mardi 12 octobre 2010

Des lunettes pour Pinocchio

Des verts bien peu luisants...
Le mariage annoncé des Verts et d'Europe Ecologie va se célébrer sur l'autel du centre. Le cocktail ajoutant un quart de Cohn Bendit à trois quarts de Duflot se situe ailleurs en considérant " le capitalisme et l'espérance socialiste à bout de souffle". Si cet ailleurs n'est pas nulle part il les pose au milieu de l'échiquier dans la perspective utilitariste de l'appoint électoral; l'expérience de Bayrou ne leur a rien appris.
En fait, comme depuis quelques années les joutes électorales ne se gagnent plus mais se perdent, la nouvelle formule écologiste va arriver à point nommé pour faire perdre la gauche dont ils conservent un léger badigeon et avec laquelle ils sont en situation permanente de chantage.
Sarkozy joue bien avec eux un jeu comparable à celui de Mitterrand avec le Front National.
Et quand ils ouvrent leur parapluie en prétendant que "l'écologie politique ne sera jamais neutre face au clivage droite gauche quand il s'agit de choisir entre des politiques qui favorisent les privilégiés et celles qui se préoccupent des démunis" ce n'est guère que pour conserver dans son giron les issues de l'extrême gauche qui l'ont fait naître et grappiller quelques forces nouvelles chez ceux qu'une gauche en charpie désespère. 


L'écologie est à gauche ou n'est pas. Le capitalisme et sa dérive libérale montrent à l'envie à quel point la contradiction de ses intérêts avec la terre et la vie est indépassable.
Si les verts veulent exister politiquement ce n'est certainement pas dans l'isolement et la concurrence, mais bien plutôt à l'intérieur de la gauche dans une bonne logique de coopération, et plus surement dans le "front de gauche" que du côté du parti socialiste.

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