaction les mêmes infos courtisannes, tout comme les puissants friqués ont désignés les « élus » (sans ses copains du Fouquet's, jamais Nicolas n'aurait quitté le conseil municipal de Neuilly.) dont le peuple s'imagine qu'il les a librement choisis.
100% de soutien, c'est sûr Président, cent pour cent des 29% de français qui vous soutiennent encore sont peut-être d'accord avec votre gouvernance.
Le chiffre est relatif par nature, des manifestants dans la rue, des adhérents de l'UMP, de la hausse du coût de la vie ou du nombre des travailleurs privés d'emplois, la
Ce que la petite coterie de ses courtisans ne lui ont pas dit - parce qu'ils sont tous à guetter dans le soubresaut d'une épaule ou le tressaillement d'un sourcil de leur maître, le signe tant attendu de la félicité attachée à leur prochaine promotion, ne serait-ce peut-être qu'au sous-sol d'un ministère, histoire d'habiter son ombre -, ce qu'ils ne lui ont pas dit, c'est que le peuple en colère a déjà dépassé le stade de l'exaspération.
L'hiver arrive avec sa litanie de Restos du cœur, de soupes populaires et d'exposition de sans abri… Leur cri commun n'invoque pas le « G20 », pas plus que le « G8 » ; s'ils crient trop silencieusement, c'est plutôt « j'ai froid » ou « j'ai faim »…
Et si par malheur il devait se résigner à perdre une fois encore, alors, la colère prochaine serait augmentée d'un cran tout comme l'entêtement imbécile d'un pouvoir aveugle et sourd.
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