lundi 4 octobre 2010

du collège à l'école du socle commun...

Le Haut Conseil de l'éducation a enfin rendu son rapport au ministre. Rien de très nouveau dans ce texte concernant le constat de l'état de faiblesse de ce maillon de la chaîne éducative, sinon de ses difficultés spécifiques entre l'école et le lycée. Nombre d'élèves en sortent en difficulté sur les apprentissages fondamentaux, et ce n'est pas nouveaux; tellement peu original que toutes les mesures prises depuis des années n'ont fait qu'accroître la difficulté des enseignants à répondre à l'attente de réussite scolaire des parents et des jeunes. 
Un remède pire que le mal.
Parmi les préconisations du HCE -faut-il être expert à ce niveau pour le dire ? - les "sages" proposent de réduire l'ambition des programmes pour les plus faibles en laissant aux élèves réussissant mieux l'opportunité d'aller jusqu'au bout. Pour être bien démago on y ajoute la nécessité de quelques apprentissages pratiques dès l'entrée au collège; au moins on n'aura pas besoin de conseiller d'orientation pour conduire les jeunes abandonnés au guichet de pôle emploi !
C'était déjà la rengaine de Fillon en 2004. La droite ne supporte qu'une société de classes fondée sur l'apartheid des plus modestes. Sous couvert de socle commun la droite définit une sorte de service minimum éducatif, antichambre de la privatisation déjà bien avancée de la réussite. Car pour aller plus vite et plus loin rien ne fera obstacle à l'intervention déjà massive d'officines de soutien scolaire carburant à l'euro. 
Et puis vous savez bien, "ma pov' dame, l'Etat n'est pas riche, il ne peut plus assurer votre santé, alors prenez donc une petite assurance complémentaire, ni votre retraite dans des conditions normales, alors souscrivez donc un petit fonds de pension pour vos vieux jours, et puis si vous avez l'outrecuidance de prétendre à la réussite scolaire de votre progéniture... alors là, inutile d'aller à la réunion parents-profs, faites plutôt votre marché dans le catalogue déjà bien garni des charognards qui n'attendent que l'échec scolaire programmé dans la casse de l'école publique pour venir se servir dans le porte-monnaie des parents.
Le collège, comme l'école, le lycée et l'université est malade du capitalisme tout simplement. Et si vous trouvez le raccourci trop brutal faites l'effort de me prouver le contraire, je serai ravi de chercher à comprendre où je me trompe.




Lire le rapport ici

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