1000 euros par jour, c'est à ce prix que le directeur du FMI peut prodiguer ses conseils en matière de retraite à son pays en crise.
Dominique Strauss Kahn ne peut que combler d'aise un président Français et son gouvernement qui ampute l'héritage social de décennies de luttes.
Le grand âge de Michel Rocard, qui est sur la même longueur d'onde que son comparse socialiste en mission par la grâce de Sarkozy au FMI, n'est pas plus une excuse pour lui que le fauteuil doré de l'autre.
Il ne reste plus que le couplet de Delors qui doit se retenir de peur d'embarrasser fifille Martine qui s'était pris les pieds dans le tapis au début du conflit sur la réforme élyséenne.
En tout état de cause la proposition du PS de rétablir le droit à la retraite à 60 ans en 2012 si le résultat de l'élection présidentielle devait leur être favorable, ne vaut rien dès lors qu'ils sont d'accord avec l'allongement de la durée de cotisation; le "droit à la retraite à 60 ans" ne pourrait évidemment pas s'exercer, sauf à accepter de partir avec un taux de remplacement ridicule.
L'enjeu de la lutte d'aujourd'hui est bien double :
- Au présent dans un premier temps, faire plier le gouvernement qui doit retirer un projet, fut-il voté par les parlementaires, un point c'est tout, pour engager ensuite de véritables négociations ouvertes sur la mise à contribution des profits financiers, du capital et des rentiers.
- Pour assurer une garantie à plus long terme, faire évoluer les socialistes vers un projet politique résolument orienté à gauche et qui tourne le dos aux turpitudes de la social-démocratie qui a montré sa nocivité dans d'autres pays européens comme en France quand elle n'est capable que de pratiquer une politique de droite sous un masque de gauche.
La partie n'est pas facile avec des positions syndicales et politiques aussi diverses et variées que celles qu'on peut constater et avec des déterminations parfois bien mesurées et qui visent plus à se positionner par rapport aux concurrents syndicaux ou politiques plus qu'à affronter l'adversaire de classe. C'est bien le mouvement populaire qui est en mesure de faire bouger les lignes dans le bon sens, mais il ne faut pas négliger la nécessité pour les organisation d'être prêtes à l'encadrement d'une marche en avant qui peut être victorieuse.
Ce n'est pas des tergiversations dont la CFDT ou l'UNSA sont coutumières qu'il faut aux deux tiers des français favorables au mouvement, c'est une perspective claire à tracer dès aujourd'hui sans attendre le show médiatique de 2012.
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